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| Ce que j'ai écrit, c'est quoi ? Ou l'éternel problème du genre | |
| | | Invité / Invité Mar 5 Aoû 2014 - 18:57 | |
| - sakurajima a écrit:
- Mon cher sisbos
Si je puis me permettre, tu poses le problème à l'envers. A mon avis, la dernière des choses est de se poser à priori la question du genre de ce que l'on écrit. Tout de suite, tu te sens obligé de respecter des codes et manières d'écrire qui ne te correspondent pas et vont brider ta créativité. Ecris, bâtis un récit et des personnages en fonction de ce que tu as dire. Si le résultat est bon, on le lira et, pourquoi pas, on le publiera.
Personnellement, j'aime écrire en mélangeant les genres ( récit psychologique avec du fantastique SF qui sert de cadre à une enquête policière etc. )
Laisse parler ta liberté et ta créativité, ensuite tu pourras de ranger dans une case. Je comprends bien le raisonnement, et preuve en est que je ne pose pas le problème à l'envers, puisque mon roman est déjà terminé et relu et corrigé et relu et corrigé et relu et corrigé. M'en voici donc bien au point ou il me faut le ranger dans une case. C'est bel et bien une obligation, le système est fait ainsi, c'est à moi de choisir à qui je l'envoie. - Shub a écrit:
- Du moment que tu fais ou feras des ventes, ils s'en foutent du genre auquel ton roman appartient. Space opéra, érotique de science-diction, roman à l'eau de fleur d'oranger, misérabiliste ou paupériste du moment que ça fait des ventes et rencontre une audience, etc.
Pour eux, faut que ce soit compréhensible, et pour le maximum de gens. En dehors de cela, bof!! Si c'est dans l'air du temps encore mieux. Je crois que ce raisonnement est vrai en ce qui concerne une partie des éditeurs. En particulier, les éditeurs généralistes qui sont également le plus souvent les plus gros tirages et les plus nombreuses publications. En revanche, pour le reste du monde (et la grande majorité des maisons d'édition), je ne crois pas que ce soit la règle. La ligne éditoriale est souvent la raison d'exister d'une maison d'édition, je ne l'apprends à personne. Or, un roman qui chevauche les genres est un roman qui ne cadre avec aucune ligne éditoriale, dans le paysage littéraire tel qu'il est aujourd'hui. C'est en tout cas la difficulté face à laquelle il me semble me trouver. - fleur de lune a écrit:
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- Citation :
- Je pense que le genre "fantastique" collerait bien à tout projet.
Je ne sais pas. Pour moi, le fantastique, c'est l'apparition de phénomène étrange dans un monde réel de sorte qu'on ne sache pas vraiment si c'est la vérité ou un effet de l'imagination ( ex: le horla). Je suis assez d'accord avec Shub fiction contemporaine ou SF ça peut marcher car c'est assez large. Par contre fantastique, j'ai vraiment des doutes. Oui, il me semble que confusion est faite entre fantastique et fiction. Fiction définit une histoire inventée, fantastique l'apparition d'éléments non réalistes. Voilà pour ce qui est de la définition, or, il me semble que le fantastique est avant tout un genre, preuve en est que lorsque je vais voir en librairie ce qu'on me propose au rayon qui porte ce nom, je ne vois rien qui ressemble ne serait-ce qu'un peu à mon travail. En revanche, je trouve tout ce qu'il faut en vampires, sirènes, fées, zombies... - Jérôme HURSTEL a écrit:
- Quand Jean-Pierre Jeunet rencontre Miyazaki à sa grande époque de Chihiro
Bien vu Je ne peux pas nier l'inspiration Chihiro, ni Miyazaki d'ailleurs... Ce créneau me semble peu usité en littérature, chance ou handicap ? Mon univers se trouve ici en tout cas... - Jérôme HURSTEL a écrit:
- Non, sérieusement, je rejoins L'ivre-Book: tu écris une histoire à partir d'une idée, ne te casse pas la tête pour chercher une étiquette qui n'existe peut-être pas. Le synopsis devrait suffire à qui se pose la question.
Le problème, c'est qu'il me semble que la question se pose dans le sens inverse. Le synopsis n'intervient qu'en second temps, il faut bien déjà choisir son lectorat éditorial avant de lui proposer un synopsis. J'ai confiance en mon travail, le problème que je rencontre, c'est de savoir à qui il s'adresse, et celui-ci se pose en amont de tout le reste... - Shub a écrit:
- L'ivre-Book a écrit:
- Shub, peut-être ne suis pas pour toi un éditeur, mais je me considère comme tel.
Et lorsque je publie quelque chose, je regarde peu le possible succès commercial qu'il aura. Il suffit juste que le texte me plaise, point final. C'est juste une impression que la crise qui touche hélas aussi les éditeurs, finirait presque par entrainer une uniformisation de la littérature si elle continuait, crise que je suis le premier à déplorer... @Shub : Je suis plutôt d'accord en ce qui concerne la crise que tu évoques, il me semble que c'est une réalité, qu'elle existe, et je pose d'ailleurs l'existence et l'utilisation du genre littéraire comme cause noitoire de cette dite crise. En fonctionnant par genres, on cloisonne les écritures et les lectorats, et cette crise ne peut bien que toucher les éditeurs eux-mêmes puisqu'ils sont à la base de la création d'un lectorat. Je crois, d'ailleurs, que c'est l'éditeur, non pas à sa propre petite échelle mais à l'échelle du monde éditorial dans son ensemble, qui façonne le lectorat. C'est bien lui qui crée l'offre littéraire, non ? Au final, tout n'est pas qu'une simple question de prise de risques ? Il est plus sûr de chercher à toucher un lectorat déjà existant et éprouvé qu'à en façonner un autre potentiellement plus large ; mais drôlement moins excitant... @L'ivre-book : c'est une initiative à respecter, mais cet esprit est-il applicable au cahier des charges d'un éditeur papier ? Celui-ci est bien contraint d'appréhender le potentiel commercial d'un ouvrage puisque le tirage minimum est plus élevé s'il compte rentrer dans ses frais, et d'ailleurs, si un livre ne trouve pas de lectorat, c'est bien qu'il ne remplit pas sa fonction primaire : divertir, non ? Je ne me suis pas trompé, ce débat est drôlement juteux |
| | Nombre de messages : 313 Âge : 56 Date d'inscription : 09/08/2012 | L'ivre-Book / Tapage au bout de la nuit Mar 5 Aoû 2014 - 19:59 | |
| C'est bien pour cette raison que, faisant du numérique, j'ai plus de facilité à publier ce dont j'ai envie. De toute manière ton texte relevant de l'imaginaire, envoie le à des maisons qui font dans l'imaginaire. |
| | Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 12/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Mar 5 Aoû 2014 - 20:45 | |
| D' accord monsieur Lilian de l'ivre-book , décidément j'ai du mal à me dire que c'est aussi un prénom masculin comme quoi on est et demeure assez cloisonné dans nos schémas nous aussi. Ce sont juste des réflexions que j'entends partager ici avec des membres écrivains (es) aussi et aussi surtout avec des éditeurs. Le numérique représente un certain avenir, voire un avenir certain. Mais on peut parler de l'avenir (s'il en a un!) de la littérature, sans crier pour autant au risque d'une mort de la littérature dont Amazon serait (par exemple!) l'emblème ! Ce que je crois pas... Autre temps autre mœurs. Et de toute façon pour ce que j'en connais, la littérature rebondit en dehors d'effets supposément "commerciaux" ou de mode auxquels on n'échappe pas pourtant, du moins au niveau de l'influence. Suis quand même assez optimiste sur ce terrain. |
| | | Invité / Invité Mar 5 Aoû 2014 - 21:09 | |
| - L'ivre-Book a écrit:
- C'est bien pour cette raison que, faisant du numérique, j'ai plus de facilité à publier ce dont j'ai envie.
De toute manière ton texte relevant de l'imaginaire, envoie le à des maisons qui font dans l'imaginaire. Cette réponse si franche et si déterminée me chagrine. Si la réponse était si évidente, je ne me serais pas tant cassé la tête. Le rêve fait bien partie de la réalité, non ? Dans mon histoire, l'imaginaire (certes omniprésent) n'est rien qu'un reflet de la réalité sous forme métaphorique. Aucun élément imaginaire n'est gratuit. Ce n'est jamais le cas dans les genres habituels de l'imaginaire où l'imaginaire est à la base du récit. Dans mon cas, c'est l'inverse. C'est la réalité qui est à la base de mon récit. La difficulté est là. Ce n'est pas un texte de jeunesse, c'est un texte qui doit être appréhendé selon plusieurs niveaux de lecture ; c'est un texte qui parle avant tout de la réalité et de notre monde actuel ; et c'est un texte qui ne s'adresse pas du tout au lectorat des maisons spécialisées dans l'imaginaire. Malgré tout cela, je ne renie pas mon traitement de la réalité par l'imaginaire. Si on me demandait d'écrire un roman ne comportant que des éléments réalistes, je le ferais sans doute (je le ferai sans doute), mais j'y réflichirais tout de même à deux fois. Alors, le plus sage est-il sans doute de m'adresser aux deux types de lectorats (fichus genres). Peut-être est-ce en fait à la fois un roman réaliste, et un roman fantastique, selon le niveau de lecture. A moi d'en faire une richesse plutôt qu'un handicap. |
| | Nombre de messages : 313 Âge : 56 Date d'inscription : 09/08/2012 | L'ivre-Book / Tapage au bout de la nuit Mar 5 Aoû 2014 - 21:31 | |
| Sisbos, même si ta présentation est détaillée, il est difficile de donner un avis comme ça. Que va ressentir le lecteur en te lisant ? Prendra-t-il l'aspect philosophique ou l'aspect imaginaire ? Que ressent ce même lecteur en lisant Kafka ? La philosophie ou l'imaginaire ?
Shub, je n'avais pas l'intention de crier ? Ce que je n'ai pas fait. Amazon ne m'importe guère, il est pour moi un vendeur de mes livres comme les autres. Ce que je ne supporte pas est de faire des généralités sur les éditeurs. |
| | Nombre de messages : 313 Âge : 56 Date d'inscription : 09/08/2012 | L'ivre-Book / Tapage au bout de la nuit Mar 5 Aoû 2014 - 22:01 | |
| Shub, si je peux le permettre d'en rajouter. Comment veux-tu discuter avec des éditeurs, si tu les cloisonnes toi-même dans des raisonnements sans nuance ? Comment pourrais-je éditer des auteurs si je les cloisonnais dans la seule image que tu donnes ? |
| | | Invité / Invité Mar 5 Aoû 2014 - 22:14 | |
| - L'ivre-Book a écrit:
- Sisbos, même si ta présentation est détaillée, il est difficile de donner un avis comme ça. Que va ressentir le lecteur en te lisant ? Prendra-t-il l'aspect philosophique ou l'aspect imaginaire ? Que ressent ce même lecteur en lisant Kafka ? La philosophie ou l'imaginaire ?
C'est bien vrai. Mais je ne vais pas détailler davantage, on partirait dans quelque chose de trop complexe. Et puis l'objectif n'est pas d'étaler mon roman ici, ni d'en faire un cas particulier, mais plutôt de tenter de cerner davantage la notion de genre et le rapport qu'il va me falloir entretenir avec celle-ci dans le monde de la littérature. Ce que je retiens, c'est plutôt la chance de pouvoir être lu par les deux lectorats, si je m'en sors bien. L'un doit être caplable de le lire sous l'aspect philosophique, l'autre sous l'aspect divertissant. Les deux niveaux de lecture. Ce serait signe que mon travail est un succès. D'ailleurs, le retour des différentes fiches de lectures s'est avéré très varié et divergeant. C'est en partie pour cela que je peine à définir mon travail. Et je pense que l'angle depuis lequel le lecteur a vécu le roman y est pour quelque chose. En tout cas, merci pour les pistes de réflexion. Je trouve qu'il y a de quoi nourrir pas mal de curiosités avec ces problématiques. |
| | Nombre de messages : 383 Âge : 70 Localisation : Sur la ligne RER A Pensée du jour : " je reprendrai des nouilles avec mon ketchup" Date d'inscription : 18/06/2014 | sakurajima / Tapage au bout de la nuit Mar 5 Aoû 2014 - 22:21 | |
| C'est bel et bien une obligation, le système est fait ainsi, c'est à moi de choisir à qui je l'envoie.
Ton texte, au début ou terminé, à forcément une tonalité dominante et tu dois l'envoyer à un éditeur qui a cette même tonalité dominante. Je ne prétends pas être un grand spécialiste de la question mais si ton roman est bon, il retiendra l'attention même si ce n'est pas à 100 % le genre de la maison.
Dans Harry Potter, on trouve un secret de famille, une recherche de type policier, des histoires d'amour et d'amitié, un roman d'apprentissage, une quête initiatique, de nombreux thèmes philosophiques sur la tolérance, la vie et la mort, la fidélité etc. Bien évidemment, c'est le genre Fantasy qui domine . |
| | Nombre de messages : 1317 Âge : 30 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 09/07/2014 | Laura Atréïdes / Tentatrice chauve Mar 5 Aoû 2014 - 22:45 | |
| - Citation :
- Ton texte, au début ou terminé, à forcément une tonalité dominante et tu dois l'envoyer à un éditeur qui a cette même tonalité dominante
Je suis assez d'accord. C'est un peu ce que je voulais dire quand je parlais de Fantastique parce qu'il me semblait qu'il y avait une certaine dominante dans l'histoire. Après l'auteur sera à même d'en juger, donc plutôt viser dans l'Imaginaire en général me semble un bon début. ( Et juste parce que ça m'agace de lire ça partout, nous ne sommes pas entrain de débattre de l'ouverture d'esprit ou non d'un éditeur là.... C'est normal qu'il "trie", c'est normal qu'il fasse des catégories pour les textes. Parce que oui les lecteurs en général aime bien savoir où ils mettent les pieds, surtout quand ils cherchent à lire un genre précis.. Mais là encore, je pense qu'il n'y a pas lieu au débat, l'important étant de répondre au mieux à la question de sisbos. ) PS : sisbos, d'ailleurs rassures-toi il n'est jamais simple de cibler précisément, donc quand tu en seras aux envois, prévois large et aide toi des catalogues des maisons d'éditions. |
| | Nombre de messages : 383 Âge : 70 Localisation : Sur la ligne RER A Pensée du jour : " je reprendrai des nouilles avec mon ketchup" Date d'inscription : 18/06/2014 | sakurajima / Tapage au bout de la nuit Mar 5 Aoû 2014 - 22:52 | |
| j'en remet une petite couche :
j'aimerais qu'on me donne des exemples de romans "monogenres" . Personnellement, je n'en vois pas. |
| | Nombre de messages : 313 Âge : 56 Date d'inscription : 09/08/2012 | L'ivre-Book / Tapage au bout de la nuit Mar 5 Aoû 2014 - 23:02 | |
| À ce moment-là, joue sur les deux tableaux. Présente le comme une "fable" d'anticipation philosophique ou une fable philosophique d'anticipation. Essaie de le jouer à la "1984" |
| | Nombre de messages : 83 Âge : 34 Date d'inscription : 23/07/2014 | Iago / Pippin le Bref Mer 6 Aoû 2014 - 2:55 | |
| Personnellement, au regard du résumé, je catégoriserais ton roman SF. Automatiquement. Cela ne veut pas dire qu'il est moins bien que les romans philosophiques et/ou réalistes. Les romans de SF à avoir un message philosophique, politique, etc. sont innombrables ! L'aspect premier qui se dégage de ton résumé, c'est bien l'imaginaire. Je pense qu'après avoir lu ce résumé, un lecteur potentiel débuterait sa lecture en pensant avant tout à l'aspect divertissant. Tandis que l'aspect philosophique ne prendra pleinement sa forme qu'une fois qu'il aura lu l'intégralité du roman. Un éditeur est avant tout un lecteur. Du coup, il catégorisera ton roman de SF car c'est l'aspect qui se dégage le plus du livre, et c'est ce qui risque le moins de perdre la confiance du lecteur : c'est le fameux "pacte de lecture". |
| | Nombre de messages : 186 Âge : 44 Localisation : Le libournais, ses vignobles... Date d'inscription : 25/03/2013 | Jérôme HURSTEL / Tycho l'homoncule Mer 6 Aoû 2014 - 8:03 | |
| Allez, ma contribution: un conte fantastique. "Conte" et "fantastique" ayant d'ailleurs des contours assez large pour englober ce qui ne serait que l'un d'eux sans être tout à fait l'un d'eux parce qu'ayant des éléments de l'autre... si tu vois ce que je veux dire. |
| | | Invité / Invité Mer 6 Aoû 2014 - 8:44 | |
| - sakurajima a écrit:
- C'est bel et bien une obligation, le système est fait ainsi, c'est à moi de choisir à qui je l'envoie.
Ton texte, au début ou terminé, à forcément une tonalité dominante et tu dois l'envoyer à un éditeur qui a cette même tonalité dominante. Je ne prétends pas être un grand spécialiste de la question mais si ton roman est bon, il retiendra l'attention même si ce n'est pas à 100 % le genre de la maison.
Dans Harry Potter, on trouve un secret de famille, une recherche de type policier, des histoires d'amour et d'amitié, un roman d'apprentissage, une quête initiatique, de nombreux thèmes philosophiques sur la tolérance, la vie et la mort, la fidélité etc. Bien évidemment, c'est le genre Fantasy qui domine . C'est un raisonnement qui se tient, il a au moins le mérite d'apporter une réponse intransigeante : si je m'en tiens au début du roman, il s'agit sans conteste d'un roman fantastique, puisqu'on ne peut pas encore percevoir les enjeux philosophiques, dont on comprend progressivement l'importance par la suite. En revanche, je ne suis pas d'accord pour dire qu'un texte doit nécessairement avoir une tonalité dominante. Il ne faut pas oublier que le genre littéraire est une notion à cent pour cent artificielle et que celui-ci a été créé en fonction des grandes tendances qui se sont dégagées avec le temps dans la littérature, et donc dans la société. Mais ceux-ci sont suffisamment peu nombreux pour que bien des textes leur échappent. Au vu de la tournure que prend le roman par la suite, la tendance s'inverse et on comprend que le monde fonctionne en réalité non pas selon des ressorts fantastiques, mais philosophiques. - Laura Atréïdes a écrit:
- ( Et juste parce que ça m'agace de lire ça partout, nous ne sommes pas entrain de débattre de l'ouverture d'esprit ou non d'un éditeur là.... C'est normal qu'il "trie", c'est normal qu'il fasse des catégories pour les textes. Parce que oui les lecteurs en général aime bien savoir où ils mettent les pieds, surtout quand ils cherchent à lire un genre précis.. Mais là encore, je pense qu'il n'y a pas lieu au débat, l'important étant de répondre au mieux à la question de sisbos. )
Je suis plutôt content que ma question porte à débat et même si celui-ci dérive un peu, il est assez symptomatique qu'il glisse vers d'autres enjeux - L'ivre-Book a écrit:
- À ce moment-là, joue sur les deux tableaux.
Présente le comme une "fable" d'anticipation philosophique ou une fable philosophique d'anticipation. Essaie de le jouer à la "1984" - Iago a écrit:
- Personnellement, au regard du résumé, je catégoriserais ton roman SF. Automatiquement. Cela ne veut pas dire qu'il est moins bien que les romans philosophiques et/ou réalistes. Les romans de SF à avoir un message philosophique, politique, etc. sont innombrables !
Décidément, pour tant de réponses si évidentes, ça commence à faire un certain nombre de genres différents - Iago a écrit:
- L'aspect premier qui se dégage de ton résumé, c'est bien l'imaginaire. Je pense qu'après avoir lu ce résumé, un lecteur potentiel débuterait sa lecture en pensant avant tout à l'aspect divertissant. Tandis que l'aspect philosophique ne prendra pleinement sa forme qu'une fois qu'il aura lu l'intégralité du roman. Un éditeur est avant tout un lecteur. Du coup, il catégorisera ton roman de SF car c'est l'aspect qui se dégage le plus du livre, et c'est ce qui risque le moins de perdre la confiance du lecteur : c'est le fameux "pacte de lecture".
C'est peut-être au niveau de ce fameux pacte de lecture qu'il existe un piège. Car si l'on s'en tient aux trois premières parties, il est encore difficile d'anticiper les enjeux philosophiques, car on vit le basculement d'un monde à l'autre à travers les yeux de l'enfant-narrateur en focalisation interne, et la narration est davantage centrée sur ses sentiments. Or, le roman change petit à petit de visage pour dévoiler un à un tous ses enjeux. Pour autant, il m'est impossible de le rattacher de près ou de loin au genre SF, pour une raison très simple : j'ai pris une précaution toute particulière quant à la dimension temporelle de l'action. Dans le monde réaliste, j'ai veillé à ne laisser aucun indice ni repère temporel, et dans le monde imagé, je joue même de cet aspect en laissant un flou total quant à l'écoulement du temps. Dans les dernières parties, j'explicite même " Je me souviens que lorsque je suis parti, l’été venait de commencer. Seulement, je ne l’ai jamais vu s’arrêter. Je suis partagé entre le sentiment que je suis ici depuis plusieurs années et celui que je suis resté à peine le temps des grandes vacances." J'accorde une importance toute particulière à l'aspect universel de l'histoire. Alors, lorsque Jérôme Hurstel me propose "un conte fantastique, je me demande s'il n'a pas tout simplement trouvé la réponse à ma question, après 28 messages de débat. - Jérôme HURSTEL a écrit:
- Allez, ma contribution: un conte fantastique. "Conte" et "fantastique" ayant d'ailleurs des contours assez large pour englober ce qui ne serait que l'un d'eux sans être tout à fait l'un d'eux parce qu'ayant des éléments de l'autre... si tu vois ce que je veux dire.
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| | Nombre de messages : 186 Âge : 44 Localisation : Le libournais, ses vignobles... Date d'inscription : 25/03/2013 | Jérôme HURSTEL / Tycho l'homoncule Mer 6 Aoû 2014 - 9:07 | |
| - sisbos a écrit:
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