Des règles pour l'écriture?

12/07/2011

SaïdNaï,

Oui, tu as raison sur le coup, j'aurais du modérer. Je sais qu'il y a beaucoup de personnes qui doivent s'identifier au héros, et j'ai tendance à mépriser cette vision des choses parce que je suis versée dans le mépris facile. J'essaye de modérer ça, aussi. (Et pas la peine d'enfoncer le couteau dans la plaie pour la différence entre tout mes modalisateurs et le ton, haha). Voilà. Personnellement je n'aime pas le terme ''héros'' et à quoi il se rapporte, mais je sais que beaucoup de personnes le comprennent, donc je m'incline.

Excuse-moi pour le stupide. Personnellement, c'est plus l'origine de la catégorisation que je qualifierais de stupide, mais c'est vrai que ça peut être sous-entendu que... Les catégorisations, c'est chiant parfois.

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Ottomatt,

Ce que j'ai dit très innocemment était une concession qui t'était faite. Après, je sais bien que c'est du commerce, mais il me semble que ça devient de pire en pire. Non ? Je n'ai jamais trouvé normal que l'on puisse qualifier quelque chose de culturel de "commercial', m'enfin ça tend à devenir une habitude. Surtout maintenant.

Cherche un peu. Tu verras, tu vas tomber sur plein de posts ironiques qui ne le seront pas tant que ça. On est tous capable d'écrire un nouvel Harry Potter, sinon de ces bouquins de vampires qui font fureur aujourd'hui (je ne sais plus quelle collection, comme ça...). Oui, c'est bien de plaire.

Pour les phrases, je connais ce générateur. C'est pas du brillantisisme et certaines sont parfois incorrectes, mais c'est déjà pas trop mal programmé. J'en ai également un autre, mais c'est dans des propositions prédéfinies, c'est à dire vraiment limités (10 propositions pour une phrase en 5 parties, je crois). Hehe oui, ça existe. Après, la traduction, c'est autre chose. Mais il ne faut pas croire, je suis optimiste là-dessuss : on y arrivera un jour.

Ton point de vue était développé en deux lignes et demi. Pas étonnant que l'on pense la même chose en passant à côté.

Le problème étant, il me semble, que si on reste à la notion de codes informatiques pour répondre à la question et qu'on ne le fait pas évoluer (je prends parti pour l'évolution), on ira pas bien loin. Tu l'as très bien dit : ce ne sont pas des codes 0000111 qu'il faudrait pour programmer une machine. Je parle bien de convention parce qu'il me semble que les règles que vous trouvez ne sont que ça ; conventions du bon sens, de communication comme tout l'a dit, bien influencées, mais tout de même. Enfin, le nom n'est sans doute pas si important, vu que, convention ou règle, c'est tellement respecté (trop) qu'on en fait pas la nuance.

25/08/2012

Quand il s'agit de l'interface sciences/littératures, je suis toujours là. En effet, moi je suis un peu comme ça, le cul entre deux chaises, si bien qu'aujourd'hui, la journée je suis à la fac de sciences et j'étudie les maths et la physique et le soir, j'écris des romans. Dans mon entourage, ça étonne toujours les gens, mais moi, je ne pense pas que ce soit incompatible. C'est comme ça.

Je ne me suis pas orientée vers la littérature parce que j'estime que c'est quelque chose qui s'apprend tout seul (je parle de l'écriture), quelque chose qui se travaille, dans ses lectures, dans ses propres productions…

Dans ma tête, je n'ai pas de règles préalablement définies, mais je sais qu'elles sont là parce que c'est devenu instinctif. Je sais qu'à ce moment, je dois mettre une figure de style pour renforcer une idée, je sais que l'accumulation me permettra d'attirer l'attention du lecteur sur l'abondance, je sais que si je parle de certains détails que remarque le héros, le lecteur suivra sans se poser de questions et je pourrai le piéger, etc. On peut aller loin dans la liste des règles qu'on applique sans s'en rendre compte, parce qu'on a grandi et vieilli avec ces règles qui font partie intégrante de notre création, maintenant, à tel point qu'on ne les remarque plus.

Pour moi, l'écriture est pleine de règles, elle est très scientifique même. Même si au départ on écrit pour soi, il arrivera forcément un moment où on devra revoir ce qu'on a écrit pour être plus accessible au lecteur (améliorer une description, une action, par exemple), or le lecteur est habitué à certaines règles, et si ce n'est pas habituel, seul le plus tenace tiendra le livre jusqu'au bout. Simple exemple sur le forum : les commentaires. Quand on commente, on corrige ce qui ne va pas selon soi, on donne ses conseils, et la plupart du temps, les avis se rejoignent. Il y a donc forcément des règles (presque invisibles) que l'on doit suivre pour écrire quelque chose de correct (ou en tout cas lisible, parce que je ne sais pas vous, mais moi je préfère qu'on me dise que j'ai un style fluide plutôt que lourdingue).

Mais bon, je suis une scientifique qui a appris à écrire des bouquins à dix ans. Je dis peut-être des inepties.

23/10/2012

Ça faisait longtemps que je n'étais pas venu ici, et à ce que je vois il y a eu pas mal de remue-ménage!

Tout d'abord LuluCoccinelle:

Citation :: or le lecteur est habitué à certaines règles, et si ce n'est pas habituel, seul le plus tenace tiendra le livre jusqu'au bout

Si j'écris c'est d'abord pour moi et moi seul et ce n'est en aucun cas le futur et hypothétique lecteur qui décidera de ce que j'écris.

Ensuite j'écris ce que je veux et comme je veux. Lorsque je me met devant mon document Word je n'ai plus de règles, même la compréhension. Tu a peut-être raison Nygée, parfois c'est au lecteur de décider s'il veut réellement lire un livre ou non, mais s'il abandonne un roman en cours de route seulement parce qu'il pense savoir si ce dernier est compréhensible ou s'il apporte quelque chose, je le méprise voila tout.

Et puis pour revenir à la question des règles, codes et conventions en tout genres:
Lorsque j'écris c'est moi qui me donne mes règles, si certaines sont en adéquations avec les "conventions" que se donnent les lecteurs c'est pour que ces derniers comprennent ce que je leur envoie dans la face.
Si je ne veux pas m'attacher à un personnage, écrire d'une façon qui ne serait pas conventionnelle c'est en mon droit et en mon pouvoir.

Si les lecteurs potentiels choisissent déjà de ne pas lire mon roman pour ce que je viens de dire ils sont bien bas.

25/08/2012

Ombros a écrit:: Si j'écris c'est d'abord pour moi et moi seul et ce n'est en aucun cas le futur et hypothétique lecteur qui décidera de ce que j'écris.

Non mais je crois qu'on parle des règles de l'écriture, sous-entendu pour le lecteur parce que c'est clair que ce n'est pas la peine de prendre des précautions à ce sujet si personne n'est là pour lire ensuite… Moi aussi j'écris pour moi. Seulement, j'aime bien quand il y a des gens qui lisent par la suite et pour ne pas les perdre ou les ennuyer (parce qu'ils se sentent toujours obligés de fournir un retour…), je fais attention à ne pas les perdre.

Ombros a écrit:: s'il abandonne un roman en cours de route seulement parce qu'il pense savoir si ce dernier est compréhensible ou s'il apporte quelque chose, je le méprise voila tout.

Oui sauf que la plupart des gens qui lisent le font pour se détendre et pas pour essayer de comprendre de bout en bout le trip de l'auteur, l'utilité hypothétique d'un bouquin ou le degré de compréhensibilité (il n'y a que les profs de français pour décrypter un roman comme ça :mrgreen:

)

23/10/2012

J'espère qu'il y a quand même encore quelques personnes sur terre! pour encore oser lire des livres comme ça! Very Happy