Comme ça, sans réfléchir je pense directement à Robert Merle.
Un exemple à suivre sans nul doute, en ce qui me concerne.

Très certainement Stephen King. Surtout des romans comme Les Tommyknockers. Ces petites phrases courtes, frappantes, ces retours à la ligne qui structurent le récit... vraiment un maître absolu pour moi

Je n'ai pas de modèle ou de mentor littéraire.

Mauriac : ses mots me transportent dès les premières phrases, le vocabulaire, la tournure... Rien n'est laissé au hasard, chaque phrase a sa raison d'être, il décrit le subtil intérieur d'une façon unique. J'en arrive à m'en faire un paragraphe par jour pour la santé, comme on prend ses compléments alimentaires !

Simenon : c'est autre chose mais je suis fascinée par son efficacité. Il écrivait tout une histoire en une semaine, tout était logique, réussi, les personnages, les ambiances, son écriture, si elle n'est pas "littéraire", est d'une concision, une pertinence exceptionnelle. Chaque livre pourrait faire un bon film. De plus, cet homme se voyait comme un artisan de l'écriture et non un artiste alors que je considère sa façon de travailler comme un vrai talent.

Anne Perry ! Le roman policier historique qui te met dans une ambiance, qui dépeint une société, ses travers ! j'adore !

Mes descriptions de personnages me viennent peut-être bien de notre chère JKR. Mais je suis plus flemmard qu'elle.

Quand je décris un fait social par contre, ou que j'explique un sortilège, une machine infernale ou un coup fumant d'un méchant, je décris davantage les choses comme un Houellebecq, de façon crue, cynique et brute.

Après mon imagination et ma conception de pays imaginaires me viennent davantage de George Martin et de Tolkien.

Sinon, j'aime bien inventer des noms de localités un peu grivois, voire en allusion à la culture populaire. Mais je ne sais pas trop quel auteur a pu m'influencer sur ça.

Mes mentors sont :
- Flaubert pour le côté perfectionniste dans la recherche documentaire et j'aime ses descriptions.
- Gabriel García Márquez : j'aimerais inclure du réalisme magique dans mes romans ou nouvelles.
- Arundhati Roy : J'adore son style et ses thématiques et sa façon de créer une sorte de fresque dans "Le Ministère du Bonheur Suprême".
- Nacer Khémir : ses histoires et films me font rêver.
- Rabindranath Tagore : j'aime tout de lui.
- Shakespeare = pour son sens du tragique.
- Agatha Christie et William Wilkie Collins = si je me mets un jour au roman policier.
- Edgar Alan Poe et Bram Stoker = j'aime leur style et ambiance.

Moi je n'ai aucun problème à les appeler mes maîtres, même si ça fait longtemps que je les ai pas vus!

Prose:
- Emile Zola: Dès la genèse, avec une génération d'écart et des conditions sociales radicalement différentes entre les deux, mon projet avait des points communs avec le sien. 17 ans plus tard, la 1 génération d'écart est devenue 4-5, la 1 famille au moins une vingtaine de familles avec leurs divers embranchements, sans parler de la figure légendaire (du passé) à qui j'ai décidé de consacrer un énième roman et qui correspond à la base du fameux arbre de mon illustre prédécesseur. La sensibilité/les émotions qu'il arrive à véhiculer à travers ses personnages (notamment les plus simples), ont à la fois contribué à l'explosion du roman principal en termes d'intrigues et d'ambitions (dont toute la première moitié que je n'arrivais pas à remplir), et m'ont aidée à les valoriser en tant que personne, malgré les difficultés.

Vers:
- Nicolas Boileau: Ce type est un génie, il n'y a pas d'autre mot. Aucune punchline ne sera plus pertinente, plus élégante et plus explosive que les siennes. Sa vie personnelle (écarté malgré lui) m'a un peu inspirée (écrire même si personne ne reconnaît ma valeur aujourd'hui), ainsi que mes personnages. Il n'écrit pas de poésie (ce que moi, je fais) au sens où l'entend (il me dit à l'oreillette que ça le soûle, les sentiments étant aussi niais qu'une poule), mais c'est le maître incontesté du verbe, de la rime, et du combat par vers interposés; ni les grands notables de son temps ni même le roi ne lui faisaient peur. Un héros absolu. Je pense qu'il m'a donné l'assurance nécessaire pour encore plus me lancer dans les vers (généralement alexandrins comme mon humble exemple), mettre le paquet sous forme d'un vrai poème ou de messages en vers (y compris des sarcastiques comme les siens) dans mes romans principaux, et j'en aime beaucoup l'effet.

rilke : lettres à un jeune poète.

Je dirais Daphne Du Maurier, Marguerite Yourcenar, Jane Austen, les soeurs Brontë, Moka, Zola et Tolstoï.

(Pour info, j'ai noté 23 inspirations féminines contre 134 inspirations masculines)

Terry Pratchett pour absolument tout mais surtout ses thèmes et comment il les détourne.

Le couple Eddings pour leur relation entre personnages.

David Weber pour sa tendance à dériver sur un détail.

Richard Gotainer et François Perusse pour leur jeu avec la langue française.

Globalement, je n'ai pas de mentor au sens d'une influence privilégiée. C'est plutôt une constellation d'auteurs. Par exemple Huysmans se touchait pas mal sur le vocabulaire, et d'une manière générale, il y a une envie de crédibilité et même d'expertise, qui pousse certains écrivains à cueillir une cohorte de mots techniques pour asseoir leurs livres en surplomb du lecteur sur n'importe quel sujet, même ceux où ils ne sont pas compétents. Pendant une période, j'ai recherché ça, avant de faire quelques rencontres plus authentiques, plus heureuses, plus simples. Si j'appelle mon plombier, lui-même est capable de me baratiner avec des trucs auxquels je comprends pas grand-chose, au même titre qu'un philosophe peut rendre élitistes des concepts très simples. Finalement, le vocabulaire, à rebours de l'opinion commune, c'est la facilité. C'est mon opinion en tous cas

- Robert E. Howard : pour la structure éclaté de ses cycles, mais surtout le style nerveux, incisif, et les questionnements sur la civilisation...
- Clive Barker : l'appel de la chair, l'érotisme de la cruauté.
- Shirley Jackson : Maison Hanté est le pinacle du roman de hantise. Impossible à dépasser !
- Serge Brussolo : La folie de l'homme magnifié, les concepts fous, impossibles et pourtant bien exploités.
- H.P.Lovecraft : Inutile de revenir sur le pourquoi du comment, c'est un classique absolu qui a renouvelé le genre de l'horreur...
- Ursula K. Le Guin : Pour sa poétique, son approche de la SF ethnologique, empreint d'une certaine tendresse.
- Edgar Allan Poe[b] : Le Maître !
[b]- Richard Matheson : Le Maître de la nouvelle impactante, de la chute perturbante, d'une forme d'humour grinçant.
- Fritz Leiber : une certaine vision de l'héroïc-fantasy, entre humour et érotisme... Avec une pointe d'horreur.

Je pourrais encore en citer, dont Stephen King, mais celui-là, j'imagine qu'on le connaît tous...
-

R.A Salvator : l'action dans ses livres commence dès la première page et ne lâche jamais jusqu'à la dernière. Les dialogues dynamisent le texte en
se mêlant à cette synergie constante. Un moine de la Fantasy et de la SF.

Je serais tenté de dire JKR mais la personne qui m'a toujours inspiré dans mes écrits, c'est bien évidemment JRR Tolkien que je considéré d'ailleurs comme le plus grand auteur de fantasy qui ait jamais foulé cette terre ( mais ça c'est mon avis), à chaque fois que je pense au seigneur des anneaux, je repense à l'ambition démesuré de cette œuvre et de son auteur, étonnamment ça m'inspire, me motive à continuer, si lui a poussé le bouchon jusque là, il fallait bien que moi aussi je continue, pas pour le dépasser, pas pour me montrer digne de lui ou je sais pas quoi mais au moins pour me dire que j'aurais fait tout ce que j'ai put sur mon œuvre comme lui l'a fait avec cette magnifique trilogie qu'est le seigneur des anneaux