Onyx a écrit:

Exemple: Ma petite amie me trompe. Pourquoi ne pas écrire le passage où le personnage principal se fait trahir? L'émotion y sera d'autant plus vive.

Sinon, j'aime être surpris par l'histoire lorsque je l'écris cela aura pour effet de surprendre le lecteur (logiquement). C'est pour cela que j'écris de manière chronologique. Je fais un transfert. Le personnage avance vers l'inconnu, vers le lendemain...moi aussi.

C'est exactement ce que je pense aussi.
Moi, comme lecteur, j'adore les structures pas linéaires. Lorsqu'on commence avec le final, pourvu que l'auteur le fasse bien, c'est très touchant d'arriver au bout et comprendre tout ce qu'au premier moment était incompréhensible. Et puis, quand l'heure d'écrire moi même est venue, j'essais et c'est très difficile. Mais j'aime ces réflexions intérieurs des personnages qui deviennent une façon de raconter le passé, et même le revivre. Je n'ai pas encore essayé de tricoter des différents espaces-temps mais c'est surement très très intéressant.
Ce que je trouve très fatigant et périlleux, c'est de dessiner une sorte de "guide" pour mon histoire arriver vers son final. Pour donner la consistance au texte, j'essais tout: Assigner un instrument musical à chaque personnage et lorsque j'écris ses idées et ses dialogues, l'écouter pour me mettre à l'air, me baser aux personnes réels que je connais au monde réel, mais il m'arrive souvent que mes textes sont une amalgame des petits trucs touts collés et sans cohésion finale....

J'ai tendance à écrire de façon linéaire mais je dois avouer que la seule fois où je suis certaine de l'avoir fait à 100% c'est lorsque j'ai écrit une nouvelle dans un hall d'hôtel puisque je n'étais pas capable de dormir. Sinon, pour les autres, j'ai un doute: ils ont peut-être eu un extrait écrit avant qu'il arrive dans le récit. Et pour un projet de roman débuté de façon linéaire, il m'est arrivé d'écrire un extrait que je verrais plus loin afin qu'il soit plus détaillé que la simple idée. Bien sûr, lorsque j'arriverai au point d'insérer cet extrait, je verrai si je le garde tel quel (au niveau de l'idée) ou si je la modifie un peu afin de rester cohérente!

[quote="VacheEspagnole"]

Onyx a écrit:

Exemple: Ma petite amie me trompe. Pourquoi ne pas écrire le passage où le personnage principal se fait trahir? L'émotion y sera d'autant plus vive.

Sinon, j'aime être surpris par l'histoire lorsque je l'écris cela aura pour effet de surprendre le lecteur (logiquement). C'est pour cela que j'écris de manière chronologique. Je fais un transfert. Le personnage avance vers l'inconnu, vers le lendemain...moi aussi.

Je suis d'accord avec toi mais un prisonnier peut aussi raconter son passé pour savoir comment il a été amené à être arrêté. Où comment son idée est né pour avoir été amené à être prisonnier. L'auteur des Ecriveurs (bon livre, je conseille) commence par un retour en arrière, plusieurs fois. Un style original mais qui peut être à la longue répétitif si on n'arrive pas à capter suffisamment l'intention du lecteur !

J'écris de manière linéaire : je trouve que cela fluidifie l'évolution de l'histoire et des personnages. En fait, je vois l'écriture comme une pelote de fil que je déroulerais petit à petit, jusqu'à la fin. Chaque scène découle de la précédente, même si certaines sont plus longues et difficiles à débrouiller que d'autres. Je suis incapable d'écrire un passage si je n'ai pas déjà rédigé tout ce qui mène au dit passage, si je n'ai pas suivi l'évolution de mon histoire jusqu'à cet endroit précis du récit : c'est comme s'il était encore emberlificoté dans la pelote. Si je m'y essaye quand même, j'ai l'impression d'écrire autre chose que mon projet actuel.
Cela vaut pour le premier jet. Après, comme la pelote est entièrement déroulée, je peux retravailler mon projet dans l'ordre (ou le désordre) qui me convient, bien que je préfère garder la linéarité première.

Et l'histoire que j'obtiens n'est pas forcément linéaire. Il m'arrive de faire des retours en arrière, voire de combiner plusieurs fils (je ne sais pas si la métaphore tient toujours dans ce cas-là )

Je n'écris pas de manière linéaire. Ça m'ennuie.

Je préfère construire mon roman en mode puzzle (bon de toute façon j'ai déja toute l'histoire dans ma tête). Je trouve cela plus motivant et ça permet d'atténuer les incohérences. On tâtonne moins dans le vide aussi.

La dernière scène que j'ai écrite est en réalité la scène d'ouverture. La première scène en revanche qui a pris vie sous ma plume est un peu plus loin dans le roman, disons au milieu.

C'est une question de feeling, je pense. Mais j'ai souvent tendance à considérer l'écriture de mon roman comme un tournage cinématographique. J'ai un dossier spécial "scènes coupées" et un autre avec "fin alternative" par exemple. On se croirait en plein bonus pour édition DVD! Ah, ah!

Mmmmoi j'écris de façon linéaire.
Mais des fois j'ai une étincelle qui jaillit et comme ma mémoire n'est pas sans limite (en fait elle est un peu limitée si on joue sur les mots...) j'écris vite l'idée qui me vient. Ce peut être la fin du chapitre en cours ou une action bien plus proche...

En tout cas c'est une phrase, une idée, un mot qui ne doit surtout pas s'en aller.
Mais bon je m'éloigne un peu du sujet, mais bon, j'écris de façon linéaire oui.

Il m'arrive d'écrire des scènes qui ne viendront que plus tard, juste parce que j'ai un moment d'inspiration, là j'en ai deux comme ça. Sinon, à part ces moments de folies, j'écris plutôt dans l'ordre, parce que je n'aime pas revenir en arrière pour ajouter des trucs. (pourtant ça faciliterait la vie de laisser tomber un passage qui bloque pour y revenir quand l'inspiration veux bien, mais je n'y arrive pas)