Pasiphae a écrit:

(Boiséenoire, je ne t'avais pas remerciée, mais un grand merci pour toutes ces idées !)

Pas de souci

Au fait... je ne suis pas très familière avec le concept des revues, mais en soit... ça fonctionne comment ?
Enfin, au-delà de la soumission des textes, puis du travail éditorial (s'il y en a un) : est-ce qu'on reçoit un petit montant d'argent pour notre contribution ? Doit-on signer un contrat avec la revue ? Les droits d'auteur sont généralement sur combien de temps ?

(... est-ce que ça fonctionne comme pour l'édition de livres... ?)

pfff exactement pour débuts, vraiment ça se fait pas, drainer plein de textes, d'auteurs-rices qui travaillent, faire tout un pataquès sur la thématique, donner leur chance à des débutant-es, etc.,, pour finalement en sélectionner que 7 (sans avoir précisé que ça serait aussi réduit !), et dans ces 7 ya déjà des pré-sélectionnés, "parrain", "marraine"... bon je veux pas bitcher mais vraiment pas cool. en effet Noise, ça a l'air d'être une stratégie de pub.

@boiséenoire ; je n'y connais pas grand chose grand chose mais bon avoir un peu publié ces derniers mois, ça a 'l'air de dépendre. la plupart des revues ne payent pas, mais en contrepartie le texte ne leur appartient pas (tu peux le publier ailleurs). certaines font signer des autorisations à publier formelles, avec les conditions, d'autres se font par simple échange de mail. de ce que j'ai pu observer ce n'est pas très formalisé !

@pasiphae, j'espère que ça marchera pour Sœurs ! j'ai pas été sensible à l'identité graphique mais c'est tout de même un chouette projet, qui a l'air de rassembler, d'être diffusé ! je pense que c'est un monde dans lequel il faut faire le tri effectivement... pas mal ont l'air de brasser de l'air. mais j'ai été très agréablement surprise notamment par REVU ! sinon je vais de temps en temps faire un tour sur remue.net, il y a vraiment du bon !

Pour débuts je suis partagé, ça m'amuse le côté marketing, l'aspect "J'ai fait l'ENS et je répare des vélos à Montreuil" (c'est comme ça que je les vois). Je ne sais pas pourquoi ils choisissent aussi peu de textes - ça me paraît absurde. Après ce curieux choix ils vont aussi déployer une revue en ligne pour les textes que j'appellerai de seconde division - le pixel et pas l'encre
(je ferai partie de cette seconde division
j'échange vite fait avec eux du coup)


Sinon ça a l'air trop stylé moebius ça m'excite à balle

Ah génial Mahendra si tu seras publié sur la version en ligne ! j'espère qu'elle fera justice aux autres textes !

(Et la créatrice n'a pas fait l'ENS mais l'IEP d'aix avec moi, je l'ai reconnue même si elle est sous pseudonyme quand elle a liké toutes mes publis insta après notre sommaire commun dans Dissonances, a attendu que je m'abonne à son compte.... puis s'est désabonnée du mien hahaha... la politesse des gens en ligne... bon du coup je suis sûrement injuste avec la revue car agacée ! très hâte de lire ton texte !)

cmllrz a écrit:

@boiséenoire ; je n'y connais pas grand chose grand chose mais bon avoir un peu publié ces derniers mois, ça a 'l'air de dépendre. la plupart des revues ne payent pas, mais en contrepartie le texte ne leur appartient pas (tu peux le publier ailleurs). certaines font signer des autorisations à publier formelles, avec les conditions, d'autres se font par simple échange de mail. de ce que j'ai pu observer ce n'est pas très formalisé !

Merci beaucoup pour ta réponse !

Si ça ne paie pas (même un peu), je me questionne sur l'intérêt d'y envoyer un texte... enfin, si on garde ses droits, ça va (s'ils gardaient les droits sans payer, j'aurais sauté au plafond !).

Est-ce qu'il y a vraiment un certain "prestige" à être publié dans une revue (si oui, lesquelles sont les plus "prestigieuses") ? Est-ce que les éditeurs lisent ces revues ? Est-ce que ça fait vraiment une bonne publicité pour l'auteur (à défaut de payer) ?

Vous avez 100% le droit de me dire que vous y participer juste pour le plaisir ! Hahah !

Je suis juste très curieuse sur le principe qui m'est plutôt étranger.

Je comprends l'agacement collectif quant à leur démarche en même temps j'aime assez bien l'idée de vouloir faire une revue pop', un peu cool. Sortir un peu du truc façon artisanale des revues de poésie.

Après ça reste français, donc prétentieux et agaçant (j'ai une fascination pour le cool des américains des années 80) et en même temps j'aime la démarche, la volonté de produire de la variation...
D'autres revues se sont positionnés un peu comme ça et ont permis de donner un autre souffle à leur champ. Les inrocks (avec toute le mépris qu'on peut avoir pour eux) ou SoFoot qui a intellectualisé le foot (considéré comme beauf) en lui donnant aussi un côté pop, coloré pour ne pas être vu comme austère et intello (une autre revue "rivale" avait ce côté là les cahiers du foot, tout le monde s'en fout je sais).



Pour le contenu je n'en juge pas...plutôt c'est une autre question.

Pour la démarche, bon, follow et unfollow ça fait pitié et ça en raconte, hélas, trop sur les créateurices - ou au moins sur cette fille

BoiséeNoire a écrit:

cmllrz a écrit:

@boiséenoire ; je n'y connais pas grand chose grand chose mais bon avoir un peu publié ces derniers mois, ça a 'l'air de dépendre. la plupart des revues ne payent pas, mais en contrepartie le texte ne leur appartient pas (tu peux le publier ailleurs). certaines font signer des autorisations à publier formelles, avec les conditions, d'autres se font par simple échange de mail. de ce que j'ai pu observer ce n'est pas très formalisé !

Merci beaucoup pour ta réponse !

Si ça ne paie pas (même un peu), je me questionne sur l'intérêt d'y envoyer un texte... enfin, si on garde ses droits, ça va (s'ils gardaient les droits sans payer, j'aurais sauté au plafond !).

Est-ce qu'il y a vraiment un certain "prestige" à être publié dans une revue (si oui, lesquelles sont les plus "prestigieuses") ? Est-ce que les éditeurs lisent ces revues ? Est-ce que ça fait vraiment une bonne publicité pour l'auteur (à défaut de payer) ?

Vous avez 100% le droit de me dire que vous y participer juste pour le plaisir ! Hahah !

Je suis juste très curieuse sur le principe qui m'est plutôt étranger.

Les revues perdent sûrement de l'argent à juste exister alors...
C'est un acte esthétique de leur part qui est important, permet à des auteurices de s'exercer à l'écriture (à contrainte ou non) de se confronter au regard de pair·es extérieur·es. C'est aussi s'intégrer à une communauté, découvrir d'autres écritures. Les revues se positionnent hors du mercantile, en quelque sorte, leur prix ne sert qu'à financer la publication. L'idée de mes "droits", d'un salaire, d'une publicité ne m'a jamais traversé l'esprit en envoyant un texte à une revue...

Par contre si on doit exiger une juste rémunération des artistes croire que l'on gagnera de l'argent avec la poésie c'est...

Mahendra : vouloir faire quelque chose de pop, c'est une chose, mais bannir tout discours esthétique d'une revue de littérature (toute intention esthétique), c'en est une autre, plus dérangeante.

cmllrz : pour Revu, j'ai surtout aimé le dossier thématique, la beauté de la revue, ton texte et celui d'une autre personne qui publiait dans les ateliers de Laura Vasquez, mais c'est pareil, le reste m'a paru un peu faible. En même temps c'est normal, ce sont toutes des personnes qui en sont, sûrement, à un moment de leur itinéraire d'écriture où elles commencent par publier en revue, comme nous avons commencé par publier sur internet, deux trajectoires possibles.


Boiséenoire : traditionnellement, et depuis longtemps, l'entrée dans l'édition et l'accès à un premier lectorat, en poésie, se fait par les revues. Ça ne veut pas dire que c'est un passage obligé, mais c'est, disons, conventionnel. Pour la mention à l'argent : de toute façon, l'édition de poésie ça ne rapporte presque rien ! je crois qu'il faut en être conscient·e dès le départ, c'est vraiment le secteur de l'édition qui tient le plus grâce au "travail gratuit", des personnes qui écrivent mais aussi de celles qui éditent, font de la critique ou de la médiation. Le lectorat est trop faible, à de très rares exceptions près (ex : Valérie Rouzeau qui avait vendu pas mal de recueils parce que par ailleurs elle avait écrit des textes pour Indochine, ce qui lui avait donné de la visibilité). C'est évidemment un problème, que des secteurs entiers de l'économie culturelle reposent sur le bénévolat, mais ce problème porte le doux nom de "capitalisme". Après, la raison pour laquelle nous continuons à écrire, publier et lire de la poésie, elle nous appartient en propre, mais non, elle ne repose malheureusement pas sur les gratifications pécuniaires.

Double post désolée mais :

Une nouvelle revue féministe, Le feu, lance son premier appel à texte (fiction / tribunes / poésie) ; réservé aux femmes et personnes non-binaires.

La page twitter

Tu m’as devancée, Pasi, très intéressant cet AT !

Je ne sais pas si vous connaissez cet exercice, il est rigolo et c'est la revue Catastrophes qui l'organise périodiquement ; lors de la première édition, c'est la proposition de Manon Thiery qui avait été retenue.

Il s'agit de remplir les trous d'un poème troué.

celui-ci a l'air chouette

"Territoires, explorations, défrichement, roches, feuillages, vignes, petit jardin, altérité du paysage, horizons blêmes, spirale mentale, région centrale."

le thème colle pas pour moi. mais j'ai plein de JE en tête

Un appel à textes du jeune podcast Mange tes mots, en mixité choisie, à partir d'une phrase d'Audre Lorde ! C'est ouvert jusqu'au 13 avril, et il faut envoyer un enregistrement audio

Appel à textes :

Très intéressants tous les deux, merci ! vous pensez envoyer quelque chose ?

Oui j'aimerais bien ! L'une des créatrices du podcast, Ginkgo, anime une chouette masterclass dans mon master, donc c'est une motivation en plus Et si je ne participe pas à celui-là, ce sera pour le prochain, je pense, comme ça a l'air bien parti pour un appel à textes par mois !

Et celui qu'a partagé houle me donne envie aussi

génial, merci beaucoup houle et Aquae pour ces deux partages !! les deux donnent envie, je vais essayer d'y participer