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 La souffrance, un rouage dans le mécanisme conduisant à devenir écrivain ?

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Konda Galner
   
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Konda Galner  /  Gloire de son pair


Cat > Moui, pas faux....
Mais quelque part comme tout écrit... On peut dire la même chose de la niaiserie des romans d'amour, du stéréotype de la fantasy, du polar, etc, etc...

Nyjée > Il n'y a pas que des personnes qui ont prétendu polir leur souffrance à coup de papier de verre, pour qu'elle leur tienne chaud l'hiver. pis l'été aussi, d'ailleurs.
Il n'empêche que c'est un support. Encore une fois, pas le seul.


J'aime beaucoup ton avatar, mais fane t'il en automne ?
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Elouan
   
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Elouan  /  JE Lambda. (Cuvée 2012.)


Tu n'as pas compris ce que j'ai dis.

Je n'ai dénoncé la niaiserie d'aucun genre. Il n'y pas de genre niais en soit. On peux faire quelque chose de très bien avec une histoire de psychopathe, même si j'avouerais que c'est plus tellement mon truc. La niaiserie, c'est de vouloir choquer son lectorat dans ladite histoire de psychopathe, moyennant péripéties aussi trash qu'absurdes, et ce avec la complète ignorance dans le domaine.
 
Konda Galner
   
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Konda Galner  /  Gloire de son pair


Cat > Si, je pense avoir compris, justement Smile

Je suis d'accord avec toi sur ce sujet, sauf que justement, çà se généralise à tous les genres, et toutes les situations. Pas forcément sur le thème du psychopathe.

Si c'est pour verser des flots d'hémoglobine sur fond de rires déments sardoniques, il peut y avoir un léger déjà vu.

Documenté et travaillé, le psychopathe reste un sujet tout à fait interessant, autant que mystérieux.
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Pêche Melba
   
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Pêche Melba  /  Pour qui sonne Lestat


Vos commentaires m'effraient quant à ce que vous pensez de l'écrit d'invention. Neutral
Et du second degré.
Et de la capacité de quelqu'un qui écrit à faire des recherches documentaires poussées, pour ne pas se satisfaire de sa seule expérience...

De toute façon, le déjà écrit est un faux débat. C'est bien écrit ou mal écrit, intéressant ou inintéressant, c'est tout. On peut aussi être blasé de certaines choses (moi, c'est la SF, par overdose, et l'autobiographie, par manque d'intérêt) et vouloir explorer de nouveaux recoins de la littérature (ou de la psyché humaine).

Ca ne coûte rien d'essayer. Produire une daube ne me fait pas peur si ça me permet de prendre du recul sur mon travail, et de mieux comprendre ce qui est à garder et ce qui est à jeter.



 
MaxLouis
   
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MaxLouis  /  Pour qui sonne Lestat


Celle ou celui qui écrit est un être constitué d'un cocktail complexe. Je pense, à mon humble avis que l'écrivain(e) est un acteur avant tout. Il se met dans des situations, interprète des rôles, ... mais quoi qu'il en soit un auteur est un monstre.
 
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Bof, quand j'ai commencé à écrire, je ne peux pas dire que je souffrais...
J'avais des copains,d es copines, mes parents m'ont jamais battue, maltraitée, j'ai jamais eu faim, froid, on n'était pas pauvres... ma mère était pas dépressive, mon père pas alcoolique...

Le seul truc c'est que je trouvais pas les histoires que je voulais lire donc voilà j'ai commencé à les écrire.

après, c'est connu que l'écriture est un outil banal très utilisé en psychothérapie. Ecrire ce que l'on ressent, ça permet de mettre des mots sur ses souffrances, de comprendre, de mettre à distance...
Je l'ai fait à une période difficile. Ca m'a fait du bien.
Et j'ai jeté ces trente feuillets où j'écrivais un peu tous les jours sur les évènements importants de ma petite vie, une fois cette période derrière moi...
Mais ça,c 'est venu quinze ans après avoir commencé à écrire ! On ne peut aps dire que ça ai été le moteur !

D'ailleurs, pour que je produise de la fiction, que j'écrive, faut que je me sente bien. Sinon, ça bloque...
quand je vais pas bien, j'ai pas envie de m'intéresser aux malheurs des autres (parce que perso, j'écris pas franchement sur mes propres tourments...)

Par contre je crois que ça a quelque chose à voir avec un certain comportement introverti. J'ai remarqué que c'était un trait de caractère souvent présent chez ceux qui en font un loisir très prenant, sinon une activité à plein temps... Qui a dit que seules les personnes extraverties étaient bien dans leur peau ? Razz
 
Lo.mel
   
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Lo.mel  /  Troll hunter un jour, troll hunter toujours


Il faudrait souffrir pour devenir écrivain ?


QUI a fait du mal à Marc Levy ?
Retrouvez-le, qu'on le pende !
 
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Bon sinon, j'ai particulièrement douillé ce matin sur la table du médecin ( au point de faire un malaise vagal quand même) et toute la journée ensuite.
Et j'ai pas écrit une seule ligne.
Donc non, la souffrance comme moteur, ça fonctionne pas pour moi pale
 
Konda Galner
   
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Konda Galner  /  Gloire de son pair


Ilham >

Ah ? Perso, j'me suis planté 3 fourchettes dans la cuisse, et je viens de sortir 100 pages en 3 minutes.

Bon, en me relisant, je note qu'il y a quand même beaucoup de
"ARGHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH"

Pas tout à fait au point la méthode.

(Désolé pour ta journée, effectivement, ça doit pas être marrant)
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Je crois que pour être écrivain (un vrai écrivain et pas un industriel de la littérature), il faut d'abord ressentir le besoin de se raconter des histoires.
Ce besoin peut venir de plusieurs causes : ennui, souffrance, échec(s) dans la vie "réelle", insatisfactions,...
Tout dépend ensuite des expériences, des caractères et des personnalités. Une cause va dominer chez l'un et une autre chez un autre.
Pour que la souffrance devienne une cause majeure ou la cause majeure de l'écriture, il faut à mon avis qu'elle soit très présente et rappelée chaque jour aux yeux de l'individu. Qu'elle soit quelque chose dont il ne peut se défaire ne serait-ce qu'un jour ou une semaine entier. Ce qui ne veut pas dire que cette souffrance soit provoquée par une histoire personnelle ou familiale terrible, par un crime, un génocide ou autre. La souffrance qui devient obsédante peut aussi tout à fait être une souffrance dûe à un fait psychique qui devient obsédant pour l'individu, mais qui n'existe concrètement que dans sa tête...

Enfin je crois que pour beaucoup d'écrivains la souffrance est une posture, y compris pour de grands écrivains, une bonne partie des romantiques au XIXe par exemple. Elle fait partie d'un rôle que l'écrivain s'invente pour se donner une certaine force de conviction auprès de son public, convaincre de l'authenticité de ses sentiments et de son oeuvre. Dans certains cas, le rôle est très bien tenu mais il ne faut pas se laisser abuser.




 
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Vous oubliez qu'il faut souffrir pour être belle !
 
Orcal
   
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Pour ma part, j'ai remarqué que les gens plutôt heureux, comblés affectivement et professionnellement, bien installés en couple ou en famille, tournés vers l'extérieur - c'est à dire possédant un relationnel foisonnant, une vie sociale très intense - n'écrivent pas, ou peu. Et ce n'est pas seulement une question d'emploi du temps.

En tout cas l'écriture semble avoir du mal à se faire une place dans leur fonctionnement. D'où ma petite idée que généralement, l'écriture provient, plutôt que de la souffrance à proprement parler, en tout cas d'un manque, conscient ou non.

Il y a sûrement des exceptions sur ce forum, puisque je ne parle que de mon champ d'observation, limité par définition.
ilham a écrit:
D'ailleurs, pour que je produise de la fiction, que j'écrive, faut que je me sente bien. Sinon, ça bloque...
La preuve ^^
 
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Curiosité, sens de l'observation, talent pour la formule et profonde empathie, même éphémère, pour son prochain. D'où une certaine intelligence et une compréhension des rapports humains, parce que ce qui fait mouche c'est de trouver les mots justes pour emporter dans son élan, en quelques mots, le lecteur. Pas étonnant que la plupart des écrivains du XXème aient été journalistes à la base (Kessel, Hemingway pour ne citer qu'eux) tout comme les présidents sont souvent issus du barreau (Sarkozy, Mitterand, Clinton, Obama) : l'aura -la capacité à rassembler sous sa coupe- le charisme sont autant de vertus nécessaires pour mener les hommes. L'écrivain est un observateur de la vie de ses contemporains. D'où des récits profondément individualistes qui poussent jusqu'à leur paroxysme les dilemmes intérieurs (cf Paul Auster) ou au contraire des récits imprégnés d'une époque, d'un contexte historique fort (Cf Lartéguy). La curiosité, comme le rat de bibliothèques qui va jusqu'à se soucier de la forme d'une cruche au XIIIème siècle pour parfaire une scène de son roman historique. Le talent pour la formule pour résumer ce que les autres pensent sans trouver les mots. L'observation, parce que l'écrivain est un chasseur silencieux dont l'arme est le mot, la proie la vérité.

La souffrance on peut tout aussi bien l'éprouver chez ses sujets sans la vivre. Après, sentir une ville, le parfum d'un plat exotique, le goût du sang après un coup de poing, le vertige d'un KO, la perte d'un enfant, le vide d'une rupture, la jouissance d'un extase, l'expérience semble impérative. Si l'on a le souci de la vérité. Parce que le romancier s’accommode souvent des "ont-dit'
 
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Moui orcal...
ceci dit le fait de ne pas avoir, par période, une vie sociale foisonnante, en quoi c'est forcément signe de mal être ?

bon ok, je suis d'accord, se reclure tout le temps, c'est pas très bon signe.
Mais personnellement, je n'ai jamais été très à l'aise avec une vie sociale intense. J'aime bien les gens, les rencontrer, mais pas tout le temps, pas tous les jours et y'a des périodes, pas du tout.

En plus, moi, rencontrer des gens, ça fait partie de mon métier. Tous les jours pour le coup. et c'est épuisant ! Y'a même des jours où bon, on a pas trop envie de les entendre. En discutant avec d'autres collègues qui sont un peu de mon tempérament, plutot introvertis à la base ( je sais, ça fait drole que je dise ça, mais c'est le cas Wink ), le soir quand on rentre après s'etre intéressé à la vie de dix personnes, euh... ya basta ! tranquillité !
ca ne veut pas dire qu'on va mal.
c'est juste comme le prof qui veut du silence après une journée devant ses élèves !
Ce n'est pas parce que tu as envie d'un vendredi soir pépère ( où tu pourras entre autre écrire) que t'es dépressif, quoi... que tu souffres d'un manque. T'as plutot un trop-plein ! Wink

Ensuite, il existe quand même quantité d'auteurs ayant une vie familiale riche. Mary higgins clarck avait 5 enfants en bas age à élever seule quand elle débutait ! T'as pas le temps de t'ennuyer dans ces cas ! elle se levait une heure plus tot pour écrire... et elle a pas écrit qu'un peu, non plus...

Enfin bon, moi je pense que quand t'es vraiment accroc à l'écriture, ça te manque et tu fais tout pour y revenir. Te lever tot, coucher tard, refuser des sorties (m'est même arrivé d'accepter pour pas passer pour la sauvage du coin, et de passer la soirée à réfléchir à la scène que je voulais écrire parce qu'une soirée même si c'est agréable, et sauf en tete à tête, j'suis rarement l'esprit occupé à 100 % tout le temps. Bon après, j'suis p'tre un cas aussi...)
enfin on s 'éloigne, je crois...

hi, en tout cas, merci Konda, ça m'a fait sourire ! Smile
 
Orcal
   
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Orcal  /  Déesse du foyer à la retraite


Oui, c'est bien pour ça que j'ai précisé qu'il ne s'agissait que de mon observation perso...

Ceci dit, je n'ai pas parlé de mal-être concernant ceux qui ne sont pas repus de vie sociale. Mais bien de manque, conscient ou inconscient.
Sachant qu'on peut parfaitement vivre avec un manque, quel qu'il soit, et ne pas s'en formaliser, et être même plutôt heureux par ailleurs.
 

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