Bonjour à tous !
Topic curiosité d'autrice : avez-vous tendance à trouver le titre de vos romans dès le début du travail d'écriture ? (sans toutefois s'empêcher d'en changer par la suite bien sûr).
Ou bien attendez-vous la fin, ou du moins d'avoir bien avancé, que ce soit une évidence ? Du mal à le trouver en général ?

Bref je veux tout savoir ^^ (il y a pas mal de topics de gens qui cherchent un titre, mais je ne crois pas avoir vu de discussion sur la façon de procéder de chacun, même si ça peut être propre à chaque projet bien sûr).

Pour ma part, mon 1er manuscrit avait un titre provisoire (je l'avais sous titré ainsi d'ailleurs, sur ma page de garde) assez vite, au début du projet, parce que j'avais déjà mon fil conducteur, ma chute, et donc c'était assez évident. Et puis finalement quand je suis réellement rentrée dans le travail d'écriture, j'en ai changé pour un qui me semblait plus évident.

Actuellement je suis en réflexion pour me lancer dans un 2eme roman, le truc c'est que j'ai 2 idées, deux pitch, et que j'ai du mal à choisir, et en plus, j'ai aussi les titres pour les 2 ^^ enfin surtout l'un des deux qui me semble particulièrement évident, et un autre où il y a moyen de jouer avec pas mal de choses, mots clés, images etc, mais une idée ressort plus particulièrement.

Bref. Comme je sais dans les deux cas ce que je veux raconter, je me retrouve malgré moi assez vite à réfléchir au titre je ne peux pas m'en empêcher !

Et vous ?

Hello !

Je suis assez "obsédée" par le fait de nommer les choses. Même si le titre finit par changer, j'ai besoin de l'avoir avant de commencer quoi que ce soit, même mon plan/ma prep. Dès le moment où j'ai un concept/une idée de base, j'ai besoin d'avoir le titre.
C'est pareil pour les persos, les lieux... je ne peux pas continuer à écrire sans les avoir :')
Je crois qu'il n'y a que mes chapitres, que je nomme après les avoir rédigés. Pour le reste, c'est l'étape pré-écriture obligée !

Salut !  

Question intéressante. Pour ma part, je ne sais pas vraiment comment je fonctionne.    Quand j'ai commencé à écrire le premier tome de ma trilogie, j'ai trouvé le titre du premier "joli", enfin je crois. Il me plaisait bien. Ce n'est qu'après avoir avancé dans l'histoire et les réécritures que j'ai compris le sens de ce titre. Comme si sa signification s'imposait enfin. C'est dingue, non ? Mais comme cette trilogie avait été publiée par Edilivre et que j'ai récupéré mes droits pour chercher un éditeur à compte d'éditeur, j'ai dû changer ces titres. Ca m'a donné du mal, mais j'ai trouvé, et ils me plaisent peut-être encore davantage.

Pour mon autre roman (en deux tomes), là je ne suis pas vraiment allée chercher loin : j'ai juste pris le nom du personnage principal.    Vu que c'est un nom atypique et que le personnage est, heu, original je crois (si je m'en réfère à la surprise que suscite la révélation de son identité).

Sinon, pour les fanfictions que j'écrivais à mon époque jeune adulte (j'ai commencé par des fictions originales à l'adolescence, et je m'y accroche comme une sangsue), je n'avais pas vraiment de mal à trouver mes titres.

En fait, je crois que ça en m'a jamais posé problème d'en imaginer un, c'est juste qu'après je dois le faire correspondre à mon histoire, et parfois la signification s'impose d'elle-même seulement après. Seulement, je ne saurais dire si je les trouve dès le début ou après quelques paragraphes ou chapitres. Ca doit dépendre des cas.

Personnellement, je trouve soit du premier coup... soit en galérant et en changeant et en modifiant ensuite pendant toute la durée du roman voire encore après. Je ne sais pas pourquoi, certains récits se nomment tout seuls sans souci et d'autres, même après des heures de recherches, portent leur titre comme une chemise mal coupée.

"Tu n'aimeras qu'une fois" fait partie des romans pour lesquels j'ai été satisfaite du titre de suite... alors que Sème-le-Roman a gardé ce titre qui est un titre de travail pendant toute la rédaction et n'a un vrai titre que depuis peu

Pour mon tout premier essai de thriller, j'ai tout de suite trouvé le titre car il était le fond de ce que je voulais développer.
Pour celui en cours, je l'ai changé en court de route car je le trouvais trop usité (il commençait par "chroniques") Cependant au final il sera en 4 tomes , chacun avec un titre différent et regroupés sous le titre de départ.

Je vois qu'on est plusieurs à travailler le titre, plus ou moins volontairement, très vite alors hihi.

Ça permet de concrétiser le projet je trouve, et autant je ne fais pas une fixette si je ne trouve pas tout de suite, parce que justement y'a le temps de l'écriture qui peut permettre que ça devienne évident, mais c'est vrai que quand on le trouve c'est comme si ça donnait encore plus de sens au projet !

Ça lui donne une identité, surtout ! Genre, ça le rend plus concret. Dire "je travaille sur un livre" et dire "je travaille sur [insérer titre du livre]", ça n'a pas la même saveur, je trouve

Aliénor a écrit:

Ça lui donne une identité, surtout ! Genre, ça le rend plus concret. Dire "je travaille sur un livre" et dire "je travaille sur [insérer titre du livre]", ça n'a pas la même saveur, je trouve

Oh ça ça me dérange moins, ça fait mystérieux ^^.
Presque comme un bébé, j'aurais tendance à ne pas dévoiler tout de suite le titre (ou du moins pas systématiquement à ceux à qui j'en parle, d'ailleurs on ne m'a pas forcément beaucoup demandé cette info en premier lieu en général), histoire de me laisser la possibilité d'en changer (d'où le fait que j'écrive bien "titre provisoire" sur la 1ere page, comme ça même si je le fais lire en cours c'est bien compris comme ça).

Je tiens toujours le titre avant de commencer l'écriture. Comme le nom des personnages. C'est important pour moi. Il n'y a qu'Au bord de l'Oise qui est devenue Marie, Fleur et les garçons, des années plus tard.

Ah oui, les noms des personnages viennent aussi souvent très vite, dès le pitch parfois. Et dès que je les introduits pour les perso secondaires ou autres

Un peu pareil que la plupart des répondant.es : un coup oui un coup non ^^
Des fois, j'ai un titre qui me poppe dans la tête et j'écris tout un roman juste sur cette base. D'autres fois, le titre vient après avoir développé mon histoire / commencé l'écriture. D'autres fois encore, il ne vient... jamais Genre, sur le roman que j'ai commencé il y a plus de dix ans, terminé il y a plus de deux ans, puis corrigé pendant tout ce temps, puis envoyé en parcours éditorial depuis plus de six mois, ben... j'ai toujours pas de titre. Il a quand même un titre de travail, parce moi aussi j'aime bien donner un petit nom pour savoir de quoi je parle, mais je ne pense vraiment pas que, si le manuscrit est un jour retenu par une ME, ce titre soit conservé ^^
Bref, pas de méthode / penchant ici non plus ! (:

Généralement, pour moi c'est une galère de trouver comment nommer mes manuscrits... J'adopte des titres provisoires moches et plats pour me repérer dans mes fichiers words (ou sinon, je me contente d'utiliser le nom du personnage principal), et quand le travail s'achève, il me faut cogiter longtemps pour déboucher sur quelque chose de correct. Je crois que je préfère presque rédiger un synopsis, c'est dire...

Cygfa a écrit:

Généralement, pour moi c'est une galère de trouver comment nommer mes manuscrits... J'adopte des titres provisoires moches et plats pour me repérer dans mes fichiers words (ou sinon, je me contente d'utiliser le nom du personnage principal), et quand le travail s'achève, il me faut cogiter longtemps pour déboucher sur quelque chose de correct. Je crois que je préfère presque rédiger un synopsis, c'est dire...

Haha oui en effet, c'est dire ^^ je plaisante
Bah après tu as aussi la solution très pratico pratique du "Roman 2", etc.

Moi j'avais même mis "projet 1" comme nom de dossier, quand je n'assumais pas encore d'écrire un ROMAN !

Haha certes, mais si je devais numéroter, vu toutes les ébauches qui se promènent sur mon pc, ça donnerait quelque chose d'incompréhensible du genre roman 315-bis-v2 mais ce n'est pas grave, utiliser le nom du personnage en dernier recours ça fonctionne bien pour moi !

Pour mes deux premiers projets, les titres sont venus en cours de route

Pour Le Son de la Baie, je suis passée par une multitude d'étapes, rien ne me satisfaisait. Le spectre du roman est large et tout ce qui me venait à l'esprit s'avérait réducteur. Finalement, incapable de trouver moi-même, j'ai fini par avoir un flash en regardant une vidéo docu sur la vie de Janis Joplin. L'expression "San Francisco sound" était traduite par "Le Son de la Baie" (avec une belle police Art Déco, en plus) et je me suis dit que ça pourrait correspondre. Petit à petit, je me suis approprié ce terme, et désormais, dans mon roman il "résonne". C'était très important pour moi.

De Sueur et de ciel a une histoire tout à fait différente. Le manuscrit a longtemps été titré "The Village", en référence à la façon dont les New-Yorkais nomment le quartier de Greenwich Village. Mais tout le monde n'a pas cette notion, et j'avais également conscience que le choix d'un nom en anglais me fermerait des portes... jusqu'au nouvel an 2021, que je fête chez une copine dont le père est auteur/éditeur. Quand elle me parle du titre du nouveau roman de ce dernier, mon oreille fourche et j'entends "de sueur et de ciel". Je grimace parce que je me dis que c'est un chouette nom et qu'il collerait à merveille avec mon manuscrit... "Il est bien inspiré, ton père !" Et à ma pote de me rire au nez

J'ai ensuite retravaillé le texte, certains dialogues notamment, pour intégrer cette formule et les idées qu'elle soulève. C'est une jolie définition de la bohème, ça, vivre de sueur et de ciel.

Pour mon projet actuel (3ème projet et sixième roman, donc), j'ai eu le titre tout de suite, bien avant de commencer la rédaction. ça s'appelle "Sur le toit", en opposition à "Sur la Route", le roman de Kerouac que je m'amuse à réécrire à la sauce années 2020.

De manière générale, je défends l'idée qu'un bon titre est un titre "indissociable" du roman, dans le sens où on ne pourrait pas en trouver un autre. "Voyage au bout de la nuit", par exemple, c'est irremplaçable. Cinq mot qui portent toute l'essence du texte, qui en réunissent toutes les réflexions et péripéties dans leur globalité et dans leur complexité.