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| A-t-on droit à une deuxième chance en amour ? | |
| | Nombre de messages : 10122 Âge : 31 Localisation : Paris Pensée du jour : nique la miette Date d'inscription : 22/06/2010 | Pasiphae / Truquage geniphasien Mer 4 Mai 2011 - 10:26 | |
| Le problème, c'est que les gens ne t'ont pas prise au sérieux, parce que les gens sont fondamentalement niais.
Moi je vais te répondre très sérieux! Très niais aussi. Les gens ce sont des univers, des paysages avec des montagnes-forêts-trucs, ils ont une odeur, et parfois les saisons du paysage changent. Quand ils sont amoureux, ils visitent un paysage parce qu'ils le trouvent coules. Une fois que la visite est finie, bah l'amour il est fini. Mais comme les paysages ne sont pas figés, l'amour peut recommencer, nouvelle visite quoi. C'est le mûrissement. |
| | | Invité / Invité Mer 4 Mai 2011 - 10:43 | |
| Pour moi, la question sera différente: Est-ce que j'ai déjà eu le droit à une première chance en amour ?
(Non, ne pleurez pas ^^ ) |
| | Nombre de messages : 5683 Âge : 42 Localisation : En confinement dans moi-même. Pensée du jour : La solitude est la patrie des forts. Date d'inscription : 23/04/2010 | Orcal / Déesse du foyer à la retraite Mer 4 Mai 2011 - 12:15 | |
| A-t-on droit à une deuxième chance en amour?... Tout dépend de ce qui a mis fin à la première. Pour moi, certains motifs sont non annulables / non remboursables.
(Revan, tu trouveras celle qui t'accordera sa confiance... ça peut prendre du temps.) (Moi, je serai toujours ta maîtresse littéraire. Et à nous deux nous t'aimerons, et tu seras heureux.) |
| | Nombre de messages : 1217 Âge : 35 Localisation : terre de Sienne Date d'inscription : 21/08/2006 | Fourchette / Tentatrice chauve Mer 4 Mai 2011 - 12:21 | |
| - Pasiphae a écrit:
- Le problème, c'est que les gens ne t'ont pas prise au sérieux, parce que les gens sont fondamentalement niais.
Je proteste, j'ai répondu sérieusement moi. |
| | | Invité / Invité Mer 4 Mai 2011 - 12:28 | |
| Prendre au sérieux Qui ? Quelle idée...
Dernière édition par Bosie le Mer 4 Mai 2011 - 16:12, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 2186 Âge : 31 Localisation : Paris Pensée du jour : Qu'importe ce qu'on peut en dire je suis venue pour vous dire Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous... Date d'inscription : 02/05/2010 | Rozbaum / Crime et boniment Mer 4 Mai 2011 - 13:12 | |
| - Pasiphae a écrit:
- Une fois que la visite est finie, bah l'amour il est fini.
Mais des fois les paysages sont très vastes et on ne se lasse pas, vrai? Par exemple, on peut visiter la forêt, on trouve ça coule longtemps, on écrit des poèmes sur les feuilles oranges qui tombent des chênes avec les glands suintants de l'automne dont on reçoit la lourde pluie sur le crâne, on sent les parfums des arbres, on cherche des cailloux, on déleste la neige de leurs rameaux en hiver, on se fait des maisons et des robes en fleurs de toutes les couleurs au printemps, on cherche en courant l'arbre le plus touffu et accueillant pour nous tenir au frais l'été et au chaud l'hiver, on parle aux aubépines, on se plante leurs épines sous les ongles et sous les paupières, on se les arrache une à une en criant qu'on a mal mais que les doigts qui les extraient son si doux qu'au fond on s'en fout. On cherche des haies qui changent de couleurs, meurent et revivent, naissent et s'épanouissent au fil des saisons, à mesure que le temps passe, on mélange des viscères d'animaux tués par nos mains affamées à des pétales odorantes et des écorces coulantes de sève pour qu'éclosent d'étranges fleurs ou d'incompréhensibles buissons derrière lesquels l'on peut se cacher pour faire l'amour à l'abri des regards de renards ou d'antilopes, ou de loups le museau planté dans un ru transportant l'eau claire dans son faible courant. N'est-ce pas que tout ceci est inépuisable? Qu'à partir du moment où on cesse de constater qu'un arbre ou une fleur n'est qu'un nom latin, du moment où on cesse de constater que les fleurs sont des fleurs, les feuilles des feuilles et les arbres des arbres, n'est-ce pas qu'en leur donnant un sens autre, en leur gravant des poèmes qui les font sourire, en aidant le vent de notre souffle pour que leurs feuillages frémissent un peu plus, en les exfoliant pour les réunir avec leur famille nature et en faire des châteaux, n'est-ce pas qu'en tous ces cas de surhumanité nulle forêt pour le véritable amoureux ne peut paraître lassante? Il faut prendre ses yeux et les tourner vers l'infini, et le champ des possibles et des amusements et des amours est si infini que jamais un seul acte ne pourra se répéter deux fois. Et quand bien même un jour le caprice nous prenait de changer de décor, partons dans l'océan, rasons sa surface, admirons ses différentes teintes selon son lieu ; idyllique au bord d'étranges îles foisonnantes de nature ou aux côtes urbaines où les Hommes ont vomi leurs déchets dans les fosses insignifiantes de la mer, couchons nous sur les roches qui dépassent timidement de l'océan et font couler des larmes d'écumes dans leurs sillons quand la tempête vient recouvrir leur pierre de colères marines, et contemplons les modulations qui s'opèrent sur la peau de la mer, rose aux premiers rayons de l'aube et aux derniers du crépuscule, orange ou verte quand s'exaspèrent les taches sublimes sur la parure du cormoran céleste. Puis plongeons tout au fond et longeons les contrées sablonantes et les pierres qui roulent au gré des courants abyssaux, creusons autour des roches tenaces de vastes trous où nous nous installerions pour dormir, faisons des pieuvres des chapeaux élégants cracheurs d'encre dont le voile nous brideraient les yeux, rions! Tâtons, les calamars et les mollusques, battons nous à coups de flasques méduses ou avec le javelot des corps de requins, accrochons nous à l'immense queue de la baleine et jouons à cache-cache sur son dos captieux jusqu'à tomber dans le piège terrible où tous les deux serions éjectés comme des fusées là où le soleil répand des taches clairs et jaunes, à la surface, et recommençons sans cesse, danser avec les pierres et les animaux, les manger, les disséquer, les briser, les aimer, faisons tout et inlassablement. Et quand la fraîcheur nous aura rendu malade ou que le sel aura trop gratté nos peaux fragiles pour que plus de plaies ne puissent nous tenir en vie, courons là où nous sommes les plus heureux enfants : sur la montagne, où nous retrouverions à la fois les pierres et les fossiles qui gisent au fond des océans et sous lesquels, ainsi que dans la forêt, grouillent mille bêtes inconnues dont notre corps se sustentera ou dont nos mains se serviront comme armes pour tuer les tigres et les singes que notre estomac réclame toujours en pâture. Nos larmes poétiques ne seront plus là pour atténuer notre amour des animaux ou de la nature, la faim féroce, la violence primitive nous animera et nous raclerons la terre et le roc, et l'écorce solide des arbustes montagneux, le gel chaud qui hérisse ses pointes coulantes sur la pente immense d'un volcan mort depuis mille ans, et nos poèmes seront rudes comme les bonsaïs qui arpentent les couloirs rocheux, et dont nous arborerons les feuillages pour mieux se dissimuler dans l'aurore du matin où sortent furtifs les mammifères les plus voraces. Et chaque lieu durera tant de temps qu'à chaque caprice ou chaque malaise, le dernier lieu visité remontera à si loin qu'y retourner sera une redécouverte agrémentée du sel de la nostalgie où nos larmes couleraient comme au premier jour et comme au dernier, le dernier étant notre mort, et non la mort de l'amour qui, s'il est vrai, est intarissable comme un fleuve et riche comme une pluie de miettes multiples et variées. Il suffit pour cela de n'être pas médiocre. |
| | Nombre de messages : 3363 Âge : 33 Date d'inscription : 31/10/2008 | Hobbes / Attention : chat méchant Mer 4 Mai 2011 - 13:43 | |
| Vous savez que faire le tour des paysages de quelqu'un, c'est aussi discuter de politique et se traiter de communiste ou de nazi après un quart d'heure de débat faussement adulte, manger des gâteaux parce que personne ne veut faire la cuisine, profiter de l'haleine matinale de l'être aimé, d'escarmouches consécutives à des informations secrètes étourdiment révélées sous le coup de l'alcool, rencontrer un monticule de sous-vêtements qui traînent dans la salle de bain, profiter d'un espace personnel proche du négatif, a fortiori en ce qui concerne le lit conjugal, se heurter à des divergences culturelles agaçantes et s'engager dans des négociations sans fin pour savoir quoi manger, où manger, quand manger, avec qui manger, établir les tours de vaisselle, de machine à laver, d'aspirateur et les listes de courses supposées satisfaire tout le monde avec, à la clé, le camembert nauséabond qui croupit dans le frigo depuis une bonne semaine alors qu'il était absolument impératif d'en acheter trois boîtes quand les finances sont au plus bas et que le budget cigarettes excède les prévisions hebdomadaires depuis le premier jour de la semaine ?
Pas que je récuse les grandes envolées, mais Roméo et Juliette ne se sont aimés que trois jours. |
| | Nombre de messages : 969 Âge : 31 Pensée du jour : That's all ; I don't even think of you that often. Date d'inscription : 18/04/2009 | About / Aboutd'souffle Mer 4 Mai 2011 - 13:48 | |
| Voilà, alors Hobbes a une vision clairement très pragmatique du couple. J'ajouterai : le réveil de l'autre qui sonne toujours avant le sien, la réquisition de la salle de bain, le sale caractère matinal, et sans doute bien d'autres réjouissances.
Il n'empêche, tant que les hormones font de l'effet, ce n'est que secondaire. |
| | Nombre de messages : 8765 Âge : 40 Pensée du jour : Another Perfect Day Date d'inscription : 03/08/2007 | Nox / Vacher polyvalent Mer 4 Mai 2011 - 13:51 | |
| | | Invité / Invité Mer 4 Mai 2011 - 13:53 | |
| Et bien, j'aimerais bien connaître ça, n'empêche. Après, on va avoir une discussion philosophique sur le bonheur avec Épicure et Schopenhauer. |
| | | Invité / Invité Mer 4 Mai 2011 - 14:05 | |
| Bye Bye love
Dernière édition par Bosie le Mer 4 Mai 2011 - 16:11, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 1217 Âge : 35 Localisation : terre de Sienne Date d'inscription : 21/08/2006 | Fourchette / Tentatrice chauve Mer 4 Mai 2011 - 14:14 | |
| L'amour Rozbaumien a l'air terrifiant. |
| | Nombre de messages : 440 Âge : 30 Date d'inscription : 02/03/2011 | Neres / Pour qui sonne Lestat Mer 4 Mai 2011 - 14:22 | |
| Pour reprendre la phrase initiale, je ne pense pas qu'il y soit question d'avoir droit à une deuxième chance, il faut se l'octroyer. Même si l'on ne trouve pas quelqu'un avec qui c'est l'extase, ça colle sur tous les plans, etc, il faut faire des efforts et subir les inconvénients dont parle Hobbes si les avantages pèsent plus lourds dans la balance. C'est le principe même du couple.
Sinon, j'aime beaucoup la vision de pasiphae et de rozbaum, c'est le genre de métaphores que j'aime utiliser. Ca peut sembler sot en surface, mais c'est valable, rien à ajouter. |
| | Nombre de messages : 10122 Âge : 31 Localisation : Paris Pensée du jour : nique la miette Date d'inscription : 22/06/2010 | Pasiphae / Truquage geniphasien Mer 4 Mai 2011 - 14:25 | |
| Nous sommes bien sots. Neres est tiède. |
| | Nombre de messages : 440 Âge : 30 Date d'inscription : 02/03/2011 | Neres / Pour qui sonne Lestat Mer 4 Mai 2011 - 14:40 | |
| Qu'est-ce que tu entends par là ? |
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