L'écriture influence mon état, c'est certain. Déjà l'écriture de mon livre sur les rencontres en ligne m'a permis de transformer cette période un peu glauque en beau projet. C'était vraiment une transformation alchimique, du plomb en or, pour moi.
De plus, au fil des relectures, j'ai pu élaguer des sentiments de colère que j'avais pu avoir, et ça a été une sorte de nettoyage, pour au final avoir un résultat léger et distrayant.

Quand j'écris des poèmes, je "dépose" aussi des choses lourdes ou fortes, et c'est un bienfait, en plus d'être un moment hors du temps qui est très méditatif.

Les âmes blessées font les meilleurs artistes

L’écrite quand j’ai commencé lorsque j’avais sept ans n’a en rien impacter ma vie étant donné que c’était juste un hobby et je ne concevais même pas que je puisse en faire plus que ça, c’était juste mon petit plaisir à moi. Tout a changé lorsque j’ai écrit mon premier vrai roman en vue d’une publication, je crois que je n’ai jamais rien voulu dans ma va vie plus que ça ( en y réfléchissant, c’est en deuxième position mais flemme de devoir ajuster la phrase je suis sur mon tel). En fait ça a pas tant impacter mes choix de vie bien que mon roman ait marquer un tournant de celle-ci mais ça me faisait quelques chose à penser, d’ailleurs j’y réfléchis sans cesse: matin midi et soir, ça m’évite de penser aux mauvaises choses je pense que c’est ça la plus grande des différences.

PS: Par choix de vie je n’entends pas aménagement ou changement dans ma vie pour laisser place à l’écriture, ça pour moi c’est juste ce que tous font pour des hobbys meme si pour mou ce fut de plus grands changements

Je prends un autre angle de réponse. L'écriture a largement influencé mes choix de vie... par soustraction.
J'ai toujours voulu écrire et aller vers le littéraire, mais à cause du sacro saint discours "personne ne vit de sa plume", j'ai suivi les recommandations d'orientation vers un "vrai" métier scientifique. Heureusement j'ai réussi à quand même suivre mon coeur à ce niveau et je suis allée vers une thématique importante à mes yeux. Mais ça a été un choix de vie par conviction idéologique, pas par passion.
Et depuis ce choix fait il y a plus de 20 ans, l'écriture est présente comme un nuage au dessus de ma vie. Parfois c'est un nuage refuge où je pars construire mes univers et personnages, parfois c'est un nuage pesant qui me rappelle que je ne me suis pas lancée autant que j'aurais pu. Et donc j'ai fait de nombreux choix de vie pour tenter de laisser une vraie place à l'écriture dans ma vie, avec toujours ce sentiment d'être dans la demi-mesure, un compromis forcément insatisfaisant.
J'admire profondément tout ceux qui ont envoyé valser les rabats joies et leurs "il n'y a qu'une dizaine de gens qui vivent de l'écriture" patentement faux (le monde du livre reste un business malgré les difficultés économiques réelles).
J'admire tous ceux dont les choix de vie sont façonnés par l'écriture... mais en plein et non en creux.