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 Des règles pour l'écriture?

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Ombros
   
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   Pensée du jour  :  Moi ! Penser !? Tu me prends pour qui ?!
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Ombros  /  Tycho l'homoncule


L'écritoire est une rubrique où on parle de l'écriture...en général ! Alors j'ai une question qui va en faire réfléchir plus d'un( si il se penche réellement sur la question bien sur) et sur laquelle j'aimerais avoir des avis différents du mien.

Le contexte: Je suis plutôt orienté littéraire comme la majorité des personnes sur ce forum (corrigez moi si je me trompe bien sur) et j'ai revu un mec avec qui je traînais avant et qui lui est un programmeur acharné de jeu vidéos sur calculatrice programmable (Vous savez les gros blocs qui prenaient la moitié de la place disponible dans vos sacs de cours!).
Il faut avouer que je ne le porte pas vraiment dans mon coeur puisqu'il dénigre toutes les autres "matières" ou plutôt orientations (dont la littérature) qui ne sont pas scientifiques (non pas d'injures s'il vous plaît sur JE :sparta: ).
Voila pour la petite histoire qui ne sert strictement à rien.

J'en ai donc parlé à mon père et après une longue discussion on en est arrivé à cette question:
La construction de la phrase, ou plus généralement d'un roman est-elle régie par des codes à l'instar des codes de programmation en informatique?

Je m'explique: Est ce que les romans et leur histoire ont une structure, une forme, une construction prédéfinie? Si vous avez fait seulement un petit peu de programmation quand vous en étiez encore obligé au lycée, vous savez que pour créer un programme il faut avoir des conditions, des affirmations et autres éléments pour que l'algorithme fonctionne.
Je pense que oui un programme est codifié car il a pour but d'être le même pour tous, de fonctionner de la même façon... Mais pour moi un roman est un endroit où on peut écrire, donner ses idées dans toutes les formes, dans tous les sens que l'on veut. C'est un lieu qui n'a pas de règle! (Regardez les auteurs du Nouveau Roman par exemple)

Mon père pense que l'on peut comparer l'écriture binaire: 00111010111010... à la construction de la phrase! Je lui rétorque que la construction de la phrase est un code fondamental et qu'il n'a donc aucune place dans la question!

Bon bref, j'en ai trop dis! A vous! Qu'en pensez vous?
 
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Invité  /  Invité


Citation :
La construction de la phrase, ou plus généralement d'un roman est-elle régie par des codes à l'instar des codes de programmation en informatique?
Forcément, oui. Cependant, ces règles sont différentes.
Pas différentes de la programmation -enfin, si- mais différentes dans le sens où une règle n'existe que parce-que son auteur la créée, se l'impose, afin de pouvoir se comprendre et être compris uniquement par ceux ayant les mêmes règles.

Enfin, là où l'écriture rejoint la programmation, c'est qu'il existe une multitude de langage informatique différent, tout comme de style d'écriture différent.
Un roman policier lu par un fan de science-fiction ne comprendra pas le livre, ou ne voudra pas le comprendre, comme si l'on confondait PHP et le HTML (langages informatique).
 
Morgoth
   
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Morgoth  /  Gloire de son pair


Biensur qu'il y a des regles dans l'écriture et meme le language en général et un paquet meme !

Mots des compréhensible ordres juste l'phrase rendre la.

Et puis un paquet d'autres, on ne dit pas le plus bon ,mais le meilleurs ects...

Donc déja en 1er niveau de régles il y a celle du language, ensuite chaques genre a ses règles (qui peuvent etre détournés ou ignorés, mais elles existent).

Genre dans un romance policier, la scene de meutre est toujours ellipsé, ok ça semble évident, mais n'empeche c est toujours respecté donc on peut dire que c est une regle
 
MaxLouis
   
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MaxLouis  /  Pour qui sonne Lestat


Un code ? Oui et Non. La programmation informatique « humain » est ensuite traduit « compilateur » pour que le langage machine puisse le comprendre.
Pour un roman, quel que soit son genre, il n'y pas d'interface. Il est écrit selon une forme déjà prédéfinie. Il y aura des dissemblances mais pas au point que lecteur ne comprenne rien. Après, on peut toujours dire qu'il y a interprétation, compréhension mais les divergences ne sont pas tout ou rien. Il y a des nuances.
 
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Avec ces précisions, je dirais : Il y a énormément de règles ne demandant qu'à être outrepassées Very Happy
Les exceptions de la règles devenant LA règle.
 
Ombros
   
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Ombros  /  Tycho l'homoncule


Oui c'est certain qu'il ne faut pas dépasser la barre de la compréhension, sur ce point je suis complètement d'accord avec vous, mais maintenant je me demande si ces règles (dans l'écriture) ne changent pas d'un genre à l'autre?

Moi qui écrit un roman argumentatif (allez jeter un oeil au premier extrait de mon roman mis en ligne, pour me donner vos commentaires et m'aider), je n'aurai pas les mêmes règles qu'une personne écrivant un roman policier, qui, pour s'inscrire dans ce genre doit respecter certaines règles comme le dis Morgoth:

Citation :
Genre dans un romance policier, la scene de meutre est toujours ellipsé, ok ça semble évident, mais n'empeche c est toujours respecté donc on peut dire que c est une regle.

Je suis libre de mener mon texte comme je le veux car il n'a pas de genre défini! (Et attention je ne fais pas du Balzac ou du Zola, je ne suis pas réaliste). Et vous, que pensez vous des règles de votre genre de roman et quelles sont elles?
 
Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


Il y a tout de même des règles qui sont propres à la plupart des romans : il faut un ou plusieurs héros, un début, un milieu, une fin. Ensuite, bien sûr, on trouvera toujours des auteurs pour expérimenter et se démarquer en créant un roman où il n'écriront pas la fin et s'arrêteront au milieu d'une phrase. Où il n'y a ni héros, ni péripétie, mais une longue description d'une table de jardin. Mais alors, je me questionne sur la pertinence d'appeler un tel texte "roman".

Chaque auteur aimerait avoir son propre style, ses propres règles, créer un genre romanesque à lui tout seul tant sa prose et la construction scénaristique de son oeuvre sont originales, mais en réalité, nous respectons tous des règles définies par les auteurs qui nous ont précédés, et que nous ne faisons que modifier légèrement.

Pourquoi ? Parce qu'on n'a pas appris à écrire tout seul, parce qu'on s'inspire inconsciemment de tous les romans qu'on a lu avant, qu'on s'est imprégné des règles qui les régissent, et qu'on les réutilise dans nos propres créations.
Alors, oui, les règles utilisées dans un roman policier ne sont pas les mêmes que celles utilisées dans un roman fantasy, et il y a toujours la possibilité de créer de nouvelles règles, mais là encore, le parallèle avec le langage informatique est possible, où il y a différent langages de programmation, et où de nouveaux langages sont créés chaque année. Avec plus ou moins de succès. Un langage obscur qui n'apporte rien aux langages déjà existants ne sera tout simplement utilisé par personne. Un nouveau langage web qui permet de coder de nouvelles choses sera petit à petit implémenté dans tous les navigateurs.

Il en va de même pour le genre romanesque, où toute expérimentation qui rencontre le succès finit par devenir une règle sous-jacente dans la production d'autres auteurs.
http://anthilemoon.net/
 
Mahili
   
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Mahili  /  Tentatrice chauve


Ce n'est pas vraiment en rapport avec les romans (quoi que...) mais durant mes cours de scénario, nous avons appris que quoi que nous fassions, en dehors des règles dont parle mitsu et les autres, il y a effectivement des règles de construction.

Pour les scénarii, on parle de trois parties, assimilables au début, milieu, fin.

La première partie est la mise en place, l'intro : tu présentes les personnages, le cadre, le début de l'intrigue ou un élément perturbateur qui va amener à l'intrigue.

La deuxième partie : le développement. Là, il n'y a pas de secret, tu développes. C'est la plus longue partie (2/4 en général). L'intrigue est approfondie, les personnages aussi, bref. En général elle débute juste après la situation de crise de la première partie. Et puis, c'est dans le développement qu'a lieu le climax. Le climax est le point le plus fort du récit/film. l'endroit où la tension est la plus élevée, en fait.
Pour donner un exemple concret, on dira par exemple que le climax est le moment où l'intrigue est résolue, ou qu'elle se démèle.

La troisième partie : la fin (ouaaah quel scoop !) : Le climax est passé, la tension dramatique retombe, c'est la conclusion ^^. Et en général c'est la partie la plus courte, au risque d'ennuyer le lecteur/spectateur. (en général, on le sent)

Donc oui, il y a des règles, et celles-ci ne sont pas forcément contournables parce qu'il s'agit plus de logique de construction que de règles. Mais bon ^^

J'ai pu comparer tout ça à mes écrits, et en général, c'est plutôt vrai. Après, ce sont vraiment les règles de bases quoi, pas d'écriture et autre (qui s’apparentaient plus à l'orthographe ou le style). C'est pour tout récits en général, et ça tient compte de la construction d'une histoire et non du style, genre, et autre, du récit.


J'espère t'avoir aidée ^^
 
Ombros
   
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Ombros  /  Tycho l'homoncule


Je me rends compte que tout le monde à raison (surtout vous tous)!

Je pense quand même que la définition de ces règles est aussi différente d'une personne à l'autre puisque chaque individu a son propre point de vue. Pour Mitsu les règles sont inscrites car d'autres auteurs sont déjà passés avant nous alors que Mahili a une vision des règles qui porte plus sur la structuration du récit (du à ses cours).

Pour moi, si on enlève les règles de l'orthographe et toutes les autres nécessaires à la compréhension comme les chapitres qui structurent les idées par exemple, il n'y a plus de règles dans mon écriture et bien que mon récit soit structuré d'une façon il aurait pu l'être d'une autre si j'en avait eu envie. C'est pour ça que j'ai choisi l'écriture et non la programmation, car je peux m'exprimer comme je le souhaite!
 
Ottomatt
   
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Ottomatt  /  Barge de Radetzky


Ombros, j'imagine que ton père a eu une formation scientifique, non ? Smile
Pas mal "d'esprits scientifiques" ont dû mal à concevoir que tout dans le monde ne soit pas régi par les lois de la physique ou équivalent, je trouve. Razz

Moi, je me dis que si pour écrire un roman, il suffisait de programmer les règles adéquates, l'homme aurait déjà inventé une machine/logiciel à écrire des livres. Les éditeurs se frotteraient les mains, ils auraient plus à gérer ces abrutis d'auteurs imbus d'eux-mêmes et de leur travail, lol.

Mais pour ça, il faudrait déjà inventer une machine à parler (à inventer des phrases, pas à les prononcer), et je vous épargne le cours de sémiologie, :mrgreen: mais rien que ça, ça demanderait des systèmes beaucoup plus complexes qu'une suite de 0 et de 1...

Alors, certes, il y a des codes dans le roman suivant les genres, et il faut plus ou moins s'y tenir si on ne veut pas provoquer le rejet chez le lecteur (mais c'est parce que le cerveau humain aime bien que les choses soient bien rangées dans des petites cases). On peut cependant jouer avec ces codes (c'est même le principe même de l'humour) et donc les modifier. Si tu modifies un tout petit peu ton code informatique, avec de la chance tu te retrouves avec autre chose que ce que tu voulais ou sinon, avec un beau message "error"...

Bref, à mon avis, des règles, des codes pour écrire un roman, oui. Mais des régles dans l'esprit d'un code informatique, pas du tout.
http://www.otto-rivers.com
 
Ombros
   
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Ombros  /  Tycho l'homoncule


Je suis tout à fait d'accord avec toi Ottomatt!

Citation :
Ombros, j'imagine que ton père a eu une formation scientifique, non ?
Pas mal "d'esprits scientifiques" ont dû mal à concevoir que tout dans le monde ne soit pas régi par les lois de la physique ou équivalent, je trouve.

Et oui, mon père est architecte! Il n'a donc pas la même vision des codes et règles que nous! :mrgreen: . Mais bon entre nous on se comprend en tout cas!
 
Konda Galner
   
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Konda Galner  /  Gloire de son pair


Je dirais plus qu'il y a des schémas classiques d'écriture.
- On commence par le début, (on décrit, on pose, on présente)
- On pose l'élément perturbateur (Mais que viens donc faire cette météorite là ????)
- On trace la trame de fond et ses conséquences (ahhh on va tous mourir si elle percute la Terre, il faut la faire exploser)
- on développe (Mais comment va t'on faire ? Ben on va appeler Bruce Willis pour qu'il sauve encore le monde),
- on développe l'action (p'tain, on va la percer en deux, et lui exploser sa tronche de l'intérieur version nucléaire)
- On augmente l'intensité dramatique / comique / critique / émotionnelle (Maiiiis la mèche elle est pas assez solide, et la roche elle l'est trop, pis y'a du métal, et on y arrivera pas !!! Mais si p'tit gars, vas y, et pète pas la deuxième, parce qu'on en a plus, après, faudra creuser à la main.... )
- On pose la solution (Ouais, j'ai réussi, on va tout faire péter)
- On relance un p'tit dernier coup de pathos histoire de tirer une larme (Ahhh mais faudra qu'un de nous se sacrifie, parce qu'il faut tout faire péter à la mai ! Je reste ! non, moi ! non, moi !! non M.... Paf dans ta gueule, c'est moi qui décide, chuis Bruce Willis)
- Et on conclue (La terre est sauvée, vous avez fait un bon boulot, et Bruce restera toujours un héros dans nos mémoires)

Bref, un peu caricatural, mais voilà, ca donne un truc comme ca....

Par contre, rien n'empêche de démarrer par le milieu dans un monde où on ne comprend rien (Matrix, Mon Nom est Personne, Maverick, par exemple), et de faire un joli flash back.

Rien n'empêche de garder un mystère flagrant autour de tes personnages, ne les présente pas, ils le feront d'eux même. Et on n'a pas forcément besoin d'avoir tout leur pédigrée pour suivre leurs actions, les actes parlent souvent plus que les paroles.

Donc j'aime beaucoup le post de SaïdNaï, il y a beaucoup de règles qui ne demandent qu'à être contournées, ou carrément violées. L'important est l'art et la manière de le faire.
http://kgalner.over-blog.com
 
Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


J’ai l’impression que beaucoup de personnes ici disent que l’on peut détourner les règles, parce qu’après tout c’est bien plus simple de penser ainsi, que l’on peut faire tout comme on veut, que de nombreuses règles peuvent être changées, mais personne ne cite rien, et ne détourne rien. C’est marrant.

Fondamentalement mon point de vue aurait tendance à se rapprocher de celui de Mitsu, même s’il est loin d’être identique. Je ne comprends pas vraiment le vôtre, et pour cause : vous parlez de genre comme s’ils présentaient des règles établis. Il me semble, et j’espère en réalité, que bien plus d’auteurs écrivent leur roman et se posent la question du genre après, plutôt que se cantonnent à un genre pour écrire. Enfin, ça me semble couler de source. Or, vous semblez plus considérer que le genre définit les règles d’un écrit ; si l’écrit peut correspondre aux clichés ou même aux ‘’exigences d’un genre’’ (et encore là je suis gentille, je suis plus que sceptique quant à la pertinence de cette notion), c’est parce qu’on a mis une définition sur le genre qui s’applique à la plupart des livres que l’on classe comme tel. Et encore, des fois, cette définition me semble souvent très restrictive. Déterminer des règles à partir de là, ce sont juste des points communs, plutôt ; dans ce cas là, la notion de règles me semble abstraite en elle-même, puisqu’elle sert de justification à des gens. J’ai besoin d’un exemple ici, je cite le premier qui me vient à l’esprit puisque c’est d’actualité.

Sergent Major : Là où je rejoins Matrix c'est quand elle dit qu'elle écrit de la fantaisy et qu'il y a des codes qu'il faut respecter comme dans tout genre littéraire. Et un grand code de la fantaisy c'est le bien contre le mal. On peut tergiverser autant qu'on veut, mais la base c'est ça.

C’est exactement ça que je voulais montrer. Il me semble que d’imposer des règles à un ‘’genre’’ parce qu’une majorité d’ouvrages présentent cette singularité (ouvrages qui ne sont pas forcément pertinents ou de qualités) est réducteur. Imposer des règles pour le classement dans un genre, oui. Pour le genre en lui-même, non. Et, oui : il y a une différence, et elle me semble énorme. Se contraindre à trouver des règles parce que c’est une évidence pour un genre : il me semble que c’est un moyen comme un autre de gâcher le potentiel de tout texte.

Et puis surtout, ici, on parle de roman, ou d’écriture ? Il me semble que tous les exemples relevés relèvent du domaine du roman, mais ce serait sans doute un peu stupide de dénigrer la poésie, le théâtre… qui relèvent tout autant de l’écriture mais qui n’ont pas du tout le même processus. Je reste dans les romans pour le moment, parce que c’est ce raisonnement que l’on suit, mais l’envie de partir sur de la poésie est graaande.

Pour le reste :
Citation :
Donc déja en 1er niveau de régles il y a celle du language
(Si tu pouvais faire attention à ton orthographe). Même pas. Même pas ! Ma culture littéraire est loin d’être exceptionnelle et surtout je n’ai pas beaucoup lu de ce que j’aimerais lire, mais je connais des livres qui s’outrepassent de certaines règles et qui sont tout à fait lisible. On a des livres où il faut s’accrocher à un lexique pour le comprendre avant de s’habituer (Orange Mécanique), des livres écrits avec des fautes volontaires (Des fleurs pour Algernon), des livres où la ponctuation communément admise est mise de côté pour préférer un rythme différent, qui apporte peut-être plus de choses (je pense à certains ouvrages de poésie, ou à un certain passage pioché de Faulkner), des styles oraux expérimentés depuis peu qui sont à la limite du langage justement (Voyage au bout de la nuit)… Et j’en passe, ma faible culture n’a pas d’exemples en tête. Mon plus grand rêve, ce serait d’écrire un roman dans une langue que j’aurais complètement inventé, mais je sais que ça n’apportera pas grand-chose. Dire que ça délimite un peu, soit. Mais pas tant que ça, finalement. On peut y prendre des libertés.

Citation :
Oui c'est certain qu'il ne faut pas dépasser la barre de la compréhension
Il n’y a pas de barre de compréhension proprement dite, il me semble. Certes, le langage, et ce même quand on parle de traduction, c’est une barre ; mais il n’y a bien que celle-là. Les autres ‘’barres’’ ne sont pas fixées, elles dépendent uniquement de l’envie du lecteur de découvrir, et sa faculté à comprendre, et elles dépendent de l’envie de l’auteur de partager, et aussi de ses qualités d’écrivains. Encore une fois, je vais essayer de prendre l’exemple qui me passe en tête : si on considère un élément fixe, disons ici un texte argumentatif de Maupassant donné en devoir de français, et si on considère un élément variant, disons, les élèves de la classe : certains vont comprendre le côté argumentatif et d’autres pas, parce qu’ils n’auront pas les même prédispositions, la même culture, et le même intellect… Tout simple. La barre est beaucoup plus basse pour certains que pour d’autres.

Citation :
Moi, je me dis que si pour écrire un roman, il suffisait de programmer les règles adéquates, l'homme aurait déjà inventé une machine/logiciel à écrire des livres.
Cela est dit très innocemment, mais vu que le monde de l’édition devient aujourd’hui un monde de plus en plus commercial… les recettes pour écrire un roman qui se vende bien (attention, je n’ai pas dit un bon roman), se trouvent : et pour beaucoup, on est capable de produire quelque chose de très vendeur, sur ce site. Suffit de savoir plaire. Du reste, l’argument me semble faiblard, et juste là pour renchérir du tac au tac. Des logiciels qui t’écrivent une phrase, une idée, ça existe déjà. J’en connais. Autant, tu vois, je ne suis pas sure qu’il soit possible d’inventer ce genre de machine, et tu imagines l’argument de vent : ‘’ ce livre a été écrit par une machine’’. Remarque, ce serait économique. Plus de droit d’auteur. Et vive la diversité de style par les machines. Les ‘’règles’’ ne définissent pas l’écriture. C’est l’écrivain qui le fait, tout comme il définit la littérature.
Une machine normalement programmée, la seule chose qu’elle pourrait te faire, c’est de te programmer un roman au degré zéro de l’écriture. Attention, je n’ai rien contre le degré zéro (d’ailleurs, j’ai entendu parler de l’Etranger de Camus en des termes très élogieux, et qui reprendrait cette technique : il faut absolument que je le lise pour me faire une idée). Mais voilà, il n’a pas beaucoup d’intérêt sauf pour souligner quelque chose de précis, et ça, la machine ne saura pas faire. Une machine extrêmement bien programmée par quelqu’un d’intelligent pourra sans doute être capable d’alterner des phrases longues et des phrases plus courtes, avec une perfection de sonorité et de style, parce qu’on ne lui aura rentré que ce qu’elle peut utiliser, et des formulations qu’elle ne peut pas ; elle va te calculer les probabilités de sens et de concordance des mots, puis l’effet produit par les structures, pour te sortir ce qui a le pourcentage le plus élevé. Je suis sure que ce doit pouvoir être possible, de créer un logiciel de ce type, mais ce n’est pas moins qui essayerait. Du reste, tout cela est bien beau, mais la machine n’a pas de substance ou tirer, il lui manque la base de donnée de la mémoire et de la vie, et elle ne pourra pas faire grand-chose avec ça. Quoique ça pourrait être intéressant de voir ce qu’un terrain complètement neutre doué d’une excellente intelligente pourrait produire.
Il me semble cependant que tu confonds la notion de règles, qui définissent certaines attitudes à adopter, avec le contenu même du roman.

Citation :
Ce n'est pas vraiment en rapport avec les romans (quoi que...) mais durant mes cours de scénario, nous avons appris que quoi que nous fassions, en dehors des règles dont parle mitsu et les autres, il y a effectivement des règles de construction.
Non, ce ne sont pas des règles de construction mais des règles de pure logique. J’y reviendrais après.

Citation :
Chaque auteur aimerait avoir son propre style, ses propres règles, créer un genre romanesque à lui tout seul tant sa prose et la construction scénaristique de son oeuvre sont originales, mais en réalité, nous respectons tous des règles définies par les auteurs qui nous ont précédés, et que nous ne faisons que modifier légèrement. [...] Il en va de même pour le genre romanesque, où toute expérimentation qui rencontre le succès finit par devenir une règle sous-jacente dans la production d'autres auteurs.
D’accord jusqu’un certain point. C’est un fait. Pareil, j’avais besoin de citer. J’y reviendrais après.

Et maintenant, tu vas m’excuser Mitsu, mais je vais rebondir sur une de tes paroles pour montrer vraiment mon opinion (il intéresse quelqu’un, au moins ?) :
Citation :
il faut un ou plusieurs héros, un début, un milieu, une fin. Ensuite, bien sûr, on trouvera toujours des auteurs pour expérimenter et se démarquer en créant un roman où il n'écriront pas la fin et s'arrêteront au milieu d'une phrase.
Ton message me semble déjà marquer une certaine connotation, puisque le mot « péripétie » en lui-même me semble déjà très connoté (il a un gout d’aventure, alors que, lorsqu’on vous parle du revirement amoureux, ce n’est pas forcément le mot péripétie qui vient à l’esprit, n’est-ce pas ?), et surtout le mot héros. Oui. Est-ce que vraiment, un roman doit avoir un héros, et est ce qu’il faut s’y identifier ?. Je trouve ça grossier comme manière de dire, mais ce n’est pas ta faute. Une histoire a des personnages, pas des héros. Les héros sont des catégorisations stupides qui ne me semblent utiles éventuellement que lorsqu’on parle de super héros.

Voilà ce que je pense : il n’y a pas de règles. Il n’y a pas de dictionnaire (et s’il vous plait, ne me sortez pas ces livres de conseils d’écriture à deux balles ou « l’écriture pour les nuls ») qui récapitule de vraies règles. Attendez avant de protester, de sauter comme des singes et de pousser des cris véhéments comme quoi je ne suis qu’une gamine de quinze ans et que j’ai tort. (Oui, c’est tentant. N’est ce pas ? Je suis devin.)

Il n’y a pas de règles, je pense. Il n’y a rien que l’on puisse écrire. Il n’y a rien qui ne doive absolument être respecté, parce qu’il y aura toujours quelqu’un pour contester. Si j’écris un roman dans une langue que j’aurais inventé comme je le rêve, j’aurais contesté le langage que vous pensiez comme une règle. Je reprends l’affirmation de Mitsu : je ne suis pas sure que ma démarche serait alors très pertinente.

Moi ce que je pense, dans ces cas-là, c’est que l’écriture se repose sur un jeu de conventions et (de perception) d’influences. Oui, les conventions, ce ne sont pas du tout la même chose que les règles, surtout dans ce contexte. Les conventions, ce sont le fait d’écrire dans une langue que tout le monde puisse comprendre et non pas seulement soi-même, ce sont d’éviter les répétitions… Ces conventions ne sont pas des règles, parce qu’elles ne peuvent pas les devenir, parce que les deux notions sont radicalement opposées. Les conventions, elles sont définies par chacun, mais elles tendent à avoir l’unité commune de la qualité (qui est plus ou moins élevée selon les personnes, tout comme l’exigence), et donc à avoir les mêmes valeurs. C’est comme ça qu’on les confond avec des règles… Et c’est aussi comme ça qu’on en vient à décourager des gens où à faire des catégories stupides et inutiles, parce qu’on croyait que telle ou telle convention était une règle, parce qu’on l’avait vu dans beaucoup d’écrits. C’est comme ça aussi qu’une invention devient un ‘’indispensable’’ (on notera mon dégout sur ce mot) d’un ‘’genre’’. Et puis, ces conventions elles sont définies par une certaine logique, ça me semble évident, et pas des règles, mais ça provoque encore des confusions. L’influence, je ne pense pas avoir à l’expliquer ; Mitsu l’a très bien fait avant moi, et puis, avant ce siècle, on pouvait rajouter des questions de politiques et de censure…

Il va de soi bien sûr que tout ceci n’est que mon avis et qu’il ne prête pas à une vérité absolue. Ce que je viens de dire me semble évident, mais je le précise tout de même, au cas où il y aurait une quelconque confusion sur mes propos.


Dernière édition par Nyjée le Lun 29 Oct 2012 - 10:38, édité 1 fois
 
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Nyjée a écrit:
[...]. Oui. Est-ce que vraiment, un roman doit avoir un héros, et est ce qu’il faut s’y identifier ?. [...]. Une histoire a des personnages, pas des héros.
Je n'y avais jamais vraiment fait attention. Mais je dirais plutôt qu'un héros est un personnage qui DEVIENT un héros. L'auteur fait, au travers des actes ce personnage, un héros. Parfois même, c'est le lecteur lui même qui en fait un héros, laissant apparaître différents héros dans une même histoire selon les lecteurs.
Qu'est-ce qu'un héros si ce n'est un personnage se distinguant par ses actes et son courage ? Pourquoi un héros devrait-il pouvoir voler ou avoir une force divine, comme tu sembles le dire.

Nyjée a écrit:
Les héros sont des catégorisations stupides qui ne me semblent utiles éventuellement que lorsqu’on parle de super héros.
Catégorisation aurait suffit.
Tu ne peux pas dire cela au risque de de laisser dire que ceux qui catégorisent ces personnages en héros sont stupides.
C'est ainsi que je l'ai prit.

Nyjée a écrit:
Attendez avant de protester, de sauter comme des singes et de pousser des cris véhéments comme quoi je ne suis qu’une gamine de quinze ans et que j’ai tort.
Si tu as effectivement quinze ans, laisse moi donc flatter ton égaux, car malgré ton jeune âge tu sembles savoir de quoi tu parles Wink
Si tu n'as pas quinze ans, tu sais de quoi tu parles :p
 
Ottomatt
   
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Citation :
Moi, je me dis que si pour écrire un roman, il suffisait de programmer les règles adéquates, l'homme aurait déjà inventé une machine/logiciel à écrire des livres.

Citation :
Cela est dit très innocemment, mais vu que le monde de l’édition devient aujourd’hui un monde de plus en plus commercial…

Normal, c'est un commerce.
Et c'est dit innocemment, parce que ça répond à une question qui me semble elle-même particulièrement candide...

Citation :
les recettes pour écrire un roman qui se vende bien (attention, je n’ai pas dit un bon roman), se trouvent : et pour beaucoup, on est capable de produire quelque chose de très vendeur, sur ce site.

Très vendeur ? Ah bon, où ça ?

Citation :
Suffit de savoir plaire.

Ah, c'est donc ça, le secret.

Citation :
Du reste, l’argument me semble faiblard, et juste là pour renchérir du tac au tac. Des logiciels qui t’écrivent une phrase, une idée, ça existe déjà. J’en connais.


Tu connais peut-être des logiciels qui inventent des phrases, (lequels ?) moi je n'en connais pas un seul qui soit capable de traduire correctement une phrase un minimum complexe d'une langue européenne à une autre (je ne parle même pas de langues de racines différentes) alors qu'il n'y a même pas d'énoncé à créer. Et pourtant, je peux t'assurer que c'est un marché lucratif et que des informaticiens travaillent d'arrache-pied pour éliminer l'humain de l'équation.


Citation :
Autant, tu vois, je ne suis pas sure qu’il soit possible d’inventer ce genre de machine, et tu imagines l’argument de vent : ‘’ ce livre a été écrit par une machine’’. Remarque, ce serait économique. Plus de droit d’auteur. Et vive la diversité de style par les machines.

C'est exactement ce que je dis.


Citation :
Une machine normalement programmée, la seule chose qu’elle pourrait te faire, c’est de te programmer un roman au degré zéro de l’écriture. Attention, je n’ai rien contre le degré zéro (d’ailleurs, j’ai entendu parler de l’Etranger de Camus en des termes très élogieux, et qui reprendrait cette technique : il faut absolument que je le lise pour me faire une idée). Mais voilà, il n’a pas beaucoup d’intérêt sauf pour souligner quelque chose de précis, et ça, la machine ne saura pas faire. Une machine extrêmement bien programmée par quelqu’un d’intelligent pourra sans doute être capable d’alterner des phrases longues et des phrases plus courtes, avec une perfection de sonorité et de style, parce qu’on ne lui aura rentré que ce qu’elle peut utiliser, et des formulations qu’elle ne peut pas ; elle va te calculer les probabilités de sens et de concordance des mots, puis l’effet produit par les structures, pour te sortir ce qui a le pourcentage le plus élevé. Je suis sure que ce doit pouvoir être possible, de créer un logiciel de ce type, mais ce n’est pas moins qui essayerait. Du reste, tout cela est bien beau, mais la machine n’a pas de substance ou tirer, il lui manque la base de donnée de la mémoire et de la vie, et elle ne pourra pas faire grand-chose avec ça. Quoique ça pourrait être intéressant de voir ce qu’un terrain complètement neutre doué d’une excellente intelligente pourrait produire.


Là, encore, exactement mon propos.


Citation :
Il me semble cependant que tu confonds la notion de règles, qui définissent certaines attitudes à adopter, avec le contenu même du roman.

Je ne confonds rien du tout. Je sais ce qu'est une règle, je te remercie. Je ne fais que répondre à la question posée par le créateur de ce sujet. Contrairement à toi, je pense effectivement qu'il y a des règles ("certaines attitudes à adopter" comme tu me le rappelles) à suivre dans l'écriture d'un roman (tu remarqueras que dans le post original, aucune différence n'est faite entre l'utilisation de la langue ou le contenu du roman, on parle d'écriture en termes très flous). Je nuance simplement mon propos en disant que ces règles sont à respecter uniquement dans le but de ne pas trop déstabiliser le récepteur/lecteur, dans une démarche de communication. Moins les règles sont respectées, plus la communication est difficile. Or, la communication, ce n'est pas que la langue utilisée, ce sont aussi les codes qui régissent le roman (moi aussi je ne parle que du roman ici), sur la narration, les personnages, etc.

Tu fais le distingo entre "convention" et "règle" et là-dessus, je te rejoins, parce que je crois qu'effectivement, il y a un problème essentiel de vocabulaire dans ce post. A savoir qu'on parle de code à la fois pour désigner d'un côté les cadres et conventions qui se sont mis en place de façon empirique dans le roman (plus particulièrement dans les romans dits "de genre") et qui font partie du socle commun à l'auteur et au lecteur; et d'un autre des briques qui ont été créées par des machines pour être ensuite "décodées" par d'autres machines conçues à cet effet.

Voilà pourquoi, pour conclure, je dis donc qu'on peut parler de code, de "règles" quand on parle d'écriture, mais qu'elles n'ont rien à voir avec des codes informatiques. En gros, on utilise le même mot pour parler de deux choses complètement différentes. Et en ça, je crois que je réponds à la question, et rien d'autre.
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 Des règles pour l'écriture?

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