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 Publier en ligne = Ruiner ses chances d'être publié ?

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Invité  /  Invité


Salvator a écrit:

Quelques auteurs ont percé en ME en passant d'abord par Amazon avant d'être contacté.

De rares, oui, parce qu'ils ont fait de nombreuses ventes. Que vas-tu mettre en oeuvre pour vendre plusieurs centaines (milliers) d'exemplaires de ton roman, concrètement ?

Puis ça reste à double tranchant : si tu commences à le vendre honnêtement, ça peut être une cause de refus pour beaucoup de maisons.

Il faut choisir sa stratégie et s'y tenir : maison d'édition ou autopublication. On ne peut pas se référer à de rares exceptions pour espérer le beurre et l'argent du beurre. Si tu proposes ton texte à des éditeurs, ne le mets pas sur amazon, ça n'a pas de sens.
 
Salvator
   
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Salvator  /  Clochard céleste


Merci Coline de tes conseils, je vais y réfléchir. Si mon roman ne se vend pas je le retirerai d'Amazon pour l'envoyer en ME.
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Invité  /  Invité


Eh bien, il ne se vendra pas par magie. Wink Soit tu t'investis dans l'autoédition, soit non. Mais si tu ne fais rien et que tu attends de voir, il ne se passera rien.

C'est pourquoi, il faut que tu choisisses une stratégie et que tu t'y tiennes. Un livre publié sur amazon est noyé dans la masse de centaines de milliers d'autres livres, sauf si tu bosses énormément pour qu'il sorte du lot.
 
Salvator
   
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Salvator  /  Clochard céleste


C'est ce que je travaille à faire mais sans budget c'est plus que difficile... J'ai créé un blog, que je diffuse sur les réseaux sociaux, une chaîne YouTube, je multiplie les visites sur les forums de ce type... Mais je reste un lycéen de 16 ans et je ne vais pas pouvoir faire beaucoup plus. J'ai conscience des limites de l'auto-édition.
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fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Ne perds pas trop de temps non plus à faire du marketing. Tout le temps que tu passes à faire de la promo, tu ne le passes pas à écrire. Et dans l'autoédition, ce qui semble le plus efficace, d'après ceux qui en vivent, c'est d'avoir des titres qui sortent régulièrement, plutôt qu'un bouquin par ci par là avec une tonne de promo pour dire que ledit bouquin est génial. Ça tombe bien, tu as une trilogie en cours, si j'ai bien suivi, donc une suite en cours de construction. Profites-en. Enfin, fais de la pub quand même, hein, mais n'y consacre pas toute ton énergie.

Ah, au fait, félicitations. Tu as publié un roman. À 16 ans. Chapeau bas et tous mes voeux de succès pour ce tome 1.

Tiens, d'ailleurs, c'est toi qui as fait la couverture ou tu as fait sous-traiter ?
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Salvator
   
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Salvator  /  Clochard céleste


C'est aussi ce que je commence à me dire... C'est pour ça que j'ai commencé à travailler le scénario du tome 2 dans le détail.
Merci beaucoup fabiend !
J'ai moi-même fait la couverture.
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Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Elle est très belle
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Grem
   
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Grem  /  Petit chose


Je me sens arriver après la bataille, mais le titre du topic peut pas mieux résumer ma préoccupation (bien sûr, publier en ligne et être publié, techniquement, ça veut un peu dire exactement la même chose mais passons, on a compris l'idée).
Là-dessus, je sens que je vais franchement faire tâche, mais voilà, histoire de crever l'abcès : je méprise effectivement le travail des éditeurs.
C'est bon, les gros mots sont lâchés, inutile de dire que je n'ai jamais travaillé dans le métier ni n'ai mené d'enquête dessus, les moindres coups d’œil que j'y jette me foutent la gerbe. Et là vous vous dites "mais c'est qui ce touriste ???". Un peu comme n'importe quel éditeur à qui je soumettrais un texte.
Figurez-vous que c'est pour ça que j'écris (pas ici spécifiquement bien sûr, mais en général), surtout ces dernières années : parce que j'en sais rien moi-même. Tout le temps que j'ai écrit (et lu), j'ai eu l'impression de le passer à ruiner mes chances d'arriver à quoi que ce soit à côté (en gros, l'édition n'y a jamais été une fin en soi).

Mais maintenant, de penser que l'affect puisse jouer d'une façon quelconque dans le travail d'un éditeur, alors qu'on dit de partout que celui-ci est uniquement financier... Qu'il se dise "bouh, il a préféré publier gratuitement plutôt que de me demander" là où il aurait jamais entendu parlé de moi sans tapuscrits (à ma charge) et/ou lecteurs subalternes (j'en suis pas revenu d'apprendre récemment leur existence professionnelle)... ça me révolte tout bonnement.
Alors d'accord, l'exclusivité, ça vaut des ronds... mais à la fin, c'est qui qui doit penser en termes d'investissement ? Comment je suis supposé me faire la moindre idée de "mes chances" de départ sans retours d'amateurs ? Soit c'est dans la veine de ce que publie l'éditeur et à ce moment-là "pourquoi faire doublon ?", soit c'est différent et dans ce cas "c'est pas notre rayon". Sachant qu'à côté, je maintiens : je méprise le travail des éditeurs. S'il était valable, j'aurais pas à chercher lequel m'est le plus adapté... ni à niquer ma propre exclusivité sur mon texte en l'envoyant à tels et tels "pros" au risque de me faire plagier.
Sans parler de la pub... Ben tiens, comme si l'arrogance narcissique y était pas justement un pré-requis ! Ce qui expliquerait d'ailleurs pourquoi presque toutes celles que je vois, en littérature comme (surtout, j'avoue) ailleurs, me foutent cette gerbe...

Après, forcément, on a tous besoin de bouffer. SI un bouquin PEUT me rapporter du blé, je crache pas dessus, mais sur le principe, j'attends qu'un éditeur soit aussi compréhensif que moi là-dessus.


Du coup, ma préoccupation ici reste d'actualité, j'aimerais savoir ce qui dans les faits (pas la coutume) compromet l'édition d'un texte mis en ligne gratuitement, ici ou ailleurs (merci pour le screen, Séléné.C, à ce propos).

Bon, et surtout si jamais j'ai vexé qui que ce soit, n'hésitez pas à me remettre à ma place. Tout ça est quand même très nouveau pour moi, je réagis à chaud, etc... mais on peut en discuter, promis. Smile
 
Tiphs
   
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Tiphs  /  Tapage au bout de la nuit


Très sincèrement, je publie en ligne depuis que j'ai commencé à écrire et j'ai toujours entendu la même rengaine, comme quoi briser la règle sacrée de l'exclusivité ramenait ses chances d'être édité à -1000%.

Sauf que j'en ai rien à faire, de mes chances d'être éditée, ce que je veux, c'est partager mes textes, passer de bons moments et échanger avec mes lecteurs et danser en cercle dans un champ. J'ai toujours, toujours publié en ligne, à l'heure actuelle y a pas un texte qui n'ait pas été partagé.
Résultat ? Beh, on m'a repérée, j'ai signé un contrat avec un agent littéraire, et mon premier roman est en route.

Le truc de l'exclusivité, c'était peut-être vrai avant.
Aujourd'hui, des sites comme Wattpad brassent tellement de monde qu'il y a statistiquement des gens talentueux là-dedans (ou à défaut, des gens dont les histoires correspondent aux calibres de l'édition). Est-ce qu'on doit les bouder sous prétexte qu'ils ont des centaines de millier de lecteurs ?
>> Non, pour plusieurs raisons : 1- tout le monde ne connait pas forcément ces sites 2- les gens qui connaissent et aiment l'histoire achèteront le livre, juste pour le plaisir d'avoir du papier entre les mains 3- si l'histoire a du succès en ligne, ça veut dire qu'elle intéresse des gens (sans blague), et ça sent plutôt bon niveau ventes si elle a déjà réussi à se démarquer au milieu de l'océan d'internet.
Idem pour l'auto-édition, d'ailleurs. De plus en plus de livres auto-édités sont repris par des ME (Sorcières associées, chez Bad Wolf, en est un excellent exemple, ou encore L'étrange Cabaret des fées désenchantées chez Mnémos, Les Oubliés chez Plume Blanche, L'Hayden chez Nouvelles Plumes…)

Si les éditeurs voient qu'un livre a trouvé son public, il n'y a pas de raison qu'ils le refusent. Au contraire, avec leurs moyens, ils ont de quoi en faire un phénomène (coucou Phone Play, Timide, Blue and co issus de Wattpad, coucou Anna Todd.)


Du coup pour te répondre, SadX, ce qui compromet l'édition d'un livre publié en ligne… c'est tout simplement la personne que tu auras en face de toi. Soit c'est une question d'ego, soit c'est une question d'incompétence. Il reste toujours des lecteurs à trouver, et prétendre le contraire, c'est admettre qu'on est trop nul pour aller les chercher.


Après, pour le cas de la publication internet, il est effectivement logique de ne pas tout mettre en ligne quand on commence ses recherches éditoriales (et même sans ça, si on a peur de se faire piquer son texte, autant éviter). Mais laisser le début, voire la moitié du roman ? Aucun problème.
http://www.tiphs-art.com/
 
fleur-de-lyss
   
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fleur-de-lyss  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Tout à fait d'accord avec Tiphs, je crois que c'était surtout valable avant. Actuellement, de gros éditeurs vont chercher les poules aux oeufs d'or sur les forums, Wattpad et plateformes d'autoédition.
Les éditeurs et internet fonctionnent désormais plus en collaboration qu'en ennemis et certains se réjouissent même de voir leurs oeuvres piratées. Un bon éditeur ne s'y trompe pas: le plus important, c'est qu'on lise et qu'on en parle.

Sadx : je suis en plein dans le milieu de l'édition. Certains me dépriment par leur pragmatisme et leur souci permanent de rentabilité. D'autres ne comptent pas les heures, publient à perte et mettent un point d'honneur à lire chaque ligne qui leur sera envoyée. C'est comme dans tous les domaines, il y a des passionnés et des personnes exécrables. Un premier roman coûte en moyenne 5000€ à l'éditeur et il ne touche pas beaucoup plus que nous (12% environ). Il y a un risque financier réel. Pourtant, des centaines de nouveaux auteurs sont introduits sur le marché, chaque année.
Personnellement, je ne regrette absolument pas d'avoir travaillé avec un éditeur (même deux, puisque c'est une coédition). Cela m'a permis d'échanger avec mes lecteurs dans des salons, des librairies ou même dans la rue. Il ne s'agit de gagner de l'argent ni pour mes éditeurs ni pour moi, mais de défendre un projet qui nous plaisaient et de lui permettre de rencontrer un public. Smile Chacun sa philosophie!
 
Grem
   
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Grem  /  Petit chose


fleur-de-lyss a écrit:
Un bon éditeur ne s'y trompe pas: le plus important, c'est qu'on lise et qu'on en parle.
J'avoue que j'avais de gros doutes là-dessus.

Sinon, merci beaucoup de vos réponses, c'est très rassurant. Very Happy
 
David Raymond
   
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David Raymond  /  Barge de Radetzky


Il me semble que, depuis quelques années, l'autoédition en ligne prend de plus en plus d'ampleur. D'un système quelque peu précoce et brinquebalant, de vrais auteurs ont émergé de l'océan. Après, c'est toujours pareil : il y aura des gagnants et des perdants, et dans le premier cas, il s'agit avant tout des obstinés. Ah ! oui, le talent aussi, beaucoup le talent.
Pour ma part, je ne vais pas critiquer les ME, elles sont noyées sous les tapuscrits en tous genres, et difficile de voir la constance d'un auteur à travers un seul texte. Bien souvent, l'auteur ne dit pas combien de temps il a passé d'éprouvantes nuits dessus. La question de la fiabilité et du rendement côtoient le talent et l'inspiration.

Et, malheureusement, à notre époque, la lumière des médias vaut toutes les bonnes plumes. Je me souviens d'une interview de Franck Ferrand qui disait, en substance, de ne pas avoir réussi à vendre ses livres jusqu'à ce qu'il devienne animateur radio et prenne une bonne dose de popularité. Je n'ai pas lu ses livres (et les sujets qu'il aborde ne m'intéressent pas), mais je ne crois pas qu'il soit un mauvais écrivain. Simplement, à titre individuel, on est noyé ; par l'image, la publicité, les acteurs qui deviennent auteurs, etc. Le public est là mais complètement noyé sous la masse. Réussir à se démarquer, c'est 50% du boulot de nos jours.
 
Grem
   
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Grem  /  Petit chose


Je n'aurais pas mieux conclu que Gustav.
 
Nemuyoake
   
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Nemuyoake  /  Tapage au bout de la nuit


Cette tendance des éditeurs à "recruter" des auteurs qui publient sur des plateformes est présente même au Japon (pour les light novels en tout cas). Le but n'est pas vraiment de "défendre" le contenu d'un livre (et franchement vu le contenu des light novels, faudrait vraiment être de mauvaise foi tellement c'est mauvais littérairement parlant) mais d'investir dans des produits qui seront proposés en "mediamix" (manga, anime, goods etc) pour se faire plein de gros soussous le plus rapidement possible.
https://nemuyoake.wordpress.com/
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Je ne sais pas si beaucoup de livres d'auteurs inconnus ont des goodies qui se vendent à cause du livre
Pour des BD, je suis d'accord, ou bien pour des livres pour enfants illustrés
Pour un roman, j'ai l'impression que ce doit être un revenu assez négligeable (sauf livre à succès)

Les japonais ont, paraît-il, un grand goût du gadget... est-ce que ce ne serait pas lié ?
Quant aux adaptations en manga... bah, c'est un peu pareil. En Fance, on adapte en BD plutôt des livres connus
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