Voila une question qui m'est venue à l'esprit ce matin alors que j'errai tranquillement sur le forum.

Quand on écrit un roman cela signifie qu'on a choisi une histoire, des personnages, une trame, une atmosphère, des péripéties...

Alors certes on a déjà parlé de ce qui nous donne envie d'écrire, la pulsion qui nous pousse à nous asseoir sur notre ordinateur. On a évoqué ce qui, dans la vie de tous les jours, pouvait nous donner de l'inspiration.

Mais tout cela ne suffit pas à faire une histoire, vrai? Tout cela ne suffit pas à vouloir créer une histoire de bout en bout.

Et puis surtout, on peut par exemple être deux auteurs à voir une femme se faire malmener par son mari dans la rue, on peut chacun avoir envie, poussé par l'inspiration, de créer quelque chose autour de cette scène clef, et pourtant, on ne créera pas la même histoire, pas le même univers. Encore heureux!

Mais alors ? Pourquoi cette histoire et pas une autre ?

Qu'est-ce qui vous a poussé à parler de tel ou tel sujet? Pourquoi de cette manière plutôt que d'une autre?
Et puis...pourquoi maintenant ? En effet quand on commence à s'engager dans un roman, ça veut dire qu'on le choisi au détriment d'autres idées qui peuvent parfois fourmiller dans notre tête et on se dit "non, c'est d'abord celui-là. C'est maintenant que je dois l'écrire!"

Ce sujet s'adresse principalement aux auteurs dont le roman est à un stade très avancé ou même fini. Pour les autres, vous pouvez peut-être vous référer à un roman précédent. Je ne suis pas certaine qu'au bout d'une dizaine de pages écrites on peut réellement avoir un recul sur ce qu'on fait pour pouvoir l'analyser.

Moi, mon histoire... Bon, j'admet, que pour l'instant, j'ai que deux chapitres de rédigés complètement, et j'ai qu'une trentaine de page d'aboutit...
Néanmoins, toute la trame de mon romans est complète, d'autant plus que je travaille dessus depuis environ 6 ans, aussi je pense pourvoir quand même répondre à cette question.
Pourquoi cette histoire ?
Parce que quand j'ai commencé à l'écrire, c'était avant tout un moyen d'oublier mes malheurs. Une façon de transposer ma vie si triste en une vie dans laquelle je suis une héroïne, avec un destin extraordinaire qui l'attend.
Plus simplement, pour cette époque, c'était moi, mais avec tout ce que je n'avais pas... et transplanté dans un monde que j'aime.
Après, on peut se demander pourquoi j'ai continué en ayant changé. Tout simplement car l'histoire que j'avais développée me semblait si belle que je n'ai pu me résoudre à l'oublier.

Voilà pour ma part ^^

si je pouvais y répondre, je n'écrirais plus.

Je fais un rêve, je me réveille en sueur, je ne sais pas pourquoi je me réveille en sueur, encore moins pourquoi j'ai fait ce rêve, je sais juste qu'une fois levée, tout un récit se dessine autour des images que j'ai crées cette nuit-là, et je file entamer l'écriture de ce récit tant que mes tripes sont encore bien prises.

En fait, moins je peux contrôler mon imaginaire et mon histoire, plus je vais apprécier d'écrire.

Cette histoire et pas une autre, d'abord, parce que tu en as envie.

Ca se fait de manière passionnelle, instinctive, rationaliser le pourquoi, c'est chercher la quadrature du cercle dans un triangle.

Oui je répondrais comme konda...

Une histoire et pas une autre, ne veut pas dire que j'oublie l'autre, mais que j'ai choisi de traiter celle là en premier parce qu'elle est plus réfléchie, qu'elle me tente plus dans un premier temps ^^.
Ca ne veut pas dire que deux mois plus tard je ne ferais pas une pause pour écrire la fameuse autre, par exemple. Ca permet d'apporter une diversité dans l'écriture, aussi ^^

Merci de vos réponses.

En ce qui me concerne, j'ai parfois des histoires en tête et je me les réserve pour plus tard car je ne me sens pas prête. J'attends encore de "grandir" pour pouvoir les faire.

Et pour la dernière en date elle s'est imposée comme une évidence après un gros échec en matière d'écriture d'un roman politico-philosophique. Je l'ai réécris trois fois sans jamais y venir à bout, il m'a découragée plus qu'autre chose. Je me suis posée, j'ai stoppé l'écriture, me concentrant uniquement sur mes études et là, l'histoire (mon roman actuel donc) m'est venue.

Souvent je me laisse une période de plusieurs longues semaines avant de me lancer dans l'écriture d'un roman, histoire que je sois certaine de l'idée que j'y ai développée et certaine que c'est ce que je veux faire. Mais là non, je me suis lancée et puis c'est tout.
Et je me suis dit "fais sur ce que tu aimes", même si après le rendu est cliché, au moins tu auras fais une histoire pour te faire plaisir. Ton histoire "type". Je me suis dit que ça m'aiderait à aller de l'avant par la suite.

C'était vraiment cette histoire "avant" les autres.

Mais bon je suis peut-être la seule dans ce cas là...

pourquoi cette histoire et pas une autre??

pour ma part tout simplement par ce que dans celle là je vais décrire un état des choses que j'ai à l'esprit à cet instant là, ou alors dans celle la, je peux exprimer ce qui me tracasse à ce moment là!

il m'arrive d'avoir pleins d'histoires en tête, des histoires toutes différentes qui narrent différents sujets... mais lorsque je me mets à écrire celle que je mets sur le papier c'est celle qui représente ma thérapie du moment... c'est aussi pour cela que j'évite toujours de créer l'histoire du début à la fin dans ma tête avant de l'écrire, j'ai le début, je commence et au fil des pages mes personnages évoluent.

"La vérité a structure de fiction" disait Lacan.

Il est admis qu'un auteur se sert de son propre vécu pour raconter une histoire. Pourquoi ne pas raconter la vérité ? Parce que c'est parfois difficile, et assez délicat. L'auteur fait donc le choix de la transposer dans une fiction, réaliste ou pas. Quant au choix de cette histoire, il est évident qu'elle soit absolument contingente.

Elle a la structure et le contenu qui nous plaît, peut contenir un certain nombre d'élément de l'imaginaire collectif, ou de d'autres livres lus, d'autres films vus ect...