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| | Nombre de messages : 5431 Âge : 29 Localisation : L'Essone résonne, vide de ma Normandie natale... Date d'inscription : 30/05/2012 | Duvodas / Buffalo Bic Dim 2 Sep 2012 - 18:00 | |
| - Citation :
- c'est comme, à un moment, l'un de mes personnages un peu fragile se fait vomir... ça dénonce en partie les problèmes de l'adolescence, mais j'ai peur que ce soit interprété comme "ah mais oui, mais elle pousse les jeunes à le faire"
Je pense pas que ce soit une question à se poser. Beaucoup de romans sont écrits sur la guerre et se n'est pas pour ça que l'auteur l'approuve pou que les gens font la guerre. C'est pareille avec ton roman, je pense. à ce moment là, on n'oserait plus écrire de roman, de peur d'influencer les gens. |
| | Nombre de messages : 3829 Âge : 112 Localisation : Haute-Garonne Pensée du jour : "Toute personne qui aime la musique ne sera jamais vraiment malheureuse"- F. Schubert Date d'inscription : 29/08/2011 | Molly / Sang-Chaud Panza Dim 2 Sep 2012 - 18:40 | |
| Il y a "gros mot" et "gros mot" (je sais, ça ne signifie pas grand chose). Certains sont particulièrement vulgaires, d'autres moins. Bon... et tout dépend aussi si tu utilises ces gros mots dans la narration ou dans les dialogues. Il faut avant tout avoir le souci de la cohérence. Dans la narration, ça passe si tu utilises le "je" et que ton personnage est un ado, ou quelqu'un issu d'un milieu social défavorisé, etc. Dans les dialogues, tu es assez libre, je pense. Mai attention à la crédibilité. Par exemple, tu ne vas pas faire dire plein de gros mots à un personnage de "la haute", ou un intellectuel très cultivé. Par contre, s'il est de milieu plus "populaire", ou peu éduqué, il paraîtrait peu vraisemblable qu'il n'en dise pas du tout. L'âge des persos joue aussi, bien sûr. (Je me rends compte que j'énonce des évidences, là...)
Pour mon roman, j'ai eu des avis contrastés de mes deux bêta-lectrices. L'une d'elles était gênée que mes héros ados (donc, des personnages censés être "positifs") disent des gros mots dans les dialogues. Pour elle, c'était une manière d'encourager les jeunes lecteurs dans cette voie. Et je comprends ce point de vue. Mais chacun est libre et fait comme il le sent. |
| | Nombre de messages : 1398 Âge : 33 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/08/2012 | Mahili / Tentatrice chauve Dim 2 Sep 2012 - 19:52 | |
| eh bien, merci Molly pour cet avis si détaillé !
pour ma part c'est surtout dans les dialogues, sauf pour l'un de mes romans dont la narration est en "je" et dans lequel mon personnage principal a 18 ans. C'est vrai que je ne mets pas des insultes à tout va... ça reste tout de même très modéré, et surtout dans les dialogues (je me répète xD)
mais bien sur j'adapte le vocabulaire à chacun de mes persos, donc si j'ai un personnage censé être de la haute, comme tu le dis si bien ^^, je ne lui ferais sûrement pas dire ce genre de mots (sauf pour les gros méchants qui pètent un câble xD) mais c'est rare.
Ce sont peut-être des évidences mais ça me rassure ^^
quant à la deuxième partie de ton post, c'est justement le problème que je souhaitais soulever... Je n'ai pas envie que l'on pense que j'encourage ce genre de comportement particulier... mais sur ce point Duvodas a répondu d'une manière pertinente il me semble, concernant les ouvrages de guerre... En fait je pense que notre travail en tant qu'écrivain est surtout de montrer des faits d'un point de vue objectif. Un peu a la manière d'un reporter qui filmerait un lion manger un zèbre. (je m'égare...)
Enfin, après comme tu dis, Molly, chacun son point de vue, et je peux comprendre aussi que ce soit mal interprêté ^^
Merci à tous pour vos réponses, en tout cas!
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| | Nombre de messages : 3872 Âge : 119 Pensée du jour : ;gloireàmay; Date d'inscription : 24/01/2009 | Le Condor des Andes / Rapace du monde Lun 3 Sep 2012 - 23:14 | |
| - Citation :
- (oui, condor, il paraît que quand on brûle la plaie, ça cicatrise Neutral )
J'ai un gros doute. Oui, quand on crame une plaie, au fer rouge, au feu, bref, quand on la cuit. Mais quand on la brûle au fer à repasser ? Bref. Molly, je trouve que tu ferais mieux de remballer tes évidences plutôt que de déballer tes préjugés. Car croire que l'injure, la vulgarité, sont l'apanage des pauvres et des incultes, c'est à mon avis se fourrer le doigt dans l’œil jusqu'à se gratter les testicules de l'intérieur (!) C'est méconnaitre totalement ce qui peut produire la violence - verbale, en l'occurence. C'est aussi, peut-être, se bercer d'illusions sur la stratification d'une société : les moches, les cons, les méchants et les roux en dessous ; les gentils, les cultivés, les blonds au-dessus ? Et le langage pour classer les uns et les autres ? |
| | Nombre de messages : 869 Date d'inscription : 31/08/2010 | Arcturus / Double assassiné dans la rue Morgue Lun 3 Sep 2012 - 23:28 | |
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Dernière édition par Arcturus le Dim 3 Fév 2013 - 18:26, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 67 Pensée du jour : C'est le vide qui donne le vertige, pas la grandeur. Date d'inscription : 20/05/2012 | Gowelt / Clochard céleste Mar 4 Sep 2012 - 0:00 | |
| - Citation :
- Mais attention à la crédibilité.
Attention à ne pas caricaturer non plus, ça joue bien plus sur la crédibilité... Je me rappelle d'un livre en particulier, l'histoire mettait un adolescent au premier plan. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs, sinon d'un argot surdéveloppé et d'une caricature de l'écriture sms (point sensible). D'accord, ce moyen d'écriture est utilisé. Mais déjà pas par tous (presque tous mes contacts m'ont toujours écrit en entier...) et pas aussi exagérément (sauf cas extrêmes, ceux dont on parle le plus...). Sinon ça devient typique du retraité qui veut écrire un livre sur les "jeunes" mais qui ne se fie qu'à son JT de 20h pour en connaitre les subtilités... Là n'est pas le sujet, mais il n'est pas si loin. Je pense qu'il faut viser le même traitement pour les grossièretés. Se fier aux préjugés pour faire plus "réaliste", j'y crois moyen. |
| | Nombre de messages : 74 Âge : 36 Localisation : Rennes Date d'inscription : 01/09/2012 | Scolopendre / Clochard céleste Mar 4 Sep 2012 - 0:05 | |
| Je suis le premier à dire qu'on écrit pour les lecteurs avant tout, certes. Mais est-ce que les lecteurs parlent dans ton roman ? Je pense pas. Le vocabulaire employé dépend des personnages, éventuellement de la narration, les lecteurs n'y ont aucune autorité.
Si quand tu écris un truc coule de sources, alors fais-le. Tu peux juste rationaliser à propos des règles d'un éditeur ou de l'attractivité commerciale/culturelle de ton texte, ce sont tes seules contraintes.
Les règles des éditeurs ça se contrôle pas, mais l'attractivité, c'est là qu'il est utile de faire lire ton texte et de recueillir des avis. Je sais pas si tu es doué, mais mal maîtrisé, un registre vulgaire gratuit et maladroit peut vite devenir... lourd, tout simplement. Je sais de quoi je parle, la dégueulasserie verbale c'est ma marque de fabrique, et je sais combien je trouve mes premiers textes écrits dans ma jeunesse ridicules quand je retombe dessus. Au-delà des faiblesses compréhensibles dans la qualité, l'utilisation maladroite du vulgaire crevait vraiment les yeux.
Méfiance, donc. Demande des avis extérieurs, hésite même pas à les orienter, ils sont là pour ça... "sinon les dialogues ça va, c'est authentique ou j'abuse ?" Quand tu demandes un avis général, les amis caressent dans le sens du poil (ou carrément démontent =p) parce qu'ils savent pas quoi commenter. Si tu orientes, t'auras parfois des trucs constructifs à base de "ouais, c'est vrai que là..."
Edit : Gowelt n'a pas tort, la frontière est fine entre authenticité et caricature. C'est ce que j'entendais par "ridicules". Attention. |
| | Nombre de messages : 1068 Âge : 73 Pensée du jour : Si tu révèles ton secret au vent,Tu ne dois pas lui reprocher de le révéler à l’arbre (Khalil Gibran) Date d'inscription : 13/06/2012 | Wahya / Effleure du mal Mar 4 Sep 2012 - 7:47 | |
| On doit écrire comme l'on parle, non ? avec des jolies phrases en plus. Qui n'a pas dit "merde" "putain" et autres juron ! dans un élan de colère ! Je pense que l'on écrit pour être le plus près de la réalité, alors un gros mot ne va choquer personne, tant qu'il reste ni injurieux pour une personnalité, une religion, une race, une ethnie, etc. L'éditeur mettra le frein si besoin. Dans mon roman, Céline est une jeune femme bien éduquée, mais vit avec son temps, alors lorsqu'elle prend la pile de bois sur le crâne, elle lâche : — Ouaaiiie ! Putain de planches ! |
| | Nombre de messages : 887 Âge : 56 Pensée du jour : Pourquoi pas ? Date d'inscription : 10/06/2012 | e-bou / Double assassiné dans la rue Morgue Mar 4 Sep 2012 - 8:16 | |
| C'est un débat intéressant qui pose plusieurs problèmes, par exemple :
1/ La sectorisation du lectorat : Bon, quand je lisais à mes jeunes enfants des albums jeunesse, il me semble que ZUT était mieux que BORDÈLE DE MERDE, pour rester dans les mots que nous proposent le dictionnaire.
2/ La vraissemblance : Si Kevin qui habite une barre HLM rencontre un pote pour lui reprocher son coupable commerce, s'adresse à lui dans ces termes :
— Cher ami, que n'occupes-tu pas tes précieux instants à sublimer l'humain plutôt que de proposer à tes jeunes contemporains d'artificiels paradis, lesquels ne peuvent que les ancrer durablement dans de fallacieux chemins les menant à la mort. Puisses-tu ne pas entrer en relation avec ma jeune fratrie.
Bon, le ridicule ne tue pas, dans la vie réelle, mais il peut tuer l'attention du lecteur.
Il en va de même pour les accents. Quand dans un récit, on mélange des gens lettrés et d'autres qui le sont moins, le correcteur d'orthographe ne juge pas toujours opportun l'emploi d'un double sujet, ou le recours à l'élision.
3/ L'ethique : Je ne sais pas si un roman a pour but d'éduquer. Il présente un monde, plus ou moins inspiré du réel et joue avec les paramètres qu'il pose. Les romans soviétiques devaient se fixer ce but éducatif, le bien penser, le bien pensant, la ligne, martine à la plage qui fait la leçon à son chien, il faut dire..., il ne faut pas dire... J'éduque mes enfants, pas mes lecteurs. Donc, ce n'est que mon avis, vive les gros mots quand ils font sens, la vraie vulgarité n'est pas celle des mots. |
| | Nombre de messages : 3829 Âge : 112 Localisation : Haute-Garonne Pensée du jour : "Toute personne qui aime la musique ne sera jamais vraiment malheureuse"- F. Schubert Date d'inscription : 29/08/2011 | Molly / Sang-Chaud Panza Mar 4 Sep 2012 - 8:28 | |
| Je me suis en effet très mal exprimée (et j'aurais dû me douter que ce que j'écrivais allait provoquer un tollé !!). Évidemment, un personnage de la "haute" peut très bien se mettre à débiter une bordée d'injures des plus vulgaires, dans un accès de violence ou autre, selon la situation. Ce que je veux dire, c'est que d'une façon générale, il ne s'exprimera peut-être pas de la même manière que le SDF du coin de la rue. Il ne s'agit pas d'un jugement de valeur, je n'établis pas une hiérarchie, je ne dis pas que le mec de la haute est intelligent et que l'autre est un gros con, roux et moche (moi, j'aime les roux, d'ailleurs). C'est juste le travail de l'écrivain, de rendre crédible les façons de s'exprimer de ses persos, pas seulement en fonction de leur milieu social, mais aussi de leur environnement, leur vécu, etc. D'ailleurs, tu es cultivé, Condor (n'est-ce pas ?) et tu viens de prouver qu'un homme cultivé est, en effet, capable de se vautrer dans la vulgarité : - Citation :
- Car croire que l'injure, la vulgarité, sont l'apanage des pauvres et des incultes, c'est à mon avis se fourrer le doigt dans l’œil jusqu'à se gratter les testicules de l'intérieur (!)
Mais tous tes messages ne sont pas de la même teneur, me semble-t-il. Et il est vrai qu'aujourd'hui, une mère de famille bcbg peut dire "putain !"en rattrapant sa vaisselle. Après, lui faire dire "putain" dans le bouquin, je ne suis pas sûre que ce soit indispensable ni que ça rajoute beaucoup, mais chacun son truc. Ça peut faire sourire (ou grimacer, c'est selon). EDIT : désolée, e-bou, je te passe devant... D'ailleurs, je viens de lire ton message : je te conseille de remballer tes préjugés vite fait. |
| | Nombre de messages : 887 Âge : 56 Pensée du jour : Pourquoi pas ? Date d'inscription : 10/06/2012 | e-bou / Double assassiné dans la rue Morgue Mar 4 Sep 2012 - 9:02 | |
| Bonjour Molly. Je te conseille de lire un peu mieux les messages avant de distribuer les bons et les mauvais points. Il y a les lignes, il y a entre les lignes, il y a le ton détendu de l'échange, le second degré aussi. Mais l'insulte... - Citation :
- tu viens de prouver qu'un homme cultivé est, en effet, capable de se vautrer dans la vulgarité
Les jugements à l'emporte-pièce... - Citation :
- je te conseille de remballer tes préjugés vite fait.
Bof ! |
| | Nombre de messages : 3829 Âge : 112 Localisation : Haute-Garonne Pensée du jour : "Toute personne qui aime la musique ne sera jamais vraiment malheureuse"- F. Schubert Date d'inscription : 29/08/2011 | Molly / Sang-Chaud Panza Mar 4 Sep 2012 - 9:12 | |
| Je ne faisais que citer le condor (je trouvais que ce que tu écrivais se rapprochait de ce que j'avais écrit plus haut (en mieux exprimé bien sûr), et comme il m'a renvoyée à mes préjugés, c'était juste une plaisanterie. Pas drôle apparemment). Mais je sors, pas de souci. Vous êtes tous beaucoup plus intelligents que moi, je vous cède la place. |
| | | Invité / Invité Mar 4 Sep 2012 - 9:26 | |
| J'ai rencontré des gens de la haute éminamment plus grossiers que des sdf... Ils maitrisaient sans doute mieux la syntaxe et la grammaire, mais question vulgarité ils se posaient là...
Molly, tu as juste émis des clichés énormes sur le sujet.... et énormes et méprisants. car ce n'est pas pas parce qu'on maitrise mal une langue qu'on est vulgaire et grossier. Ensuite qu'est ce que mal maitriser une langue ? L'argot est reconnu pour sa richesse depuis des décennies quand meme ( avant d'avoir été méprisé par le meme genre de propos que tu tiens)
ensuite, j'applique le conseil de stephen king : si vous pensez que votre personnage doit dire bordel de couilles et nom " foutre jean", faites lui dire bordel de couilles sans sourciller... Le temps des bonne soeurs qui vous foutaient des coups de règles sur les doigts pour un juron c'est un peu passé... suffit d'ouvrir n'importe quel roman contemporain pour cesser de se poser des questions métaphysiques sur le sujet. Y'a de tout. Des auteurs avec des narrateurs au langage "très fleuri" (les américains adorent d'ailleurs... mais lisez aussi quelques polars français) , d'autres plus classiques. Mais nop, y'a plus de censure à venir vous dire de barrer le mot "merde" dans le dialogue de la page 34...
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| | Nombre de messages : 3829 Âge : 112 Localisation : Haute-Garonne Pensée du jour : "Toute personne qui aime la musique ne sera jamais vraiment malheureuse"- F. Schubert Date d'inscription : 29/08/2011 | Molly / Sang-Chaud Panza Mar 4 Sep 2012 - 9:37 | |
| Pas de souci, mes personnages disent aussi "merde" et "putain"... malgré l'avis mitigé de mes bêta-lecteurs, parfois. Mais je me doutais que tu n'allais pas rater cette belle occasion de me sortir ça, ilham : - Citation :
- Molly, tu as juste émis des clichés énormes sur le sujet.... et énormes et méprisants
Je commence à avoir l'habitude, venant de toi. Que ce soient des clichés je veux bien l'admettre (parfois, clichés et bon sens se retrouvent). En quoi mes propos sont méprisants, par contre, je ne vois pas. Je n'ai pas dit que les "sdf" étaient plus vulgaires, mais qu'ils s'exprimaient autrement. J'ai juste parlé de niveau de langue, c'est tout. Mais ok, quelque soit le milieu social, tout le monde s'exprime de la même façon, je m'incline devant votre sagesse (et accessoirement, je me soumets au politiquement correct). |
| | | Invité / Invité Mar 4 Sep 2012 - 9:45 | |
| bien sur, tu ne vois pas en quoi c'est méprisant de classifier les gens de cette façon. C'est évident. quand c'est soi-même qui émet le classement, classement qui bien sur te met en tete du hit parade culturel, c'est pas méprisant Ce qui est marrant, c'est que tu admets beaucoup moins l'inverse ( quand on juge ta prose) au vu de la rancune que je devine dans ces lignes... Le fait est que tu fais un amalgame idéologique douteux entre vulgarité et maitrise de la langue... Un ouvrier sorti sans diplome du système scolaire aura sans doute des difficultés de grammaire... ce qui n'a rien à voir avec l'usage de propos grossiers. Ensuite, suffit de fréquenter un peu les "salons" de la haute pour savoir qu'on peut connaitre Proust par coeur et sombrer dans la vulgarité la plus sordide... Alors soit tu connais que dalle à la société d'aujourd'hui et vit dans ta petite bulle pleine de préjugés, soit t'es juste d'une condescendance sans nom pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'avoir ton "éducation"... j'sais pas laquelle des deux solutions est la meilleure. EdIt et tant mieux si je ne t'étonne pas. J'aimerais pas partager cet aspect avec toi... j'évite de juger les gens à travers leur éducation ou leur langage.
Dernière édition par ilham le Mar 4 Sep 2012 - 9:50, édité 2 fois |
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