Gemili a écrit:

Mais justement maddie, c'est tout à fait illégale de faire publier une fanfiction et il n'y a que dans l'auto-édition que l'auteur reste responsable de son ouvrage !

Donc pas de procès pour la ME  

Oui...Mais pour l'auteur, hum...
C'est une dame pas méchante mais un peu naïve qui vit au pays des Bisounours et des licornes. La ME ne risquait pas de procès en empochant ses milliers d'euros pour publier son roman/fanfic mais...humainement parlant, sur une personne déjà fragilisée, ça a fait des dégâts.

Bref. Tu as écrit que la ME à compte d'auteur est la meilleure solution pour une publication à risque de procès, pour une personne dépressive qui a besoin d'une thérapie ou pour des pensées complotistes ou dissidentes, mais ce genre de publication, mieux vaut que ça ne soit pas publié du tout (sauf si l'auteur a toute sa tête, sait où il va...).

Après, dans le cas d'une personne qui manque de discernement, la loi contient une clause "abus de faiblesse". Pour les gens naïfs mais capables de jugement bah ... ils se feront arnaquer tout le temps. C'est comme les gens qui répondent aux spams téléphonique.
Alors oui, le manque d'information, tout ça. Rares sont les ME à compte d'auteur qui font croire aux auteurs qu'ils seront bénéficiaire mais nombreux sont les auteurs à leur rire au nez avec un "moi je le serai"

Donc sans les faire passer pour des saints, ils ne sont pas de vilains escrocs qui profitent des pauvres crédules de ce monde. (Ce n'est pas tout à fait ce que tu as dit mais je prône vraiment une responsabilisation de l'adulte de manière général.)

Je ne pense pas qu'elle voulait être bénéficiaire. Elle vit dans un dessin animé, vraiment, depuis l'enfance mais quelque chose l'a traumatisée à l'intérieur alors elle le réécrit...et dans le lot des centaines de pages qu'elle a écrites, il y a donc eu son roman, avec une couverture dont aussi bien la première que la quatrième montraient clairement de quoi il s'agissait.
Du coup il y a eu une seconde édition chez le même éditeur (sans doute pour ça qu'elle en est arrivée à 7000 euros).
M'enfin...la responsabilisation de l'adulte n'est pas toujours possible. S'il sort d'une secte, émet des propos incohérents ou jure qu'un extraterrestre lui a annoncé la fin du monde, ce n'est pas lui rendre service que de publier son livre (surtout que si un jour il retrouve la raison...).

Encore une fois je ressors ma carte "abus de faiblesse" du tiroir des articles de loi.

Le monde, aujourd'hui et depuis toujours, est rempli de requin qui cherche du profit au détriment des autres. Pour des petites choses, des grosses, des moyennes, blablabla.

Alors apprendre à nos proches à se méfier des intentions des gens, à éviter les actes inconsidérés, c'est une manière de leur rendre service. Si ce n'est pas possible, pour des cas divers, c'est aussi de notre devoir d'utiliser la loi pour les protéger.

L'éditeur n'est pas son pote, ni son proche. Il envoie un papier, l'auteur signe, point final. Si tu estimes vraiment que ton pote est incapable de jugement, c'est à toi de porter plainte pour qu'il retrouve son argent. Parce que 7000 euros c'est pas rien. T'auras même pas à payer un avocat puisque, si c'est aussi évident que la santé mentale de ton pote est limite, la ME va rembourser sans chercher le procès.

C'était même plutôt au rôle de ses parents/proches d'empêcher la signature du contrat mais le mal est fait.

Certes, là on parle d'un sujet précis mais c'est valable pour tout dans la vie. Il s'agit de protéger les gens que tu aimes contre les mésaventures qui peuvent arriver.

Ce n'est pas vraiment une pote. En fait...une personne en vraie position de faiblesse ne porte pas plainte pour abus de faiblesse. Non, là, j'ai juste été témoin a posteriori. Tu rencontres une personne dans une solitude extrême qui te raconte comment une maison à compte d'auteur l'a plumée cinq à six ans plus tôt et pourquoi depuis elle ne peut plus aller sur aucun forum sans se recevoir aussitôt des mp insultants (par des gens qui finalement sont dans le même trip qu'elle...)
Quant aux parents et aux proches, encore faut-il en avoir.

Ah d'accord. On parle d'une femme que tu ne connais pas vraiment. Ok.

Une ME à compte d'editeur ne cherche pas à savoir si la personne en face publie ci ou bien ça.
Encore moins si elle est dépressive.

Il y a quelques années, j'ai illustré une couverture pour un livre auto-édité. Ce n'était pas prévu au départ, mais l'auteure était une copinaute et le sujet de son livre me plaisait.
Elle a été pressée de livrer la couverture plus tôt au prévu (déjà que le délai était bref), si bien qu'elle leur a envoyé mon brouillon, sans même prendre le temps de me demander mon accord. Total sur les nerfs, elle était, d'avoir dû prendre sa décision en coup de vent. Mettre les gens dans une hâte pareille, je trouve ça un peu cavalier.
Seulement, pour eux, c'était pareil, que le livre sorte avec une couverture blanche, une image finie ou un machin raté.
Ce livre entrait dans la catégorie thérapeutique dont parle Gemili.

Les ME à compte d'auteur sont aussi employées pour des publications à très petit public. Des domaines spécialisés. Ceci étant, de nos jours, les auteurs dans ce type de livre s'orientent vers le "à la demande".

Gemili a écrit:

Ah d'accord. On parle d'une femme que tu ne connais pas vraiment. Ok.

En un sens, si. Je sais toute sa vie. Mais bon. Elle ne fait pas partie de mon entourage.
Après, si j'avais été éditeur, ça m'aurait posé des soucis de publier son roman, même à compte d'auteur. On sent quand même qu'il y a un problème. Si une fan obsessionnelle de Claude François ou de Joe Dassin voulait faire publier sa biographie d'un des deux après avoir passé trente ans cloîtrée dans son appartement avec des photos de son idole partout, même si elle éprouve un sentiment d'urgence, et encore plus, je ne pense pas que j'encaisserais son fric mais que je lui conseillerais un psy. Mais bon, après...

Pecunia non olet.

(j'voulais le caler un jour dans ma vie)

Après moi non plus je le ferais pas mais je suis pas là pour juger les actes des uns et des autres.
C'est comme être sur un bateau, voir un iceberg. Tu peux dire "waou, il est gros. Si j'étais un iceberg je serais plus petit." ou tu peux te dire "bon, il est là, comment je l'évite ?"

Disons que tu as écrit que les maisons d'édition à compte d'auteur pouvaient offrir une thérapie. C'est leur faire beaucoup d'honneur. Ils ne sont pas psy. Dans ce cas, les magasins de vêtements ou de chaussures offrent des thérapies à leurs clients...

Gem : je n'ai pas dit ça pour critiquer l'aspect thérapeutique...

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Concernant cette dame... Aucun avis.  

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Edit : bon...; Maddy a posté pendant que j'écrivais.
Ce topic va trop vite pour moi

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D'une certaine façon, ça peut faire beaucoup de bien donc dans le cadre d'une thérapie, oui. Je confirme et je signe.

Toute cette flopée d'autobiographies horribles qui ont permis à leur auteur de se libérer d'un poids n'ont de sens que si celui-ci a le potentiel d'être regardé en face. Dans un tiroir, c'est encore un traumatisme dans le coeur mais avec une couverture, imprimé noir sur blanc, c'est une voix qui s'exprime.

M'enfin je commence à trouver que ton problème c'est que je fais l'avocat du diable. Désolée d'arriver à voir du positif dans quelque chose aux allures négatives sans pour autant nier les dérives. Je ne changerai pas d'opinion et je n'ai absolument pas l'intention de changer la tienne.


séléné ; tkt je l'avais compris comme ça ^^

Oui, en effet, je vois plus les maisons d'édition, à compte d'auteur ou d'editeur d'ailleurs, comme des commerces que comme des établissements thérapeutiques.

la discussion ici prend une complète autre tournure..
Bon, je suis désolée pour la dame que tu connais, je lui souhaite surtout de réécrire, c'est très bon pour la santé )
en effet, Gemili il parait beaucoup d'auteurs parlent d'eux mêmes surtout lors des premiers écrits, j'aimerais bien avoir ce courage... ou pas. En fait, je ne sais pas. Toute de suite là, je ne vois quelque chose de très intéressant à écrire sur moi, c'est justement pour ça peut-être que je suis obligée d'imaginer mes histoires finalement

Et ce n'est pas une tarre


Désolée d'avoir polué le sujet avec un débat stérile et parfois frisant le ridicule puéril.