Bonjour à tous

Pour ma part, lorsque j'ai commencé à écrire (vers 13/14 ans), mes parents étaient au courant... anecdote assez rigolote au final, c'est que je rêvais de publier une saga que j'écrivais (quelle horreur, d'ailleurs !!) et que je leur en avais parlé... pour qu'ils puissent payer l'éditeur Oui, à l'époque, j'étais persuadée que pour être éditée, il fallait forcément payer. hm-hm.

Maintenant, je vis avec mon conjoint et il sait que j'écris, ce qui a des bons et des mauvais aspects, au final. L'avantage c'est que j'ai besoin de parler de mes écrits et il est toujours là pour m'écouter. D'ailleurs, SMICKY, je trouve cet échange avec ton époux assez triste, en vérité... Et ce que tu décris avec tes filles, c'est la même chose avec mon conjoint. Il ne veut pas lire ce que je fais (il n'a lu qu'un prologue, en vérité) mais il dit aimer ce que je fais... mais oui

Je trouve qu'il est assez difficile de parler de ça avec ses proches. J'arrive à en discuter avec mon conjoint, mais c'est à peu près tout. Même avec mes parents, ça ne passerait pas. Et je n'imagine pas avec des collègues ou amis...
Ce qui est assez étrange, c'est que cela ne me dérange pas de partager ce que je fais avec des "inconnus", sur forums par exemple. J'ai fait lire pas mal de mes textes sur forums ou bêtas-lecture et cela ne m'a jamais dérangé. Mais quand il s'agit de personnes proches, c'est un peu compliqué...

Coucou Anya,

Citation :

Ce qui est assez étrange, c'est que cela ne me dérange pas de partager ce que je fais avec des "inconnus", sur forums par exemple. J'ai fait lire pas mal de mes textes sur forums ou bêtas-lecture et cela ne m'a jamais dérangé. Mais quand il s'agit de personnes proches, c'est un peu compliqué...

Pareil pour moi. Mais je ne trouve pas ça étrange : les critiques des inconnus, je crois qu'on les aborde et qu'on les encaisse différemment. Je crois que j'aurais davantage tendance à me vexer et à me fermer si je recevais certaines critiques de la part de gens qui me connaissent bien, même si elles sont constructives. L'anonymat m'aide à garder un certain détachement. C'est ce qui fait aussi que je pose mes textes ici sans trop stresser alors que les deux fois où j'ai envoyé une nouvelle à ma meilleure amie j'étais au bout de ma vie.

VelvetRope a écrit:

Coucou Anya,

Citation :

Ce qui est assez étrange, c'est que cela ne me dérange pas de partager ce que je fais avec des "inconnus", sur forums par exemple. J'ai fait lire pas mal de mes textes sur forums ou bêtas-lecture et cela ne m'a jamais dérangé. Mais quand il s'agit de personnes proches, c'est un peu compliqué...

Pareil pour moi. Mais je ne trouve pas ça étrange : les critiques des inconnus, je crois qu'on les aborde et qu'on les encaisse différemment. Je crois que j'aurais davantage tendance à me vexer et à me fermer si je recevais certaines critiques de la part de gens qui me connaissent bien, même si elles sont constructives. L'anonymat m'aide à garder un certain détachement. C'est ce qui fait aussi que je pose mes textes ici sans trop stresser alors que les deux fois où j'ai envoyé une nouvelle à ma meilleure amie j'étais au bout de ma vie.

Hello En effet, je me retrouve aussi là-dedans. Je pense que l'on se sent moins "jugé" par des inconnus et surtout, derrière son écran d'ordinateur. Je veux dire, si l'on reçoit une critique assez dure au travers d'un forum, on aura le temps de la digérer, d'y réfléchir sous tous les angles avant de répondre à cette critique. Alors que si l'on se retrouve face à, disons, un parent, on n'aura pas ce détachement qui est, je pense, nécessaire pour accepter toutes critiques.

je pense que tout mes proches savent que j'ecris. ma soeur est ma principale lectrice et mes parents ( ils ne lisent pas vraiment ce que j'écris ) me soutiennent a fond ! mes amis IRL eux lisent en général les 3 premiers chapitres de mes œuvres mais voilà pas plus xDD grosso-modo 75% de mes lecteurs sont des amis virtuels !

Je n'ai jamais caché que j'écrivais parce que je le fais en partie pour partager, collégienne l'histoire que j'écrivais avait même fait le tour de ma classe ^^. À présent, j'ai une vie sociale particulièrement restreinte donc il est plus compliqué de trouver des lecteurs. Ma famille ne s'intéresse pas suffisamment à moi pour savoir que j'écris mais j'ai la chance d'avoir un super mari qui lit mes pages au compte goutte et corrige mes fautes ^^. J'ai aussi une amie qui va me lire, j'ai hâte =).

Mes proches savent que j'écris, très peu connaissent l'histoire (voir pas du tout!) j'ai fais lire le 1er chapitre à mon ancien copain. J'ai déjà écris des histoires et cela me gêne de demander l'avis de mes proches, j'ai vraiment l'impression qu'ils me disent que c'est bien et qu'ils aiment ce que je fais pour me faire plaisir... Pourtant j'ai envie de le faire lire mes pensées sont assez contradictoires.

 Oui, c'est très difficile d'en parler aux "trop proches"... Parfois, ça me démange, ça me titille (il faut dire que je pense sans arrêt à mon "écriture" !)

J'ai tout de même choisi 4 lectrices bêta dans mon entourage, qui ne se connaissent pas entre-elles, avec qui je n'ai pas les mêmes rapports. 4 retours différents, sincères, productifs et encourageants ( et réponse à ma question : oui !!! Je ne pouvais pas, mais je DEVAIS m'offrir les services d'une correctrice pro : hors de question que ce manuscrit reste au fond d'un tiroir !)

Zhomme a dit oui, sans conditions, sans lire, sans questions : il me fait confiance !

Ah, ma p'tite Rosedestempsanciens (hum.... ça sent bons, les roses anciennes...), nous sommes tous en pleines contradictions !

Mais on n'a tous le syndrome de "Je pense constamment à mon écriture" ? ça m'arrive des fois de penser à une idée, de la noter et de cogiter pendant quelques temps afin de voir jusqu'où mes idées vont me mener...

Ah ce que je peux apercevoir c'est un mal commun

C'est le gros avantage d'avoir poussé les portes de ce forum... Tu vas vite t'apercevoir qu'on a tous les mêmes problèmes, les mêmes doutes, les mêmes espérances, les mêmes déceptions (liste non-exhaustive !)... Pour le coup, on rentre dans la "normalité" des écrivains en "puissance", on se sent beaucoup moins seuls (et non ! on vire pas du chapeau !!!)

Je vais tâcher de poster mes chapitres rapidement sur le forum alors

Mes amis le savent et m'encourage beaucoup, ma mère et ma grand mère me font de la pub partout ahaha. Mon père par contre "a peur" de lire mes écrits.

Salut à tous,

Merci pour vos témoignages qui sont aussi variés qu'intéressants
C'est une question vraiment complexe, j'ai l'impression, et en vous lisant je me suis dit que c'était un ensemble de raisons qui nous amenaient à faire lire nos écrits à notre entourage (personnalité introvertie/extravertie, ouverture d'esprit de l'entourage, rapport de soi à l'écriture, etc.) et non pas une seule et unique raison.

Pour ma part, depuis que j'ai ouvert ce post, la situation a pas mal évolué. Quand j'ai créé ce topic, personne ne savait que j'essayais d'écrire, pas même mon conjoint. Je pensais un peu être obligée de montrer ce que je faisais si je me révélais, alors que NON. C'est moi qui décide (#révélationdel'année2017). Publier mon roman sur ce forum au fur et à mesure que j'avance dans sa rédaction m'a beaucoup aidée : les retours et l'aide que je reçois ici m'ont permis de faire d'énormes progrès et même si j'ai encore beaucoup de pain sur la planche j'ai fini par acquérir assez de confiance en moi pour avouer à mon chéri que j'aimais bien jouer avec la plume mais que je n'avais pas très envie qu'il me lise pour l'instant. Il respecte ça et me laisse écrire sans jamais poser de questions. Aujourd'hui je me dis que je lui montrerai ça quand j'aurai fini, s'il en a envie.

Il y a quelques temps, j'ai répondu à un appel à textes sur le thème de la masturbation féminine. Ce n'est pas ce que je fais d'habitude (je ne rechigne pas à écrire quelques scènes érotiques dans mon roman mais l'idée ne me viendrait pas, par exemple, de pondre un roman exclusivement là-dessus) mais l'exercice était intéressant : je voulais voir si j'arrivais à concilier la consigne qui m'imposait d'appeler un chat "un chat" et mon côté pudique qui se tourne volontiers vers des mots plus doux pour décrire ce qu'il voit. J'ai d'ailleurs reçu une aide tout à fait précieuse de PlumeSombre sur ce coup-là, (et d'autres !) et je la remercie encore en passant (des   pour toi !).
Mon texte a été sélectionné et devrait être publié, si tout va bien, dans un recueil de nouvelles au format numérique en février prochain.

C'est assez drôle, finalement, parce que j'ai ouvert ce post en parlant d'une ancienne camarade de classe qui avait publié un roman autobiographique très intime, qui contenait des scènes de sexe explicites, et je m'étais dit que c'était assez balèze de sa part parce que moi je n'aurais sans doute pas osé le dire à mon entourage.

Et voilà que ce fameux appel à textes débouche sur une publication... Bon, c'est pas Harry Potter et j'ai conscience que ça passera relativement inaperçu dans le paysage littéraire, mais quand même : j'ai réussi à passer l'épreuve et c'est pas rien ! Je suis assez fière de ce que j'ai fait, pour tout vous dire. Tellement que j'en ai parlé à mon homme. Puis à mon frère et à ma belle-sœur. Puis à ma sœur. Puis à mon père, plus récemment. Parce que ce n'est pas honteux. Ça fait juste partie des choses tacites qu'on traîne autour de soi [EDIT : je parle du fait d'avoir une vie sexuelle, ici.]. Ma sœur et ma belle-sœur ont demandé à me lire. Mon frère a dit qu'il était fier de moi mais qu'il ne me lirait pas (j'aime autant, hein).

Du coup, après ça c'est nettement plus facile de leur dire que j'essaye d'écrire un roman qui n'est PAS un roman érotique ! Si bien que tout le monde ou presque sait désormais que j'écris. L'ironie du sort, vous voyez...

Tout le monde le sait de mon côté. Bon après, ce serait difficile de le cacher, vu que je suis publié... Mais même quand je ne l'étais pas, j'essayais un maximum d'en parler. J'avoue avoir été intimidé au début, surtout que je parle dans mes livres de choses très personnelles, mais j'ai vraiment appris à m'assumer avec le temps. Je pense que c'est très important mine de rien : on met ses tripes sur une table en écrivant, du coup, on porte quelque chose. Le faire savoir aux autres est difficile, mais peut-être nécessaire. Ça fait partie du voyage thérapeutique pour moi.

Trop bien dit tout ce que je pense !

Hello, alors pour ma part on va dire que j'ai fais mon coming out récemment
Mon mari ça fait tout de même un moment qu'il le sait parce que je ne lui cache rien d'aussi important et l'écriture a pris une place énorme ces dernières années. Elle a grandi et est devenue aussi nécessaire pour ma survie que respirer.

Pour ce qui est de ma famille, ça y est, je leur ai fait part de mon projet il y a environ trois mois et je leur ai même donné à lire mon texte parce que j'ai besoin de leurs avis.
Par contre, mon projet est le seul texte jeunesse que j'écris. Mes autres histoires sont plus matures et celles-là il va me falloir du temps pour leur faire lire. Ou peut-être qu'ils ne les verront jamais, je sais pas... En même temps j'aime pas dire "jamais"

Certains évènements de ma vie m'ont donné envie d'exploser en partie ma carapace (car je suis assez réservée à la base). J'en ai marre de taire une partie que j'assume de plus en plus et qui fait de moi ce que je suis. Alors c'est sûr que c'est un peu gênant au début. Les premières fois mon mari m'a bousculé pour me dire en gros "allez vas-y accouche" mais en fait ça fait du bien. Terriblement.

Je suis d'accord, on met de nous dans ses écrits. En même temps sinon ils ne seraient pas uniques, comme chacun l'est  
En gros, chacun fait comme il le sent j'imagine, autant être authentique dans sa vie soit on estime que c'est son jardin secret et on le garde pour nous, voire pour les plus proches personnes de son entourage, soit on a envie de le partager à plus grande échelle.

VelvetRope, je trouve ton histoire remarquable et félicitations pour cette publication! et merci pour ce topic