Bonjour, je viens vers vous avec un nouveau sujet-à-la-con

Quelles sont d’après vous les premières qualités d’un écrivain et pourquoi ?

J’en citerai une qui est d’après moi la principale: l’observation. Je trouve qu’il est prépondérant de comprendre comment fonctionne le monde, pour pouvoir proposer des situations ou des personnages riches et crédibles. Je trouve l’observation bien plus importante que l’imagination, qui est d’après moi un peu surfaite (sans dénigrer complètement l’imagination qui a bien sûr son rôle).

A vos claviers !

Bonjour,

Pour moi un écrivain dont les écrits me plaisent doit :

- Réussir à faire ressentir suffisamment intensément tout un panel d'émotions,
- Réussir à donner une âme à ses personnages, leur attribuer un caractère qui soit bien présent et cohérent tout le long de l'histoire.

Belle journée,
Weekenda

La capacité à passer des heures le derrière posé sur une chaise à écrire sans renoncer.

Kal' a écrit:

La capacité à passer des heures le derrière posé sur une chaise à écrire sans renoncer.

Très crû et aussi très vrai ! A un niveau fondamental (et fondemental) je pense qu’on n’aura pas de meilleure réponse.

Merci à tous pour votre participation, topic clos !

(C’est évidemment une boutade, je suis sûr qu’il y a plein d’autres choses intéressantes à dire )

Bluepulp a écrit:

Bonjour, je viens vers vous avec un nouveau sujet-à-la-con

Quelles sont d’après vous les premières qualités d’un écrivain et pourquoi ?

Bonjour!

Comme qualités, je citerais:

-Ne pas avoir peur du travail, écrire et réécrire
- De la Patience (ça va pas mal avec le premier point d'ailleurs... )
- Aimer la recherche (dépendant des sujets et types de romans dans lesquels on se lance).

Et comme Kal' a mentionné:
- Aimer passer de longues heures seul à son bureau devant son ordinateur ou ses cahiers. Ce métier se réalisant en grande partie en solitaire pour la phase d'écriture.

Personnellement, je miserais plus sur la curiosité.

C'est ce qui fera la différence entre un truc bateau et un écrit de qualité : la curiosité qu'aura eu son auteur d'aller au-delà du minimum syndical de recherches.
Sans compter que pour écrire un roman, il faut beaucoup de connaissances sur des domaines très variés.

Pour moi, c'est aussi la curiosité qui "nourrit" l'imagination et donc la profondeur d'un univers.

Salut !
Je dirais la capacité à se mettre à la place des autres. De l'empathie quoi. Ca me semble primordial pour se mettre dans la peau de ses personnages. Aller au plus proche du vrai.
Mais clairement, rester assis sur une chaise, je valide !

[quote="Bluepulp]

J’en citerai une qui est d’après moi la principale: l’observation. Je trouve qu’il est prépondérant de comprendre comment fonctionne le monde, pour pouvoir proposer des situations ou des personnages riches et crédibles. Je trouve l’observation bien plus importante que l’imagination, qui est d’après moi un peu surfaite (sans dénigrer complètement l’imagination qui a bien sûr son rôle). [/quote]


Bonjour à tous, je suis entièrement d’accord avec toi.

Talisman a écrit:

Je dirais la capacité à se mettre à la place des autres. De l'empathie quoi.

Hortense a écrit:

Personnellement, je miserais plus sur la curiosité.

De l'empathie, de la curiosité, tout-à-fait d'accord avec ça !

Kal a écrit:

La capacité à passer des heures le derrière posé sur une chaise à écrire sans renoncer.

Haha j'adore cette qualité. Un sportif en ferait une attaque ! On pourrait même ajouter : la qualité de se battre contre son entourage pour passer des jours entiers le cul vissé sur une chaise !

Bluepulp a écrit:

J’en citerai une qui est d’après moi la principale: l’observation. [...] Je trouve l’observation bien plus importante que l’imagination, qui est d’après moi un peu surfaite

Je ne suis pas du tout d'accord. L'observation peut être une qualité, c'est sûr. Mais j'aurais un avis inverse : l'imagination est pour moi au centre du travail de l'écrivain. Celui-ci consiste à créer des situations pleines de petits détails et de vie, situations qui n'ont peut-être jamais été observées, puisqu'elles n'existent pas hors de la tête de l'auteur. En faisant des BLs ou en lisant certains livres, c'est le manque d'imagination qui souvent m'attriste le plus. C'est très important à mes yeux, primordial !

Bonjour.
Je dirais, pour ma part, qu'il faut réussir à se mettre à la place du lecteur et faire en sorte qu'il ait du plaisir à se laisser embarquer dans les contrées imaginaires ou non, dans lesquels l'écrivain veut l'embarquer. Je vous avouerais que je n'ai pas d'expérience de l'écriture d'un roman. Je n'ai fait appel qu'à mes souvenirs pour écrire mes petites histoires. Mais je suis d'accord avec toi Mika, lorsque tu nous parles de l'imagination. J'ai bien aimé ton commentaire KAL' , lorsque tu nous parles d'aimer rester assis des heures devant notre PC ou devant un cahier. Il faut en effet aimer se retirer un peu du monde et pouvoir se concentrer sur son écriture. Je pense qu'un écrivain doit aimer les autres et avoir envie de leurs apporter un petit moment hors du temps, hors des soucis de ce monde. Chacun, aura sa raison d'écrire. Nous sommes tous différents, et c'est ce qui fait la richesse du genre humain. Pour ma part, j'écris en visant un public de Baby-boomers. J'aimerais que mes petites histoires les aides à faire ressurgir leurs propres souvenirs. Pour un autre écrivain, ce sera pour apporter à ses lecteurs un moment d'évasion. Pour un autre encore, ce sera d'apporter une part de connaissance sur un sujet qui lui tient à cœur. Pour un autre encore, ce sera de parler d'une maladie particulière et de la manière qu'il peut y avoir pour y faire face. Pour un autre encore, ce sera d'écrire des poèmes sur tel ou tel thème. Mais ce qui est pour moi le lien entre tous ces écrivains, c'est l'amour des autres, et le plaisir d'offrir. Il y a souvent plus de plaisir à donner qu'à recevoir. Je vous souhaite à tous une belle journée.

Peut-être l'occasion pour chaque membre de voir midi à sa porte...

Je dirais, en vrac :

- L'observation
- L'empathie
- L'imagination
- La passion, la croyance en son travail
- La curiosité
- L'honnêteté
- La persévérance
- L'amour sincère et désintéressé pour le monde et pour autrui, qui permet de rendre compte fidèlement, mais aussi de sublimer
- La maîtrise de la langue
- La capacité à interroger son travail et à se remettre en question
- La capacité de s'astreindre à du travail de "tâcheron" rébarbatif (relectures, corrections...)
- La capacité à se montrer visionnaire
- La juste dose d'ego pour savoir imposer son art et ne jamais renoncer à lui

Et bon courage, hein ! (Beaucoup de gens qui écrivent ont plusieurs de ces qualités, mais les posséder toutes est passablement utopique...)

Hortense a écrit:

Personnellement, je miserais plus sur la curiosité.

C'est ce qui fera la différence entre un truc bateau et un écrit de qualité : la curiosité qu'aura eu son auteur d'aller au-delà du minimum syndical de recherches.
Sans compter que pour écrire un roman, il faut beaucoup de connaissances sur des domaines très variés.

Pour moi, c'est aussi la curiosité qui "nourrit" l'imagination et donc la profondeur d'un univers.

D'accord avec Hortense. Une curiosité maladive qui mène vers un constant élargissement de sa culture générale est, je crois, l'une des choses primordiales.

À mes yeux je dirais que la concentration est essentielle pour un écrivain. Il m'est parfois tellement difficile de rester productif devant mon écran, alors qu'il y a tellement de sources de distractions et que je n'ai aucune idée si mon travail peut avoir un quelconque intérêt pour d'autres.

Personnellement je suis convaincue qu'il faut aimer lire pour pouvoir écrire. Ou en tout cas avoir lu beaucoup. Je ne conçois pas qu'on puisse vouloir écrire sans avoir lu et sans comprendre ce qu'un livre peut être et peut apporter.
(Oui ça paraît évident mais j'ai déjà rencontré des gens qui disaient vouloir écrire mais qu'ils n'aimaient et ça me laisse dans la perplexité la plus totale).

Je rejoins beaucoup de réponses déjà citées avec la curiosité, la capacité de se mettre à la place des autres et du lecteur, l'observation.

La détermination aussi me semble essentielle. Écrire c'est long, c'est rempli de difficultés et de passages à vide. Il faut être capable de ne pas abandonner, de persévérer et de ne pas être trop pressé (voire ne pas du tout être pressé) d'aboutir au résultat final.

La capacité de se structurer et de s'autoréguler est importante aussi.

Et de se remettre en question. Ne pas rester bloqué sur ses premières idées, accepter que le récit et les personnages vont nous échapper, qu'ils ne seront pas exactement ce qu'on voulait qu'ils soient au départ.

Il y a sans doute autant de qualités que d'écrivains mais la base est sans doute de maîtriser le langage écrit, d'être capable de trouver du temps pour écrire.