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| | Nombre de messages : 4687 Âge : 34 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Jeu 29 Sep 2022 - 20:06 | |
| Et ça y est, c'est l'automne, il fait froid, on a plus envie de sortir en terrasse et de toutes manières nos amis sont tous malades... Ça tombe bien, voici le SCRIPTOBER Le Scriptober, qu'est-ce que c'est ? Initialement, c'est l'Inktober, soit un défi pour nos amis dessinateurs de créer un dessin par jour durant le mois d'octobre. Evidemment, une liste de thèmes à faire, ça a attiré l'œil des écrivains (quelle aubaine) et le Scriptober est arrivé. On trouve à présent des dizaines de listes disponibles, à thèmes ou non, pour tous les jours ou non... - La liste officielle:
Elle est en anglais, si vous avez besoin de traductions, n'hésitez pas à solliciter quelqu'un pour vous aider ! Pas d'inscription, ne vous mettez pas la pression, mais partagez vos textes ici ! Bon mois d'octobre !
Mes écrits Mes nouvelles et les commentaires Le reste Revue de presse : des articles Web sur le monde littéraire Concours d'antinouvelles n°15 : participez jusqu'au 14 décembre ! |
| | Nombre de messages : 5449 Âge : 57 Localisation : Paris Pensée du jour : Three blinds rabbits. Date d'inscription : 05/11/2017 | Jdoo / Maîtrise en tropes Ven 30 Sep 2022 - 21:53 | |
| - 01/10:
La gargouille sur son balcon, observe la foule qui tout en bas patouille.
Dernière édition par Jdoo le Dim 2 Oct 2022 - 15:12, édité 2 fois |
| | Nombre de messages : 858 Âge : 60 Pensée du jour : 1022 ! Date d'inscription : 25/08/2021 | Le rosier / Double assassiné dans la rue Morgue Ven 30 Sep 2022 - 22:40 | |
| La liste en français |
| | Nombre de messages : 655 Âge : 41 Date d'inscription : 04/04/2022 | Fred Dee / Hé ! Makarénine Sam 1 Oct 2022 - 0:54 | |
| Allez, ça me tente bien, ça m'occupera les neurones. Et je ne fais jamais de micro-nouvelles, donc je me teste là-dessus. La 1ere n'est pas forcément tout public sans être trop hard non plus, mais je la mets quand même en spoiler. Jour 1 / Gargouille - Spoiler:
Ça ne fait pas de lui une mauvaise personne. Simplement, sa tête n’incite pas les gens à rester au café les jours où il travaille là. Mince, et si c’était moi la « mauvaise personne » ? Je suis quoi ? Handiphobe ? C’est comme ça qu’on dit ? Regarde-le à deux fois. Il patauge dans l’hémoglobine mais il t’a sauvé la vie.Et il a aussi meilleure mine que ces deux braqueurs du dimanche. Je pourrais lui sourire pour le remercier. Oh non ! Il m’a souri aussi. Va oublier maintenant cette tête dégoulinante de sang... Gargouille sous une pluie rouge.
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| | Nombre de messages : 1263 Âge : 37 Date d'inscription : 11/07/2022 | Mika / Tentatrice chauve Sam 1 Oct 2022 - 4:59 | |
| - Jdoo a écrit:
La gargouille sur son balcon, observe la foule qui tout en bas patouille. Oh elle est trop bien ta gargouille |
| | Nombre de messages : 930 Âge : 33 Date d'inscription : 25/04/2020 | Paige_eligia / Bile au trésor Sam 1 Oct 2022 - 11:38 | |
| Merci pour la traduction en français le rosier ! Je pense participer en mode micro nouvelle |
| | Nombre de messages : 4669 Âge : 28 Localisation : Bureau Pensée du jour : Pétit coucou Date d'inscription : 12/05/2012 | Radischat / Dr. Danielle Jackson Sam 1 Oct 2022 - 11:55 | |
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- Citation :
- ARTICLE L132-2 DU CPI : "Ne constitue pas un contrat d'édition, au sens de l'article L. 132-1, le contrat dit à compte d'auteur."
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| | Nombre de messages : 412 Âge : 46 Localisation : Besançon Pensée du jour : Correcteur pro Date d'inscription : 24/07/2020 | Spangle / Pour qui sonne Lestat Sam 1 Oct 2022 - 13:29 | |
| - Citation :
Gargouille
Avant le repas il y a juste une sensation muette à l’intérieur de mon ventre : il réclame sa nourriture. J’essaie de l’écouter, de manger à des heures normales et de faire des repas équilibrés.
En sortant de table, les bruits commencent. Mon estomac ravi gazouille, assez fort pour que tout le monde en profite. Bruits de tuyauterie de cuivre, de ressort fou, d’aspiration, de glissade… la créativité de mon bedon est infinie.
Ça ne m’a jamais gêné.e, sauf quand j’étais travailleurse du sexe. Les clients roulaient des yeux surpris en entendant ce tapage que pourtant je trouvais assez mignon. Je me contentais d’un sourire d’excuses et nous reprenions nos activités, accompagnés parfois par de véritables morceaux de musique expérimentale.
J’aime que mon ventre s’exprime ainsi, librement et parfois sauvagement. Je n’aurais aucune idée du plaisir qu’il prend à digérer, après celui que j’ai eu à manger, si il ne me faisait pas parvenir ces petits messages pleins de joie et de fantaisie. @Fred Dee : très sympa cette petite scène d'après-braquage. J'imagine le serveur laid, neutralisant les deux types avec le même stoïcisme qu'il aurait pu avoir pour leur servir deux verres de blanc. Continue le Scriptober ! |
| | Nombre de messages : 77 Âge : 33 Pensée du jour : Sublimer le quotidien Date d'inscription : 17/08/2022 | Ahlem / Pippin le Bref Sam 1 Oct 2022 - 18:16 | |
| Fred Dee, c'est comme si le sourire et la gueule étaient sur ma rétine aussi ! Je m'y tente - Citation :
- Paresseusement, elle éteignit l'écran, elle s'extirpa du nid de couettes et ouvrit la fenêtre. Dans le noir, elle huma la fraîche pour se saisir du picotement du monde avant d'aller dormir.
Elle se pencha en simulacre de gargouille. Sous elle, les arbres bruissaient de pluie. En face, à travers le brouillis, les lumière citadines décoraient vaporeusement les collines.
Elle s'étira davantage et écarta les bras. Dominant le paysage endormi, petite sous les étoiles diffuses, elle eut l'impression de voler. Ses mains cueillirent la pluie froide qui ruissela sur sa peau frissonnante. Son sourire grandit - une bouche vorace croquant le monde et savourant d'être invisible ! Elle tangua les bras dans son vol fictif et l'eau goutta de ses doigts. Le mur la tenait : ses jambes campées sous le bord de fenêtre pour éviter de chuter. Prise dans son rêve éveillé, elle s'imagina le spectacle d'autres gargouilles s'extirpant des pierres pour sauter dans la nuit. |
| | Nombre de messages : 930 Âge : 33 Date d'inscription : 25/04/2020 | Paige_eligia / Bile au trésor Sam 1 Oct 2022 - 20:16 | |
| - Gargouille:
Gargouille fripouille
Perchée sur les toits
Qui voit tout bas, tout bas
Malice et esprit
Prends garde à toi, à toi
Je fais dans la simplicité xD |
| | Nombre de messages : 858 Âge : 60 Pensée du jour : 1022 ! Date d'inscription : 25/08/2021 | Le rosier / Double assassiné dans la rue Morgue Dim 2 Oct 2022 - 0:02 | |
| L'année dernière, j'avais écrit tous les jours du scriptober. Pas certain de pouvoir tenir la même cadence cette année - Gargouille:
Elle l’aimait bien son prénom, Garance, un nom de fleur, avait-elle entendu une fois dans un vieux film en noir et blanc. Elle l’aimait bien, jusqu’à l’entrée au collège, quand les professeurs commencèrent à nommer leurs élèves par leur nom. Garance Gouillet. Qui se transforma vite en Garance Gargouille. Puis en Gargouille tout court. Elle n’était plus Garance, la petite fille au nom de fleur, elle était devenue la gargouille du collège. Les moqueries et les chatouilles des garçons. Gargouille chatouille.
Elle n’en parlait pas, à la maison. Ses parents avaient d’autres préoccupations, depuis la naissance d’un petit frère inattendu. Elle était la grande fille, la fille sans problème qui s’enfermait juste dans les toilettes, quelquefois, pour pleurer en silence.
En cinquième, le programme d’histoire visitait le temps des cathédrales et ne ménageait pas ses louanges sur le génie des tailleurs de pierre, dont les œuvres ont su traverser tant de siècles.
C’était un samedi matin, Garance, courbée sur sa table de travail, laissait ses larmes s’écraser sur son livre et les images de Notre-Dame. Elle n’entendit pas son père qui s’était approché d’elle.
— C’est difficile ? — Non, c’est pas ça, papa.
Elle reprit ses sanglots de plus belle, sans parvenir à se contrôler. Son père jeta un coup d'œil sur la page trempée de larmes.
— Viens avec moi et prends ton manteau.
La jeune fille, étonnée, se leva, s’habilla et le suivit jusqu’à la voiture. Ils roulèrent à travers la campagne puis s'arrêtèrent, en lisière de forêt, devant une petite maison. Un homme en sortit, un grand sourire sur les lèvres, invitant le père et la fille à le suivre.
Ils entrèrent dans une pièce sombre, encombrée d’un bric-à-brac qui dégageait une forte odeur d’humidité. Il y eut un frottement, au milieu des toiles et des tissus entassés à même le sol.
— Ha, la voilà ! s’écria l’homme.
Garance aperçut un bout de museau et deux yeux doux qui l'observaient, dans un mélange de confiance et de douceur. Elle se pencha et l’animal sauta dans ses bras, pour se lover contre sa poitrine.
Sur la route du retour, la jeune fille, réchauffée par la boule de poils, de plumes et d'écailles, qui ne l’avait pas quittée, souriait. Une question, pourtant, la taraudait.
— Papa, c’est quoi ? — C’est une vraie. — Une vraie quoi ? — Une petite gargouille, bien vivante, bien loin de toutes celles que l’on voit sur le toit des églises. Elle saura te défendre de tout le mal que l’on pourra te faire.
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| | Nombre de messages : 655 Âge : 41 Date d'inscription : 04/04/2022 | Fred Dee / Hé ! Makarénine Dim 2 Oct 2022 - 11:20 | |
| Merci Spangle et Ahlem. Je l'ai vraiment écrit en 10 minutes, comme ça venait, juste pour voir si ça ferait de l'effet. Visiblement, ça marche. @ Le Rosier : je dis "Ouah !" Belle imagination. Le nom du personnage : super trouvaille. Et j'ai un peu flippé sur la fin. J'applaudis. Ma contribution du jour. Autre style. Il y a longtemps que je n'ai pas fait de poésie. Pareil, le défi, pour moi c'était de produire ça en moins d'une demi-heure sans chercher à faire de l'Apollinaire. Jour 2 / Se précipiter - Citation :
Sereinement admettre la lenteur, renoncer à l’impératif en ce Précis itinéraire où ne se dilue qu’un monde d’à peu près Ci-derrière la vitre, fini d’être passager de la vie, plus rester assis Pister en cette artère les mauvais excès qui me mettent en charpie Terminée cette sombre route toutes lumières éteintes et Ne plus Ne plus Se précipiter.
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| | Nombre de messages : 412 Âge : 46 Localisation : Besançon Pensée du jour : Correcteur pro Date d'inscription : 24/07/2020 | Spangle / Pour qui sonne Lestat Dim 2 Oct 2022 - 19:02 | |
| Se dépêcher : toute une affaire Le bus pour aller à mon rendez-vous chez la kiné est dans un quart d’heure. J’ai compté et recompté le temps que je mets à me préparer et à me rendre jusqu’à l’arrêt en bas de chez moi : huit minutes, en mettant les choses au pire. Il ne faut surtout pas que j’ouvre l’onglet de mon jeu, sinon je vais le rater. Je jette un coup d’œil au site de Mediapart. Je commence à lire un article tout en surveillant l’heure et… zut ! Plus que sept minutes avant mon bus. Bon ce n’est pas grave, j’ai prévu large mais tout de même, dépêchons. Le compte à rebours commence…
J’enlève les grosses chaussettes que je porte par-dessus les autres car je suis frileuxe. Je mets à mes chevilles les releveurs à élastiques qui suppléent aux muscles releveurs de mes pieds, en panne depuis mon accident. Je mets mes chaussures, je les lace et je tends dessus les extrémités des releveurs. Je fourre mon téléphone et mon agenda dans ma poche gauche, mon tabac dans ma poche droite. Je me lève laborieusement de mon siège en prenant appui sur le bureau. Je me dirige en boitant vers la porte tout en disant au revoir à mon chat.
J’appelle l’ascenseur. Il tarde, sûrement arrêté au dixième étage comme d’habitude. Je l’attends en m’appuyant sur ma jambe droite, celle que je ne sollicite pas assez et qui n’est pas encore remusclée. Je monte dans l’ascenseur et j’examine mon visage dans la glace ; pas de boutons, cheveux dépeignés. Tant pis. Je franchis les deux portes de l’immeuble et je descends les marches du perron en prenant lourdement appui sur la rampe. Pas le temps de m'entraîner à faire mieux.
Je traverse en boitant la cour puis la rue, sans rejoindre le passage piéton : sous la pluie, les bandes blanches sont une vraie patinoire, très dangereuse pour qui n’a qu’un équilibre incertain. Je clopine le plus vite possible le long du trottoir en évitant soigneusement les deux plaques d’égout métalliques, trop glissantes elles aussi. J’arrive à l’arrêt et me dirige vers le banc entièrement occupé par deux lycéens et leurs sacs Eastpack. Je me plante devant eux, un peu trop près, en disant « Bonjour ». Ils comprennent et se lèvent tous les deux sans répondre. Je me laisse tomber sur le banc, mais le bus arrive aussitôt.
Je calcule le moment exact où je pourrai me lever, trouver mon équilibre et marcher jusqu’à la porte du bus sans devoir m’arrêter et attendre debout sans appui, car je n’y arrive encore pas très bien. Je monte en tenant fermement la barre de la porte, salue le conducteur et me dépêche d’aller m’asseoir. Je me plante devant l’une des personnes probablement valides qui occupent tous les sièges réservés aux personnes handicapées. Je commence à lui dire "Si vous n'avez pas de handicap..." Elle se lève aussitôt mais le bus a déjà redémarré et je dois m’accrocher comme je peux pendant qu’il accélère. Puis je m’assied et je peux enfin souffler. Ouf, je ne l’ai pas raté. C’était juste !
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| | Nombre de messages : 77 Âge : 33 Pensée du jour : Sublimer le quotidien Date d'inscription : 17/08/2022 | Ahlem / Pippin le Bref Dim 2 Oct 2022 - 21:44 | |
| Je ferais pas le mois entier, mais il y a des moments d'inspiration et vous êtes beaux à lire ! - Citation :
- Le flan de montagne trembla. Le nordique vacilla sur son équilibre, tomba à la renverse et s'enfonça dans la neige. Jurant dans la froidure aspirant ses habits, il leva la tête sur l'amont de ce monde en branle. Il lui sembla que la crête diminuait de hauteur à vue d’œil. Un instant perturbé par l'illusion d'optique, il cligna des yeux et se glaça d'effroi. Le versant glissait !
Aussitôt relevé, il bondit dans la poudreuse et se précipita vers ses acolytes. Il avala les traces de pas, il cassa les congères sans ménagement, envolant la blanche en flocon dans son sillage. Un cri tourna sa trogne brûlée vers un abri de fortune : un débris de montagne pouvant faire obstacle à l'avalanche. Les gars y couraient. Il s'y jeta de même, réceptionné par des poignes fébriles et des jurons fiévreux.
Le choc les sonna. Des tourbillons avalèrent leurs silhouettes, le noir avala le blanc. Ils se plièrent dans l'air opaque et enfouirent le nez dans les cols gelés avec l'espoir d'un air à inspirer. Un torrent passa entre les jambes et les faucha. Ils sentirent la renverse, ils sentirent la trouille leur nouer l'intérieur. La gelure croqua leurs combinaisons, ses crocs mordant dans tout interstice. La montagne attrapa leurs membres, les immobilisant dans une chape impitoyable. Le grondement assourdissant devint silence. |
| | Nombre de messages : 858 Âge : 60 Pensée du jour : 1022 ! Date d'inscription : 25/08/2021 | Le rosier / Double assassiné dans la rue Morgue Lun 3 Oct 2022 - 12:40 | |
| Merci Fred Dee. Jolie précipitation. - Précipitation:
- Larousse a écrit:
- Précipitation : action chimique par laquelle un corps en solution se sépare de son solvant et se dépose au fond du récipient.
Quinze ans, le bel âge, sans aucun doute, pour ramasser des gifles dans le fond du car qui nous emmenait au ciné club. Sans raison, juste comme ça. Comme le geste machinal qu’on répète les soirs d’été pour écraser des insectes minuscules. Baffer l’insignifiance, sans même y penser. Je me suis longtemps posé cette question. Pourquoi subir cela, sans colère ni rébellion ? Pourquoi me condamnais-je à ne jamais rien dire ? Écrire je pense formait mon unique échappatoire. A quinze ans, mes poèmes fragiles aux rimes naïves ne faisaient guère tourner d'autre tête que la mienne. Ou vas-tu collégienne avec ces yeux si noirs. Sous le soir de la rue et le blond de la lune? N'entends-tu pas là-bas, la pluie, ma jolie brune Qui trotte et grelotte et tapote le trottoir?La lumière jaillit quelques décennies après lors de ma première collaboration artistique avec Heliora, celle qui signa plus tard la couverture d’un certain livre.
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