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| [Structure] Comment donner naissance à un bon scénario ? | |
| | Nombre de messages : 270 Âge : 32 Localisation : Montpellier Pensée du jour : Lex est quod notamus Date d'inscription : 12/12/2012 | cmzx / Autostoppeur galactique Ven 11 Jan 2013 - 19:01 | |
| Un peu pragmatique comme vision. Je ne suis pas d'accord pour dire que les oeuvres qui se vendent sont forcément mauvaises. |
| | Nombre de messages : 624 Âge : 47 Localisation : Thrakia Date d'inscription : 05/09/2012 | Rikomer / Hé ! Makarénine Ven 11 Jan 2013 - 19:47 | |
| Je n'ai pas dit cela. Il ne faut sombrer dans l'excès de dire qu'il y a forcément "une structure qui marche". Après tout, il faut un bon scénario, oui, un bon style, aussi, de l'esprit, de l'émotion, etc. Mais je ne crois pas à "Ecrire un roman pour les Nuls". Les américains font à la fois beaucoup de bien pour la création et beaucoup de mal. En mal, je dirais qu'ils exagèrent avec leurs cours d'écriture de scénario et de romans, ils exagèrent car ils donnent à tout le monde les mêmes ficèles et qu'à la fin, à force de les connaître, elles finissent par lasser. D'un autre côté, j'admets qu'il faut aussi des codes et des repères communs avec le plus grand nombre. Cela permet de mieux raconter une histoire et de ne pas sombrer dans l'élitisme. Mais rien ne doit être figé. Et je confirme: quand on veut trop planifier, ça nuit à la créativité. Vos personnages quand vous laissez votre plume se lâcher des contraintes, ils finissent par prendre vie "tous seuls". D'un autre côté, je ne crois pas non plus aux techniques d'écriture totalement libres des surréalistes, ça finit par être du n'importe quoi. Alors entre les deux, il faut savoir trouver son équilibre. (pas son "juste milieu" car aucun milieu n'est juste)
PS: je me souviens des conseils d'un "auteur à succès" qui disait des trucs du genre: "faut qu'il se passe quelque chose de surprenant toutes les deux pages", bref une de ces prostituées du succès, prêts à toutes les bassesses scénaristiques pour soit disant intéresser le lecteur, répugnant.
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| | Nombre de messages : 270 Âge : 32 Localisation : Montpellier Pensée du jour : Lex est quod notamus Date d'inscription : 12/12/2012 | cmzx / Autostoppeur galactique Ven 11 Jan 2013 - 20:07 | |
| Là je suis à peu près d'accord. Il est question de ne pas tomber dans l'excès : pas trop planifier, ni y aller sans être préparé.
C'est pour ça que j'ai crée ce post. |
| | Nombre de messages : 3221 Âge : 49 Localisation : Devant le PC Pensée du jour : 50 nuances d'earl grey Date d'inscription : 05/12/2012 | Mikaroman / Jeune et fringant retraité Ven 11 Jan 2013 - 20:08 | |
| Je ne crois pas que Fabre veuille dire "un roman qui se vend bien" quand il parle d'un "roman qui fonctionne".
J'ai l'impression qu'il évoque un roman où les choix narratifs sont pertinents et servent l'histoire, un roman ou la manière de raconter apporte du sens.
J'ai bon Fabre ? |
| | Nombre de messages : 270 Âge : 32 Localisation : Montpellier Pensée du jour : Lex est quod notamus Date d'inscription : 12/12/2012 | cmzx / Autostoppeur galactique Ven 11 Jan 2013 - 20:23 | |
| Pour moi, c'est exactement la même chose. |
| | | Invité / Invité Ven 11 Jan 2013 - 20:32 | |
| - Citation :
- Un roman qui "fonctionne" et qui se vend ça peut être une œuvre minable, il suffit de regarder les rayons de supermarché. En revanche, combien de chefs-d’œuvre n'ont eu aucun succès à leur parution ? Les fleurs du mal de Baudelaire avaient été vivement critiquées. En théâtre, le grand Molière n'a pas toujours été adulé, bien au contraire. Le cinéma le montre aussi tous les jours: Independance Day, Titanic, ont été des gros succès et pourtant ils véhiculent des clichés, et sont en fait bien mauvais. Combien de fois je peux deviner à l'avance le scénario des comédies sentimentales américaines (le gars un peu paumé au départ qui se révèle le meilleur type du monde à la fin, la femme qui passe trop de temps au travail et oublie les valeurs familiales, la vie tranquille idéalisée des petites villes où tout le monde se connait, la "magie de Noël", etc etc), moi j'en ai tellement vu des films à la structure identique que franchement, en voir de nouveaux adoptant la même structure, ça me fait plutôt gerber.
Fonctionnern'a rien avoir avec bien se vendre. Je vois à que point ce concept est dur à expliquer. Fonctionner, c'est un roman qui est bien construit, qui a une logique, qui ne se trahit pas. Un exemple tout bête. votre héros est un paysan de 15 ans qui parle à la 1ère personne. Il entre pour la première fois de sa vie dans une cathédrale. " Les alcôves étaient très impréssionantes,je fus très ému par le tympan représentant un bas-relief d'une précision figurative à couper le souffle". Vous voyez le truc qui cloche? Autre exemple: Les romans qui se perdent. C'est l'histoire d'un viol d'une petite fille par son oncle. Que vient foutre une digression sur lesrapports entre la petite fille etle cancer de sa maman? Je peine àexpliquer,mais c'est l'idée. Ca n'a rien à voir avec vendre. Je n'entend pas fonctionner commme synonyme de "marcher",maisdans le sens structurel. Comme une horloge fonctionnerait. |
| | Nombre de messages : 624 Âge : 47 Localisation : Thrakia Date d'inscription : 05/09/2012 | Rikomer / Hé ! Makarénine Ven 11 Jan 2013 - 21:08 | |
| Merci Fabre pour ton explication, ça clarifie pas mal de choses en effet. En fait ce que tu appelles "fonctionner" c'est tout simplement la cohérence du scénario ?
Maintenant, faut-il obligatoirement de la cohérence ? N'existe-t-il pas des œuvres dignes d'intérêts mais incohérentes, voire volontairement décalées ?
Ensuite, imagine un scénario, structurellement irréprochable, avec une cohérence parfaite, qui "fonctionne bien". Ensuite, il peut être écrit en roman ou réalisé en film par des personnes très différentes et donner tour à tour un navet et un chef d’œuvre. J'en veux pour preuve les "remake". Tout le monde a vu le Grand Chemin, qui a vu le remake américain ? Je l'ai vu et c'est pitoyable, pourtant le scénario est le même.
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| | | Invité / Invité Ven 11 Jan 2013 - 21:17 | |
| - Citation :
- Maintenant, faut-il obligatoirement de la cohérence ? N'existe-t-il pas des œuvres dignes d'intérêts mais incohérentes, voire volontairement décalées ?
Non, ca peut être décalé et fonctionner très bien ! Fonctionner, c'est une cohérence entière. - Citation :
- Ensuite, imagine un scénario, structurellement irréprochable, avec une cohérence parfaite, qui "fonctionne bien". Ensuite, il peut être écrit en roman ou réalisé en film par des personnes très différentes et donner tour à tour un navet et un chef d’œuvre.
Oui, tout à fait. Prends les romans de genre par exemple. Entre Eragon et Le mythe arthurien les similitudes scénaristiques sont nombreuses. pourtant... |
| | Nombre de messages : 624 Âge : 47 Localisation : Thrakia Date d'inscription : 05/09/2012 | Rikomer / Hé ! Makarénine Ven 11 Jan 2013 - 21:21 | |
| Je vois que nous avons plus d'accords que de désaccords, c'est juste la manière de parler qui diffère.
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| | Nombre de messages : 270 Âge : 32 Localisation : Montpellier Pensée du jour : Lex est quod notamus Date d'inscription : 12/12/2012 | cmzx / Autostoppeur galactique Ven 11 Jan 2013 - 23:41 | |
| Je ne vois pas ce que vous voulez dire.
Si les gens aiment un livre, il se vend. S'il se vend, c'est parce que les gens aiment le livre. Et ça pour moi, c'est un livre qui "marche".
Non ?
Dernière édition par cmzx le Ven 11 Jan 2013 - 23:43, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 1791 Âge : 60 Localisation : un jour ici l'autre là Pensée du jour : Mon âme est à l'océan ce que mon coeur est à l'amour Date d'inscription : 31/07/2012 | fleurdepat / Fiancée roide Ven 11 Jan 2013 - 23:43 | |
| Ben ouaip quoi... c'est sans doute pour ça que les éditions Harlequin ont tant vendu! |
| | Nombre de messages : 270 Âge : 32 Localisation : Montpellier Pensée du jour : Lex est quod notamus Date d'inscription : 12/12/2012 | cmzx / Autostoppeur galactique Ven 11 Jan 2013 - 23:46 | |
| @fleurdepat : Ayant des connaissances limités, je n'arrive pas à distinguer si c'est de l'ironie ou non... EDIT : - Citation :
- Depuis plus de 30 ans, Harlequin s'est imposé auprès des femmes du monde entier, toutes générations confondues, comme LA référence absolue en matière de littérature romantique, et plus généralement féminine. Le nombre de ses collections s’est étoffé et leur contenu s’est diversifié pour faire de la marque, au fil des décennies, une véritable success-story où le romantisme, l’amour, la fidélité et la créativité ont joué les premiers rôles.
En 2010, les Editions Harlequin ont vendu près de 10 millions d’ouvrages en France et publié plus de 700 titres. Un livre de poche vendu sur trois est un livre Harlequin. Les ventes de chaque roman dépassent en moyenne les 10 000 exemplaires — un chiffre qui fait de chaque roman un véritable best-seller ! Haa je vois qu'ils ont un certain succès, peut-être qu'on devrait leur demander comment ils choisissent les livres qui "marchent". @Rikomer : - Citation :
- Maintenant, faut-il obligatoirement de la cohérence ? N'existe-t-il pas des œuvres dignes d'intérêts mais incohérentes, voire volontairement décalées ?
Il y en a peut-être, mais je considère qu'un livre qui "marche" ou qui se vend est un livre qui est acheté par la majorité. Par conséquent, certaines personnes aimeront ce livre, mais si la majorité ne l'aime pas, ce n'est pas un bon livre. C'est un peu naïf comme vision, mais la vente d'un livre est tout de même fortement lié à sa qualité. Et la qualité se traduit par le nombre d'acheteur en général. |
| | Nombre de messages : 253 Âge : 33 Pensée du jour : Longues agonies d'un hiver trop tardif Date d'inscription : 10/06/2012 | Natanaël Esykie / Autostoppeur galactique Sam 12 Jan 2013 - 0:39 | |
| Pas spécialement. Tu n'es pas obligé de toucher le "grand public", loin de là. Mais c'est sûr qu'il faut toucher "un" public, quel qu'il soit. Sinon c'est un échec littéraire, sur tous les points. |
| | Nombre de messages : 312 Âge : 37 Localisation : Namur Date d'inscription : 05/04/2012 | havok_ / Tapage au bout de la nuit Sam 12 Jan 2013 - 1:11 | |
| - Citation :
- C'est un peu naïf comme vision, mais la vente d'un livre est tout de même fortement lié à sa qualité. Et la qualité se traduit par le nombre d'acheteur en général.
Bien sûr. La popularité comme mesure de la qualité d'une œuvre, il n'y a que ça de vrai. Il suffit de consulter la liste des best sellers, le top 50 musique ou encore les top entrées au box office pour se rendre compte que ça se vérifie en permanence... Steplaît... Ce n'est pas "un peu", mais très naïf comme vision. |
| | Nombre de messages : 1791 Âge : 60 Localisation : un jour ici l'autre là Pensée du jour : Mon âme est à l'océan ce que mon coeur est à l'amour Date d'inscription : 31/07/2012 | fleurdepat / Fiancée roide Sam 12 Jan 2013 - 8:41 | |
| Si la majorité achète du livre moyen voir même mauvais, c'est surtout dû au matraquage publicitaire. Bientôt on fera une star ac du meilleur roman! C'est à cause de ce genre de pensées restreintes que de charmantes petites librairies se meurent. exemple |
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