je suis dans l'écriture d'un roman, et j'ai ce que j'appelle les lecteurs-test, ma soeur, ma belle-mère, ma meilleur amie.

J'ai beaucoup de mal à laisser lire mes textes, et plus encore quand on me met la pression pour savoir absolument ce que j'écris...
Depuis que je me suis sérieusement remise à l'écriture, il y a quatre ans, les seules personnes à m'avoir lue sont mon frère et deux ou trois amis proches (et capables de faire des critiques constructives). En général, je reste assez discrète à propos de mes écrits.

Le problème de la poésie est cette incompréhension maladive d'une grande partie de la population de mes campagnes...

les poètes ont des allures de vaudou
je ne fais lire personne, je ne veux pas avoir à le regretter

Moi, il s'agit de ma meilleure amie et d'un ami...

Garnele a écrit:

J'ai beaucoup de mal à laisser lire mes textes, et plus encore quand on me met la pression pour savoir absolument ce que j'écris..

C'est exactement pareil. Très peu de gens ont lu mes écrits. Il n'y a que ma mère et mes soeurs.

Il faut des gens plus ou moins proches. Avec des profils différents si on veut un public large. Ou un profil correspondant au public visé.
En tout cas, il faut le faire lire quand il est fini. Pas avant

J'ai toujours eu du mal à montrer ce que j'écris...
En fait, la seule personne qui m'ait déjà lue est ma mère. Je ne fais rien lire à d'autres personnes. En même temps, peu de mes proches ou de mes amis savent que j'écris, donc personne ne vient me demander s'il peut voir ce que je fais. De toute façon, je sais que je dirai non !

Pour l'instant, personne ne me lit mais, en tant que chroniqueur de ma propre vie, je m'invente un lecteur imaginaire qui, comme moi, a une vision d'ensemble de ma gigantesque production de Journaux de Bord.

Vue la façon dont je procède (je n'écris pas en fonction d'une édition future), je ne pense pas que mes lecteurs seront mes contemporains.

Marmouscule

Un lecteur imaginaire ? C'est bien ça, c'est pas contrariant au moins

Ma mère me rêve écrivaine.....
Ce qui a le don de me taper sur les nerfs, et de me bloquer complètement. Donc je ne lui fais rien lire ! Sinon, je sais qu'elle va en parler à toute ma famille, appeler les journaux, la tv, les martiens etc...

Je viens de dévoiler un extrait de ma journée du 11 septembre dans mon topic de présentation. J'ai l'impression que vous commencez de devenir mes confidents.

Marmouscule

Je ne fais jamais lire une ligne à personne avant que le roman soit fini. Pas même à ma femme.

Garnele a écrit:

J'ai beaucoup de mal à laisser lire mes textes, et plus encore quand on me met la pression pour savoir absolument ce que j'écris..

De même, si je ne vais pas vers la personne pour lui faire partager mes écrits, ils restent terrés au fond de mon ordinateur ou bien planqués dans un cahier que de toute manière personne n'arriverait à déchiffrer.
Ceci dit, je vais tout de même demander des avis pour tenter de progresser, le tout étant que je ne supporte pas que par la suite, on me force la main.

Par exemple, j'ai donné mon roman à lire à ma meilleure amie et je l'ai publié sur un forum ; mais les membres de ma famille n'y ont pas eu accès. A l'inverse, je leur laisse lire des nouvelles que je ne publie pas. Pour les quelques pseudo essais poétiques que j'ai pu mettre sur papier, ils ont été postés sur un forum mais je suis quasi certaine que personne ne les a lus et c'est peut-être mieux ainsi !

Après, j'ai une sainte horreur des personnes qui lancent des "ah bah ça tu vois j'aime pas, mais je ne saurais pas te dire pourquoi" à répétition. Une fois que j'en croise un, même si c'est un proche, il est rarissime qu'il ait de nouveau des nouvelles de mes textes.

A.my a écrit:

Un lecteur imaginaire ? C'est bien ça, c'est pas contrariant au moins

Ma mère me rêve écrivaine.....
Ce qui a le don de me taper sur les nerfs, et de me bloquer complètement. Donc je ne lui fais rien lire ! Sinon, je sais qu'elle va en parler à toute ma famille, appeler les journaux, la tv, les martiens etc...

Alors pour moi, c'est tout le contraire. Je ne fais peu lire à ma mère et encore moins à mon père car pour eux l'écriture est tout au mieux un loisir. Il y en a qui tapent dans un ballon, d'autres qui poussent la chansonnette et puis au milieu de tout ce beau monde, tel un OVNI parcourant le monde de la distraction ; il y a moi qui écrit. Ils ne pensent pas que je serais publiée un jour et du coup, portent un intérêt tout relatif à ce que j'écris. Néanmoins, lorsqu'un texte leur plait, ils savent aussi le dire.

Alors en définitif, j'aime assez peu faire lire aux proches même si à défaut d'un lectorat plus critique, ça reste toujours une solution de secours. Pour ce qui est des inconnus, je n'ai absolument rien contre pour en avoir fait plusieurs fois fait l'expérience. Ma seule réticence réside dans le fait que certains sous prétexte qu'ils sont sur le web et discutent une plate-forme immatérielle ; se permettent un ton désagréable. On peut dire qu'un texte est mauvais avec du tact, ça ne gâche rien. Cela ne m'est jamais arrivée, mais j'ai déjà vu des textes se faire descendre gratuitement, ça a de quoi en refroidir plus d'un ! xD

En général je fais lire mes textes à ma famille proche (mes parents et ma sœur), et à des amis qui écrivent, mais pas plus.
Dans le reste de mon entourage, personne ne sait que j'écris. Si je le disais, tout le monde voudrait lire... Comme l'écriture est quelque chose de très personnel, et que ce que j'écris est un reflet de moi-même, je n'ai pas envie de trop me dévoiler. Il y a un aspect sombre de ma personnalité que je garde bien caché lorsque j'interagis socialement ( ), et je n'ai pas envie de le balancer à la figure de toutes ces personnes qui se sont fait une certaine image de moi.

A.my a écrit:

Un lecteur imaginaire ? C'est bien ça, c'est pas contrariant au moins

Détrompe-toi, je le malmène constamment car je lui fais dire les reproches que l'on pourrait formuler à mon égard. C'est un peu ma façon de devancer les mauvaises langues et de tenir tête aux affronts!

Marmouscule

moi, c'est difficile à dire, comme mon roman est publié, je ne fixe pas le stock en permanence pour voir qui en prend un ! M'enfin, avant qu'il soit publié, il y avait un ami, ma mère, mon père et mon grand père qui ont lut.