J'utilise auteure. Je déteste la sonorité d'autrice, c'est vraiment rédhibitoire pour moi

J'ai aussi beaucoup de mal avec autrice qui agresse mes oreilles. J'essaie de m'y faire, néanmoins.

J'utilise très volontiers auteure et pour l'inclusivité, j'aime bien autaire que j'utilise régulièrement à la place d'auteurice qui n'est pas non plus heureux à mes oreilles (ce sont les Murmures Littéraires qui m'ont donné l'idée).

Autrice sonne comme un mirroir que l'on casse à mes oreilles, je préfère auteure.

Pich a écrit:

Autrice sonne comme un mirroir que l'on casse à mes oreilles, je préfère auteure.

Comme factrice, monitrice et calculatrice ?

Autrice, ici ^^
J'ai longtemps détesté la sonorité du mot, moi aussi, et lui ai préféré auteure, mais maintenant, c'est autrice, définitivement. Moche ou pas, peu importe ; auteure revient juste, à mon avis, à mettre un e muet derrière un nom masculin et à perpétuer l'invisibilisation des femmes dans ce domaine-ci aussi.

"Autrice" aussi pour moi la plupart du temps parce que plus joli (je suis d'ailleurs étonné que beaucoup n'aiment pas), et parce que plus signifiant phonétiquement.

Mais je suis toujours un peu perplexe et désabusé face aux différentes tentatives de "justifier" un usage par une voie savante ou l'autre, pseudo-rationnelle et "scientifique"  chez nous, francophones, avec une sorte d'obsession pour la "bonne" ou la "vraie" forme qui est un corolaire du traumatisme de la "faute", et surtout le résultat d'une oppression élitiste véhiculée depuis la mise en place de l’académisme (celui même qui a aggravé le sexisme de la langue en en produisant les règles définitives).

Vive la loi de l'usage et sa souplesse qui font la vie de la langue populaire.
Avoir plusieurs mots et plusieurs usages à disposition n'empêche rien et peut ouvrir des possibilités dans l'expres​sion(c'est d'ailleurs à mon sens l'argument le plus fort en faveurs de toutes les formes d'écriture inclusive).
Trancher pour trancher a à mon avis peu d'intérêt, se saisir des possibilités pour créer du sens et du son a en revanche pour moi tout son sens.

Nuage-Rouge a écrit:

Vive la loi de l'usage et sa souplesse qui font la vie de la langue populaire.
Avoir plusieurs mots et plusieurs usages à disposition n'empêche rien et peut ouvrir des possibilités dans l'expres​sion(c'est d'ailleurs à mon sens l'argument le plus fort en faveurs de toutes les formes d'écriture inclusive).
Trancher pour trancher a à mon avis peu d'intérêt, se saisir des possibilités pour créer du sens et du son a en revanche pour moi tout son sens.

Aussi pourquoi est-ce que l'on complique les choses avec plusieurs mots pour définir exactement la même chose... ^^

Non mais si on prend de la hauteur, c'est sûr que ce n'est pas le choix d'un terme ou de l'autre qui fera vendre ou pas un roman, c'est vraiment une question périphérique, j'en ai bien conscience, que je me suis posée par curiosité de s'avoir si l'un ou l'autre était "mieux" perçu, plus usité, plus évident, ou autre. Tu as raison dans le fond, et les réponses partagées montrent qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais terme, chacun ayant des raisons d'utiliser celui qu'il préfère.

Autrice, qui me vient aussi naturellement que correctrice, traductrice ou éditrice.
Comme Nuage-Rouge, j'aime bien la façon dont le mot sonne, et j'aime qu'on entende le féminin.

Personnellement je n'aime aucun des deux termes. Je préfère écrivaine. Et encore mieux: romancière, poétesse, novelliste, biographe, etc... selon ce que l'on écrit. Mais ça reste un avis très personnel.

Alors, c'est «auteure» pour moi. Sans doute simplement parce que j'ai l'habitude de l'entendre et le lire au Québec depuis plus longtemps que la version «autrice». Tout comme professeure, docteure (ou doctoresse même parfois), etc.

Après, un ou l'autre, comme l'a mentionné Nuage-Rouge plus haut, vive la diversité de la langue française.

Je crois que les deux marchent ! Enfin les deux sont corrects linguistiquement

Je vote Autrice !

Et puis tout ce qui énerve les mascus est bon à prendre.

Autrice me vient plus naturellement aussi
Sans doute depuis que j'ai fait le parallèle avec actrice (parce que acteure serait super bizarre )
J'avoue avoir du mal à comprendre en quoi autrice agresse les oreilles, il y a tellement d'autres exemples. Après, il faut s'habituer quand on l'a jamais entendu, et aussi exorciser sa peur des féministes (mais pensez actrice et ça passera tout seul).

Cela dit, comme Liréo, j'aime bien utiliser écrivaine, c'est un beau mot

Coucou

Team autrice pour moi, depuis ce matin
J'ai lu l'argumentaire de Titiou Lecoq dans son livre Les Grandes Oubliées et le raisonnement me paraît imparable (déjà évoqué par certains ici d'ailleurs). Je réécris un petit bout juste pour illustrer :

Citation :

 L'un des cas de masculinisation le plus intéressant, c'est la disparition du mot "autrice". Avec le même radical - le latin auctor - on avait créé plusieurs mots : "acteur / actrice" et "auteur / autrice". On voit bien le parallèle de construction. Et puis, pouf, "autrice" a disparu. Mais pas "actrice"... Quelle est cette magie ?
 En réalité, ce n'est pas seulement le mot autrice qui a disparu, au passage on a carrément rayé des manuels les femmes qui écrivaient.

J'ai du mal avec les deux, je préfère auteur, simplement. Me dire je suis un auteur, le masculin ne me dérange pas.