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 La souffrance, un rouage dans le mécanisme conduisant à devenir écrivain ?

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Konda Galner
   
    Masculin
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   Pensée du jour  :  Naitre est la pire faute que nous ayons pu commettre. POur preuve nous mettons toute une vie à l'expier.
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Konda Galner  /  Gloire de son pair


Ilham > Bah j'ai juste suivi le fil de ce que tu avais dit en fait Smile

J'ai trouvé assez fort que tu puisses arriver à présenter ironiquement la situation, alors qu'une douleur physique te faisait te plier en deux.
Je t'ai juste suivi, en faisant des brochettes avec ma cuisse.

Si je t'ai fait sourire, c'est déjà une bonne chose.

J'espère que ca va mieux en tout cas, la douleur physique, c'est usant, et ca te pompe toute ton énergie.

(Morphine, mon amie...)
http://kgalner.over-blog.com
 
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Invité  /  Invité


Sans trop y avoir réfléchi,
moi j'aurais tendance çà dire que l'écriture, c'est comme toute activité humaine, on y cherche du plaisir.
si le plaisir d'etre en société est supérieur à celui d'écrire, on sortira et on écrira moins ou pas... ou bien on ne fera pas l'effort de se lever une heure plus tot.
Pourquoi le sportif fait son jogging ? Pourquoi la mamie fait son tricot ?
Plaisir... même dans la souffrance qu'on peut s'infliger à soi même.
Et c'est un truc vachement partagé, la quête du plaisir dans le monde animal...
Je ne crois pas qu'on exprime forcement là un manque ( ça peut, on est des animaux complexes quand même et pas monophasés) quand on écrit. C'est juste un moyen de nous exprimer, de trouver du plaisir là où d'autres se contentent d'une paie de baskets...

Tiens, y'avait à un moment où je ne pensais jamais à ce que j'écrivais : la rando à cheval. Pourtant, j'avais le temps, t'es détendu. Et la conversation avec le cheval, c'est assez limité quand même ! Mais le plaisir y était sans doute supérieur.

enfin bon, c'est vrai que sans doute y'a d'autres moteurs que celui-là...
Moi la souffrance, des autres, c'est ce qui va donner forme à l'envie d'écrire... mais c'est pas elle qui déclenche l'envie. Compliqué là, la nuance !

Bon ceci dit on peut trouver du plaisir en expurgeant sa souffrance aussi Wink

Konda, j'aurais pas pu ironiser à 10h du matin Wink
Mais c'est une défense contre la souffrance, l'ironie. Ca met à distance. (et puis faudrait que je vérifie à quelle heure j'ai pris le cacheton de morphine : zut, je vais plus t'impressionner ! )
Ca va mieux ce matin, quand même !
dur dur, mais je crois que ça fait déjà un peu effet.
 
kendall
   
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kendall  /  Blanchisseur de campagnes


c'est vrai que pour ma part mes meilleurs textes je les ai écris après de bonnes doses de souffrances lol, mais je ne pense pas qu'il soit nécessaire de souffrir pour écrire... par ce que lorsque je suis amoureuse je m'en sors aussi plutôt bien.

en gros d'après moi ce qui motive l'écrivain c'est l'émotion, tout dans la créativité est émotif! maintenant l'approche donné au texte dépendra du style d'émotion ressenti par l'auteur! tristesse profonde, joie, amours etc.

c'est ce que je pense en fait.
 
Molly
   
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Molly  /  Sang-Chaud Panza


J'ai parfois l'impression que l'écrivain, en créant des personnages et en leur inventant une histoire, une vie sociale, des aventures, des relations amoureuses etc., vit lui-même un peu "par procuration", à travers ses personnages. De là à en déduire qu'une personne pleinement comblée par sa "vraie" vie n'éprouve pas le besoin d'écrire, il n'y a qu'un pas que je suis tentée de franchir... On est très loin de la notion (extrême) de "souffrance", là, mais plus proche de l'idée du "manque" plus ou moins diffus dont j'avais parlé et qu'a reprise Orcal.

Je ne pense pas avoir une vie pauvre ou incomplète, mais je me dis que si j'ai cette envie d'écrire, c'est un signe qu'il me"manque" malgré tout quelque chose dans la vie. Et je ne cherche pas à définir en quoi consiste ce manque (même si j'ai quelques pistes^^), mais je sens qu'il est là et je l'exploite pour créer, inventer encore plus, tout simplement Wink
 
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Invité  /  Invité


Salut,

Si la souffrance permet d'écrire, c'est sans doute parce que les sentiments prennent une forme très naturelle sous une plume endolorie, mais cela à une limite. Des millions de gens souffrent, l'être humain souffre, est-ce que cela fait de lui un écrivain? Et qu'entend-on par écrivain? Un écrivain passable exportera des souffrances sur le papier, mais le lecteur que cherche-t-il alors? L'offre de souffrance est je pense supérieure à la demande, ou alors c'est que le lecteur aime se faire du mal. L'étalage de souffrance est une posture facile, faut il encore avoir le talent, le style. Je suis persuadé qu'entre une personne qui a quelque chose à dire et une personne qui pleurniche sur trois volumes, la personne qui a quelque chose à dire ira plus loin, parce que c'est cela qu'on demande à l'écrivain, d'écrire pour dire quelque chose, s'il n'a rien à dire, à quoi sert-il, quelle est sa valeur ajoutée?

J'écris depuis quelques années des romans, des nouvelles, des petits textes, à chaque fois ça part d'une étincelle, d'une petite lueur qui me dit "c'est maintenant et pas demain qu'il faut écrire", cette même force qui me pousse de l'inertie à l'action, c'est elle qui m'anime, j'écris toujours selon mon humeur. C'est en me relisant que j'effectue parfois des corrections pour coller à l'histoire. Je n'écris pas sans me documenter longuement sur mon sujet d'étude, j'analyse autant que je le peux les différentes personnalités, les différents caractères qui se croisent. Je travaille sur les faits car je veux des faits : sans faits mon histoire ne tient pas, sans faits le lecteur s'ennuie, sans faits je ne suis pas "écrivain", sans faits je suis une personne qui écrit. Je regarde le monde comme il est, je puise l'inspiration d'événements parfois très mineurs, de détails sans réelle importance, je condense l'information comme elle vient, et ensuite je retranscris. Je laisse très peu de place à mes souffrances, si j'en ai.
 
Claireninou
   
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Claireninou  /  Autostoppeur galactique


Personnellement, étant jeune je ne pourrais pas réellement te répondre.
Néanmoins je peux t'apporter ma réflexion sur la question.

J'ai commencé à écrire à l'âge de 8 ans au temps où j'étais un souffre douleur. Mais je crois que si j'aime écrire ce n'est pas parceque j'ai souffert mais parceque j'aime ça. La souffrance ouvre peut-être une porte à l'écriture mais il faut surtout la volonté d'écrire pour y déverser ses sentiments. Pour moi la souffrance crée surtout des nuances avec une histoire écrite par une personne qui n'a pas vraiment eu de problèmes graves durant son existance. Donc pour moi la question serait plutôt: quels sont les différences entre une histoire écrite par un martyr et une écrite par un homme sans véritables souffrances?
http://shaira11000.tumblr.com
 
souplicourt
   
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souplicourt  /  Clochard céleste


Les poètes maudits sont un exemple de la torture dans l'art. Et il y en a des tonnes comme ça, et pas que dans l'écriture. Il existe sans doute des artistes et donc des auteurs qui écrivent dans la félicité mais sont-ils aussi bon ? Je ne sais pas.

Perso j'écris toujours dans la douleur, et mes histoires préférées sont celles qui finissent mal. D'ailleurs, en ce moment je me bat avec cette idée pour la fin de ma trilogie.
Je veux un drame, mon entourage me dit que je dois faire dans le "happy end"

Qui lira verra ...

 

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