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| Différence entre Fantasy ou Fantastique | |
| | Nombre de messages : 53 Âge : 24 Localisation : Paris Pensée du jour : Essayer c'est mieux que rien Date d'inscription : 04/08/2024 | Lynn / Clochard céleste Mer 14 Aoû 2024 - 20:34 | |
| Bonsoir bonsoir, Comme le mentionne la différence je galère à bien saisir la différence de ces deux genres et donc à bien catégoriser le roman.
J'ai eu un retour argumenté de ME (sarbacane) qui m'expliquait qu'à priori ce serait davantage de la fantasy que du fantastique. La vraie raison du refus est le fait que les sujets sont bien trop sombres et matures pour la collection exprim (12-15ans).
Pour vous résumer vite fait mon roman, le personnage principal se voit offrir la possibilité de voir exaucés trois de ses vœux en échange d'immenses sacrifices qui seront faits à postériori de la réalisation de ces souhaits. En gros gagner quelque chose sans savoir ce qui va nous être amputé en échange. Mis à part cet aspect magique, le récit se passe de nos jours et dans notre monde , sans notion sf ou futuriste. Le tout avec une romance au centre.
Même mes bêta lecteurs ont dû mal à s'accorder. Pour X c'est de la fantasy pour Y c'est du fantastique. Le sujet c'était déjà posé il y a quelques temps avec une autre ME mais je ne remets pas la main sur mon cahier de notes. Et à votre avis ?
Preneuse aussi de ME romtasy pour +16 voire 18. Merci d'avance.
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| | Nombre de messages : 1733 Âge : 39 Localisation : Quelque part dans la belle province Date d'inscription : 11/03/2018 | Lanya / Fiancée roide Mer 14 Aoû 2024 - 20:50 | |
| Bonjour, la limite est souvent mince entre univers Fantasy et univers Fantastique, mais les définitions que j'ai toujours entendues de mon côté sont celles-ci: Fantasy: Univers dans laquelle des éléments surnaturelles ou magiques surviennent et qui ne surprennent personne. C'est-à-dire que pour les gens de cet univers, par exemple, il n'y a rien d'étonnant à fréquenter des êtres surnaturelles ou voir de la magie partout. Fantastique: Univers dans laquelle les éléments éléments surnaturelles ou magiques ne sont pas courants. Si par exemple, une personne tombe sur une créature mythique, elle ne va pas dire: «ah tiens! Enfin, j'en rencontre une!». Elle va plutôt se demander si elle n'hallucine pas ou si elle ne devient pas folle! Les gens qu'elle va croiser vont se poser la même question si elle se met à leur raconter son histoire. Dans le petit résumé que tu présentes ici, non seulement la personne se fait octroyer trois vœux, mais ne semble pas s'en étonner plus que ça. C'est donc bien, à ce que j'en comprends, de la fantasy. En espérant avoir été claire dans mon explication! Bonne journée! |
| | Nombre de messages : 7664 Âge : 36 Date d'inscription : 10/04/2008 | Flora / Serial Constance killer Mer 14 Aoû 2024 - 20:51 | |
| Si on s'en tient à la définition de base, on est dans la fantasy à partir du moment où la magie est acceptée comme réelle, même si ça se passe dans notre monde et à notre époque. Un exemple connu : on parle bien de textes "urban fantasy" pour les romans avec des vampires, sorcières, loups-garous, dans des villes contemporaines En théorie, le fantastique, on a des phénomènes qui peuvent évoquer une force surnaturelle, mais le doute subsiste (ex : pas mal de nouvelles de Poe, La Vénus d'Ille de Merismée...) Néanmoins... toutes les maisons d'édition ne vont pas s'accorder là-dessus Par exemple, mon roman de fantômes écrit du point de vue d'un fantôme est classé "fantastique" dans ma maison d'édition. Le seul moyen de savoir, c'est donc de regarder le catalogue des ME... |
| | Nombre de messages : 53 Âge : 24 Localisation : Paris Pensée du jour : Essayer c'est mieux que rien Date d'inscription : 04/08/2024 | Lynn / Clochard céleste Mer 14 Aoû 2024 - 21:13 | |
| C'est clair merci à vous deux . @Lanya : c'est clair que si je commence à rencontrer tous mes crushs de mangas dans la rue, il y a peu de chance que ce ne soit pas fantastique au sens propre comme au figuré . En tout cas merci pour ton explication . @Flora : en effet, je pense qu'une Me à une autre ça peut changer. C'est embêtant car souvent ils demandent à catégoriser le texte au moment de la soumission 🥴 donc je ne peux pas forcément anticiper leur catégorisation interne. Sinon, quel est le titre de ton roman ? Il est disponible sur liseuse ? Enfin bon, c'était le premier retour. J'ai commencé les envois début juillet. Et même si c'était un refus, je suis plutôt ravie de savoir que l'histoire plaît. Je visais à la base la collection hors ado car je me doutais que l'âge de collection'Exprim serait problématique vu les thématiques. Mais il n'y a ni fantasy ni fantastique en dehors de Exprim chez Sarbacane. |
| | Nombre de messages : 7664 Âge : 36 Date d'inscription : 10/04/2008 | Flora / Serial Constance killer Mer 14 Aoû 2024 - 21:22 | |
| - Lynn a écrit:
- C'est embêtant car souvent ils demandent à catégoriser le texte au moment de la soumission 🥴 donc je ne peux pas forcément anticiper leur catégorisation interne.
Tu peux parcourir leur catalogue dans les collections qui te semblent les plus adaptées et lire les résumés. Tu pourras voir de quelle catégorie ton texte se rapproche. - Citation :
- Sinon, quel est le titre de ton roman ? Il est disponible sur liseuse ?
Oui, tu peux trouver les infos ici : Funèbres tendresses (clique) |
| | Nombre de messages : 53 Âge : 24 Localisation : Paris Pensée du jour : Essayer c'est mieux que rien Date d'inscription : 04/08/2024 | Lynn / Clochard céleste Mer 14 Aoû 2024 - 21:41 | |
| Je viens de l'ajouter à ma pal amazon kindle . |
| | Nombre de messages : 1047 Âge : 40 Localisation : Au pays de l'Oiseau d'Or Date d'inscription : 12/07/2023 | Sarashina / Effleure du mal Jeu 15 Aoû 2024 - 1:55 | |
| J'aurais tendance à le classer en fantastique. Pour moi la fantasy c'est placé dans un monde qui n'est pas le nôtre, tel Game of Thrones ou Le Seigneur des anneaux. Un peu aussi comme les contes d'autrefois (un royaume X ou Y).
Par rapport au fait d'être étonné par le surnaturel, je trouve que dans la littérature du fantastique du 19è siècle, ils ne se montrent pas vraiment étonnés. Ils sentent qu'un truc bizarre se passe et ont peur quand les choses tournent mal mais remettent rarement le surnaturel en question. Par exemple Le portrait de Dorian Gray. Il n'y a pas non plus de doute sur la nature de ce qu'on voit (idem chez Dracula, ou Carmilla) |
| | Nombre de messages : 1263 Âge : 37 Date d'inscription : 11/07/2022 | Mika / Tentatrice chauve Jeu 15 Aoû 2024 - 3:30 | |
| Comme le dit Sarashina plus haut, la différence entre les deux est la suivante : dans l'un, tu évolues dans un monde inventé, crée de toute pièce par l'auteur/l'autrice (on parle de fantasy), dans l'autre tu as irruption du merveilleux dans notre monde à nous (le fantastique). Attention, on parle d' Urban fantasy, car (dans la plupart des cas) le monde est inventé. Par exemple, un des tropes importants/récurrents de l'urban fantasy est la présence de sociétés secrètes en ville (sociétés secrètes qui n'existent pas dans notre monde à nous). De plus, souvent le système politique est à part, on ne situe pas à New York ou à Paris, mais dans une ville inventée. Batman avec Gottam City pourrait être classé en urban fantasy (car Gottam City n'existe pas, on s'entend), mais on ne le fait pas, car l'Urban fantasy sous-tend la présence de créatures type vampires, loups-garous ou fées. Selon moi, au lieu de ce nom américan d''urban fantasy, on pourrait classer ces romans en "fantasy contemporaine", un sous-genre de la fantasy, à l'instar de la fantasy médiévale ou antique (selon les périodes historiques préférées des lecteurs), ce qui serait plus simple pour s'y retrouver. On pourrait donc y classer les récits actuellement sous étiquette urban fantasy, mais aussi Gotam, Sin City, Disco Elysium etc (qui sont de la fantasy contemporaine, mais pas de l'urban fantasy à mes yeux), mais aussi le steam punk actuellement étiqueté SF. Concernant la magie, il existe deux types de classifications (en fantasy) : la populaire ou l'universitaire. Si tu te places dans la populaire, la présence de magie permet de distinguer la low fantasy (pas ou peu de magie) de la high-fantasy (magie importante voire centrale au récit). Il existe des hybrides entre les deux que sont les romans de l'imaginaire dits "récits miroirs" comme Narnya ou l'Histoire sans fin dans lequel un héros de notre monde est projeté dans un monde de fantasy. Dans ce cas, on se situe entre fantasy et fantastique. Enfin, le réalisme magique est un sous-genre du fantastique qui désigne des récits d'auteurs/autrices sud-américains avec présence de magie dans notre monde. Bref que de cases qui ne sont souvent pas logiques, c'est assez difficile de s'y retrouver ! Des exemples : Stricto sensus, Harry Potter est du fantastique. Le portrait de Dorian Gray et Dracula sont classés en fantastique. Car l'intrigue prend place dans notre monde. Le fait que les personnages soient surpris ou non par la présence du merveilleux n'entre pas dans la classification. Par exemple, dans Harry Potter, beaucoup de Moldus ignorent la présence du merveilleux, d'autres non comme les parents d'Hermione ou les Dudley par exemple, donc on le classerait où ? En fait, ce point n'intervient pas dans la classification et le récit se maintient donc en fantastique Le Seigneur des Anneaux et le Trône de Fer sont classés en fantasy. C'est aussi le cas de la Horde du Contrevent ou de Gagner la Guerre coté français. Typiquement, Gagner la Guerre avec peu de magie se situe dans la low fantasy et le Seigneur des Anneaux avec magie importante dans la high fantasy. Si ton roman se passe dans notre monde, tu te places donc du côté fantastique. Mais il faut que ce soit bel et bien notre monde, pas une ville qui ressemble à Chicago mais qui s'appelle Gotam City. Si la romance est centrale au récit, avec des tropes de romance, tu t'éloignes de la SFFF et tu te places en romance. On parle de romantasy de nos jours. La romantasy ne vient pas de la fantasy mais de la "New Romance" américaine. Enfin, je fais un petit aparté : selon la classification actuelle, la SF est distinct de la fantasy au sens où l'un se passe dans un monde futuriste, l'autre dans le passé. À l'instar du terme "science-fiction", je créerais d'ailleurs bien une case supplémentaire qui serait "social-fiction" pour désigner le coeur de la fantasy, celle inspirée des sciences sociales - de la sociologie, de la philosophie ou de l'histoire / géographie. Cela permettrait une meilleure compréhension de ce qu'est la fantasy auprès du grand public français, un genre souvent dénigré et considéré à tort comme enfantin. |
| | Nombre de messages : 7664 Âge : 36 Date d'inscription : 10/04/2008 | Flora / Serial Constance killer Jeu 15 Aoû 2024 - 8:14 | |
| Je ne m'aligne pas du tout avec la classification de Mika L'exemple de Harry Potter me semble intéressant : si on cherche "Harry Potter fantasy ou fantastique", beaucoup de sources considèrent que ce n'est PAS du fantastique. C'est considéré comme de la low fantasy (à ma connaissance low ou high n'est pas déterminé par le niveau de magie mais par le cadre, s'il est totalement inventé ou non). Fantasy et fantastique selon le réseau Décitre : Fantasy et fantastique : peut-on parler d’un même genre littéraire ? - Citation :
- Un roman fantastique raconte une histoire où des événements surnaturels ou inexpliqués ont lieu dans un univers réaliste. Ainsi, ces événements provoquent de la peur, de la frayeur et de l’incompréhension aux personnes qui vivent dans cet univers réel. Le fantastique peut faire penser à de la science-fiction sur certains points. Dans un roman fantastique, les événements sont difficilement explicables, ce qui cause une ambiance oppressante, angoissante. On peut retrouver des éléments fantastiques dans de nombreux autres genres littéraires qui se déroulent, à la base, dans un cadre réaliste (policier, horreur, science-fiction…).
Il existe de nombreux romans fantastiques très connus et contrairement aux idées reçues, Harry Potter de J. K. Rowling n’en fait pas partie. Ou encore le site de la BNF sur les sous-genres de la fantasy : Les sous-genres de la fantasy, un vaste monde à découvrir - Citation :
- Une première grande distinction oppose high et low fantasy (fantasy "haute" et "basse"), sans que cette "échelle" ne recoupe a priori de jugement de valeur. Le visage le mieux connu de la fantasy, celui des grands succès inspirés des mondes et nobles quêtes de Tolkien, relève de la high fantasy. À l’inverse, la low fantasy se situe tout près de nous – comme dans Harry Potter (J. K. Rowling, 1997-2007), où le monde des sorciers coexiste secrètement avec celui des moldus, ou encore dans la série télévisée Buffy contre les Vampires (Joss Whedon, 1997-2003) où une porte des enfers s’ouvre sous la petite ville de Sunnydale.
Néanmoins, j'ai déjà croisé des définitions de low fantasy qui disaient qu'en France, on ne fait pas vraiment la différence entre low fantasy et fantastique, d'où le mic-mac Définition Wikipédia de Low fantasy |
| | Nombre de messages : 1263 Âge : 37 Date d'inscription : 11/07/2022 | Mika / Tentatrice chauve Jeu 15 Aoû 2024 - 9:29 | |
| Pour être franche, je pense qu'on a toutes deux raisons, Flora, car voici ce qu'il faut retenir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Low_fantasy Je cite : - Spoiler:
"Low fantasy est le nom donné par certains spécialistes à un sous-genre de la fantasy.
Définition
Le terme low fantasy est développé par Kenneth J. Zahorski et Robert H. Boyer pour faire opposition à celui de high fantasy2,3. Selon ces deux auteurs, la high fantasy se situe dans un monde fictif où la magie est naturellement présente (par exemple Le Seigneur des anneaux) tandis que la low fantasy auquel elle est mise en opposition, se situe dans un environnement apparemment normal qui est perturbé par l'apparition d'objets ou d'entités magiques4 (par exemple Harry Potter5,6)7.
D'autres experts indiquent que la low fantasy comprend les romans se déroulant dans un monde rationnel et familier alors que high fantasy comprend les romans se déroulant dans des royaumes magiques dans lesquels vivent des créatures magiques, ont pour contexte la lutte entre le bien et le mal et mettent en scène un personnage devant réaliser une quête8.
En francophonie, les auteurs et les éditeurs regroupent les romans de high fantasy dans le genre fantasy et les romans de low fantasy dans le genre fantastique."
Il y a une différence entre la façon de voir des lecteurs/spectateurs, ce que j'appelle au-dessus la vision populaire et celles des élites et parfois des éditeurs. Et il y a en plus la définition anglophone. Donc trois façon de créer des cases pour la fantasy et le fantastique. Je me place du côté populaire puisqu'entre lecteurs/spectateurs, on en parle desfois, sur les forums notamment (j'avais posé cette question à des membres de la Garde de la nuit aussi) et peu finalement au niveau universitaire (classification qui pour moi ne correspond pas à la plupart des oeuvres). Je vois donc Harry Potter comme du fantastique (car irruption de la magie dans notre monde), Gagner la Guerre et plus encore Même pas Mort du même auteur comme low fantasy, car peu de magie (un monde antique inspirée de notre histoire dans le cas de Même pas Mort) et Le Seigneur des Anneaux ou encore Le Sorceleur comme high fantasy, car la magie est très présente dans ce monde. Je peux te citer pléthore de sources qui vont en mon sens : https://www.erudit.org/fr/revues/qf/2011-n160-qf1504630/61627ac.pdf https://lepigeondecoiffe.com/non-la-fantasy-nest-pas-la-meme-chose-que-le-fantastique/ https://liseurblog.wordpress.com/2022/09/12/fantasy-et-fantastique-quelles-differences/ https://www.librinova.com/blog/fantastique-fantasy-sf-les-differents-genres-des-litteratures-de-limaginaire/ - Spoiler:
"L’un des romans fantastiques les plus connus est Harry Potter de J.K. Rowling : la sorcellerie est ici acceptée par une partie seulement des personnages, au contraire du reste de l’humanité (les Moldus). On peut citer aussi Le Horla de Maupassant ou La Métamorphose de Kafka, mais aussi certains romans de Stephen King ou La Quête d’Ewilan de Pierre Bottero."
https://payacoub.com/art-decrire/fantaisie-fantastique-sf-fantasy-quelle-difference/ - Spoiler:
Fantaisie: désigne un univers totalement délié du nôtre, comme Le Seigneur des Anneaux, L’Héritage (Eragon), Les Royaumes Oubliés (basé sur l’univers de Dungeon & Dragons)… Fun fact, nous parlons parfois de “Merveilleux” pour parler de fantaisie. Fantastique: c’est lorsque l’univers est entre le nôtre et un autre. Allez, au pif, Harry Potter, Ewilan, The Mortal Instruments (Shadowhunter, sur Netflix), Sword Art Online…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Fantasy_et_fantastique - Spoiler:
La définition relative de ces deux genres pose encore problème à ce jour : faut-il considérer la fantasy comme un simple sous-genre du fantastique, ou comme une extension moderne du genre merveilleux ? La proximité apparente de leurs thèmes, de même que la ressemblance de leurs noms, conduit fréquemment à une confusion entre fantastique et fantasy. La fantasy (de l’anglais Modèle:Langue=en), « imagination », à ne pas confondre avec la fantaisie francophone) est un genre littéraire défini en premier lieu par l'élaboration d'un univers distinct du « monde réel », avec ses propres lois et caractéristiques, plus ou moins différentes de celles du nôtre. Elle comprend généralement un aspect mythique, symbolisé par l'intrusion ou l'usage de la magie. Par extension, la fantasy est devenue un genre cinématographique, ludique et musical.
Le fantastique est un genre littéraire que l'on peut définir comme l'intrusion du surnaturel dans le cadre réaliste d'un récit, autrement dit l'apparition de faits inexpliqués et théoriquement inexplicables dans un contexte connu du lecteur. Il se situe à mi-chemin entre les genres du merveilleux (et de la fantasy), dans lesquels le surnaturel est accepté et justifié, et de l'étrange, où les faits apparemment surnaturels sont expliqués et acceptés comme normaux.
etc etc Il y en a pleins d'autres. https://fr.wikipedia.org/wiki/Harry_Potter_(s%C3%A9rie_de_films) Fait intéresant, dans cette page wikipédia, Harry Potter est classé à la fois en fantastique : "La série de films Harry Potter est une série américano-britannique fantastique" et en low-fantasy : "Les films sont adaptés des romans Harry Potter de J. K. Rowling, qui appartiennent au genre « low fantasy », mais correspondent également par de nombreux aspects au roman d'apprentissage". Ici dans un article universitaire aussi : "récits anglais récents de fantasy qui nous semblent témoigner de certains phénomènes de porosité entre fantastique et fantasy : il s’agit du cycle désormais célèbre de Joanne K. Rowling, Harry Potter, et..." https://books.openedition.org/apu/11681?lang=fr Et dans ce paragraphe, on décrit ce phénomène dont je parlais plus haut avec la troisième classification, l'anglo-saxonne, qui s'accroche aux deux autres et vient compliquer le tout : - Spoiler:
"La distinction entre fantastique, caractérisé par « une structure d’hésitation »13, et fantasy comme nouvel avatar du merveilleux semble donc fonctionner à première vue. Pour autant, elle semble déjà moins tranchée si l’on adopte une conception plus intégrative du fantastique – ne se réduisant d’ailleurs pas uniquement à la littérature – incluant d’autres modèles, notamment celui du fantastique de la présence (ou de la monstration) étudié par Denis Mellier14. De plus, au-delà d’une approche strictement générique, le fantastique peut être envisagé comme un rapport au monde. En tout état de cause, l’élasticité du terme de fantastique est une donnée qui s’impose : ainsi, la notion recouvre des réalités littéraires très différentes selon les aires culturelles, qui se chevauchent sans jamais se superposer15. À ce propos, on peut rappeler avec Anne Besson que l’« adjectif anglais correspondant au substantif fantasy n’est autre que “fantastic” »16. Il est donc évident que tout cela ne peut que troubler l’appréhension de la fantasy, dans le sens étroit qu’elle a acquis, par la tradition critique française, particulièrement riche et féconde en études sur un « fantastique » qui précisément ne correspond pas à la compréhension anglophone de ce même terme17."
Dans le fond, ce n'est pas très important toutes ces classifications, mais il serait intéressant d'en créer une plus simple comme je le disais plus haut, ça aiderait tout le monde à s'y retrouver. Là on a parfois l'impression que les littérature de l'imaginaire, c'est un vrai fourre-tout !
Dernière édition par Mika le Jeu 15 Aoû 2024 - 9:45, édité 8 fois |
| | Nombre de messages : 2338 Âge : 27 Date d'inscription : 05/01/2021 | hodobema / Six-Cent-Team Jeu 15 Aoû 2024 - 9:31 | |
| Je suis pas du tout d'accord. Pour moi, la fantasy c'est juste un monde qui accepte et normalise la magie. Tandis que le fantastique, la magie n'est pas normalisée. Rien à voir avec le monde. Par exemple, j'ai écrit de la science fantasy et ça se passe en France, pourtant ça reste de la fantasy. Ou alors, je sais pas classifier mon propre roman ? |
| | Nombre de messages : 1263 Âge : 37 Date d'inscription : 11/07/2022 | Mika / Tentatrice chauve Jeu 15 Aoû 2024 - 9:52 | |
| - hodobema a écrit:
- Je suis pas du tout d'accord. Pour moi, la fantasy c'est juste un monde qui accepte et normalise la magie. Tandis que le fantastique, la magie n'est pas normalisée. Rien à voir avec le monde.
Par exemple, j'ai écrit de la science fantasy et ça se passe en France, pourtant ça reste de la fantasy. Ou alors, je sais pas classifier mon propre roman ? Si tu te places dans notre monde, normalement tu te situes en fantastique. Mais selon la classification proposée par Flora, tu peux te situer en low fantasy qui est pour certains un synonyme de fantastique. La science fantasy, je l'appelle souvent hard fantasy (à l'instar de hard SF). C'est lorsqu'on explique "rationnellement" des éléments merveilleux du monde. C'est aussi le cas de mon roman en un sens. Je proposais plus haut le terme "social-fiction" à l'instar de science fiction. Une partie de la SF réfléchit à la science dure, aux techniques, une partie de la fantasy aux sciences sociales, à notre histoire ou à nos sociétés. Un nouveau terme serait approprié (histoire de bien compliquer ce merdier ). Idem si on se réfère à une classification sur la magie. Si low et high sont des termes confusants, on pourrait tout simplement créer des termes appropriés du genre fantasy magique (pour la high fantasy) ou quelque chose comme ça. Il est très difficile de classer en fonctions des réactions des personnages au merveilleux car celles-ci peuvent être très variées. Le créateur de Frankenstein est choqué par sa création, mais l'accepte. Personne n'est plus choqué que ça de Dracula et certains personnages partent à la chasse aux vampires comme on partirait à la chasse au loup. En fantasy, certains persos sont choqués par la magie. C'est le cas de la magie de Mellissandre dans le Trône de Fer ou celle des Sans-Visage. Dans Harry Potter, les Dudley accepte en un sens que Harry Potter soit sorcier. Ils le savaient bien avant l'arrivée d'Hagrid. L'irruption du merveilleux ne choque pas la petite fille du Labyrinthe de Pan, mais ses parents ne la croient pas. Dans le monde de Troy, Lanfeust contrôle aux métaux mais cela choque le chevalier or-azur. Comment classer alors que chaque perso d'une même oeuvre a une réaction différente à l'irruption du merveilleux ? C'est pour cette raison même que la classification "universitaire", basée sur la réaction des personnages ne convient pas à mon sens. En fait, il pourrait y avoir trois classifications de la fantasy qui se complèteraient au lieu de s'opposer : - l'une sur la magie (avec ou sans magie) i.e. fantasy magique/non-magique - l'une sur la période historique (fantasy antique, médiévale [comprenant l'heroic fantasy et la fantasy arthurienne], contemporaine [qui incluerait entre autres le steam punk et l'urban fantasy] ou futur [qui comprendrait le space opera]) - l'une sur la science (science fiction/social fiction/histoire fiction) Et fantasy = monde différent du nôtre vs fantastique = notre monde. On s'y retrouverait mieux. |
| | Nombre de messages : 1782 Âge : 30 Date d'inscription : 30/03/2023 | Docal / Fiancée roide Jeu 15 Aoû 2024 - 14:07 | |
| Pour contraster avec ce qui a été dit :
Pour moi, ce qui va permettre la distinction, ce n'est pas le rapport in-universe aux éléments surnaturels mais notre rapport à nous à ces éléments. Les histoires de fantômes sont dans le registre fantastique parceque le public croit aux fantômes ou a un doute sur leur existence, pas parceque les personnages sont dans cette posture. Indiana Jones et ses trésors perdus, c'est du fantastique. En revanche, pas grand monde ne croit au sorcier folklorique avec sa baguette et et son chapeau pointu, Harry Potter, c'est de la fantasy, comme la plupart des histoires de vampires/loup garous.
Bref, j'ai l'impression que ce qui distingue les deux genre tiens plus du degré d'adhérence dans notre monde à la superstition en jeu ou de plausibilité du sujet que du rapport in universe à ces derniers. Cela me semblerait du moins expliquer pourquoi les histoires de médiums/fantômes et autres sont plus classées dans le fantastique que dans la fantasy malgré quelles soient un fait établi dans l'univers en question. Le fantastique, c'est le genre où le public va trouver des histoires qu'il trouve plausibles. La fantasy, c'est le genre où le public sait qu'il a affaire à de la fiction spéculative. |
| | Nombre de messages : 1047 Âge : 40 Localisation : Au pays de l'Oiseau d'Or Date d'inscription : 12/07/2023 | Sarashina / Effleure du mal Jeu 15 Aoû 2024 - 15:40 | |
| - Citation :
- Enfin, le réalisme magique est un sous-genre du fantastique qui désigne des récits d'auteurs/autrices sud-américains avec présence de magie dans notre monde.
Il y a aussi des auteurs Indiens, comme Salman Rushdie. Arundhati Roy s'en rapproche aussi dans son premier roman surtout. - Citation :
- Enfin, je fais un petit aparté : selon la classification actuelle, la SF est distinct de la fantasy au sens où l'un se passe dans un monde futuriste, l'autre dans le passé.
La SF peut aussi se passer dans le passé, le point important c'est que l'explication soit scientifique et pas magique. Par exemple j'ai écrit une nouvelle dans laquelle Bram Stoker remonte accidentellement le temps avec la machine à voyager dans le temps de Wells, et se retrouve dans les années 1400's et va croiser la route de Vlad Tepes. Il y a des éléments aussi de fantastiques importants (dans la suite, avec la vampirisation de Stoker, pour pouvoir "vivre" jusqu'à son époque et retrouver sa femme et sa "vie") mais c'est quand même de la SF du fait que tout se produit à cause d'une machine à voyager dans le temps (la preuve, Galaxies SF l'a publiée dans son numéro spécial Bram Stoker ^^). La majorité de l'histoire se passe dans le passé, et même quand il rejoint son temps, on est encore dans le passé par rapport à nous. Doctor Who, qui est de la pure SF, a aussi souvent des intrigues à des époques passées. Il y a aussi plein d'exemples de SF qui se passe au temps présent. Ou contemporain de son auteur (par exemple Frankenstein pour Mary Shelley, qui exploite l'intérêt pour l'électricité et le galvanisme de son époque). Edit : Sinon je suis d'accord avec toi Docal sur l'appartenance ou non à des choses du domaine de la croyance folklorique, ou religieuse, comme étant à rattacher au fantastique. Par contre : - Citation :
- En revanche, pas grand monde ne croit au sorcier folklorique avec sa baguette et et son chapeau pointu, Harry Potter, c'est de la fantasy, comme la plupart des histoires de vampires/loup garous.
Vampires et loups-garous ont fait partie des croyances même si ce n'est pas trop une croyance de chez nous (et encore, je sais qu'au Moyen Age, on a eu le procès du Loup Garou de Dole dont on disait qu'il se transformait en loup pour attaquer des gens). Les vampires sont très présents comme croyance dans les pays d'Europe de l'Est, mais aussi en Asie (l'Inde a des formes de vampires, les Vetala). La question de la frontière entre croyance et choses purement inventée est un peu difficile car George Martin, auteur fantasy, utilise le dragon qui appartient aussi au monde de la croyance (comme dans les légendes de Saints combattant les dragons). Ou encore Tolkien et ses fortes inspirations de la mythologie nordique, qui autrefois étaient des croyances. J'aurais tendance à penser qu'il ne s'agit pas seulement de la créature mais aussi du texte en général, de la façon dont c'est traité. |
| | Nombre de messages : 1263 Âge : 37 Date d'inscription : 11/07/2022 | Mika / Tentatrice chauve Ven 16 Aoû 2024 - 2:02 | |
| C'est marrant de voir combien la définition diffère en fonction des gens. Je rejoins pour ma part l'avis de Sarashina concernant les croyances. Chacun peut avoir des croyances différentes. Pour toi Docal, les fantômes t'apparaissent comme crédibles et vraissemblables (moi pas du tout par exemple), alors que pour d'autres, d'autres créatures leur paraissent plus réelles, les vampires, les zombies, les elfes, etc. Ça dépend certainement si tu es citadin/rural, d'une famille croyante ou non, de telle région ou pays d'Europe. Je conseille la lecture des livres de l'historien Lecouteux à ce sujet, c'est très instructif. Tolkien est intéressant, car son intention était de recréer une mythologie anglo-saxonne, donc un ensemble d'histoires basées sur des croyances réelles remises au goût du jour (les elfes, les nains, même l'anneau est un mythe existant), d'où le fait qu'elles nous paraissent réelles (à mes yeux, plus que des fantômes justement). Après, je dis ça, je suis alsacienne et l'Alsace est teintée de croyances du centre de l'Europe, germaniques notamment, alors que des Français de l'intérieur sont peut-être attachés à d'autres croyances ? Les sorcières ont été très présentes dans l'histoire alsacienne et lorraine. Ce ne sont pas de vulgaires meufs aux chapeaux pointues. Elles existent toujours. Une amie (de mon âge) est allée voir une sorcière pour soigner sa dépression ; elle ne s'est pas tournée vers la médecine moderne. En fouillant dans mon arbre généalogique, une de mes ancêtres a été condamnée pour sorcellerie. Si tu te balades en Alsace, tu verras des statues ou poupées sorcières vendues aux touristes - et ma mère les collectionne - devant ses livres dans la bibliothèque. Je pense qu'on ne peut pas balayer les croyances des gens, parce qu'on n'y croit pas soi-même ou baser une classification de nos romans là-dessus, car on est tous différents. Sinon, qui définiraient les croyances vraisemblables et celles qui ne le sont pas ? Encore l'élite littéraire type Beigbeder et la bande qui je suis sûre ne croient en rien ? Bof bof comme classification. Je pense que ceux qui aiment les littérature de l'imaginaire sont de grands rêveurs. On se plaît à croire à tel ou tel truc. On est habité par ces mondes de l'imaginaire. Ils nous remuent. On s'accroche en quelque sorte à l'enfant que nous étions (comme le dit Saint-Exupéry dans la préface du Petit Prince). Donc pour nous, lecteurs de l'imaginaire, ces mondes sont un petit peu réels. Pour l'un avec des elfes, pour l'autre avec des fantômes, je ne pense pas que ce soit la question Pour la SF, c'est vrai ce que tu dit (à mon sens !) concernant les voyages temporels classés en SF. Je pense que même si certaines loops se passent dans le passé comme Dr Who, ce qui prime pour le classement c'est la présence de la machine à remonter le temps, d'où le classement en SF des voyages temporels. Oui c'est vrai qu'avec l'exemple de Frankenstein, tu as de la SF dans le présent. En un sens, c'est le cas du Problème à trois corps aussi qui se passe de nos jours. Il y a en effet un questionnement sur la technologie i.e. la physique dans ces deux oeuvres. Il existe cependant des oeuvres de SF qui ne questionnent pas la technologie, mais abordent d'autres thématiques. C'est le cas des post-apos ou des space-opéras par exemple qui explorent des thématiques des sciences sociales tout comme la fantasy. Et le réalisme magique est à mes yeux rien de moins qu'une mauvaise traduction du terme sud-américain qui désigne ces livres. Il devait faire plus classe aux yeux de l'élite française qui aime la littérature blanche. Ça leur permet d'apprécier ces romans, tout en évitant de dire qu'ils aiment bien les littératures de l'imaginaire comme le bas peuple. Pour moi, réalisme magique est donc synonyme de fantastique, mais quand tu veux te la pèter avec ton récit de l'imaginaire et l'ôter de ces classifications infamantes que sont la fantasy et le fantastique. J'avais ouvert un fil pour en parler l'an dernier et personne ne s'était mis d'accord sur sa définition, à part que ce terme désigne des romans fantastiques sud-américains dans lesquels la magie est présente. Je me range donc là-dessus. |
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