Neres a écrit:

. Même si l'on ne trouve pas quelqu'un avec qui c'est l'extase, ça colle sur tous les plans, etc, il faut faire des efforts et subir les inconvénients dont parle Hobbes si les avantages pèsent plus lourds dans la balance. C'est le principe même du couple.

Ca.
C'est
1) lâche
2) tiède
3) pas bô

Hobbes a écrit:

Vous savez que faire le tour des paysages de quelqu'un, c'est aussi discuter de politique et se traiter de communiste ou de nazi après un quart d'heure de débat faussement adulte, manger des gâteaux parce que personne ne veut faire la cuisine, profiter de l'haleine matinale de l'être aimé, d'escarmouches consécutives à des informations secrètes étourdiment révélées sous le coup de l'alcool, rencontrer un monticule de sous-vêtements qui traînent dans la salle de bain, profiter d'un espace personnel proche du négatif, a fortiori en ce qui concerne le lit conjugal, se heurter à des divergences culturelles agaçantes et s'engager dans des négociations sans fin pour savoir quoi manger, où manger, quand manger, avec qui manger, établir les tours de vaisselle, de machine à laver, d'aspirateur et les listes de courses supposées satisfaire tout le monde avec, à la clé, le camembert nauséabond qui croupit dans le frigo depuis une bonne semaine alors qu'il était absolument impératif d'en acheter trois boîtes quand les finances sont au plus bas et que le budget cigarettes excède les prévisions hebdomadaires depuis le premier jour de la semaine ?

Pas que je récuse les grandes envolées, mais Roméo et Juliette ne se sont aimés que trois jours.

Il y a des fois où tu es ennuyeux, tellement ennuyeux...

Ben non, c'est la réalité. On peut parler d'aimer les défauts si tu veux aussi, mais il y a bien un jour où quelque chose chez l'autre, ou que fait l'autre, ne nous plait pas, mais au final on s'en fiche.
Enfin, je dis ça, mais en pratique ... je suis très bisounours avec tout le monde. C'est fou comme je peux sortir des théories qui ne me correspondent pas.

Couple fade quoi. C'est un topic sur l'amour. L'amour cristallise. Alors tout ce que débite Hobbes, ça fait partie de ce dont je me délecte. Ce qui isolément est une corvée se change en plaisir quand il est effectué avec l'être aimé qui cristallise tout. Bref.

Revan a écrit:

Après, on va avoir une discussion philosophique sur le bonheur avec Épicure et Schopenhauer.

Ca promet.

Au contraire, j'ai trouvé Hobbes très drôle cette fois.

Qui a écrit:

May a écrit:

Le flood. C'est dans le flood, déplacé.

J'avais demandé à Nyra avant de créer le topic et elle m'a dit que ça avait sa place dans Réflexion.

Vu la tournure du débat...

entamer un débat et passer outre les moqueries me lasse. D'un autre coté, le forum est jeune alors pour quand on a rien à dire on raille. Je supprime mes messages. Mais qu'est-ce que lassant...

Orcal a écrit:

A-t-on droit à une deuxième chance en amour?...
Tout dépend de ce qui a mis fin à la première. Pour moi, certains motifs sont non annulables / non remboursables.

on peut pas dire mieux!

sinon, personnellement je crois pas à une deuxième chance avec la même personne mais une deuxième chance en amour avec une autre, oui! (suis-je claire?)

Rozbaum a écrit:

Couple fade quoi. C'est un topic sur l'amour. L'amour cristallise. Alors tout ce que débite Hobbes, ça fait partie de ce dont je me délecte. Ce qui isolément est une corvée se change en plaisir quand il est effectué avec l'être aimé qui cristallise tout. Bref.

Moi aussi, après une séparation d'une semaine, je me dis que récurer les toilettes ou manger ma portion congrue de pâtes bon marché est une profession de foi à laquelle je veux bien souscrire pour le bonheur de l'être aimé. C'est ensuite que ça se gâte. Quoi qu'il en soit, je t'invite à entretenir une relation de proximité avec quelqu'un — et je n'entends pas : s'envoyer un message toutes les heures, discuter sans fin au téléphone ou dessiner des coeurs dans le cratère de ta purée — pour voir ce que ça donnera. Aucun binôme n'est idyllique, les gens sont parfois laids, nauséabonds ou casse-couilles, ils ronflent, rognent leurs ongles et veulent faire des choses qui ne te plaisent pas, c'est terrible mais c'est comme ça que ça se passe.

Sans jeter la relation amoureuse aux orties, il faut arrêter de croire que la vie de couple respire constamment l'harmonie et la tolérance mutuelle. Le tout reste de mettre en balance les bons et les mauvais points. De toute façon, et même si j'aimerais beaucoup que ce ne soit pas le cas, s'engager dans une histoire sans consentir le moindre sacrifice (que ce soit par égoïsme, aveuglement ou insouciance) ne rime pas à grand-chose. À côté des poèmes et des bouquets de fleurs, il y a la cuvette des toilettes et les vitres à laver. C'est moins agréable, mais ça en fait partie. Reste à concilier les deux.

Ex-Nihilo a écrit:

Au contraire, j'ai trouvé Hobbes très drôle cette fois.

`

Je plussoie.

Sinon, je pense qu'avant de parler de seconde chance, une première s'impose.

Et puis que seul l'amour de soi est valable. Surtout l'amour de moi.

Merci de m'y inviter Hobbes, mais l'expérience m'est déjà connue (fraîche de quelques jours et avec quelle souffrance elle se représente sans cesse dans mon esprit) pour ce qui est de l'accomplissement des corvées avec l'être aimé. Le bonheur d'être ensemble prime tellement sur la lassitude du labeur qui nous attend qu'on en devient inattentif et maladroit, alors on rit, on met trois fois plus de temps sur une chose qui pourrait être remplacée plus vite par une autre isolément plus agréable, mais dont la valeur intrinsèque de distraction n'importe absolument rien dès le moment où deux êtres qui s'aiment sont ensemble, puisqu'ils communiquent, ils rient, et s'aiment autant dans l'amusement que dans le labeur commun, cet amour primant sur l'acte qu'ils effectuent et le rendant sans importance. Pour ce qui est du désaccord sur une idée entre les deux êtres d'un couple amoureux, le prosélytisme se présente davantage comme un jeu que comme une guerre, et pour ce qui est du désaccord sur un point pratique (quel Destop utiliser pour récurer les chiottes, puisque cet exemple semble te tenir à cœur), on aura beau en venir aux cris, qu'importe la colère très basse qui se manifeste pour ce genre de détail insignifiant lorsqu'il ne gâte en rien l'amour pur et vrai (s'il en est) qui se trouve derrière - d'autant plus que je ne suis pas certain que la question de la crise sur le détail pragmatique soit commune à tous les couples, par exemple, moi avec ma copine je m'en fiche tout autant qu'elle, il ne sera digne de nous apporter qu'un peu de rire. Je te parle de mon expérience, et je veux bien croire que toute cette joliesse rose qui se plaque sur n'importe quel acte ou circonstance existe en bien moindre mesure dans un couple où l'amour est plus forcé, plus préoccupé des choses du monde, et donc indéniablement plus fade. Un amour pragmatique ne peut être que fade, de toutes manières.

Moi j'aimerais bien connaître la théorie de Qui

Rozbaum a écrit:

Merci de m'y inviter Hobbes, mais l'expérience m'est déjà connue (fraîche de quelques jours et avec quelle souffrance elle se représente sans cesse dans mon esprit) […]

Au bout de deux semaines de vie commune, un petit quintal de types lambda seraient probablement capables de subir l'intégrale de Sex & The City avec épilation du torse et masque exfoliant sans broncher outre mesure. Si tu vogues sur un océan de bonheur marqué au coin du grandiose, grand bien te fasse. Cela dit, il me semble que le minimum serait d'attendre que le vernis de l'inconnu s'estompe un peu avant de nous rejouer Paul et Virginie et tout ce que ça implique de commentaires exégétiques à propos de l'amour tel qu'on le pratique chez les êtres de pur esprit discernant le portrait de Cupidon dans le marc de café.

M'enfin, loin de moi l'envie de réfréner tes déchainements passionnels.