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 [Editeur] Publication de votre 1er roman : vos attentes

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Invité  /  Invité


Tu as bien mal cherché... j'ai acheté le cycle de Wang de Pierre Bordage, publié à l'atalante à la FNAC de Rennes.
D'ailleurs à l'époque c'était la seule librairie de la ville à avoir un véritable rayon fantastique, sf...
Hihi !
 
Clementh
   
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Clementh  /  Autostoppeur galactique


Eh bien, si j'ai mal cherché en fouillant de fond en comble la FNAC de Lille... C'est qu'il y a un problème. Bragelonne, oui. Milady, oui. Même le Bélier Astral, mais l'Atalante non.

Bref, c'est une mauvaise chose de toute façon.
 
Papigeo
   
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PoissonRougeMan a écrit:
Oui et non en fait ; en théorie c'est le boulot du diffuseur. D'où le nom. On peut dire aussi qu'une partie du boulot de promotion est assurée par le diffuseur, vu que c'est lui qui vend le bouquin aux libraires. Après c'est clair que l'éditeur a un gros rôle dans la promotion, mais 'faut pas du tout négliger le diffuseur.
Mais quand tu as un éditeur qui ne diffuse que dans quelques librairies locales, sans passer par un diffuseur correct donc - ou sans passer par un diffuseur du tout -, et qui en plus ne donne pas d'à valoir... Sincèrement, ça ne te refroidit pas?
Parce que moi, je pense "gars qui ne sait pas trop promouvoir, et qui ne compte pas vendre des masses, et juste rentrer dans ses frais".
Après oui, je serais d'accord pour signer à deux mains si je sais que la maison d'édition qui ne me donne pas d'à valoir m'offre un tirage décent et utilise les services d'un très bon diffuseur. Mais dans les petites maisons d'édition, c'est rarement le cas. Soit c'est du petit diffuseur jamais dispo en Fnac (sauf sur le site évidemment), soit c'est de l'auto-diffusion, et dans les deux cas... ça pue.

Je ne vois pas l'intérêt de créer une entreprise (parce que c'est une entreprise) d'édition si c'est juste pour rentrer dans ses frais. Comme pour toute entreprises le but est de faire des bénéfices.
Je n'ai jamais dit que la diffusion devait se faire automatiquement par l'éditeur. Elle peut se faire par un intermédière, mais vu le % pris par le diffuseur de nombreux éditeurs ont un service diffusion.
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PoissonRougeMan  /  Petit chose


Effectivement, je n'en vois pas non plus l'intérêt. Pourtant je l'ai vécu avec une maison d'édition, et je ne suis pas le seul. D'autres ont eu des expériences similaires avec d'autres. Pour moi c'est juste de l'incompétence et de l'inexpérience ; il n'y a pas forcément de volonté de mal faire, mais c'est le cas. Malgré l'envie, malgré la passion, malgré...
 
QuillQueen
   
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et moi je vois pas l'intérêt de refuser un contrat d'édition si l'édition n'est pas à la FNAC. Car c'est avant tout avec ces mentalités-là que les petites éditions coulent en ayant du mal à grandir... La fnac n'est pas gage de qualité littéraire, juste de grosses panses remplies. Là, sur le coup, c'est une mentalité d'enfant roi...
 
Clementh
   
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Clementh  /  Autostoppeur galactique


Voilà, merci QuillQueen ! :')

Très sincèrement, vous n'avez qu'une poignée de maisons d'édition à la FNAC. Si l'on ne gardait que les maisons qui étaient distribuées dans les FNAC, mais on aurait plus aucune maison en France, et ça en deviendrait nullissime. Surtout que, oui, ce n'est pas une question de qualité, mais surtout de fric. On peut écrire de la m*rde, mais qui se vend (je ne vise personne, suivez mon regard).
 
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Et puis, la LIBRAIRIE n'est pas seulement la FNAC. Perso je préfère acheter mes livres papiers chez des libraires indépendants chez qui on peut trouver de petits bijoux littéraires et avec qui on peut discuter, idem pour les ebooks, je préfère n'aller ni sur la FNAC ni sur amazon.
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SergentMajor
   
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le problème a été parfaitement résumé par Clementh. Il n'y a qu'une poignée de grosses maisons d'édition en France et malheureusement ce sont elles qui font la pluie et le beau temps.

Se faire éditer par un petit éditeur de quartier ou de province c'est être assuré de rester dans l'anonymat. En plus ces petites structures sont souvent créer par des écrivains qui ne sont pas sortis du lot et qui ont déjà beaucoup de mal à vendre leur propres livres.

Si le but d'un auteur est de vivre de sa plume, il faut impérativement qu'il soit chez les faiseurs de pluie et de beau temps.

Je ne sais pas pour le côté adulte, mais en jeunesse/ado, je peux vous dire que les grands éditeurs sont désormais surtout des traducteurs.
Je dirais que 90 % des romans jeunesse actuel sont des traductions. Anglaises et Américaines pour la plus grande partie.

C'est un système quasiment tout bénef pour l'éditeur. Il ne prend pas beaucoup de risques. Ils sait quand un livre a marché dans son pays d'origine, il sait quand un livre est en projet d'adaptation au ciné et il le traduit.

Je n'ai rien contre le fait de gagner de l'argent en diminuant les risques, (au contraire!), j'aimerais simplement que les éditeurs français n'oublient pas leur mission première et réinvestissent une partie des sommes engendrées dans la création française et ouvrent un peu la porte aux auteurs inconnus au delà de leur réseau.

En france, l'industrie de la musique fait l'objet d'un protectionnisme sans lequel elle serait morte depuis vingt ans. Pareil pour le cinéma.

Si on peut faire des lois pour qu'une partie des tickets vendus sur les films US partent dans la production française et pour que les radios passent 60% de chansons françaises, pourquoi ne pas imposer aux maisons d'éditions un pourcentage d'oeuvres françaises dans leurs nouvelles éditions ?

Là, ils s'intéresseraient vraiment à nos manuscrits parce qu'ils n'auraient pas assez de copains talentueux pour remplir leur quota! Wink

Qu'il se souvienne de son vrai métier, c'est ça que j'attend d'un éditeur, pour répondre à la question du topic.



 
QuillQueen
   
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SergentMajor a écrit:


Se faire éditer par un petit éditeur de quartier ou de province c'est être assuré de rester dans l'anonymat. En plus ces petites structures sont souvent créer par des écrivains qui ne sont pas sortis du lot et qui ont déjà beaucoup de mal à vendre leur propres livres.

Je ne sais pas pour le côté adulte, mais en jeunesse/ado, je peux vous dire que les grands éditeurs sont désormais surtout des traducteurs.
Je dirais que 90 % des romans jeunesse actuel sont des traductions. Anglaises et Américaines pour la plus grande partie.


Tout ceci n'est que généralités non fondées. Comme si entre gallimard et un type qui vient d'ouvrir sa maison d'édition provinciale, il n'y avait rien.

Les grandes éditions vont aussi dénicher des auteurs dans les plus petites structures, comme une sorte de premier tri qu'ils n'auront pas dû faire eux-mêmes. Et c'est plus fréquent qu'on ne le croit.

les petites éditions ne sont pas remplies d'écrivains ratés qui publient leurs bouses, le plus souvent le profil rencontré d'un petit éditeur est "je suis un amoureux de la langue, mais je ne peux pas prétendre aux talents de mes auteurs". Les critiques de tableaux ne sont pas de grands peintres... Rolling Eyes

Si tu te cantonnes à Bragelonne Gallimard et autres pontifs, ouais, eux, ils s'en fichent de la qualité francophone, ils prennent ce qui a déjà marché ailleurs, et ils ont un pourcentage de publications francophones d'origine plus bas que d'autres maisons d'édition, moyennes, avec une autre approche de al mise en valeur des talents nationaux.
Et encore, Mnémos est présent à la FNAC, pourtant ils ont aussi une politique où ils font moitié moitié, entre les traductions et les nouveaux talents dénichés.

Vous êtes trop catégorique, sergent.

Et puis on publie pas avec l'idée de vivre de sa plume, ça, c'est juste une belle crise d'orgueil. Ca arrondit tes fins de mois. Au mieux.
 
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@QuillQueen : Chacun son truc. Pour ma part je pense qu'un éditeur devrait avoir un vrai projet et de vrais fonds avant de se lancer... Comme n'importe quelle entreprise. Et avec ça, il n'est pas trop difficile de se payer les services d'un vrai diffuseur. Si j'appelle mon plombier, je m'attends à ce qu'il fasse son boulot avec du matériel pro, pas du chewing-gum et trois bouts de ficelles. C'est pareil.
J'ai toujours l'impression que si certains petits éditeurs sont passionnés, motivés et tout ce que vous voulez, ils ne sont absolument pas prêts et se retrouvent noyés par les réalités du boulot.
Cela dit j'ai pris la Fnac comme exemple parce que c'est un symbole de grande diffusion, mais si le bouquin est diffusé dans de nombreuses bonnes librairies, ça marche aussi pour moi. J'achète d'ailleurs assez peu de bouquins là bas, mais c'est pas le cas de la majorité des gens.

@SergentMajor : Je suis entièrement d'accord, imposer un quota de livres francophones, ça serait une très bonne chose Smile
 
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Le plombier est parfois aussi noyé par le boulot.
Les éditeurs doivent effectivement agir avec professionnalisme mais lorsqu'il démarre, je suppose qu'il doit faire des erreurs. Un écrivain fait également des erreurs lorsqu'il écrit ses premiers bouquins.
Quant à l'argent, allez donc demander à un banquier un prêt pour ouvrir une maison d'édition, il va vous rire au nez. Vous n'aurez que vos deniers personnels.
Quantbà un quota de littérature française, j'espère bien que non.
Si les auteurs français (et là je généralise) étaient moins cartésiens, moins intellectualistes, en un mot moins chiants ; s'ils n'écrivaient pas seulement pour un cercle de pseudo-fans parisiens avec des histoires dont le public se fout, ils auraient plus de succès. Les anglo-saxons écrivent, avec qualité, des histoires qui plaisent au public. Toute la différence est là, idem pour le cinéma et la TV.
Quand on aura compris que lire un bouquin c'est se divertir, s'évader, oublier les soucis quotidiens, on avancera un peu.
Encore une fois, je généralise.
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A titre personnel, je me fiche complètement de l'origine du livre. Qu'il soit anglais, américain ou chinois, du moment qu'il est de qualité, cela m'est égal. Je trouve l'idée d'un quota contre-productive envers la qualité littéraire, car il faut publier des livres de qualité, non des livres qui ont une certaine origine.
C'est comme aux USA, et sûrement ailleurs : dans les films, on doit voir un certain pourcentage d'arabes et d'handicapés (entre autres), et je trouve cette discrimination positive complètement ridicule : on doit "engager" quelqu'un pour ses capacités, pour ses qualités, non pour sa couleur de peau ou pour une quelconque intégration sociale qui, de toute façon, n'est qu'illusion.

Je n'ai, certes, aucune expérience dans le milieu de l'édition, seulement des connaissances théoriques et pas mal de discussions avec des éditeurs. Pour moi, l'heure est à la qualité, non à un protectionnisme ou un quota. Si les auteurs français d'aujourd'hui n'attirent pas le public - ce qui ne veut pas dire qu'ils sont mauvais, entendons-nous bien - ce n'est pas pour autant que la littérature française disparaîtra à tout jamais. Le roman était un sous-genre auparavant (c'est d'ailleurs pour ça que madame de la Fayette a publié ses romans sous d'autres noms) et c'est aujourd'hui un genre majeur. Tout évolue.

Bref, je m'écarte. Les petites maisons d'édition sont refoulées des librairies car elles ne sont pas assez connues et, de ce fait, elles ne peuvent pas atteindre des ventes mirobolantes dans l'immédiat. Il faut savoir laisser sa chance aux petites maisons, et passer son chemin si l'on n'est pas d'accord avec les pratiques de ces dites maisons.
 
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L'idée du quota, ce n'est pas imposer de n'avoir que des livres francophones, mais d'en avoir davantage.
Bragelonne choisit de publier quasiment uniquement des traductions parce qu'elles ont déjà marché dans leur pays. Et il ne faut pas mettre "les anglo-saxons" sur un piédestal, parce que le pourcentage d'auteurs traduits par rapport aux auteurs publiés chez eux est ridicule. Il n'y a ni plus ni moins de bons écrivains qu'ici, sauf qu'ils seront plus facilement publiés.
Quant à l'argent dont a besoin l'éditeur, je suis certain que ça dépend. Le gars qui n'a aucune expérience, évidemment que la banque lui rira au nez. Mais pour celui qui a un vrai projet, qui bosse dans l'édition depuis longtemps, et qui de ce fait a pu mettre quelques sous de côté... Ben je pense que ça peut être différent. Mais je pense que c'est exactement la même chose dans tous les domaines. Un mec sans expérience, sans argent, et avec un projet vague, s'il va demander un prêt, peu importe qu'il soit plombier, informaticien, éditeur,... n'importe quoi, il va se faire claquer la porte au nez. Et c'est normal.
Je me marre quand même quand je lis qu'il faut faire des histoire qui plaisent au public, et que dans le même temps on dit qu'écrire ça doit pas être pécunier, que ça doit être par passion... Bref.

Les librairies, je pense, se fichent un peu de savoir qui édite. Si un commercial d'une boite de diffusion qui a l'habitude de leur fournir du bon bouquin vient avec un livre d'une petite maison, en disant que ça va grave marcher, la librairie le prendra. Et c'est bien là que le bât blesse. Les petites maisons passent souvent par un petit diffuseur soit par de l'auto-diffusion.
Quant à la qualité, c'est hyper subjectif ; le libraire, l'éditeur et le diffuseur se foutent bien de la qualité. En exagérant un poil. Bien sûr, ils préfèrent quand elle est au rendez-vous, mais s'ils veulent vivre, il leur faut un truc qui se vend. La qualité, encore une fois hyper subjective, n'intervient pas des masses.
 
Clementh
   
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Clementh  /  Autostoppeur galactique


Bah oui, c'est bien connu que les libraires se moquent de la qualité, c'est d'ailleurs pour ça qu'ils acceptent tous les livres venant de maison à compte d'auteur !
Non, plus sérieusement, c'est une dévalorisation. On ne fait pas libraire - métier à risques - uniquement pour gagner sa vie, et vendre n'importe quoi. Ca serait ridicule. Ils vendent des best-sellers (qui, généralement il faut le dire, possèdent des qualités, même s'ils possèdent aussi des défauts) mais aussi des livres moins connus. Et il y a aussi une dévalorisation du commercial dans ton post... Il ne suffit pas de dire "ça va marcher grave" à un librairie pour le convaincre, bien au contraire, les librairies n'acceptent pas énormément de livres quand ceux-ci proviennent de petites maisons, car ils savent que ça ne va pas marcher des masses.

Et, encore une fois, une petite maison d'édition ne peut pas se permettre les services d'un grand diffuseur... Vous pensez qu'il suffit d'écrire une lettre pour que l'on soit accepté ? Eh non.
 
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Papigeo  /  Tapage au bout de la nuit


Contrairement à ce que certains pensent de plus en plus de libraires indépendants se tournent de plus en plus vers des éditeurs à structure moyenne (éditeurs qui comportent environ une vingtaine de collaborateurs) ces libraires en ont marre de la dictature des "grands éditeurs" qui ont toujours de bonnes raison pour baisser leur marge, qui leur imposent un nombre de vente, et refusent de reprendre les invendus, et avantage avant tout les grosses structures comme la FNAC. Et ça je le tiens de plusieurs libraires indépendants.
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