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| Personnage enfant surdoué/A haut potentiel | |
| | | Invité / Invité Lun 20 Avr 2015 - 8:12 | |
| Bonjour à tous (J'espère que j'ai posté au bon endroit) Je suis en train d' écrire un roman à destination des ados et j'ai décidé que la sœur de l'héroïne, âgée de huit ans serait une enfant surdouée ou comme on dit maintenant "A haut potentiel" Je connais quelques petites choses lues/entendues sur des enfants dont c'est le cas mais je n'en connais pas personnellement. Je veux bien votre avis/votre aide sur ce que j'a décidé de dire d'elle pour l'instant et si encore mieux vous avec des anecdotes précises et vécues d'enfant dans ce cas, ça me serait super utile. Je sais que les enfants à haut potentiel ont donc : un QI plus gros que la moyenne, une maturité intellectuelle donc, contrastant souvent avec une immaturité affective. Ils s'interessent/se passionnent souvent pour des sujets originaux et pas de leur âge, se posent des questions existentielles etc. Pour l'instant je lui ai collé une angoisse de la mort (classique) et un interêt pour la réincarnation et la métempsychose (elle pose une question la dessus à sa sœur dès le début du roman) elle a une année d'avance mais les enseignants pensent qu'elle devrait sauter une deuxième classe, elle a un peu de mal à s'integrer/se faire des amis, peut se montrer très immature par moments (je pense que je vais lui faire sucer son pouce quand elle angoisse par ex) Bref ce n'est pas le perso principal mais elle est importante puisqu'elle est très proche de sa soeur ainée qui elle l'est Je ne veux pas que le personnage semble cliché et je sais que si je lui donne une passion ou un interet il faut que je me renseigne bien la dessus donc c'est pas super simple. Du coup je prends tout conseils, merci |
| | Nombre de messages : 4113 Âge : 52 Date d'inscription : 15/04/2013 | Asyne / L'ivre de la jungle Lun 20 Avr 2015 - 8:43 | |
| ce n'est pas vraiment des anecdotes mais des petits retours que j'ai eu d'une connaissance qui a un fils avec un QI au dessus de la moyenne :
- la peur des monstres la nuit qui l'empêche de bien dormir : a fait un spray "antimonstre" à base d'huile essentielle pour le calmer (trouvé sur site internet).
- l'envie d'être comme les autres et ne plus rien faire à l'école pour pouvoir redoubler "comme les autres"
- gros soucis de concentration car les cours sont trop faciles, donc chahute et fait des bêties en classe, indiscipliné, du coup retenue, appel des parents par l'école etc.
- très adulte dans sa réflexion mais reste un enfant qui apprécie la présence de sa mère quand ça ne va pas, sait la remercie d'ailleurs, très lucide sur les choix qu'elle fait (partir plus tôt du boulot pour être avec lui pendant sa préparation aux examens), besoin d'une présence rassurante en moment de doutes. |
| | Nombre de messages : 5683 Âge : 42 Localisation : En confinement dans moi-même. Pensée du jour : La solitude est la patrie des forts. Date d'inscription : 23/04/2010 | Orcal / Déesse du foyer à la retraite Lun 20 Avr 2015 - 10:13 | |
| Les enfants à haut potentiel que je connais ont une éloquence et un phrasé très adulte. N'hésite pas à faire parler ton personnage comme une femme de vingt ans de plus. Ils sont vite distraits en classe, une fois les menues tâches expédiées, et ont peu d'amis. Ils veulent obstinément découvrir la manière dont fonctionnent les choses, les êtres, les jeux, etc. Ils aiment les emboîtements, les mécanismes, les motifs. Ils ont un traitement de l'information très rapide, ce qui les amène à apporter des solutions très vite aux propos énoncés, même si une solution n'est pas attendue par l'interlocuteur. Ils ont parfois du mal à trier les informations qui leur parviennent, car elles leur parviennent toutes, même les petits détails. Leur hypersensibilité peut souvent passer pour de la susceptibilité ou du caprice, mais il s'agit en fait d'une impossibilité à être pris en faute, d'une panique à l'idée d'avoir 'raté' quelque chose. L'enfant n'est à l'aise qu'avec des adultes ou des personnes plus âgées. Il préfère apprendre seul, car son cerveau absorbe les informations avec ses propres règles et l'intervention d'un tiers est perturbante, donc un facteur de ralentissement.
Je suis à ta disposition si tu veux des infos. J'ai grandi dans une famille avec quatre HP à différents stades de leur vie dont deux ont été diagnostiqués, moi comprise. Quoique mon avis pourrait être un peu biaisé par le syndrome d'Asperger, qui s'en mêlait aussi. |
| | Nombre de messages : 1090 Âge : 38 Pensée du jour : "I am the only one"... Still I am ? Date d'inscription : 20/10/2012 | DivaJu / Avatar de Marceline Lun 20 Avr 2015 - 10:28 | |
| Salut Zelia, Je te conseille le livre de Patrick Cauvin E = MC² mon amour, dont le personnage principal (ainsi que celle qui va devenir sa chérie) est un adolescent surdoué. Ça donne quelques clés pour mieux appréhender la surdouance. Sinon, pour avoir lu quelques bouquins sur le sujet et pour compléter le propos d'Asyne, il y a un sentiment de fort décalage avec les personnes du même âge, avoir le même physique d'enfant mais pas la même logique, ni la même perception des choses. D'ailleurs, les enfants surdoués ont généralement tendance à s'entendre bien mieux avec les adultes. Ils ont également une grande sensibilité (qui est en partie du à leur immaturité affective) : ce qui pourra paraître anodin pour un enfant lambda ou un adulte sera perçu comme dramatique pour l'enfant surdoué. Ils peuvent faire preuve d'une grande créativité pour résoudre certains problèmes ou pour apprendre (ce qui est notamment du à leur intérêt pour une grande variété de domaines) et ont un vocabulaire plus élaboré que la moyenne. - Citation :
- Ils s'interessent/se passionnent souvent pour des sujets originaux et pas de leur âge
Et aussi pour des sujets qui n'ont a priori aucun lien entre eux, genre la métempsychose... et les poneys Enfin, la surdouance peut être reçu par l'enfant de différentes manières : comme un fardeau (la nouvelle du "haut potentiel" appuie qu'il n'est pas comme les autres, renforce la différenciation), comme une preuve de sa supériorité (et pourra s'en servir comme alimentation de l'ego), ou avec neutralité (il s'adapte). Il faut dire aussi que la réception de cette "différence" sera fortement corrélée à la manière dont l'entourage familiale gère cette surdouance. Si la famille la voit comme une tare, l'enfant la verra comme une tare ; comme un don, l'enfant la verra comme un don... il peut y avoir des réactions inversées aussi : la famille peut voir la surdouance comme quelque chose de positif, pousser l'enfant pour qu'il exploite un maximum et celui-ci faire un rejet parce qu'il veut juste être "normal". Une précision néanmoins à tout cela (qui pourra peut-être te permettre d'éviter le cliché) : la surdouance ce n'est pas être plus intelligent, c'est avoir une autre forme d'intelligence, plus qualitative selon les psychologues. Il traite l'information mieux et plus vite (c'est ce qu'il fait qu'ils sont plus sensibles ou plus facilement déconcentrés). Ainsi, être le premier de la classe n'est absolument pas un signe de surdouance (et être le dernier un signe de bêtise ou de non surdouance : voir le "complexe de l'albatros", par exemple). D'ailleurs, il y a de grands débats sur le mot de "surdouance" qui est très fortement connoté et qui peut mener à l'exclusion de la personne. Ainsi, il est courant de voir les surdoués renommaient leur surdouance. J'avais lu que certains d'entre eux se considéraient plutôt comme des polymathes ou des épistémophiles par exemple. Même si cette caractéristique ne part pas avec l'âge, il faut bien se dire que la surdouance c'est avant tout et pour tout un potentiel qui s'exploite (ou pas), fortement lié au contexte dans lequel il va s'exprimer (contexte émotionnel). [Edit : je viens de voir le post d'Orcal, désolée s'il y a des redites ) |
| | Nombre de messages : 5683 Âge : 42 Localisation : En confinement dans moi-même. Pensée du jour : La solitude est la patrie des forts. Date d'inscription : 23/04/2010 | Orcal / Déesse du foyer à la retraite Lun 20 Avr 2015 - 10:46 | |
| Pas de souci, ça confirme le profil pour Zelia ^^ - Citation :
- la surdouance ce n'est pas être plus intelligent, c'est avoir une autre forme d'intelligence, plus qualitative selon les psychologues. Il traite l'information mieux et plus vite (c'est ce qu'il fait qu'ils sont plus sensibles ou plus facilement déconcentrés). Ainsi, être le premier de la classe n'est absolument pas un signe de surdouance (et être le dernier un signe de bêtise ou de non surdouance : voir le "complexe de l'albatros", par exemple). D'ailleurs, il y a de grands débats sur le mot de "surdouance" qui est très fortement connoté et qui peut mener à l'exclusion de la personne. Ainsi, il est courant de voir les surdoués renommaient leur surdouance. J'avais lu que certains d'entre eux se considéraient plutôt comme des polymathes ou des épistémophiles par exemple. Même si cette caractéristique ne part pas avec l'âge, il faut bien se dire que la surdouance c'est avant tout et pour tout un potentiel qui s'exploite (ou pas), fortement lié au contexte dans lequel il va s'exprimer (contexte émotionnel).
Tout à fait exact. C'est pour éliminer la connotation élitiste que l'expression 'haut potentiel' (sous-entendu : exploité ou pas, dans un grand nombre de cas) se généralise. Et j'aime beaucoup cette citation : - Citation :
- Si on juge un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide.
- Albert Einstein Cela peut aider pour ton personnage, Zelia. Tu peux la mettre dans des situations où elle se révèlera brillante et d'autres où elle sera totalement démunie car elle manquera d' 'intelligence' pratique, affective ou sociale par exemple. |
| | Nombre de messages : 1329 Âge : 36 Date d'inscription : 20/09/2013 | L'Elfe / « On le sait que t'es nyctalope » Lun 20 Avr 2015 - 11:17 | |
| Pour en avoir dans mes classes, je rejoins ce qu'ont dit Orcal et DivaJu. En fait, tu as trois types de comportements des EIP (élève intellectuellement précoce). - l'élève excellent qui posera des tonnes de questions sans que tu puisses l'arrêter. Il comprendra tout au quart de tour et t'emmènera très loin dans la réflexion (souvent au détriment des autres élèves qui sont eux restés sur le quai). Petite anecdote : pour ces élèves, les enseignants passent souvent des contrats du type "seulement 3 questions par cours". - l'élève qui se calera sur ses camarades pour être le plus "normal" possible. Donc il aura une moyenne correcte mais ne brillera pas. - l'élève qui s'ennuie tellement qu'il refuse le système et passera sa scolarité à la traîne et quittera rapidement l'école. Ce sont souvent les plus agités et agressifs mais ce sont des traits communs à tous les EIP. De manière générale, l'EIP ne va pas réfléchir classiquement (1 idée entraîne 1 idée etc) mais de manière arborescente. Ce qui donne des questions étranges parfois par rapport au sujet traité parce que l'arborescence l'a emmené très loin. L'EIP va avoir beaucoup de mal à expliquer son raisonnement (ils ont du mal par exemple avec les dissertations). Ils savent réfléchir mais il faut leur apprendre à se poser et à expliquer leur réflexion. Pour le côté personnel, en plus de l'immaturité affective, de la difficulté avec les enfants de son âge, de l'extrême sensibilité, un trait qui ne me semble pas avoir été abordé, c'est leur sensibilité à l'injustice. Si tu promets quelque chose, tu as intérêt à t'y tenir sinon ils ne te respecteront plus. Après même si des traits sont communs, il ne faut pas oublier que chaque enfant/adulte est unique. Son entourage, et en particulier ses parents, son éducation peuvent transformer l'enfant en démon ou en petit ange . A noter que les dernières études expliqueraient qu'il y a deux types de précocité mais je n'ai pas encore creusé de ce côté-là. |
| | | Invité / Invité Lun 20 Avr 2015 - 11:36 | |
| Oulà super, merci Asyne, Orcal Divaju et L'elfe pour tous vos renseignements/précisions Il y a certaines choses que je savais déjà plus ou moins, mais d'autres auquelles je n'avais pas pensé. Ce qui est sur c'est qu'il faut avant de continuer mon histoire je pense que je creuse plus le personnage de cette petite fille, définir en effet quel "type" de "surdouance" elle va avoir, quelle élève elle est etc...Ca ne va pas etre simple je m'en rends compte Heureusement elle n'est pas le personnage principal donc tout ne tourne pas autour d'elle et heureusement comme vous le dites il y a beaucoup de façons d'être un enfant à haut potentiel, mais malgré ça le cliché peut vite arriver il faut que je fasse attention pour en faire un personnage riche et attachant. En tout cas encore merci d'avoir pris le temps de détailler tout cela. Je reviendrais vers vous si j'ai des questions précises à poser |
| | | Invité / Invité Lun 20 Avr 2015 - 11:55 | |
| Du coup bon je sais qu'ici n'est pas le lieu pour les extraits (donc s'il faut que je le vire les modos dites le moi) du coup je le mets en spoiler : pour l'instant c'est la seule scène écrite avec sa soeur, est ce que déjà ça vous parait crédible et aller dans le sens d'un enfant à haut potentiel ? - Spoiler:
Quand je me suis levée le lendemain du jour de la gifle Capu était déjà en train de petit déjeuner, le nez plongé dans un livre. Capu c'est ma sœur. Officiellement c'est ma demi-sœur puisque nous n'avons pas le même père mais on s'en contrefout, c'est pas une enfant qu'on peut aimer à moitié. Bien que ce surnom exaspère ma mère - « CapuCINE bon sang ! Je me suis pas emmerdée à lui trouver un joli prénom de fleur pour que tout le monde oublie la fin », je l'appelle comme ça depuis sa naissance. Le jour où ma mère est revenue de la maternité avec elle âgée de trois jours dans les bras, ce qui m'a le plus marqué, outre les longues mèches lisses et brunes qui couvraient son crâne, c'était ses yeux immenses qui semblaient exprimer un milliard de choses, comme si elle avait déjà les réponses à tous les mystères de l'univers.
- « Jeanne ?-a-t-elle susurré de sa petite voix aiguë en me voyant- Si tu devais te réincarner dans un animal, tu choisirais lequel ? » J'ai étouffé un soupir en m'asseyant à côté d'elle à la table de la cuisine. Depuis plusieurs mois Capucine était fascinée par la réincarnation et la métempsychose et comme à chaque fois qu'elle se découvrait un nouvel intérêt elle devenait monomaniaque. « Humm, en abeille »- j'ai finalement lâché-« Comme ça je pourrais manger du miel tout le temps et piquer ceux qui me gonflent. - Mais...tu sais bien que les abeilles meurent quand elles piquent ! Leur dard reste dans la peau et comme il est relié à l'abdomen elles... - Je disais ça pour rigoler Capu, déstresse » J'ai regardé son visage pointu et sa queue de cheval osciller tandis qu'elle faisait non de la tête et j'ai souri. On ne peut pas rire de tout avec Capucine. Surtout pas quand ça concerne la mort de près ou de loin. A ce moment-là ma mère a débarqué en coup de vent et les cheveux encore mouillés, comme presque toujours, et elle a crié : « Ma pucine, on part dans cinq minutes ! » On a senti son parfum fleuri avant qu'elle ne retourne dans la salle de bains et ma sœur qui avait fini de déjeuner est sagement allée dans l'entrée enfiler son manteau et y attendre notre mère, le nez toujours dans son livre. - « Un bisou quand même, Capu ? Je l'ai vue sourire et revenir vers moi en courant, coller son visage et frotter son nez au mien. Le bisou esquimau, c'est notre rituel du matin. Souvent, comme là, j' en profite aussi pour lui chatouiller un peu les côtes parce que j'adore son rire, cristallin et entraînant, et que tout à coup elle semble enfin avoir vraiment son âge – huit ans à peine- voire même un peu moins.
Ah et aussi il me semble que ces enfants ont une grande compassion -L'Elfe ça rejoint un peu quand tu parles d'injustice- J'en suis à une scène ou l'heroine- sa soeur Jeanne, qui est âgée de 16 ans et qui est obèse vient la chercher à la sortie de l'école alors qu'elle même vient de subir des moqueries/du harcèlement d'un groupe d'ado. Bien qu'elle tente de ne pas trop en parler à sa petite soeur ou de minimiser je suppose qu'il serait logique que Capucine avec a grande compassion et sa super sensibilité ressente que sa grande soeur ne va pas bien et que quelque chose s'est passé, la questionne et s'inquiète ou s'offusque de ces moqueries qu'elle subit ? (Je ne vais pas vous demander votre avis sur TOUTES les scènes hein promis C'est juste pour m'orienter comme il faut ...) Merci ! |
| | Nombre de messages : 1329 Âge : 36 Date d'inscription : 20/09/2013 | L'Elfe / « On le sait que t'es nyctalope » Lun 20 Avr 2015 - 12:00 | |
| Je dirai "oui forcément" mais que ça ne tient pas qu'à Capucine. Quand tu viens d'être harcelé--e, tu ne vas pas bien. N'importe qui peut le ressentir et en particulier les frères et soeurs |
| | Nombre de messages : 1477 Âge : 39 Pensée du jour : Non. Date d'inscription : 18/01/2015 | Reka / Barbare en mousse Lun 20 Avr 2015 - 12:24 | |
| - L'Elfe a écrit:
- Petite anecdote : pour ces élèves, les enseignants passent souvent des contrats du type "seulement 3 questions par cours".
Purée, c'est carrément scandaleux, ça me choque. Je comprends que ça limite la "perte" de temps (et la casse) pour les profs, mais je trouve ça inadmissible pour les élèves qui ont "faim", de ne pouvoir poser que trois malheureuses questions, d'autant que c'est le témoin d'une ouverture, d'une curiosité qui me paraît très saine... Enfin bref. Sinon, en parlant d'enfants surdoués, quelques conseils littéraires en plus : - Extrêmement fort et incroyablement près, de Jonathan Safran Foer - Zebraska, d'Isabelle Bary - Comme les autres, de Françoise Cruz - Toutes ces choses qui nous échappent, de Wendy Wunder - Le bizarre incident du chien pendant la nuit, de Mark Haddon Attention qu'on attribue parfois aux gosses surdoués une forme d'autisme comme Asperger. D'où le manque de sociabilité. Je ne sais pas si cette caractéristique est systématique, il faudrait peut-être faire quelques recherches à ce propos. |
| | Nombre de messages : 1329 Âge : 36 Date d'inscription : 20/09/2013 | L'Elfe / « On le sait que t'es nyctalope » Lun 20 Avr 2015 - 12:39 | |
| Reka, calme-toi. Je n'ai que 55 minutes pour faire un cours hein. Et je ne trouve pas ça plus scandaleux que de laisser parler 30 minutes un gamin avec 25 autres qui ne peuvent pas ouvrir la bouche. Ce sont des enfants qui doivent apprendre à cadrer leur réflexion, ces trois malheureuses questions comme tu dis font partie de l'apprentissage : qu'est-ce qui est important dans ce que je vais dire ? comment je vais expliquer mon raisonnement ? comment je fais du tri dans ce que j'ai dans ma tête pour répondre aux exigences ?
Ceci dit, ce sont des questions PENDANT le cours. Rien n'empêche l'élève de venir chercher d'autres réponses auprès du professeur plus tard, à la fin du cours par exemple. |
| | Nombre de messages : 5683 Âge : 42 Localisation : En confinement dans moi-même. Pensée du jour : La solitude est la patrie des forts. Date d'inscription : 23/04/2010 | Orcal / Déesse du foyer à la retraite Lun 20 Avr 2015 - 12:44 | |
| - Citation :
- Attention qu'on attribue parfois aux gosses surdoués une forme d'autisme comme Asperger. D'où le manque de sociabilité. Je ne sais pas si cette caractéristique est systématique, il faudrait peut-être faire quelques recherches à ce propos.
Ce n'est pas systématique, mais ça arrive. De la même manière tous les Asperger ne sont pas forcément à haut potentiel, c'est une légende urbaine. Pour les enfants atteints des deux, les symptômes de l'un masquent souvent ceux de l'autre, ce qui rend le diagnostic compliqué. Mais je ne pense pas que le personnage de Zelia souffre aussi de ce trouble du développement. Ce serait un sacré combo! |
| | Nombre de messages : 1477 Âge : 39 Pensée du jour : Non. Date d'inscription : 18/01/2015 | Reka / Barbare en mousse Lun 20 Avr 2015 - 12:58 | |
| - L'Elfe a écrit:
- Reka, calme-toi. Je n'ai que 55 minutes pour faire un cours hein. Et je ne trouve pas ça plus scandaleux que de laisser parler 30 minutes un gamin avec 25 autres qui ne peuvent pas ouvrir la bouche. Ce sont des enfants qui doivent apprendre à cadrer leur réflexion, ces trois malheureuses questions comme tu dis font partie de l'apprentissage : qu'est-ce qui est important dans ce que je vais dire ? comment je vais expliquer mon raisonnement ? comment je fais du tri dans ce que j'ai dans ma tête pour répondre aux exigences ?
Ceci dit, ce sont des questions PENDANT le cours. Rien n'empêche l'élève de venir chercher d'autres réponses auprès du professeur plus tard, à la fin du cours par exemple. L'écrit manquera toujours de nuances, peut-être aurais-je dû semer par-ci par-là quelques smileys. Je n'étais pas énervée, en dépit des adjectifs forts que j'ai employés. Je me sens empathique pour eux, parce que je suis du genre à poser 5 questions à l'heure et que je me sentirais littéralement muselée si on me mettait aujourd'hui des limites. Maintenant, je dois avouer que je ne me rends pas compte de la place que peuvent prendre leurs questions, c'est vrai. J'ai par ailleurs cru que c'était anecdotique ET externe à toi (je n'ai lu qu'en diagonale vos précédents échanges), je ne savais pas que tu étais prof, et mon intention n'était pas de te jeter la pierre. J'ai aussi envisagé que c'était en primaire, et par conséquent supposé que la limite des 3 questions reposait sur une journée entière. Si on les autorise à venir poser des questions après le cours, alors tout va bien |
| | Nombre de messages : 23 Âge : 37 Date d'inscription : 27/03/2015 | Lirl l'errant / Homme invisible Lun 20 Avr 2015 - 13:23 | |
| Ayant été, du temps de ma prime jeunesse, ce que l'on appelle un "enfant intellectuellement précoce", je peux vous garantir que je me suis assez reconnu dans la plupart des cas et situations ici décrits. Passions dévorantes très hétérogènes, sensibilité exacerbée, décalage parfois très fort avec beaucoup de camarades de mon âge, et grande soif d'apprendre et de comprendre... |
| | Nombre de messages : 4406 Âge : 32 Localisation : Un peu nulle part Pensée du jour : "Tout se perd, ton doc est corrompu, tout se perd, tu pleures sa mère" - Red-Scarf Date d'inscription : 09/06/2012 | Birdy / Édite Piaf Lun 20 Avr 2015 - 13:27 | |
| Reka : Voilà pourquoi il est préférable de lire les interventions dans leur totalité, surtout si un élément te faire bondir . Autant éviter les malentendus. Une comparaison qu'on m'a donnée un jour aux sujets des EIP : "c'est comme nourrir un éléphant avec un brin d'herbe à la fois". Au Royaume-Uni (et je pense que ça se fait de plus en plus en France), les profs prévoient des extensions pour ces élèves-là, justement pour leur apporter plus de matière et pour permettre aux autres élèves de s'exprimer. |
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