PortailAccueilRechercherS'enregistrerConnexion
Partagez
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
 

 L'édition professionnelle vs l'écriture comme hobby

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

 
Mika
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  1263
   Âge  :  37
   Date d'inscription  :  11/07/2022
    
                         
Mika  /  Tentatrice chauve


Je suis d'accord avec Flora. Quand je dis que tous les écrivains en herbe ont reçu une formation à l'écriture à l'école jusqu'à 18 ans, je sous-entends que sur cette base, ils ont ensuite mis en pratique ce qu'ils y ont appris et qu'ils ont continué à pratiquer, en s'améliorant même d'année en années. Un peu comme quelqu'un qui a appris le solfège et qui va utiliser ce savoir pour composer un morceau. C'est clair que je ne compte pas dedans Jojo le cancre, au fond de la classe, qui n'écoutait rien du tout pendant les cours de français, voire qui n'aimait pas lire et écrire, et va donc sortir du collège sans être capable d'aligner quelques lignes dans un français correct. Dans la population, il y a une forte disparité en effet. Mais bon, tout écrivain part quand même sur la base des enseignements de l'école et ce n'est pas rien. Sans ça, il y aurait beaucoup à apprendre et peu d'entre nous écriraient (ce qui était le cas au début du XXe siecle par exemple. Seuls les bourgeois allaient jusqu'au bac et maîtrisaient correctement l'écriture). 

Pour un exemple perso, mon propre grand-père ne savait pas lire plus jeune, il est sorti de l'école à 13 ans, puis est entré à la mine peu après. Plus tard, c'est ma grand-mère issue d'une classe sociale plus aisée, qui le lui a appris. Donc il n'aurait jamais écrit un roman (sans compter que c'était interdit de lire chez eux, un truc de fainéant quoi). Et il ne faut pas oublier que pour beaucoup, la langue maternelle n'était pas le français, mais les langues régionales qui ont presque disparu de nos jours, ici le lorrain. Ainsi, je ne pense pas qu'il faille compter toute la population dans les pourcentages d'écrivains en herbe 🙂

Je suis choquée par ce que tu dis : 50% des manuscrits reçus sont dans un mauvais français ! Ce qui signifie que les règles basiques de grammaire/orthographe ne sont pas respectées ?? Pourquoi envoyer un tel manuscrit bourré de faute à un professionnel du livre ? Il sera écarté de suite (le temps de lire le premier paragraphe). Ce chiffre n'est-il pas exagéré ?
 
Flora
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  7665
   Âge  :  36
   Date d'inscription  :  10/04/2008
    
                         
Flora  /  Serial Constance killer


Parce que les gens ne voient pas leurs fautes et, plus globalement, les problèmes de leur oeuvre ?

Sur un de mes forums équestres, une fois, une membre nous avait annoncé fièrement qu'elle avait terminé son roman et l'avait autopublié directement. La première phrase, c'était quelqu'un qui criait, et c'était littéralement : "PART ! LAISSES-MOI !"

On parle des trois premiers mots et c'était en vente sur Amazon... Elle ne voyait aucun problème !

EDIT : J'ai retrouvé la conversation en question, on parle de 90% de manuscrits éliminés d'entrée de jeu parce que mal écrits, mal construits ou totalement hors sujet (donc il n'est pas question que du niveau de français, au temps pour moi) :

wannakillromeo a écrit:
D'après des confidences ici et là de mes éditeurs, faut pas sous-estimer le nombre de textes impubliables qu'ils reçoivent. Au-delà du style, du contenu, est-ce que ça leur plaira ou pas etc. Vraiment, 90% des manuscrits n'en sont pas, ce sont des sortes de journaux intimes, des choses illisibles, sans queue ni tête, sans construction, genre (j'exagère à peine) succession de statuts FB chelous.

Florence C y avait ajouté le témoignage d'une éditrice :
https://www.florence-cochet.com/point-de-vue-editeur

Citation :
Si les gens écrivent de plus en plus, les écrivains se font rares !
Après élimination selon les premiers critères que tu as évoqués (orthographe, style, etc.), il ne reste parmi une centaine de textes reçus qu’un petit paquet de 8 ou 9 manuscrits.
Ce sont de bons textes, en français, avec du style et un petit quelque chose en devenir.
Tu as vu, je ne n’utilise pas encore le mot d’écrit !
 
Mika
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  1263
   Âge  :  37
   Date d'inscription  :  11/07/2022
    
                         
Mika  /  Tentatrice chauve


Flora a écrit:
Parce que les gens ne voient pas leurs fautes et, plus globalement, les problèmes de leur oeuvre ?

Sur un de mes forums équestres, une fois, une membre nous avait annoncé fièrement qu'elle avait terminé son roman et l'avait autopublié directement. La première phrase, c'était quelqu'un qui criait, et c'était littéralement : "PART ! LAISSES-MOI !"

On parle des trois premiers mots et c'était en vente sur Amazon... Elle ne voyait aucun problème !

Haha wouah, c'est fou quand même. Au moins, la sélection n'est pas trop prise de tête pour les éditeurs. Tu lis les trois premiers mots, t'as tout de suite compris où tu mets les pieds et tu passes au manuscrit suivant. 😅

L'exemple des "journaux de confinement" cités dans ce fil est aussi révélateur. Je ne me verrais pas écrire un truc en un mois, qui plus est sur un épisode morne de ma vie, puis direct l'envoyer pour l'édition. En un si court laps de temps, on ne peut que se dire que le texte n'a été ni construit ni relu et je ne peux qu'imaginer le résultat...

Pour revenir au sujet du fil, avec ces exemples, on peut se reposer la question hobby/professionnalisation. Un tel texte n'est clairement pas pro, mais est-ce même un hobby si tu n'aimes ni construire une histoire ni la peaufiner avec amour ? J'ai l'impression que pour certains, écrire est une corvée qu'il faut expédier vite fait et au final, je me demande pourquoi ils s'infligent ça.
 
Christel237
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  63
   Âge  :  53
   Date d'inscription  :  09/06/2021
    
                         
Christel237  /  Clochard céleste


Bonjour,
En ce qui me concerne, je considère qu'écrire des histoires est une passion, un hobby et je ne me considère pas du tout comme une pro. Lorsqu'on me demande mon métier, je donne celui pour lequel j'ai un salaire fixe tous les mois. Quand on me demande mes loisirs, je cite l'écriture.
Je crois que cela me permet de vivre ma passion sans contrainte ni obligation de résultat. Ecrire est pour moi un besoin et, même si j'ai eu la chance d'être éditée (à titre d'éditeur) à plusieurs reprises, cela reste avant tout un plaisir qui varie en fonction de mes humeurs et de ma vie personnelle. Certains de mes écrits restent confidentiellement dans mon ordinateur, d'autres sont proposés aux ME. Le côté professionnel renvoie, pour moi, le message de répondre à une nécessité, à une demande précise, qui ne correspondent pas forcément à mon envie du moment.
Voilà comment je vis l'écriture  L'édition professionnelle vs l'écriture comme hobby - Page 7 1f600 et c'est tout à fait personnel.
 
Verowyn
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  511
   Âge  :  38
   Date d'inscription  :  20/01/2013
    
                         
Verowyn  /  Gloire de son pair


Sur l'école et l'apprentissage de l'écriture créative

Alors, oui, on apprend normalement à l'école en France (si on est dans de bonnes conditions, et tout et tout) : les bases de la langue française, à construire et rédiger des textes argumentatifs et à analyser des textes littéraires.
Mais on n'y apprend pas à construire et rédiger des textes littéraires, notamment de fiction. Par ailleurs, les textes littéraires qu'on analyse sont quand même quasi que des classiques, et ce n'est pas vraiment en pastichant Molière ou Stendhal qu'on aura les meilleures chances de se faire publier. ^^
Ce n'est pas du tout un reproche, juste un fait : enseigner cela n'est pas le but de l'école.
On pourrait toutefois, comme il y a (il y avait, en tout cas, je ne suis plus très au courant d'à quoi ça ressemble avec toutes les réformes successives) des options arts plastiques ou théâtre au bac, avoir une option écriture créative. Ce n'est à ma connaissance pas le cas.

Ensuite de quoi, oui, il y a de grosses disparités.
Mon compagnon et moi on a tous les deux fait un bac L dans les années 2000, dans le public. Moi dans un lycée d'une petite ville de province, pas riche mais paisible, lui en banlieue parisienne.
J'ai eu : un enseignement solide des méthodes de la dissertation tant en français, qu'histoire et philo ; un prof de français qui nous emmenait en sortie scolaire dans des musées et gérait un club théâtre ; un prof de philo bien têtu qui avait décidé de continuer à nous faire 8h de cours par semaine quand bien même on était passé à 7h dans les programmes cette année-là ; une option cinéma audio-visuelle absolument géniale avec plein de matos, des sorties au ciné régulières (et gratuites pour les élèves), et des intervenants réalisateurs et scénaristes invités en cours par mes profs.
Mon compagnon a eu : des profs en début de carrière catapultés dans un établissement dont personne ne voulait ; des classes où une bonne partie des élèves n'avait pas le français en première langue à la maison ; aucune préparation à la dissertation, dans aucune matière, avec des profs qui leur ont dit cash "on préparera que le commentaire de textes/documents, c'est la seule façon dont vous pourrez vous en sortir au bac" ; un prof de philo qui est parti au bout d'un mois et n'a jamais été remplacé, ou juste par des contractuels qui restaient une journée avant de s'enfuir.
On a tous les deux eu notre bac, mais clairement, on n'était pas équipés pareil pour écrire en sortant de là.

Sur les compétences à acquérir pour devenir écrivain

Quand je dis qu'il y des cursus à l'étranger d'apprentissage de l'écriture créative, c'est pour souligner qu'en France on a cette conception très romantique de l'auteur inspiré et génial qui saurait produire un roman de façon innée, alors qu'en vrai, c'est quand même très largement quelque chose qui nécessite des compétences qu'on acquiert petit à petit.
Ça ne veut pas du tout dire qu'il faut faire des formations payantes sinon on ne peut pas écrire. Pas du tout, vraiment, j'ai plutôt tendance à rejoindre l'analyse "système pyramidal" qu'on avait sur l'autre topic pour certaines de ces formations.

Bien sûr, j'imagine que dans tout domaine, on pourra toujours citer quelques personnes au parcours fulgurant et atypique qui vont révolutionner un genre, super jeunes et sans apprentissage ou expérience. Mais bon, c'est clairement des exceptions. Pour le commun des mortels, maîtriser un domaine, artistique ou non, ça demande de l'apprentissage, du travail, de la répétition, de la critique et de la remise en question.

Heureusement, à mon sens, pas du tout besoin d'une formation payante pour apprendre à écrire (un roman, ou de la littérature, j'entends).
Mais par contre, il faut être prêt à travailler. Et c'est peut-être un autre de ces biais qui font que les auteurs ont plus de mal à évaluer leur œuvre que dans d'autres domaines artistiques : comme écrire un texte qui fait entre 50 et 100 000 mots, c'est long, ça demande du temps et de la concentration, il est assez facile de considérer qu'on a produit tout le travail nécessaire "juste" en écrivant. Sauf qu'en réalité, c'est rarement suffisant pour produire un "bon roman" - j'entends par là un texte qui sera au goût du lectorat d'aujourd'hui et donc susceptible d'être publié.
En plus de "juste écrire", il faut en effet maîtriser le rythme, la structure de l'intrigue, la construction des personnages, la cohérence de l'univers, le style, etc.
Certains auteurs y arrivent sans avoir eu l'impression d'avoir à apprendre. En général, c'est parce qu'ils lisent beaucoup et qu'ils sont capables d'analyser inconsciemment comment les récits qu'ils apprécient sont construits et d'en tirer une méthode instinctive pour écrire les leurs.

Pour les autres, il y a plein de façons de se perfectionner sans avoir à passer par une formation payante dispensée par un auteur dont on n'a jamais entendu parler hors de ladite formation.
Déjà, parce que ce qui sera abordé dans ces formations ne sera jamais révolutionnaire : ce sont des conseils et techniques que vous trouverez aussi gratuitement sur les blogs, sites, podcasts, chaîne YouTube... consacrés au sujet. Juste, ça vous demandera peut-être de fouiller un peu plus au lieu qu'on vous fournisse un curriculum pré-mâché. Si Internet ne suffit pas, il y a aussi plein de bouquins sur le sujet, dont certains signés par des auteurs à succès qui dévoilent leurs coulisses créatives.  

En plus de la théorie, internet donne aussi gratuitement de nombreuses occasions de s'améliorer par la pratique. Ce forum, notamment, propose plein de choses entre les différents endroits où poster ses textes, les ateliers de correction et les discussions où on confronte nos différentes pratiques.
Pour moi, l'écriture sérielle sur internet (ça peut-être le jeu de rôle à l'écrit, la fanfiction, ou le fait d'écrire et poster son roman chapitre par chapitre) est vraiment une excellente "école". Ça permet effectivement de grandement raccourcir la boucle écriture>retours>ajustement>écriture puisqu'au lieu de devoir attendre d'avoir écrit un roman complet pour avoir ses premiers retours (qui seront plus douloureux à accepter après tout le temps et efforts investis) on peut les avoir au bout de quelques centaines voire milliers de mots. Si on n'est pas à l'aise avec l'idée de balancer ses écrits sur Internet, on peut essayer de se trouver un groupe d'alphas-lecteurs, en ligne ou IRL, à qui on fait lire ce qu'on produit au fur et à mesure.
Enfin, lire et commenter les autres est une excellente façon d'apprendre à repérer ce qui fonctionne et ne fonctionne pas pour ensuite pouvoir l'appliquer à ses propres textes.

Sur le mythe du manuscrit génial que tous les éditeurs refusent

Je ne dis pas que ça ne peut absolument jamais exister, mais je pense que c'est beaucoup, beaucoup plus rare que le fantasme que beaucoup d'auteurs en ont - et qui peut les pousser à accepter du compte d'auteur.

On brandit souvent Rowling en exemple de "même elle n'a dû sa publication qu'à un coup de chance absolu, c'est bien la preuve que".
Mais en fait, la réalité des choses, c'est qu'elle a eu une dizaine de refus pour une acceptation, ce qui est absolument la norme, en fait, et pas du tout la preuve que publier est impossible.
Si vous cherchez un job, que vous envoyez 10 candidatures et que vous êtes pris à la 11ème, vous n'allez pas en tirer comme conclusion que travailler est miraculeux.
Sans doute que les éditeurs qui l'ont refusée s'en sont un peu mordu les doigts rétrospectivement, mais ce n'est pas pour autant qu'ils ont mal fait leur travail : ils ont pris leur décision en fonction de plein de critères : leur calendrier, leur ligne éditoriale, leur connaissance du marché, leurs goûts... (Peut-être aussi qu'ils ont jugé que le manuscrit était trop proche des Books of Magic de Neil Gaiman ou de L'île du crâne d'Anthony Horowitz.)
Et puis un succès pareil, ce n'est jamais juste la qualité du bouquin, mais aussi une question de timing, de marketing, de rencontre qui se fait ou pas. Bref, Rowling acceptée par un autre des éditeurs auxquels elle s'est adressée, qui aurait sorti Harry Potter à une autre date et avec une autre couverture, aurait très bien pu rester une autrice jeunesse pas trop connue parmi plein d'autres.

Plus proche de nous : ma première expérience côté éditeur de la barrière, c'était en tant que bénévole pour le comité de lecture d'Argemmios. Après avoir lu pas mal de manuscrits pas terribles, je tombe enfin sur un truc chouette. Problème : c'est de la bit-lit, et Argemmios ne fait que de la fantasy pure et dure. Je fais mon rapport à l'éditrice qui me dit "ne t'inquiète pas, si le texte est bon, il trouvera preneur."
J'étais pas du tout convaincue, j'avais en tête justement cette idée que c'était tellement dur de se faire publier et tout et tout, et je trouvais dommage qu'elle ne veuille pas faire une exception à sa ligne éditoriale pour sortir ce texte.
Résultat, il est sorti l'année suivante chez Bragelonne, l'autrice a d'ailleurs fait paraître toute une série chez eux, et elle s'en est sûrement beaucoup mieux portée que si elle avait signé chez un petit éditeur spécialisé en fantasy uniquement.

Parmi les manuscrits qu'on reçoit chez HPF : il y en a effectivement plein (peut-être pas 50% mais quand même beaucoup) qui sont vraiment à côté de la plaque. Écrits en phonétique ou qui ne respectent pas les critères très objectifs de la ligne éditoriale : romans (on reçoit des essais et de la poésie), de 50000 mots minimum (on nous envoie des novellas qui font même pas la moitié), adultes (on reçoit du jeunesse), d'imaginaire (on reçoit plein d'autres genres).
Une fois qu'on a éliminé ceux-là, il y en a effectivement pas mal où toutes les choses que j'énumère avant (rythme, structure, personnages, cohérence...) ne sont pas maîtrisées.
Et puis il y a en a aussi un certain nombre qui sont corrects mais pas des coups de coeur, et que donc on ne retient pas car on a un tout petit rythme de publication. Ben ceux-là trouvent généralement preneur ailleurs dans les 18 mois qui suivent.
J'ai eu une fois un coup de coeur qu'on a choisi de pas publier (on trouvait qu'il tirait trop vers le young adult pour rentrer dans notre ligne édito). Ben il est sorti chez Critic et a l'air de rencontrer un certain succès.

Pour finir, Mika, je suis pas sûre d'être d'accord avec l'idée qu'il vaudrait mieux s'orienter vers la blanche pour publier en France, mais je vais plutôt essayer de réfléchir à ça sur le topic "voies de professionnalisation". Smile
 
fabiend
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  1043
   Âge  :  44
   Localisation  :  Lens
   Pensée du jour  :  Ce canard est trop lourd ou corrompu
   Date d'inscription  :  30/09/2014
    
                         
fabiend  /  Effleure du mal


Verowyn a écrit:


Mais est-ce qu'on se rend bien compte que c'est à peu près le seul loisir où, prendre sa première réalisation et s'adresser à une structure professionnelle pour en faire quelque chose est "une suite logique" ? [...]

Si vous apprenez la guitare pour le fun, vous n'allez pas faire le tour des studios de musique avec vos reprises de Nirvana et quand aucun ne veut vous prendre, payer un "label à compte de musicien". et lui céder 90% de la vente de vos albums.

Si tu savais le nombre de musiciens qui jouent dans des bars avec pour seule "rémunération" une bière par musicien...

Ou le nombre d'artistes de stand-up dans le même cas, obligés d'enchaîner les scènes ouvertes et autres festivals amateurs dans l'espoir de peut-être, un jour... Ou de troupes de théâtre d'impro. Ou...

Ça n'excuse en rien les activités prédatrices des boîtes facturant plusieurs milliers d'euros pour faire de l'autoédition qui n'en porte pas le nom. Mais, quand on est artiste même débutant, vouloir présenter sa production artistique au public est bel et bien la "suite logique".
https://fabiendelorme.fr
 
Verowyn
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  511
   Âge  :  38
   Date d'inscription  :  20/01/2013
    
                         
Verowyn  /  Gloire de son pair


Citation :
Si tu savais le nombre de musiciens qui jouent dans des bars avec pour seule "rémunération" une bière par musicien...

Ben... je sais ?
Tout comme j'imagine que tu sais le nombre d'auteurs auto-édités qui passent leur weekend en dédicaces et qui sont bien contents s'ils vendent assez pour amortir le prix du stand ?

Ça n'a juste rien de comparable avec le fait de confier son œuvre à des prestataires véreux qui s'accaparent tes droits d'exploitation jusqu'après ta mort sous couvert de belles promesses.

Par ailleurs, le premier mouvement d'un artiste ou musicien débutant qui veut se confronter à un public, ça sera souvent de poster son travail sur DeviantArt ou YouTube pas direct de faire un album ou une expo.
Alors qu'il y a un bon nombre d'auteurs débutants dont le premier mouvement est de taper "éditeur publier roman" sur Google et qui tombent direct sur les marchands de poudre aux yeux qu'on connaît. Ce que j'en dis, c'est qu'on gagnerait à désacraliser la figure de l'auteur publié et à plutôt encourager les débutants à rencontrer leur public sur des sites de publication en ligne.

Citation :
Mais, quand on est artiste même débutant, vouloir présenter sa production artistique au public est bel et bien la "suite logique".

Non, c'est une suite possible parmi d'autres.
J'ai des amis musiciens qui se produisent dans des bars et d'autres qui sont réticents à jouer même pour leur entourage.

Perso je me débrouille à peu près en dessin, mais j'ai aucune envie de présenter ça à un quelconque public.
Et ça me gonfle quand des proches bien intentionnés m'incitent à trouver un moyen de monétiser ça. Parce que le jour où je vends une aquarelle, c'est le jour où au lieu de devenir un truc qui me détend et me fait plaisir, ça devient un truc qui me stresse et une obligation.
 

 L'édition professionnelle vs l'écriture comme hobby

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 7 sur 7Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum des Jeunes Écrivains :: Ressources :: Édition et Autopublication-