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 Ecriture, liberté, procrastination et perfectionnisme

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Hiendi Mond
   
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Hiendi Mond  /  Maîtrise en tropes


ça me ressemble... Un peu. Je finis tout le temps, sous la contrainte. Mais je suis également perfectionniste, ce qui fait que je ne jette pas mes trucs (sinon je considère que c'est de la perte de temps et je déteste perdre mon temps). Non, je les enterre juste dans le 98° dossier de mon ordinateur. Ou alors je le refourgue à des gens qui n'ont que ça à lire. Comme ça ça leur est plus profitable qu'à moi Razz

Mais on peut être dans ce cas et vouloir persévérer aussi, même si après on se dévalorise totalement...
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Ludwig Saint Laurent
   
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Tiens.
Je n'arrive pas à finir mes romans (enfin si, deux, enfouis dans mes années lycée...) Parce qu'une envie en remplace une autre, mais surtout, je crois, prce que je veux que le premier embrasse tous ceux à venir -quitte à en faire un, je veux que celui-ci soit emblématique et non pas anecdotique. Alors je vois trop grand, trop de personnages, trop d'histoires...Et tout cela me semble médiocre. J'essaie de démystifier ce "premierr roman" mais je n'y arrive pas mais cela me plonge dans un désarroi certain, oui...

(waou! ça m'allège un peu, on dirait une thérapie. "je m'appelle Marion et je n'arrive pas à finir mes romans"...^^)
 
Lo.mel
   
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Auf der Suche a écrit:
Tiens.
Je n'arrive pas à finir mes romans (enfin si, deux, enfouis dans mes années lycée...) Parce qu'une envie en remplace une autre, mais surtout, je crois, prce que je veux que le premier embrasse tous ceux à venir -quitte à en faire un, je veux que celui-ci soit emblématique et non pas anecdotique. Alors je vois trop grand, trop de personnages, trop d'histoires...Et tout cela me semble médiocre. J'essaie de démystifier ce "premierr roman" mais je n'y arrive pas mais cela me plonge dans un désarroi certain, oui...

J'ai les mêmes "symptômes" Wink
A la différence quand même notable que si "une envie en remplace une autre" signifie "une idée de roman en suit une autre" personellement, j'ai qu'un seul projet en tête et ce depuis plus de deux ans.

Et la ça rejoint grandjoe qui a dit
Citation :
Par rapport au perfectionnisme, donc, c'est plutôt une bonne chose. Parce que, je pense, si tu es bloqué, c'est que tu sais que tu n'es pas à la hauteur de la tâche en ce moment.

En effet, j'avais mis ça de côté, l'idée d'un roman, et j'ai ressorti ce même roman deux ans plus tard, le même personnage, tout ça, mais en recommençant tout. Car en deux ans, j'avais au moins acquis le recul nécessaire pour "planter le décor" ce que je n'avais même pas il y a deux ans.

Là j'essaye de poursuivre, mais c'est plus dur, car il me manque quelque chose, un élément, et je ne veux pas "écrire pour écrire", je veux que ce soit bien, ou rien. Je sais que je pourrais avancer coûte que coûte, mais pas comme je l'entend.

Quitte à reprendre encore le même roman dans deux ans si je me retrouve encore complétement bloqué demain.
Tant que j'avais beaucoup d'idées pour mon intrigue, j'écrivais dès que je pouvais et avec plaisir. Ici je montre presque rien, car j'ai pas fini de travailler (et retravailler), mais j'ai déjà passé pas mal d'heures sur chaque page.
Mais continuer à écrire une suite qui ne sera jamais perfectible, puisqu'elle partira dans le mauvais sens, jamais. J'ose même pas lever mon crayon pour en commencer une.
Alors je retravaille mon plan, change de place les chapitres, réfléchis, rêvasse... jusqu'a obtenir l'Idée, celle qui, dans ma tête, sera la seule possible et légitime. Et là, je leverai mon crayon.

--> Ce qui m'empêche de prendre la plume, c'est plutôt la non-perfection de l'idée.
--> Quand j'ai l'idée, ce qui m'empêche d'être satisfait et de vous montrer le résultat, c'est plutôt la non-perfection de l'exploitation de l'idée.
 
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Voilà une découverte psychologique de la plus haute importance : les littéraires sont des flemmards doublés d'ambitieux. Cela m'étonne au plus haut point. Cela m'étonne tellement que je crois que je vais rester dans la salle d'attente à potasser des Elle ou des Maisons & Jardins.
 
Pravda
   
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Pravda  /  Bile au trésor


Je reformule mon explication plus simplement : "Je n'arrive pas à finir un roman, j'ai le cancer".

Ainsi va la vie.
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June
   
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June  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Lester a écrit:
les littéraires sont des flemmards doublés d'ambitieux

J'ai ri, mais jaune.

Lo.mel, tu viens de me faire subir quelque chose d'assez désagréable à travers ton post : me mettre face à des défauts que j'ai beaucoup de mal à assumer. Il est clair que mes excuses ne sont pas toujours valables.
Je me suis toujours reconnue comme étant perfectionniste dans tous les projets qui me tiennent à cœur - arts, sports, études, vie sociale... Et par peur de "rater", d'être confrontée à bien meilleur que moi, j'abandonne souvent trop vite. A force, ça crée des complexes qui donnent naissance à un foutu mal-être. Très vite, je me mets à cogiter des "j'écris mal ; je suis moche ; je ne vaux rien ; je n'ai aucun talent", etc. Mais à côté de ça, je suis quelqu'un d'extrêmement fier. Cherchez la logique...

Honnêtement, je ne pense pas qu'il existe de solution pour régler ce souci une bonne fois pour toutes sans passer par je ne sais quelle thérapie hors de prix. Car j'ai beau me lancer, je finis toujours par tout abandonner dans un coin, voire à le supprimer en me disant "Tu n'aimes pas la mauvaise littérature ; alors ne fais pas de mauvaise littérature."
Il n'y a qu'à voir ce que j'ai en archives : une seule nouvelle et quelques petits textes en prose pour lesquels je suis toujours moins exigeante que pour quelque chose de plus long, plus recherché, et plus travaillé.
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Le Condor des Andes
   
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Le Condor des Andes  /  Rapace du monde


Je ne sais pas si c'est valable pour "tous" les littéraires et pour "rien que" les littéraires. Déjà, ça me concerne, et je ne suis pas littéraire...

Non, c'est juste un trait de caractère assez courant, dans la plupart des domaines. Peut-être moins dans les sciences pures qui nécessitent plus de rigueur...
 
liibelul
   
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Le Condor a écrit:

Ceci dit, le perfectionnisme n'est pas la seule raison pour laquelle je me refuse à faire certaines choses. C'est aussi tout simplement par fainéantise ou parce que la chose en question me déplait. J'imagine que c'est pareil pour tout le monde. Ce serait un peu trop facile de prendre systématiquement cette excuse.

Mettre le point final à une chose, quelle qu'elle soit, c'est un acte terrible, quand on y pense...

Tout à fait d'accord.
D'ailleurs, je n'ai pas souvent réussi à écrire la fin d'une histoire, ou en tout cas pas correctement.
Même dans mes expressions écrites à l'école, c'était toujours la partie qui posait problème.

Quant au reste ... J'agis souvent au pied du mur, moi aussi. C'est même dans ces cas là que je m'en sors le mieux. Ce qui explique sans doute pourquoi je n'écris pas beaucoup... ailleurs que dans ma tête. ( Je sais, ça donne vraiment l'image d'une grosse flemmarde, et il y a sûrement une part de vérité là dedans.^^).
 
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Je répondrais demain à ce sujet, parce que là...
 
June
   
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June  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Merci pour l'info.

liibelul a écrit:
Ce qui explique sans doute pourquoi je n'écris pas beaucoup... ailleurs que dans ma tête.

Pareil. Dans le train, sous la douche, dans mon lit, je vais écrire ; mais dans ma tête. Et c'est souvent par flemme que je ne l'écris pas sur le coup, ou bien parce que mon Moleskine est resté à la maison, ou parce qu'il pleut, ou parce que je commençais à m'endormir, etc. On trouvera toujours de bonnes raisons, sur le coup. C'est après que je regrette, quand je suis disposée à mettre tout ça sur papier et que mes bribes ne sont plus qu'un souvenir flou des heures précédant ma motivation soudaine.
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Armss
   
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June
Citation :
Et par peur de "rater", d'être confrontée à bien meilleur que moi, j'abandonne souvent trop vite.

Dans vos commentaires à tous, c'est la seule chose dans laquelle je me sois reconnu.

Il y a quelque chose qui me tracasse dans tout le reste de vos posts.

Je me demande s'il n'y a pas une autre raison qui fait que vos entreprises foirent lamentablement (ce ne sont pas tout à fait vos mots, mais c'est l'impression que vous me donnez en vous lisant).

Et si c'était plutôt que vous ne croyez en rien ?
Que vous êtes hantés par des démons imaginaires ?

Si je me pose ces questions, c'est parce qu'autour de moi, j'ai toujours entendu ceci :
Ben, j'y ai cru depuis le début. J'ai réussi.

Et vous, comme "par hasard", vous n'y arrivez pas.

Je ne crois pas en une sorte de fatalité qui s'acharne contre vous, ou le destin, ou tout ce qu'on voudra d'autre.

Je pense simplement qu'aujourd'hui, il est très difficile de croire en quelque chose. Société société...
Alors s'il est difficile de croire en tout un tas de choses, j'imagine qu'il est encore plus dur de croire en soit. Rien de plus irrationnel n'est-ce pas, que de "croire".
 
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Ton post me dégoûte.

Je n'écrirais pas si je ne croyais pas en moi. Sinon je me serai déjà pendu, et j'ai des raisons autres que la page blanche pour envisager de le faire.

A chaque fois que je déprime, il y a un truc qui se lève, quelque part, et me pousse à me réveiller, et je me retrouve confiant comme un abruti devant le miroir. Alors je suis béatement heureux, et je me sens capable de me dépasser. Ca ne dure jamais très longtemps.

Alors oui, dans ce topic à la con on traitera ceux qui ne finissent jamais de perfectionnistes maladifs, de fainéants, de procrastinateurs abusifs, de maniaques, de nuls, ou comme tu l'as dit, de nihilistes matérialistes? (je me trompe de terme volontairement)

En plus ta réflexion c'est une pizza surgelée de la philosophie. "Difficile de croire""Et si c'était plutôt que vous ne croyez en rien ?" et le plus imbécile de tous "société société".

Donc en gros on serait incapable d'achever, de croire en un idéal parce qu'on ne peut pas finir un projet pour l'instant, ce qui est déjà une idée de nous idiote, mais en plus cet état serait provoqué par la société, on serait manipulés?

Pour finir j'ai trouvé pourquoi je n'arrive pas à terminer mon roman depuis cinq ans a peu près, et c'est grâce à l'ébullition hargneuse que ton post a provoqué :

J'ai foncièrement envie qu'avant d'être mise sur le papier, ce que j'écris ait un sens, et me plaise sous tout rapport, avec un univers peut-être incomplet mais donc l'idée globale me semblerait ne former qu'un bloc. C'est pour cela que je n'arrête jamais d'y penser, de nourrir l'idée, le concept, les personnages...Souvent je note des passages qui me viennent à l'esprit sur un petit carnet, et comme ca je me retrouve avec un gigantesque puzzle, et je souhaite avoir toutes les pièces avant de le monter.

Je ne sais pas si j'aurais dû, mais j'ai très mal envisagé ta réflexion et ton post, parce que ce que tu as dit n'a pour moi aucun sens.
 
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Citation :
A chaque fois que je déprime, il y a un truc qui se lève, quelque part
C'est du priapisme et c'est très grave.
 
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


Domingo a écrit:
Citation :
A chaque fois que je déprime, il y a un truc qui se lève, quelque part
C'est du priapisme et c'est très grave.

Novalis aime ça :head:

[quote="FabreSéron"]
Citation :
Pour finir j'ai trouvé pourquoi je n'arrive pas à terminer mon roman depuis cinq ans a peu près, et c'est grâce à l'ébullition hargneuse que ton post a provoqué[

En Jazz on appelle ça le "it"

Fin de mon commentaire qui ne sert à rien.
 
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Armss a écrit:
June
Citation :
Et par peur de "rater", d'être confrontée à bien meilleur que moi, j'abandonne souvent trop vite.

Dans vos commentaires à tous, c'est la seule chose dans laquelle je me sois reconnu.

Il y a quelque chose qui me tracasse dans tout le reste de vos posts.

Je me demande s'il n'y a pas une autre raison qui fait que vos entreprises foirent lamentablement (ce ne sont pas tout à fait vos mots, mais c'est l'impression que vous me donnez en vous lisant).

Et si c'était plutôt que vous ne croyez en rien ?
Que vous êtes hantés par des démons imaginaires ?

Si je me pose ces questions, c'est parce qu'autour de moi, j'ai toujours entendu ceci :
Ben, j'y ai cru depuis le début. J'ai réussi.

Et vous, comme "par hasard", vous n'y arrivez pas.

Je ne crois pas en une sorte de fatalité qui s'acharne contre vous, ou le destin, ou tout ce qu'on voudra d'autre.

Je pense simplement qu'aujourd'hui, il est très difficile de croire en quelque chose. Société société...
Alors s'il est difficile de croire en tout un tas de choses, j'imagine qu'il est encore plus dur de croire en soit. Rien de plus irrationnel n'est-ce pas, que de "croire".
Je ne dirais pas comme FabreSéron que ton post me dégoute. Il me fait plutot dire "Regarde moi ce gros con". Ca, plus ton avatar, n'aidera pas énormément de gens à me contredire.

Enfin bref, t'es du famille rupine, ou plutôt cossu... Ou bien (et c'est les pires ceux-là), t'es d'une famille moyenne voir en dessous et tu n'arrives pas à comprendre comment des gens peuvent toucher le chômage, ou alors ne pas réussir les choses qu'ils ont entrepris (car putain, d'autres n'ont pas la chance d'avoir vos places !). J'avance ça comme une affirmation, et saisis la... Car sinon, définitivement, tu es un con.
 

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