Dans le désordre de Marion Brunet c'était naze, c'était vraiment "l'autonomie pour les nuls", super cliché. L'impression de lire un manuel de désobéissance civile mal romancé, avec des bouts du Comité Invisible dedans. Les personnages sont pas attachants, interchangeables, (je les confondais encore à mi parcours)... Je suis très très très déçue vu comme j'avais a-do-ré l'été circulaire de la même.

Sinon je papillonne toujours entre David Samuels, Refuge de Terry Tempest Williams (Ornithologue sur le Grand Lac Salé, qui observe les oiseaux en période d'inondation du lac qui met donc en danger les piafs, et au même moment y'a sa mère qui a un cancer... Pas mal comme récit), Moryndra de l'Elfe, et un recueil de poèmes de Jim Harrison - Une heure de jour en moins

Je viens de finir Stalker, des frères Strougatski.
Après la Visite de mystérieux aliens, que personne n'a jamais vus, restent les Zones, théâtre de leur colonisation éphémère. Comme des fourmis après un pique-nique, les résidents proches de ces Zones les explorent au risque de leur vie pour en retirer tout ce que les visiteurs ont laissé derrière eux : instances officielles, comme pillards (les "stalkers").
Science-fiction old school (c'est marrant de lire comment on voyait le futur dans les années 80, avec d'un côté des véhicules volants et de l'autre des écrans télé cathodiques), interrogations métaphysiques, un fond (léger) de critique sociale. Pas mal du tout.

Si ceci t'a plu, Quod, n'hésite pas jeter un œil sur le roman Annihilation de Jeff Vandermeer.

Je poursuis ma relecture d'Harry Potter, j'ai commencé le trois.

Donc fini Une heure de jour en moins.

J'ai mis un peu de coté Terry Tempest Williams, et surtout David Samuels.

Le temps de lire"Le christ s'est arrêté à Eboli" de Carlo Levi et le "Journal d'un écrivain en pyjama" de Dany Laferrière

Il y avait longtemps

Je lis actuellement:

- Baby Jane à Broadway de notre Ahava vénérée J'en suis au chapitre 4 et jusqu'ici j'adore.

- Hide de Matthew Griffin. Ce bouquin n'était pas sur ma PAL d'octobre (ni novembre) mais me faisait de l'oeil. J'aime beaucoup la douceur et le réalisme de celui-ci.

Kid a écrit:

Si ceci t'a plu, Quod, n'hésite pas jeter un œil sur le roman Annihilation de Jeff Vandermeer.

Je fais généralement confiance au Diable Vauvert, peut-être me laisserai-je tenter quand j'aurai réduit ma PàL. Merci du conseil, Kid.

Je viens de lire Epépé du Hongrois Ferenc Karinthy, C'est vraiment pas mal.

C'est l'histoire d'un mec (un linguiste) qui débarque en avion dans une ville inconnues (alors qu'il se rendait à Helsinki)  et il ne comprend pas ce que les gens disent, il a de très grosse difficulté à communiquer.

Angoisses...

jdoo a écrit:

Je viens de lire Epépé du Hongrois Ferenc Karinthy, C'est vraiment pas mal.

C'est l'histoire d'un mec (un linguiste) qui débarque en avion dans une ville inconnues (alors qu'il se rendait à Helsinki)  et il ne comprend pas ce que les gens disent, il a de très grosse difficulté à communiquer.

Angoisses...

http://jeunesecrivains.superforum.fr/t35051-je-bouquine-edition-2-pp-f-karinthy-lecture-et-retours

Je découvre Tout entier visage d'Henri Meschonnic, et je suis

Je découvre avec ravissement les romans d'E. M. Forster (tout en découvrant que j'ai beaucoup de mal à en parler).

C'est un écrivain britannique du tout début XXème, dernier roman publié en 1922 à peu près. Finesse d'écriture, et surtout, quelque chose de très délicat qui déjoue sans cesse la lecture : il rend d'abord un personnage un peu grotesque, prototypal (la parente pauvre et mesquine, la jeune fille exaltée), et en un tour de main, au moment où on l'attend le moins, il bascule le point de vue. Et la parente pauvre devient généreuse par un détour pervers, la jeune fille exaltée domine le jeune homme cultivé (tout ça c'est dans Avec vue sur l'Arno). Il dépeint des Britanniques, tout pleins de leurs conventions de Britanniques, ailleurs : en vacances à Florence, dans un quartier colonial à Chandrapore (dans Route des Indes).

Route des Indes a aussi un côté fascinant : écrit avant la décolonisation indienne, il brosse le portrait des relations entre indigènes et colons, Indiens lettrés et Britanniques nouveaux-venus / anciennement implantés. Et la complexité de ces relations entachées de rapports de pouvoir, aussi policées se voudraient-elles. Avec ça, on est dans le bourbier de l'époque, les croyances passionnées du pauvre jeune juge qui arrivé il y a un an en Inde, est tout à fait persuadé de l'importance de sa mission mais ne peut déjà plus estimer les Indien-nes – sans deviner que l'impossibilité de leurs relations émane du rapport perverti qui est le leur. Et la jeune fille qui vient examiner le jeune juge avant de décider de ses fiançailles, vue comme une "bleue" pour ce qu'elle essaie de considérer les Indien-nes comme des êtres humains ; et le proviseur de collège considéré comme un vieux fou par la côterie britannique parce qu'il invite chez lui des notables indiens d'égal à égal ; et le jeune fonctionnaire-médecin indien amateur de poésie, pris dans un rapport de détestation-fascination vis-à-vis du pouvoir de ces gens rustres. Et tout ça est beau, servi par une écriture intelligente. Une demie-phrase qui prend de la hauteur en fin de paragraphe, ou qui élargit la vision. Tout le temps comme ça. Formidable !

Je lis l'Edda.

Le travail d'un érudit islandais du XIIIème siècle qui, dans le cadre de leçons de composition de poésie scaldique à l'usage de ses confrères, a compilé un large panel de mythes nordiques issus de différentes sources. C'est grâce à ce brave savant - par ailleurs assez badass, intriguant politique et important noble de l'époque - que nous sommes capables de comprendre ces mythes aujourd'hui et d'en dégager une organisation. Sans lui, ne resteraient que des récits lacunaires.
Un roi de Suède, Gylfi, se rend chez les Ases, une race de divinité, afin d'y jouer un duel de sagacité : que le plus savant gagne, et le perdant y laissera la vie. Jouant contre trois rois, Gilfy se laisse conter la création du monde - le démembrement d'un géant nommé Ymir -, le large panthéon des divinités Ases et leurs ennemis les Vanes, les mondes des Elfes et les Nains qui vivent dans la terre, les animaux fantastiques qui arpentent les branches d'un if-monde, et les aventures du dieu Thor, le fils d'Odin.
Le tout est aussi un prétexte utile pour citer des poésies norroises et mettre en pratique des techniques de composition et des métaphores codées - ou peut-être est-ce l'inverse ?

quelques strophes :

Au sujet du cuisinier de la Valhalle:

De l'ascendance du dieu Heimdall:

Le dieu Niord:

La déesse Skadi:

Voilà, c'est formidable.

Au lit, sur la liseuse, je dévore enfin un classique: John Irving, Le monde selon Garp

Dans les transports, j'ai mon bouquin, pas loin d'être dans le même esprit: Nathan Hill - Les fantômes du vieux pays

DC a écrit:

Au lit, sur la liseuse, je dévore enfin un classique: John Irving, Le monde selon Garp

Ça m'intéresse de savoir ce que tu en as pensé, un des seuls romans que j'ai aimé de lui (mais vraiment coup de cœur pour le coup) !

Quand je l'aurais fini je te dirais