QuillQueen a écrit:

abanem : scénario ? Cohérence ?
Difficile de répondre dès lors qu'on ne précise pas si le plan doit être papier, ou si on parle d'un plan mental. Le sens de la question en elle-même m'échappe un peu à cause de ce double sens.

Je parle bien d'un plan élaboré sur papier. Avec déroulement de l'histoire, fiche de personnages, et tout le tremblement.

Je suis comme Ilham. J'écris directement. J'ai l'idée générale dans ma tête et la plus part du temps, l'inspiration arrive pendant que j'écris.
Je n'arriverais pas à trouver des idées en étant "en dehors" de l'action. J'ai besoin d'être au coeur de l'histoire, de la vivre en même temps que mes personnages pour la faire évoluer.
Resumer à l'avance l'histoire me couperait les ailes.

ilham a écrit:

Sur ce, restons en là.
Vraiment mille excuses pour ma dernière phrase et passons à autre chose

Par contre un p'tit mot pour finir. Tu parles de fil rouge, ça m'irait mieux perso comme concept. J'ai un fil rouge, une idée que je suis. Et si tu veux vraiment de la structure, oui cette idée en est porteuse. Mais c'est l'idée que je suis pas un plan...

Et j'arrête là

Je ne l'avais pas du tout mal pris, ne t'inquiète pas. ;-)
Mais je pense effectivement qu'on est plus sur un problème de définition qu'autre chose, comme le suggère Quillqueen. Sinon mon propos reste nuancé, et pas vraiment catégorique. De la même façon, il aurait fallu que je lise un de tes romans, pour voir si ça merde ou non niveau structure, d'après moi. Maintenant, ce qui est sûr c'est que plus le texte est long plus il y a nécessité à formuler un plan, en sachant que de toute façon, ce plan sera très certainement tordu et hyper modifié au final parce qu'en cours d'écriture on sera confronté à des problématiques auxquelles on n'avait pas pensé.

ok.
Je préfère. j'peux avoir des propos pas très diplomates, j'avoue sur le coup. Et me dire merde après... c'est vrai que j'abuse.
J'ai des problemes de struture sur certains romans, c'est clair. Et évidemment ça se manifeste d'autant plus sur les plus longs.
Après, je sais qu'un plan ca peut etre modifié, tordu. Je ne prends pas ça comme un truc inamovible et coercitif. C'est juste un tue l'imagination pour ce qui me concerne (je ne veux surtout pas généraliser, je constate juste ne pas être la seule dans ce cas).
Le cerveau humain est foutu bizarrement... certaisn ont besoin d 'ordre, de rationalité, d'autre sont bordéliques et de ce bordel arrivent parfois à en sortir quelque chose de bien. Pourquoi, comment, j'en sais rien.
Par contre, là où je vais rejoindre le camp des "rationalistes" c'est après. Quand j'écris un synopsis qui s'apparente un peu à un plan très détaillé. Et là c'est un outil redoutable je trouve pour trouver les failles, les erreurs. donc ouais à un moment ou à un autre de la création, sans doute qu'on a besoin de mettre de l'ordre dans tout ça ! Certains le font en amont, d'autres en aval

ilham a écrit:

Par contre, là où je vais rejoindre le camp des "rationalistes" c'est après. Quand j'écris un synopsis qui s'apparente un peu à un plan très détaillé. Et là c'est un outil redoutable je trouve pour trouver les failles, les erreurs. donc ouais à un moment ou à un autre de la création, sans doute qu'on a besoin de mettre de l'ordre dans tout ça ! Certains le font en amont, d'autres en aval

Ca m'arrive aussi d'être plus virulent que je le voudrais, donc c'est quelque chose que je pardonne facilement chez les autres (sauf quand la véhémence touche une corde sensible, là je réponds ^^).
Pour revenir sur le sujet, on finit par tomber d'accord. Dans le fond, une première écriture, au feeling, c'est aussi un plan super détaillé qui conduit la réécriture. Pour moi, c'est une énorme perte de temps et d'efforts mais je comprends parfaitement que pour d'autres c'est la meilleure solution. Là c'est une question d'organisation et de qualités propres.

Ca dépend de la sensibilité de chacun mais aussi considérablement du genre de romans.

Pour un roman « tranche de vie », où on suit le quotidien d’un ou plusieurs protagonistes, le plan peut être dispensable.
Par contre, pour un roman à intrigues multiples, avec de nombreux rebondissements et retournements de situation, franchement, y aller sans plan me semble suicidaire…

De mon côté, j’ai enregistré sur dictaphone une sorte de pseudo déroulé de mon roman. Du début jusqu’à la fin, des idées, des situations, des morceaux de scènes, de dialogues… Un joyeux bordel que j’ai ensuite couché dans une sorte de synopsis très grossier et qui a servi d’ossature à l’ensemble du récit. Perso, c’est la façon de fonctionner qui me correspond le mieux : une grande souplesse de travail et aucun syndrome « page blanche » à craindre (bon, faut un endroit tranquille et être seul, sinon vous risquez de passer pour un vrai cinglé)

Faust Federel a écrit:

De mon côté, j’ai enregistré sur dictaphone une sorte de pseudo déroulé de mon roman.

Chouette idée !

Parler est une bonne manière de classer ses idées de manière fluide et spontanée.

Je m'en suis rendue compte cette année, quand je rabattais les oreilles de mes proches avec mon sujet de mémoire ( pour un master de linguistique ). Leur raconter le déroulement de mes recherches me menait parfois à trouver des problématiques innovantes, des points de vue et des idées nouvelles.

Donc ça me semble vraiment chouette comme approche. Parler dans un dictaphone, comme si l'on racontait une histoire à un enfant.

Faust Federel a écrit:

(bon, faut un endroit tranquille et être seul, sinon vous risquez de passer pour un vrai cinglé)

La semaine dernière un pote a lu mes notes pour mon recueil de nouvelles. Il m'a regardé bizarre après. "- Ouais, c'est pas le bordel dans ta tête, toi." ^^
Ce qui est une erreur d'ailleurs, puisque le but est de projeter mon bordel hors de ma tête justement pour y mettre de l'ordre.
Rédiger des faits divers aussi est un bon exercice. On prend des notes en vrac pendant l'audience, ensuite on applique le plan: phrase d'accroche, développement, condamnation, en le tordant de temps en temps. Ca crée des automatismes et ça fait travailler la méthode de travail. Et en plus je suis payé pour ça...

Ca je connais les faits div. J'ai fait les audiences de correctionnelle aussi... et oui, ça revient à raconter une histoire, c'est vrai.
Mais j'ai jamais appliqué de plan pour les écrire, bon inconsciemment sans doute car j'ai complétement intégré la façon d'écrire un article et que je ne l'applique plus scolairement. C'est en effet un automatisme.

J'ai également suivi des faits div. au tribunal; c'est intéressant au niveau des dialogues.
J'ai suivi un procès aux assises pour un roman, j'ai même rencontré un médecin légiste pour ce même roman.
Pour moi la préparation avant l'écriture d'un roman est vraiment important, écrivant et corrigeant surtout du polar je tiens même si l'histoire est une fiction à faire vrai.

J'aime bien commencer par une petite citation, même si elles sont souvent censurées. ^^ "Tu aimes ba***r, sale p***in? Hé ben maintenant je vais t'en****r!". C'est pourtant tellement beau, on dirait du Audiard...

Synospis! Réécriture!

Alors là, je renonce!

Je comprends que certains mettent quatre ans à écrire un bouquin!

Pour résumer, je dirais que la seule méthode valable est celle "qui te convient"!

Ca fait trois ans et demi pour celui auquel je pense.

Quant à la réécriture, je la trouve souvent indispensable si, comme moi, le premier jet est écrit très très vite ( en quelques semaines) Y'a des passages bien écrits, et d'autres forcement moins inspirés. Sans compter els problemes d'intrigues...

Il est vrai que j'écris des livres jeunesse, niveau Charlie et la chocolaterie pour te donner une idée.

Ce doit être beaucoup plus compliqué quand on se lance dans un "pavé" ou dans une saga de plusieures tomes.

Je crois que ça n'empêche pas de retravailler ses textes que l'on écrive pour la jeunesse ou pas. J'ai du mal à concevoir qu'un premier jet soit parfait et publiable en l'état.

C'est justement dans le premier jet que je donne le meilleur. Si j'essayer de réécrire, ce ne serait plus du tout la même chose.

Une fois mon ordi à buggé alors que je finissais un paragraphe que je n'avais pas encore enregistré. Résultat, j'ai perdu ce paragraphe. J'en étais verte de rage! Je savais que plus jamais je ne réécrirais ce paragraphe de la même manière.

Corriger, oui, mais réécrire c'est pour moi perdre toute spontanéité.