Bonsoir bonsoir !

Je viens d'attaquer la réécriture d'un texte (roman) et aimerais vos précieux conseils pour éviter que les bras m'en tombent à chaque fois que je m'installe à mon bureau.

C'est un roman que j'ai écrit “par accident”, dans le sens où je ne lui imaginais aucun avenir après son écriture. Mon idée était simplement de l'écrire le plus vite possible lors du Nano 2023 pour cocher la case “j'ai écrit un roman”, et ce dans l'espoir de soulager mon syndrome de l'imposteur. Ce texte a résulté d'une écriture spontanée et expéditive, sans plan, et sans sujet défini. Il fait 50K mots.

Mais ! en relisant le texte le mois dernier, j'ai été agréablement surpris par ce que j'y ai trouvé, ne pas avoir eu d'attentes a eu sur lui des vertus inattendues. Il raconte un séjour à Madrid et les rencontres qu'y fait un personnage-narrateur. Un fil rouge est discernable et le thème s'articule autour de la rencontre et du rapport homme-femme. Il y a un début et une fin.  

Bon. Ça, c'est pour le positif. Le négatif, c'est que comme le sujet n'était pas borné, que la volonté n'était pas d'écrire à l'attention de lecteurs, il y a beaucoup d'éléments pas forcément pertinents au regard de ce qui s'est révélé être “le fil rouge”. L'histoire dans son ensemble mériterait d'être revue pour renforcer les enjeux, la trame pourrait être beaucoup plus installée, les personnages mieux définis, le “troisième acte” complètement réécrit et éclairci, etc. etc. Je crois donc qu'il y a beaucoup de boulot avant que ce texte prenne tout à fait forme.

J'imagine ma question s'adresser plutôt à ceux qui écrivent spontanément, sans plan, et qui sont susceptibles de se retrouver devant un premier jet fouilli, mais peut-être que le processus est le même pour tous : comment gérez vous votre première réécriture, et le cas échant les suivantes ? Et si c'est déjà arrivé à quelqu'un : comment faire un roman d'un texte qui n'avait pas vocation à le devenir ? Entre la peur d'atteindre à “l'authenticité” de la première écriture, et la volonté de la préciser, je suis perdu...!

Merci d'avance, et bonne soirée à tous :-)

En gros, ce que tu demandes ici, c'est est-ce que ça vaut la peine de passer beaucoup de temps à travailler ce texte pour en faire quelque chose de publiable, et quelles sont les étapes pour y parvenir, c'est ça ?

J'imagine que tout dépend de ta motivation et de ta foi en ce que tu as écrit.
Certains vont te dire que ça n'en vaut pas la peine, qu'il est préférable de repartir sur une nouvelle histoire qui a une réelle intention, qu'il est quasi impossible de "rattraper" un premier jet chaotique, à moins d'y laisser beaucoup de points de vie et sa santé mentale.

Et pour l'avoir vécu, je sais que c'est exactement ce qui t'attend haha
J'avais déterré une vieiiiiille fanfic commencée en 2010. Et comme toi, en relisant le truc,  je lui ai trouvé du potentiel.
J'ai donc commencé à retravailler ce texte très sérieusement, à redéfinir mes personnages, à réécrire des chapitres entiers. Cet exercice ma pris 4 ans, et des dizaines de réécritures.

Aujourd'hui, je suis au max de ce que je peux donner à ce texte. J'en suis satisfaite, il est abouti, et je lui cherche un éditeur mais je ne recommencerai JAMAIS cet exercice haha

En revanche, je vais être bien incapable de te donner une "méthode". Je commencerai peut-être par une ou deux bonnes bêta-lectures pour avoir des avis extérieurs, et qui pourraient te donner des pistes sur les choses à modifier/couper/retravailler. Voir même te dire si ça vaut le coup de te lancer dans la tâche !

Coucou ^^

Réécrire un texte spontané, surtout lorsqu'il a été écrit dans le but d'explorer et de se libérer de la pression, peut être un défi, mais il peut aussi offrir de belles opportunités.

1. Évaluer le fil rouge et les thèmes clés
Puisque tu as identifié un fil rouge autour des rencontres et du rapport homme-femme, c'est une excellente base pour ta réécriture. Avant de plonger dans les détails, clarifie ce que tu veux vraiment que ce roman dise. Si tu ne veux pas dénaturer la spontanéité, essaie de conserver les émotions et l’énergie initiales, mais demande-toi : qu'est-ce qui, dans le texte, sert vraiment ce fil rouge ? Cela t'aidera à filtrer les éléments non pertinents.

2. Structure et enjeux
Étant donné que ton texte a été écrit sans plan, il pourrait manquer de structure. Une première étape serait de construire une trame, même légère. Identifie les moments forts, les points de tension, et assure-toi qu’ils créent un arc narratif cohérent. Pour éviter de perdre la fluidité du premier jet, fais-le de manière souple, en gardant en tête l’esprit du texte original.

3. Le troisième acte
Puisque tu sais que le troisième acte nécessite une réécriture complète, c’est l’occasion de bien réfléchir à la conclusion de ton histoire. Quels sont les enjeux qui n'ont pas été résolus ? Comment veux-tu que l'évolution du narrateur et des rencontres soit perçue à la fin ? Une fois que tu as clarifié cela, construis le troisième acte autour de ces éléments pour offrir une conclusion plus précise.

4. Les personnages
Si tu sens que tes personnages peuvent être approfondis, essaie d’établir un profil pour chacun d’eux. Même si tu ne veux pas tout structurer, comprendre leur motivation et leur arc narratif peut t'aider à solidifier leur rôle dans l'histoire sans sacrifier la spontanéité.

5. Authenticité vs. précision
L’authenticité de ton premier jet réside dans son ton, son rythme, et son énergie brute. Ce qui peut te rassurer, c'est que même lors de réécritures, ces éléments sont souvent préservés, car ils font partie de la voix que tu as adoptée. Ce que tu cherches à faire avec les révisions, c'est d'affiner le message, pas d’effacer cette énergie. Pour éviter de te perdre, garde une copie du texte original intacte. Cela te permet de comparer et de t'assurer que tu ne perds pas de vue ce qui a fait la force initiale du projet.

6. Processus par étapes
Découpe ta réécriture en étapes. La première pourrait consister à clarifier les grandes lignes et à resserrer l’intrigue. Ensuite, tu peux passer à l’approfondissement des personnages, puis à l’amélioration du style et des dialogues. En morcelant le travail, tu évites de te sentir accablé par la tâche immense de tout réécrire d’un seul coup.

7. Laisse reposer ton texte
Après avoir terminé une première phase de réécriture, laisse ton texte reposer quelques jours ou semaines avant d’y revenir. Cela t'offrira un regard neuf et te permettra de mieux évaluer ce qui fonctionne ou non.

Cette approche te permettra de garder l'essence spontanée de ton premier jet tout en créant une structure plus lisible et plus affinée pour les lecteurs. Ne te décourage pas, car cette phase de réécriture est aussi une opportunité pour ton texte de s’épanouir !

Voilà, tu as deux types de réponses : Celle du jardinier et de l'architecte

Merci à vous deux pour vos retours :-)

Ton expérience m'intéresse beaucoup L.L.Ebel, même si ce que tu me dis m'effraie un peu.  

Mais puisqu'un Homme averti en vaut deux, peut-être que je pourrais apprendre des écueils par lesquels tu es passé pour optimiser le processus ! Avec le recul, comment est-ce que tu t'y prendrais si tu devais recommencer (et que tu n'avais pas le choix ahah) ?

Personnellement, je suis devenue très radicale dans ma manière de procéder. Le premier jet que j'ai terminé (80k mots), j'ai passé trois ans à tenter de le corriger. En vain. Au début de la quatrième année, lasse, j'ai tout relu, fait un plan et je suis repartie de 0, sans rien réutiliser. J'ai eu une v2 terminée en 4 mois.

Désormais, je fonctionne comme ça : s'il y a trop à corriger, alors je préfère repartir de 0, c'est plus simple. Comme le dirait un ancien collègue : ça ne sert à rien de perfuser un cadavre.

Je suis très très architecte, mais récemment, j'ai eu besoin de me lancer sans plan, en mode "jet 0". Là, j'écrivais sans trop trop réfléchir, en sachant que je repartirai de 0. Ça m'a beaucoup aidé à poser les bases de mes personnages, de mon univers. Puis, j'ai tout relu, mis à plat et recommencé de 0.

jln92 a écrit:

Merci à vous deux pour vos retours :-)

Ton expérience m'intéresse beaucoup L.L.Ebel, même si ce que tu me dis m'effraie un peu.  

Mais puisqu'un Homme averti en vaut deux, peut-être que je pourrais apprendre des écueils par lesquels tu es passé pour optimiser le processus ! Avec le recul, comment est-ce que tu t'y prendrais si tu devais recommencer (et que tu n'avais pas le choix ahah) ?

Hum… Je pense que si je devais recommencer, effectivement je repartirais de zéro, comme le dis Lilia. Aujourd'hui, si je mets mes deux romans côte à côte, il n'y a plus un mot similaire tant il a été travaillé.
Et effectivement, on peut perdre quelques belles années à retravailler un projet, alors que repartir de zéro serait beaucoup plus productif. Et rien ne t'empêche d'intégrer les paragraphes/chapitres qui te plaisent de la V1 dans la V2 !

Ta méthode me semble pas mal Lilia ! Le principal obstacle que j'y vois est l'attachement que l'on peut nourrir pour le premier jet une fois celui-ci terminé, et/ou le découragement occasionné par un premier jet qui n'est finalement “que pour du beurre” puisque le second vient tout reprendre de 0.

Mais j'ai suivi vos conseils : hier, je suis reparti de 0 avec l'idée d'implanter la nouvelle trame/structure que j'ai en tête, que je n'arrivais pas à intégrer en ne faisant que des modifications par-ci par-là. Je ne sais pas si ça aboutira, mais c'est déjà bien plus motivant que de rester des heures à hésiter devant une page.

Hello, j'ai beaucoup réfléchi à ce sujet, et pour être honnête, j'ai même tenté le "coaching d'écriture" par peur-panique de la page blanche ^^

Spoiler:

Je vais donc, modestement, essayer de t’aider en reprenant tes propres termes, en te donnant ce que j’ai trouvé au fil de mes pérégrinations. Et comme j’ai une grosse déformation professionnelle qui me fait donner mes sources de manière compulsive… Bah je vais te donner au moins l’auteur systématiquement, à chaque piste de solution ; )

Syndrome de l’imposteur : ce n’est pas une bonne manière d’aborder l’écriture. Les ateliers d’art-thérapie, par exemple ne vise pas l’exposition ou l’édition, précisément parce que… s’il y a un traumatisme à « théraper » c’est mieux d’aller voir un thérapeute sans autre objectif que de guérir. Je suppose que viser l’édition briserait l’objectif initial qui est la catharsis émotionnelle et la thérapie douce.

Écriture spontanée : c’est une bonne manière de débuter, je pense. L’ennui et la spontanéité sont deux puissants initiateurs de créativité.
Leur vertu revient d’ailleurs à la mode, dans les podcasts par exemple, en radio.

Écriture expéditive : ça aussi, je dirai que ce n’est pas mauvais. Si tu acceptes cependant le dur principe de la loi de Pareto
[source : mes connaissances et : Hardy, M. (2010). Pareto’s Law. The Mathematical Intelligencer, 32(3), 38 43. https://doi.org/10.1007/s00283-010-9159-2]
. Dans un projet, 20 % de tes efforts aboutiront à 80 % de valeur ajoutée. Que les ingénieurs me corrigent si je m’égare Mais en gros ne t’écharpe pas non plus trop (4 ans me semblent beaucoup) car 20% de ton travail, version final, intéressera pleinement (ou presque, 80% de la valeur totale) ton lecteur.
Pour prendre un exemple plus terre-à-terre, comme en cuisine, ou en boulangerie : ce sont des professionnels qui se lèvent tôt et taffent dur pour des clients qui parfois ne reconnaissent, dans la majorité, même pas leur travail, à quelques exceptions près (et heureusement).
Mais il y a un dur équilibre à trouver entre perfectionnisme (très mauvais)  et le Jean Foutisme (évidemment aussi, très mauvais).  Les études sur la motivation montrent un mix parfait de : ~70% de motivation interne et ~30% de contraintes externes pour maintenir le flot de travail jusqu’à son terme
[source : La motivation—Broché—Collectif—Achat Livre ou ebook | fnac. (2017.). Consulté 3 octobre 2024, à l’adresse https://www.fnac.com/a10837495/Collectif-La-motivation]

Sans plan : difficile de se prononcer là-dessus, John Truby
[source : L’anatomie du scénario—Nouvelle édition Nouvelle édition—Broché—John Truby, Muriel Levet—Achat Livre | fnac. (2008). Consulté 3 octobre 2024, à l’adresse https://www.fnac.com/a10168955/John-Truby-L-anatomie-du-scenario-nouvelle-edition]
auteur américain qui a fait un très gros travail sur la méta-analyse des scénarios , mais surtout de leur structure et leur inscription dans un genre donné, distingue une infinité de possibilités de construire le chapitrage.
La construction ‘explosive’, en arborescence éclatée et dissociée (je ne sais pas comment le décrire simplement) en fait partie, ça a donné le très bon « pulp fiction » entre autres, deux voire trois histoires indépendantes et avec des constructions et des twists qui aurait fait bondir les écrivains scénaristes ‘classiques’ de son époque, s’il les avait eu dans les mains avant parution.
Mais bon, je ne sais pas si je recommande cela, « pulp fiction » est un film ou le réalisateur s’amuse avec les codes, c’est qu’il les maîtrise parfaitement au fond. Je commencerai à ta place par des structures séquentielles basiques, ou en entonnoir, ou en arborescence qui converge vers un climax commun, très élégant ça aussi, ou en spirale (qui tourne autour d’un mystère pour les thrillers par exemple).

D’où des vertus inattendues : Mais ça, il n’y a pas de doute, ahah c’est ton syndrome de l’imposteur qui s’exprime, trouve un moyen de le faire taire ; ) Si tu me permets

Avec un thème identifié : Sur ce point, je te recommanderai d’être cartésien, les maisons d’édition ne se donnent même pas la peine de consulter les manuscrits avec sujets sans intérêt. Il faut un thème, c’est capital.

Avec des éléments non pertinents : Bernard Werber cette fois
[source : Yann Français (Réalisateur). (2017, février 20). Comment écrire un roman (Bernard Werber) [Enregistrement vidéo]. https://www.youtube.com/watch?v=W9TF--bLzsw]
dit dans ses « masterclass » (le terme ne vient pas de moi mais de lui) qu’il ne faut pas ‘tomber amoureux de son premier jet, sous peine de souffrir’. Je suis pleinement en accord avec monsieur Werber, et Lilia aussi du coup par la même occasion, l’erreur est un trépied sur lequel on s’appuie pour réussir, et la NASA a fait exploser 10 fois la première fusée qu’ils ont tenté de faire décoller. C’est à force de pratique que tu vas faire surgir spontanément enjeux, trame, 3e acte, climax puissant, héros en danger, résolution, happy end etc. Je me poserai trois grandes questions, pour savoir si je garde un jet, puisque c’est ta problématique de départ :
1. Est-ce que j’aime ce que j’ai écrit, est-ce que mes proches aiment me voir raconter l’histoire que j’aimerais coucher sur papier ?
2. Est-ce que je prends plaisir à écrire ce que j’écris, ou est-ce douloureux et laborieux ?
3. Est-ce que des inconnus (sans affect et sans idées préconçues donc) y voit un intérêt, d’où l’intérêt de ce forum que je trouve sincèrement être une très bonne initiative.
Voilà, est-ce que mes recherches et ce qu’elles ont fait émerger t’aides ? Dit le moi avec honnêteté ça m’intéresse ! Au plaisir

Presque tout a été donné alors je n'ajouterais qu'un petit point :

Bêta-lecture !
C'est super important de passer par cette étape ( surtout que tu peux le faire sur le forum sous certaines conditions ) pour pointer les axes de travail et ça t'empêchera de trop tourner en rond sans rien au bout !

@Vividebourgogne : super, merci beaucoup. J'ai lu attentivement et consulté les différentes sources fournies, je te confirme que c'était utile et très appréciable. :-)

C'est marrant parce que j'avais lu cet ouvrage de Truby et vu les masterclass de Werber. Ça m'a rafraichi la mémoire. Je suis un gros “geek” de la narratologie/dramaturgie ; la théorie du récit m'intéresse beaucoup.

@Darko : Merci ! je l'ai fait lire à un confrère de forum, et ça a été en effet très enrichissant. J'attends d'arriver à la V2 avant de le partager de nouveau...

La réécriture avance tranquillement. J'ai d'ailleurs l'impression d'avoir solutionné l'un de mes principaux soucis : la narration et le temps du récit, respectivement à la première personne du singulier et au présent de l'indicatif, me posaient problème car ils amenaient une telle instantanéité que toute “prise de recul” du narrateur sonnait faux. En passant à une narration à la troisième personne ça choque tout de suite moins. Bref, de la tambouille ! Mais ça avance.

Je me réfère souvent à ces outils, je devrais peut-être les mettre dans ma signature du coup ^^

Le principal je crois c'est de toujours faire des petits pas en intégrants les remarques récurrentes des BL, tu es sur la bonne voie je crois

Ceci dit c'est un boulot à plein temps ! j'ai du arrêter de le faire quand je suis rentré en Master. J'y reviens seulement cette année après deux ans de pause à l'écriture

Merci pour tous ces échanges qui vont m'être grandement utile. En effet, je m'interroge sur la réécriture de mon premier ouvrage, c'est une décision difficile à prendre.

Le plus perturbant c'est le doute qui s'installe, quand les retours sont très différents. Certains le trouvent bon à quelques nuances prêt, d'autres conseillent de tout revoir pour respecter certaines règles tacites, une accroche forte, des personnages typés, un enjeu clair, un antagoniste identifié, etc etc ... Je trouve ces règles un peu marketing, alors je comprends bien qu'il faut captiver le lecteur, mais enfin, il y a plein de contres exemples dans la littérature où l'action est lente et les descriptions interminables, et d'autres défauts qui seraient jugés aujourd'hui rédhibitoires.

Au final, je crois qu'il faut se faire confiance et suivre son instinct. Et puis on apprend en faisant.
Bon tout cela ne me dit pas si je dois réécrire mon premier ouvrage

Pour ce qui est du rythme lent ou rapide, ça dépend de toi. Moi j'ai deux exemple similaire : Fondation d'Isac ASIMOV et Hygdrasil de Myriam Caillonneau, deux ouvrage de science fiction que j'affectionne.

Le 1er à un rythme assez lent, avec beaucoup de description sur la gestuelle des personnage et l'environnement mais ça sert le propos du livre et un rythme rapide ne pourrait pas bien s'accorder avec.
Le 2éme (surtout le tome 2) est plus orienter action que contemplation et réflexion.

Pour le rythme, ça dépend de toi.

Pour ce qui est de là récriture ... moi je doit déjà passer par l'écriture tout cours. Mais j'ai déjà réécrie une 1er fois mon chapitre 1, et je suis pas déçu, c'est toujours pas parfait mais c'est encore mieux. Demande toi "est ce que ça me convient ?" ou "est ce que je suis content de mon travail ?" et aussi "ça plaira aux autres ou pas ?".

si tu sent que tu peu faire mieux, réécris ce qui doit l'être, peut-être pas tout mais ce qui TE dérange le plus.

Sur les conseils des BL, sur les habitudes de lectures actuelles, je dirais que ça dépend de beaucoup de choses.

Etre satisfait - ou insatisfait - de son propre texte ne suffit pas, il faut aussi connaître ses angles morts. Par exemple, je ne remarque jamais quand mes personnages sont/deviennent antipathiques et quand bien même je suis satisfaite de leur traitement, je fais désormais très attention quand j'ai ce genre de retour. Pareil sur la gestion de la surprise ou de l'antagoniste : peu importe combien je suis satisfaite, après plusieurs histoires terminées, je sais connais mes défauts récurrents. L'inverse est aussi vrai, ceci dit : je suis toujours insatisfaite sur certaines chose, malgré des retours positifs et je dois apprendre à lâcher prise sur ces points-là.

Sur ce que l'ont "doit" faire parce que c'est comme ça, ça dépend de pas mal de chose. Du genre dans lequel on écrit, de son lectorat... Un lecteur de blanche n'a pas les mêmes attentes qu'un lecteur de comédie romantique, qui n'a pas les mêmes attentes qu'un fan de polar. Certains genres sont très très codifiés, les lecteurs veulent ce qu'ils viennent y chercher. D'autres sont beaucoup plus permissifs. Et ça dépend aussi des ME, évidemment, car elles n'ont pas toutes les mêmes critères, les mêmes goûts.

Pour les remarques de tes BL, ça dépend ce qu'ils veulent dire : si c'est "aujourd'hui un livre *doit* être plus dynamique", c'est pas vrai. Si c'est une façon pour eux de dire qu'ils se sont ennuyés au début de ton histoire, c'est déjà plus problématique.
Je ne crois à aucune règle absolue en terme d'écriture.

En revanche, je ne suis pas convaincue par le fait de citer des contre-exemples datés : nombres de classiques ne seraient pas publié tels quels aujourd'hui, parce que pas la même époque, pas les même goûts. (oui, je suis traumatisée par ces auteurs qui commencent leur fantasy par 20 pages d'explication d'univers et qui, quand je signale que c'est pas pertinent, me répondent "oui, mais Tolkien").