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 La mode des pavés.

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SergentMajor
   
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SergentMajor  /  Pour qui sonne Lestat


Jeunes écrivains...et moins jeunes, salut! Very Happy

Il y a une grande mode en ce moment, surtout au niveau de l'héroic fantasy, qui consite à écrire des bouquins d'au moins cinq cents pages et parfois de faire plusieurs tomes.

Je ne sais pas si c'est à cause du Seigneurs des anneaux ou d'Harry Potter, mais tout le monde y va de ses livres de trois kilos et sa saga à rallonge (ce qui est normal pour une saga, me direz-vous :mrgreen: )

Et je me suis dis, qu'à la base c'est quand même assez gonflé de notre part de croire que des gens pourraient s'intéresser à notre prose sur deux cents pages, mais sur cinq cent voir mille, ça frise vraiment l'outrecuidance!

Nos oeuvres peuvent-elles autant passionner les foule que nos mamans? Au point de se dire "ouais, six tomes et cinq mille pages, c'est le minimum pour mon roman!" Cool



 
Duvodas
   
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Duvodas  /  Buffalo Bic


Ben peut-être aussi qu'ils préfèrent sortir trois tomes de 500 pages que 6 de 200 pages... ça après, je sais pas si c'est l'éditeur qui décide de la question ou l'auteur.

De toute façon, celui qui achètera les 20 tomes de la saga, il est aussi prêt à acheter une trilogie de 1000 pages par bouquins, hein...
 
Pluie
   
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Pluie  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Et bien ça doit faire quelques années que je n'ai pas lu ce genre de pavé d'héroic fantasy puisque j'y préfère désormais les bouquins plus courts et plus condensés d'intérêt... (Quoi que je suis au beau milieu de la recherche de proust actuellement). Mais je me souviens qu'à mes belles années de collège, je lisais ce type de saga fantasy en boucle. A vrai dire, j'ai peut-être quasiment tout lu de ce qui était sorti à l'époque... Ce qui m'animait à la lecture de ce type de roman, c'était de m'immerger dans un univers assez complexe et de l'avoir assez lu pour y avoir des repères. Alors quitte à être immergé, autant y rester le plus longtemps possible, d'où mon plaisir que ces sagas s'étendent sur plusieurs milliers de pages.

D'ailleurs, c'est toujours un peu le cas avec Proust... On tourne autour des personnages et ça fait toujours chaud au coeur de retrouver leur personnalité d'un tome à l'autre. Et je n'ai pas assez lu Balzac, mais j'imagine que c'est le même genre de délire dans sa comédie humaine. J'en déduis que ce n'est pas quelque chose de tout nouveau. Surtout que ça ne date pas d'hier... C'est ce que critiquait lafayette et ses contemporains du classicisme en parodiant le baroque (genre l'Astrée au 12ème siècle, bouquin qui s'étirait sur plusieurs milliers de pages).

Pour moi, les gens qui écrivent des bouquins aussi long espèrent être lus par ceux qui ont envie de s'évader un peu plus qu'en lisant le dernier Nothomb (non pas que je lise Nothomb, je me suis lassé après avoir fini deux ou trois de ses bouquins, mais elle reste un bon exemple de livre ultra court). Après ouais, c'est une sorte de mode. On s'est rendu compte que ça se vendait bien donc les éditeurs en redemandent et les auteurs dans le besoin tentent leur chance.
 
Pêche Melba
   
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Pêche Melba  /  Pour qui sonne Lestat


Il y a plusieurs choses qui entrent en jeu, selon moi.

Lire un pavé, pourquoi pas, si la longueur du texte le justifie. Rallonger la sauce pour faire des pages et des pages à partir d'un récit contemplatif, tout ça parce que c'est la mode (ou pas), niet. La taille, ce n'est pas ce qui compte (pas de jeux de mots graveleux, merci).
Mais il y a aussi un aspect commercial que l'on remarque aisément au moment des fêtes, quand les gens en mal d'inspiration cherchent à offrir des bouquins. Un gros livre, ça fait un cadeau moins cheap, ça en jette sous le sapin. On se retrouve donc avec des rééditions de bouquins (qui entre temps étaient passés en poche) et qui se retrouvent encore plus gros que le produit initial ! Je trouve aussi très fort qu'après avoir débité des livres en tranches (merci les éditions Pygmalion), pour que le pigeon le lecteur les achète 20 euros l'unité, on ose sortir des intégrales qui correspondent au livre de base...

 
Konda Galner
   
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Konda Galner  /  Gloire de son pair


Il y a des longues saga que j'aime bien.... Mais c'est plutôt rare.
La plupart du temps, elles finissent par me lasser.

Quitte à avoir un bouquin sympa mais moyen, sans une lumière divine qui me sabre le souffle dès la dernière page tournée, me faisant dire "Ouaahhhhhhh...." je préfère nettement avoir une histoire plus courte.
On m'a dit : "tu devrais faire une trilogie, c'est dans l'air du temps", je n'ai pas envie...

Ensuite, il est vrai que certains ont besoin, envie, et ne voient pas comment faire autrement qu'exposer leur univers en 5000 pages.
Et non seulement cela se défend, mais c'est parfaitement justifiable.
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Aredhell
   
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Aredhell  /  Déesse rousse des koalas, éleveuse de panda roux et trolleuse d'Elfe


Pour ma part... J'aime lire, alors plus il y'en a, plus je suis contente, alors, j'avoue que les livres d'environs 500 pages qui composent la série des Tara Duncan me donnent de la matière à lire ^^

Trilogie ou dodécalogie, ceci m'importe bien moins que le nombre de pages... Evidemmement, si la quantité à lire ne m'intéresse pas, je préfère qu'elle soit petite, mais quand ça m'intéresse et qu'il y a peu à lire, j'ai tendance à resté sur ma faim... alors, pour ma part, vive les pavé ^^
 
Claireninou
   
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Claireninou  /  Autostoppeur galactique


De gros pavés sont justifiables si ils ont de l'intéret. Pas la peine de se forcer à écrire si l'histoire que l'on veut raconter peut se tenir en 50 pages ^^
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Invité  /  Invité


Personnellement je suis une grande adepte des "pavés". J'adore me dire qu'une série que j'apprécie aura plus de cinq ou six tomes rien que pour le plaisir de retrouver un univers qui me plait. J'ai débuté par des séries de fantasy de plus de dix tomes et je n'en avais jamais assez.

Les gros ouvrages ne me font pas peur, si l'auteur arrive à m’entraîner dans son univers, je ne rechignerai pas à le suivre tout au long de sa saga, bien au contraire.
Je crois que tous les livres que j'ai dans ma bibliothèque (du moins 90%) sont des sagas de plus de quatre tomes.

Je dis oui aux pavés mais je ne crache pas sur les trilogies ou les ouvrages uniques, parfois ça fait du bien de savoir qu'il y a une fin.
 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


moi ça me fait déjà rire rien qu'au titre ce topic, depuis quand c'est la mode ? Quand je cause de mes longs romans, on me répond de partout "j'espère que tu trouveras un éditeur passionné car la mode est aux romans courts, tu sais".

C'est marrant de croire que c'est propre à notre époque. Si on ne parle que de fantasy spécifiquement, je veux bien croire, mais crénom la Chartreuse de Parme et les Rougons-Maquart sont pas mal dans leur genre ! Ou "ça" de Stephen King si on veut plus récent... alors qu'à côté, il a rédigé plein de romans courts.

je pense que cette idée de "mode" est complètement reçue. Y a toujours eu des romans très longs, des romans très courts, les uns visant un lectorat qui a envie et besoin de plonger en détail dans un univers, les autres touchant des gens qui veulent lire vite et bien entre deux journées de boulot en créant eux-même les détails du récit.

Pour les sagas, on les accepte plus aussi en édition maintenant car cela fidélise. Les lecteurs, donc on sait que la suite va se vendre, l'auteur, ainsi on se doute qu'il restera dans la maison...
 
MaxLouis
   
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Je crois avoir toujours lu des pavés depuis que je sais lire jusqu'à maintenant. Ce qui ne m'empêche pas de lire des bouquins aux histoires courtes comme le K par exemple. Je passe de l'un à l'autre et parfois je lis deux ou trois livres en même temps.
 
Mahili
   
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Mahili  /  Tentatrice chauve


Je rejoins un peu l'avis de Quill, je ne crois pas que la mode soit aux "pavés", mais bien aux textes courts...

Après, j'ai écris une série de 4 tomes pour l'instant, mais je n'ai nullement la prétention de croire qu'elle pourrait intéresser quelqu'un, pas plus que mes textes courts, d'ailleurs. D'ailleurs, en me lançant là dedans, je ne me suis jamais dit "bon bah, ce sera X tomes". je laisse l'histoire évoluer, et si j'ai besoin d'en rajouter, bah je rajoute.
Je dirais que c'est simplement pour moi. C'est un univers et des personnages que je connais bien maintenant, et ça me fait plaisir de retravailler avec tout ça par période. Cette histoire tient un rôle d'exutoire plus important que les autres... Elle est plus intime (pas dans le sens journal intime, hein, c'est que c'est un peu mes potes, au final)
Je n'ai d'ailleurs jamais pensé à les faire publier, mais si cela arrive un jour, pourquoi pas... En même temps, je n'ai jamais écrit pour être publié, mais soit.

Quant à la lecture d'une saga, bah moi j'aime bien. Pour les mêmes raisons que son écriture peut-être. On connait les persos, on n'a pas envie que ça se finisse si on s'y attache, et tout ça, quoi. Bon après, le risque est de se lasser, mais dans une saga telle qu'Harry Potter, par exemple, on a la preuve que ça n'arrive pas systématiquement.



 
Pluie
   
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Pluie  /  Double assassiné dans la rue Morgue


La mode n'est certes pas uniquement au grosse saga... Mais on ne peut pas nier qu'il y ait "une" mode des gros pavés parmi d'autres modes. En général, les plus jeunes (10-15 ans) aiment se perdre dans des univers qui s'étendent sur plusieurs tomes. Après, c'est vrai que ce n'est pas une mode qui s'applique à toute la littérature.
 
SergentMajor
   
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SergentMajor  /  Pour qui sonne Lestat


QuillQueen a écrit:
moi ça me fait déjà rire rien qu'au titre ce topic, depuis quand c'est la mode ? Quand je cause de mes longs romans, on me répond de partout "j'espère que tu trouveras un éditeur passionné car la mode est aux romans courts, tu sais".

C'est marrant de croire que c'est propre à notre époque. Si on ne parle que de fantasy spécifiquement, je veux bien croire, mais crénom la Chartreuse de Parme et les Rougons-Maquart sont pas mal dans leur genre ! Ou "ça" de Stephen King si on veut plus récent... alors qu'à côté, il a rédigé plein de romans courts.

Je pensais surtout au romans jeunesses et ado/jeune adultes et au business engendré par HP et SDA.

Combien d'histoires d'enfants qui se découvrent des pouvoirs magiques et doivent sauver le monde depuis Harry Potter?
Combien d'univers à la Tolkien depuis l'adaptation (et la découverte par le grand public) du SDA au cinéma?
Combien de vampires amoureux depuis Twilight? (On peut remplacer par un loup-garou ou un zombi, par soucis d'originalité! Wink )
On imagine le nombre de manuscrits (230 PAGE A4 pour le tome1 :mrgreen: ) traitant d'un de ces trois sujets reçus par les éditeurs en ce moment affraid .
Ne me dis que ce n'est pas une mode.

C'est pour ça que je me pose des questions:

Est-ce qu'un écrivain écrit cinq ou dix tomes parce que son histoire le justifie, ou parce qu'il céde à une mode?

Combien laisse tomber en cours de route ?

Est-ce que la quantité ne se fait pas au détriment de la qualité parfois?


 
Mahili
   
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Mahili  /  Tentatrice chauve


SergentMajor a écrit:

Combien de vampires amoureux depuis Twilight? (On peut remplacer par un loup-garou ou un zombi, par soucis d'originalité! Wink )

Techniquement, Twilight n'a rien inventé. On citera Buffy, Dracula... pas mal, quoi. Même Underworld.

SergentMajor a écrit:


C'est pour ça que je me pose des questions:

Est-ce qu'un écrivain écrit cinq ou dix tomes parce que son histoire le justifie, ou parce qu'il céde à une mode?

Combien laisse tomber en cours de route ?

Est-ce que la quantité ne se fait pas au détriment de la qualité parfois?



ça dépend. Il y en a qui le font pour le plaisir, d'autres par nécessités, et d'autres encore pour la mode. Mais il faut arrêter de tout généraliser...

Et puis, la quantité ne fais pas la qualité, certes, mais encore une fois, ça dépend.
 
Lo.mel
   
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Lo.mel  /  Troll hunter un jour, troll hunter toujours


C'est une volonté des (de certains) éditeurs.

Un petit effort du lecteur pour lire le premier tome, et le voilà sur les rails pour 10 autres volumes. C'est toujours ça de vendu.
Surtout avec le bouche à oreille. A chaque fois que vous avez converti un ami à Harry Potter, vous l'avez converti à 7 volumes, pas mal non ?
Quand on tient une "formule" (car il s'agit souvent de ça) qui marche, on ne la lâche pas... Pas besoin de le prendre par la main pour l'amener à lire le prochain tome.
Et en attendant, on a tout le temps de chercher la prochaine saga. Publier des "one shot" est plus contraignant, il faut en trouver toujours d'autres et reprendre la promo à zéro à chaque fois (ou jouer sur le nom de l'auteur...)

Les sagas en 22 tomes, c'est un peu le miracle des knackis : comment rajouter de l'eau pour la vendre comme de la viande (ceux qui bossent dans l'agroalimentaire comprendront). Là c'est un peu pareil. On prend un univers, on le dilue beaucoup et on le vend par tranches de 500 pages aqueuses. Au poids ça rapporte bien, on vend du papier...
Enfin je généralise, il y a de très bonnes sagas aussi... Mais ici on parle bien de "mode" et donc, des tendances.

Commencer à lire un livre demande un investissement de la part du lecteur. Vous avez tous déjà refermé un livre dans ses premières pages. Vous vous êtes tous également découvert un intérêt pour un livre une fois familiarisé avec lui, genre au bout d'une centaine de pages. C'est cet investissement dont je parle : d'abord prendre sur soi pour ensuite pouvoir apprécier l'oeuvre.

Le lecteur est de plus en plus feignant. Il consent de temps en temps à s’investir, mais il faut qu'il y trouve un bon retour sur investissement (et qu'on lui mâche le boulot, aussi). Une fois qu'il est dans le pavé, la saga, le tour est joué, jusqu'à en oublier que ça a commencé avec des difficultés pour lui.

Voilà, je crois qu'il ne faut pas chercher plus loin pour comprendre pourquoi aujourd'hui on privilégie les sagas. Pour faciliter la tâche aux gens qui publient, et faire lire des gens qui n'aiment pas vraiment lire.


Dernière édition par Lo.mel le Mar 30 Oct 2012 - 23:49, édité 1 fois
 

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