Citation :

Cela faisait trois ans qu’un enfant lent mourrait dans mon salon.

Si ce que je viens de tenter finit par donner un roman, ce serait, avec une originalité sans nom:

Citation :

La flamme vacillante de la bougie, à travers les encriers, illuminait la table de reflets colorés.

Citation :

On considère souvent que l'ambiance d'une scène ou d'un évènement est donnée par les formes qui les dessinent, les couleurs qui s'y assemblent et les bruits qui s'y mélangent, ainsi que par la luminosité, la température, les odeurs, tous ce que nous percevons durant de tels moments.

Pour le premier jet d'Arthur.

Quel est le problème avec les phrases qui informent de l'atmosphère? Après tout, c'est quand même là où l'on peut vraiment ressentir le cadre, savoir s'il faut s'imaginer une plage de glace, un océan métallique, un rayon de soleil urbanisé. Et puis, le soleil, à l'instar de la pluie, des flocons de neige, des rivières, on peut le partager avec le reste du monde entier sans difficulté. Un sentiment, un début de dialogue, reste flou, ne donne pas toujours la couleur du roman.
Ce que vous voyez chaque jour et que les autres voient forcément aussi est une évidence pour tout le monde, ça donne le lien entre l'auteur et le lecteur.

Bon, je ne fais pas toujours ce genre de phrases, mais j'aime commencé mes paragraphes avec ce genre de remise en contexte, surtout si il change beaucoup par rapport au précédent.

Roman en cours :

Citation :

C’était une impression étrange, comme si pour la première fois depuis longtemps, on le sortait du coffre de pierre où il était prisonnier, comme s’il s’éveillait soudain au monde et qu’il commençait enfin, cette douce aventure.

Précédent :

Citation :

Sur les hauts murs du temple, des taches de lumières vagabondaient lentement, comme des enfants perdues de par le monde, d’une forme imprécise et élégante.

1er roman :

Citation :

Dans la ruelle, pas un bruit n’était venu troubler la solitude des quelques passants qui s’y aventuraient à cette heure. Seuls l’éclairaient les lumières phosphorescentes des enseignes alentours, brumeuses et avares de clarté, dont la faible lueur laissait le coin de trottoir sombre et opaque.

Citation :

Je ne suis pas responsable, ce n'est pas ma faute. Je le leur ai dit, au tribunal. Ils ne m'ont pas écouté. De toutes façons, ils ne m'auraient pas compris.

Citation :

Personne ne rit quand le petit Clément appela Monsieur Andrieux "papa".

je ris encore.

C'est difficile, la première phrase. Mais est-ce que ça a tant d'importance? Quand je lis un bouquin, au bout de dix secondes, je l'ai déjà oubliée, alors trop se creuser la tête...
Voici mes premières phrases:
Les oiseaux passaient, soulevant la brise de leurs ailes déployées. (ça répond bien aux clichés du style paysage... Mais j'aime bien.)

J’ai décidé d’écrire pour témoigner. J’en ai assez de tous ces livres qui paraissent régulièrement, récits de héros en pagaille, décrivant par le menu toutes ces bonnes choses qu’ils ont entreprises. (cliché aussi)

C’est au bord des lacs que les plus belles choses se passent. (nul)

Un jour, il se produisit quelque chose d'assez étonnant. (ma préférée!)

Boire. (court)


Voilà. Mais en fait ça n'a pas tellement d'importance.

Ma a écrit:

Citation :

Cela faisait trois ans qu’un enfant lent mourrait dans mon salon.

J'aime bien cette première phrase... il y en a d'autres dans les sept pages que j'apprécie, mais flemmarde que je suis en ce premier jour de vacances sur trois, et bien je ne releverai pas.

La première de mon roman en cours:

"Les Créateurs s'ennuyaient. Après des millénaires à avoir contempler l'espèce humaine évoluer, des siècles à s'être passionnés pour les guerres de ces hommes, cela faisait à présent des décennies que l'humanité n'avait plus pour eux rien de divertissant. "

Mais il ne s'agit là que d'un premier jet. On verra plus tard comment je ferai évoluer cette phrase.

Première phrase de mon roman en cours, 2eme version ;

« J'avais promis à ma mère de rentrer avant vingt trois heures, et, pour la première fois de ma vie, je n'allais pas tenir ma promesse. »

Fabienne avait décidé de quitter cette journée-là, je l’avais regardée.

Tout en haut d'une falaise, les restes d'un château se dessinaient dans les couleurs du coucher de soleil, dominant le fracas des vagues. (le Royaume des Amphibes)

-Ne pars pas trop loin, d'accord Denis ? S'inquiéta une vieille femme. (le Manoir du Luvieu)

Je suis un Moutah. J'aime me le répéter, car mon peuple est le dernier souvenir de son propre passé. (Moutahon)

Actuel :

Citation :

Elle s’appelait Victoire. Victoire Levant, Vika pour les intimes…

Premier :

Citation :

Un homme, une femme. Debout l’un à côté de l’autre, se tenant la main, regardant droit devant eux, comme s’ils fixaient un point dans l’infini.

Bon, je m'y colle moi aussi alors! (non sans avoir vérifié que je parlais pas de ciel, les premiers posts m'ont fait peur ^^"!)

Citation :

Un trait blanc. Un trait blanc dans le vide, dans le noir.

Citation :

Je vais bientôt mourir.
Je ne pensais pas que les choses finiraient ainsi.

Citation :

Ses pieds cognent l’asphalte humide pendant que sa silhouette transperce le brouillard de cet univers gris. Toujours tout droit.

et pour celui qui est en cours:

Citation :

L’océan. Cela lui semblait évident, à présent. Sa place était là, près des vagues, avec pour seule mission l'interminable contemplation de l’écume qui se formait au rythme des allées et venues de la mer. Rien de plus. Rien que le savourement des effluves salées chariées par le mistral durant les longues ballades sur les plages dont les galets étaient polis par les vagues qui frappaient inlassablement la côte. Il vivait au rythme des marées, cessant d’utiliser les modes de divisions du temps dont les autres humains se servaient encore. En ce sens, pensait-il parfois, il n’était plus vraiment un homme, mais plutôt un prolongement de l’océan.

Hiendi*Lune a écrit:

Actuel :

Citation :

Elle s’appelait Victoire. Victoire Levant, Vika pour les intimes…

Premier :

Citation :

Un homme, une femme. Debout l’un à côté de l’autre, se tenant la main, regardant droit devant eux, comme s’ils fixaient un point dans l’infini.

MDRRRRRR xD

Bon bah à moi alors,
voici l'une des premières phrases d'un de mes livres
(ce n'est pas la première mais les autres font partie d'une sorte de préface)

"Cette révolte à lieu menée par l'exigence déplacée, les fonctions organiques en place du cerveau, des gouttes de pisse suant à son front, il ne pense pas il chie, en cherchant bien on retrouve quelques boulettes de merde coincées au fond de ses oreilles.
Et l'outilage organisé se délite."

(J'ai bien conscience que ça ne donne pas vraiment envi de lire la suite...)