Faire un parallèle entre ne pas supporter les mioches et le racisme, l'homophobie et l'islamophobie : c'est n'importe quoi !!!

Moira > Le problème c'est que le simple fait de dire que t'aimes mas les enfants déclenche la haine ! Ne pas les côtoyer c'est impossible, ils sont partout. Non, l'espace public n'est pas réservé aux adultes mais on peut aussi s'y tenir correctement. Ce que les enfants ne font pas. Et je ne donne aucun conseil ni aucune instruction aux mères, elles ont bien assez de personnes pour leur foutre la pression. C'est leur droit d'avoir des enfants et je le respecte totalement...Seulement qu'elle ne m'impose pas ses choix parce que moi je ne lui impose pas les miens. J'aime les chats, et bien je ne l'oblige pas à voir partout des chats, à les entendre miauler à la mort sans avoir le droit de rien dire, à supporter toutes les nuisances que cela engendre, non, je garde ça pour moi.

En fait, y a comme un consensus qui considère que les enfants devraient être élèves par toute la communauté...Mais non. Moi j'ai rien demandé à personne.

Edit > Mariolo, excuse moi si je réponds pas à ton post, lais ce genre de propos, j'entends ça à longueur de journée. Tu peux pas comparer des membres minorités qui n'ont aucune visibilité devant la loi et qui sont ignorées quand elles portent plainte (dans leur bon droit) et des non-citoyens qui sont mis sur un piédestal par tourte la société...

Pas du tout, l'intolérance fait des victimes partout, je ne défend pas que les causes qui m'arrange.

Et si vous teniez ce genre de propos sur une minorité, vous seriez sous le coup de la loi.

tout comme les gens qui se vantent de préférer les chiens aux chats ou vice-versa, je ne comprends pas l'intérêt de défendre une opinion aussi personnelle et négative que "j'aime pas ceci".
je pense que quand on n'aime pas quelque chose ou quelqu'un, etc, on se tait
l'amour ça se partage, volontiers
la détestation le rejet la haine on se les garde pour soi
je trouve que c'est de l'orgueil extrêmement mal placé
ce n'est que mon avis
perso je déteste les adultes mais je ne le crie pas sur tous les toits

Juju, on fait un enfant ? Et on l'élèverait mal, juste pour faire chier.

Bon ben tu as ta réponse Grisebouille, on a pas le droit

Et attention tu es bambinophobe tu vas finir en prison

Grisebouille a écrit:

En fait, y a comme un consensus qui considère que les enfants devraient être élèves par toute la communauté...Mais non. Moi j'ai rien demandé à personne.

Ben moi non plus je ne suis pas la personne la plus à l'aise avec les enfants, et à aucun moment je ne me sens obligée à devoir les élever avec le reste de la communauté

Pie Rat : c'est pas une question de ne pas avoir le droit, c'est plutôt le fait que j'ai du mal à voir l'intérêt d'en débattre, si on ne les aime pas on les évite et c'est tout, c'est le droit le plus strict de chacun.

@Grisebouille
Certains réactions confirment tes inquiétudes.
Tout de suite, la crispation et des comparaisons pour le moins irresponsables. C'était couru d'avance, tu as ouvert la boîte de Pandore.
Bref, je ne suis pas là pour polémiquer avec des parents froissés, visiblement incapables de comprendre que, quand on va au restaurant se faire plaisir, on n'a pas envie d'entendre des cris et des pleurs (j'aurais sans doute dû préciser par le menu d'autres comportements, d'adultes cette fois, qui me sont tout aussi intolérables et qui devraient en tout logique m'exonérer d'une attitude discriminante), je préfère parler littérature, et pour le reste, il y a les réseaux sociaux, ma foi.

Merci @absolute pour ta lucidité sur le sujet, l'équilibre de tes propos et ton humour

Bye !

J'avoue pour ma part que les enfants me font peur : je ne sais pas comment réagir, j'ai pas envie de faire l'imbécile pour me "mettre au niveau" d'une conversation enfantine, j'ai peur de leur impulsivité, de ne pas savoir les canaliser. Je pense que c'est ça, en fait, qui fait qu'une personne "n'aime pas" les enfants. Ce qu'on n'aime pas, c'est plutôt le manque de contrôle qu'on a dans une situation où un enfant est impliqué.

Du moins je l'analyse ainsi dans mon cas. C'est vrai que j'avais souvent tendance à résumer ça au fait que je n'aimais pas les enfants, mais après lecture de certains messages, cette formule me fait réfléchir.

Les bébés, bambins et jeunes enfants ont des caractéristiques communes qui peuvent expliquer qu'on n'a pas envie de les fréquenter plus que ça ou d'en avoir, ou qu'on se sent mal à l'aise avec eux. Difficile de débattre là-dessus, ce sentiment me paraît légitime   même si je tique un peu sur les enfants, qui est une formule très (trop ?) englobante. Il y a pas mal de parents qui aime leur enfant mais qui n'aiment pas spécialement interagir avec ceux des autres, par exemple.

Soutenir que restreindre leur accès au lieux communs, c'est une bonne chose, c'est encore un autre débat. De mon côté, je ne vais certainement pas m'empêcher d'emmener ma fille au restaurant, au musée ou dans les transports en commun parce que certains ne supportent pas les enfants (et parfois c'est la simple vue d'un enfant et non son comportement qui entraine un fameux regard noir, donc bon...).

Hadrienantinoe  > en fait, le "parler bébé" (intonation différente, phrases courtes... ce qui est différent de "parler mal") a une certaine utilité, notamment celle de favoriser l'apprentissage du langage.

Alors, personnellement, je ne suis pas un parent froissé, j'ai aussi beaucoup de mal avec le bruit, à plus forte raison à cause de problèmes auditifs, et pour autant, le fait que les enfants aient leur place dans l'espace public n'est pas en option pour moi.

Je crois que ce que tu dis est assez juste, Sème-lys. Pour moi c'est redoublé du fait que, je crois, je suis assez sensible à l'idée selon laquelle les enfants "sentent" les choses ; donc, s'iels ne me sentent pas, en gros, c'est que je suis un être vicié

Je crois que la seule fois de ma vie où j'ai aimé les mioches c'est quand j'étais guide dans un musée. J'ai fait une visite, je leur ai expliqué des oeuvres d'art contemporain, ils ont dansé et n'ont strictement rien écouté. Dans le groupe, il y avait une gamine qui dansait les bras en l'air, je ne comprenais pas pourquoi, donc je reculait, mais à la fin l'insecte à resserré son piège sur moi : elle s'est jetée sur moi pour me faire un câlin. Cette infâme chose à failli me faire pleurer et détruire ma masculinité fragile devant l'ensemble de mes collègues.

Par contre, si vous avez un groupe d'enfant à votre charge et qu'on est en hiver, si l'un d'entre eux, UN SEUL vous demande de fermer le zip de sa doudoune, surtout ne cédez pas c'est un piège, les QUINZE autres vont le réclamer après. Et vous allez VRAIMENT devoir fermer les 15 zip. Et le pire c'est que ce sera demandé avec tellement de cuteness que vous allez fondre comme un lamentable glaçon en pleine canicule.

Bref. Si les enfants étaient comme ça tout le temps je les aimerais. Mais la majeur partie d'entre eux sont des terroristes.

le vivre ensemble c'est pas pour demain visiblement...

quand on va dans un espace public, on accepte le fait qu'il ne nous appartient pas, non ?

c'est quoi vos délires de persécutés sans rire ?

Je pense que comparer les enfants avec n'importe quelle autre minorité est un raccourci qui occulte quelques paramètres qui me semblent importants dans la discussion :
- Les enfants sont plus faibles physiquement que les adultes.
- Les enfants sont plus susceptibles aux traumatismes psychologiques que les adultes.
- Les enfants ont une capacité moindre à gérer leurs émotions et leurs pulsions que les adultes.
- Les enfants sont parqués une grande partie du temps dans des institutions reconnues comme souvent inadaptées voire violentes.
- Les enfants sont susceptibles d'être soumis à des traumatismes sexuels aux paramètres disproportionnés par rapport aux traumatismes sexuels de l'adulte. (celui-là j'ai mis une source de peur que vous ne voyiez pas ce que je veux dire).

La raison pour laquelle la parole pédophobique est aussi mal perçue, je pense, c'est que ces diverses fragilités structurelles de l'enfant moyen par rapport à l'adulte moyen rendent les adultes responsables d'enfants hypervigilants vis-à-vis des menaces. Tu peux jurer que tu ne lèveras jamais la main sur aucun enfant, à partir du moment où tu dis "je n'aime pas les enfants", en face ce qui est entendu c'est "rien ne me retient pour lui éclater le visage contre du verre pilé si l'envie m'en prend", et ça en devient une menace alors que ça ne souhaitait pas l'être ! Je connais des parents qui se chient dessus à l'idée que leur enfant pleure dans un train et qu'un inconnu se lève de son siège pour l'agresser. Alors oui, ça arrive très peu en réalité, mais la trouille des parents, et des non-parents qui se sont découvert de l'empathie pour les enfants, elle est proportionnée à la fragilité des enfants, pas à la malfaisance réelle des adultes.

Tiens, pour l'anecdote : une seule fois dans ma vie, dans un RER, je peux réellement dire qu'un enfant assis en face de moi a volontairement mis des coups de pied dans mon tibia - pas tellement parce qu'il n'aimait pas mon tibia, mais visiblement parce qu'il avait trop d'énergie à ce moment-là. À un moment je me suis dit bon, je change de siège, mes tibias ne sont pas venus ici pour souffrir : je fais un sourire à la mère, je lui souhaite une bonne journée, je m'en vais, j'essaie d'exprimer ZÉRO agressivité, et pourtant elle est quand même devenue blême et je l'ai entendue engueuler son fils à voix basse... Je n'ai à aucun moment suggéré qu'elle ou son fils étaient en faute, je suis juste partie, et le scénario où un inconnu s'en prend violemment à son enfant parce qu'il a chié une convenance sociale à un instant T lui a quand même défilé devant les yeux, ce que j'avais essayé d'éviter à tout prix !

Je ne vois absolument pas comment un camp "parental" et un camp "pédophobe" peuvent "débattre rationnellement" aujourd'hui : les parents font déjà l'effort de canaliser leurs enfants le plus possible quand ils les sortent, et les gens qui n'aiment pas les enfants font déjà l'effort de ne pas exprimer leur pédophobie trop fort en public. Le statu quo (en France, je parle) est déjà un compromis. Toute revendication d'un côté ou de l'autre vient perturber l'équilibre très fragile où les enfants sont présents sans être les bienvenus.

Bien sûr, comme je fais partie du camp que les enfants ne dérangent pas, mon opinion personnelle est que si on parvenait à comprendre pourquoi il y a tant de gens qui éprouvent ces sentiments négatifs à la simple présence des enfants et qu'on parvenait à changer ces sentiments négatifs, on serait tous collectivement mieux lotis, mais bon : ça ne me paraît pas être un plan actionnable.