Nombre de messages : 728 Âge : 49 Localisation : Montréal Date d'inscription : 12/06/2012 | idmuse / Blanchisseur de campagnes Jeu 17 Juil 2014 - 21:27 | |
| Personnellement, avoir les deux est assez intéressant (ça donne une vue d'ensemble sur tout). La liberté, c'est bien, mais avoir des lecteurs, c'est mieux (même en ayant eu un bon succès en auto-édition, j'avoue que l'édition traditionnelle a redonné un souffle non négligeable à mon texte). Et travailler son histoire avec un pro, c'est intéressant aussi. Ça permet d'apprendre bien davantage que si on se corrige soi-même (ou même avec un correcteur, qui n'est pas éditeur, forcément). |
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| Invité / Invité Ven 18 Juil 2014 - 0:45 | |
| - porthos a écrit:
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- Citation :
- Et je tiens à préciser qu'un auteur "à compte d'auteur" n'est pas un auteur dont personne n'a voulu. Deux éditeurs parisiens dont un assez connu seraient prêts à m'éditer mais je préfère la liberté.
C'est quand même dommage je trouve. Vu le nombre de livres que t'as écrit, tu n'aurais pas perdu beaucoup de liberté à t'en faire éditer un dans une maison (ça ne t'obliges pas à rester chez eux par la suite, tu seras toujours libre). Aucun éditeur intéressant n'aurait pris le risque de m'éditer. Les autres étaient des éditeurs qui ne m'auraient pas apporté plus |
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| Invité / Invité Ven 18 Juil 2014 - 9:28 | |
| - Xiep a écrit:
- Et je tiens à préciser qu'un auteur "à compte d'auteur" n'est pas un auteur dont personne n'a voulu. Deux éditeurs parisiens dont un assez connu seraient prêts à m'éditer mais je préfère la liberté.
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| Invité / Invité Ven 18 Juil 2014 - 9:47 | |
| Xie, tu écris quel genre de bouquins ? Le sujet doit être clivant ou super personnel pour que tu préfères ta liberté au choix classique du compte d'éditeur... Tu as un lien qui mène vers tes oeuvres ? |
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| Invité / Invité Ven 18 Juil 2014 - 9:52 | |
| Ce n'est pas super-personnel. on m'a surtout reproché un bouquin dans lequel je m'attaquais à des associations puissantes. Elles se sont vengées après, à tel point qu'en quelques mois, je me suis retrouvé cramé professionnellement, ruiné sans parler du reste. Non, iil n'y a pas de lien vers mes oeuvres. |
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Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 12/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Ven 18 Juil 2014 - 16:10 | |
| Bon courage Xiep ! Bon je venais parler du topic et ai trouvé un témoignage intéressant. http://www.paperblog.fr/1640547/difficulte-d-etre-edite-temoignage-d-auteur/ Voici qq citations: - Citation :
- Où était la création si le marché imposait ses règles? A moins, que ça soit encore mal écrit… Il ne faut pas écrire avec un objectif, un espoir, une attente. Il faut écrire juste parce que ça répond à un besoin vital. Une nourriture spirituelle. En sachant que les lois du marché imposeront une réalité qui sera peut-être très douloureuse.
- Spoiler:
Finalement, je réalisais que d'avoir été édité ne suffisait pas à m'assurer une continuité. Je repartais à la case départ. D'autres tentatives. Nouveaux refus. "Trop spirituel, trop violent, trop sombre, trop compliqué, trop philosophique..." Trop, toujours trop...L'écriture devait-elle donc rester dans un cadre restrictif, bien établi, des frontières précises? Ou bien mon écriture ne valait-elle rien?
- Spoiler:
A partir de là, je me suis lancé à corps perdu (à esprit perdu) dans l'écriture. Elle m'a servi de thérapie. La vie continuait à m'asséner des coups de bélier. Je m'accrochais à mon stylo...Pour ne pas sombrer. Un autre roman. "Plénitude de l'unité". Mon éditeur n'en a pas voulu. Trop sombre, "une écriture trop exigeante pour le lectorat moyen auquel sa maison s'adressait"...Assez incroyable comme réponse... Incompréhension totale de ma part. Mon premier roman avait eu deux prix, pourquoi refusait-il celui-là, comment pouvait-il juger de l'accueil qui lui serait fait, pourquoi rejeter une écriture "exigeante" comme si les esprits ne pouvaient pas s'atteler à un effort inhabituel ?
- Spoiler:
Je pensais que ce nouvel éditeur les prendrait mais le marché actuel du roman est en crise, une crise énorme, seuls quelques auteurs reconnus permettent aux maisons d'édition de survivre et cette jeune maison ne pouvait pas se permettre de couvrir les frais de deux autres titres. Il fallait d'abord qu'elle rentabilise celui qui vient de sortir. Rentabilité. Le mot clé. C'est un marché. Une entreprise. Et elle dépend de l'état général de l'économie. Le budget culture est le premier à être supprimé dans les périodes difficiles. Aucun éditeur ne sait ce que l'avenir lui réserve. Les best-sellers les font vivre. Les autres auteurs disparaissent en une semaine des présentoirs. Le bouche à oreille et la médiatisation assurent le succès ou accélèrent l'oubli. La situation de beaucoup de petits éditeurs est très tendue... La concurrence avec les grandes maisons parisiennes est impitoyable et les moyens ne sont pas les mêmes. Beaucoup de pressions sur les libraires...
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Nombre de messages : 4421 Âge : 34 Localisation : Date d'inscription : 23/04/2008 | Kal' / Der grüne Fennek Ven 18 Juil 2014 - 16:13 | |
| Plénitude de l'Unité, je suis sûre d'en avoir déjà entendu parler sur JE. Je crois que c'était un roman de Thierry. |
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Nombre de messages : 192 Âge : 59 Pensée du jour : N'espère rien de l'homme s'il travaille pour sa propre vie et non pour son éternité (Saint Exupéry) Date d'inscription : 06/04/2012 | AdL / Tycho l'homoncule Ven 18 Juil 2014 - 16:16 | |
| Absolument d'accord et c'est le message à passer aux jeunes auteurs :
"Il ne faut pas écrire avec un objectif, un espoir, une attente. Il faut écrire juste parce que ça répond à un besoin vital. Une nourriture spirituelle. En sachant que les lois du marché imposeront une réalité qui sera peut-être très douloureuse. Ne pas avoir de projet, ne pas tirer de plans sur la comète, permet de se protéger, de ne pas subir la menace de la désillusion." |
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| Invité / Invité Ven 18 Juil 2014 - 16:44 | |
| A vous lire, tout brouillon a vocation à se faire éditer... 98% de manuscrits sont des journaux intimes sans intérêt ni style, c'est les éditeurs qui le disent. Quant à ceux persuadés d'avoir la palme de l'originalité demandez-vous ce que votre génie peut apporter à la compréhension de l'humanité. Ou à défaut, êtes vous plus distrayant que le dernier Dan Brown ? Autant de question qu'il est bon se poser avant de se répandre en fatalités |
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Nombre de messages : 1512 Âge : 36 Date d'inscription : 02/03/2013 | Gwenouille / Roland curieux Ven 18 Juil 2014 - 16:54 | |
| Je comprends pas pourquoi vous ne comprenez pas que les éditeurs ont le droit de dire "non, j'aime pas". C'est quand même pas compliqué à comprendre ! Vous n'allez pas les forcer à aimer votre bouquin, punaise ! Ou alors si vous pensez vraiment que tous les éditeurs aiment tous les livres, c'est que vous les prenez pour des tartes ! Si ça vous embête tant qu'une maison d'édition soit une entreprise, alors publiez vous-même votre livre. Comme vous semblez aimer citer des phrases toutes faites, allons-y : "on est jamais mieux servis que par soi-même." Puisque apparemment, vous semblez mieux connaitre le boulot d'un éditeur que ceux qui sont éditeurs, ne vous gênez pas, publiez vous-même et vous pourrez faire leurs boulots mieux qu'eux. |
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Nombre de messages : 192 Âge : 59 Pensée du jour : N'espère rien de l'homme s'il travaille pour sa propre vie et non pour son éternité (Saint Exupéry) Date d'inscription : 06/04/2012 | AdL / Tycho l'homoncule Ven 18 Juil 2014 - 17:04 | |
| Gwenouille, il n'est pas remis en cause le fait que les éditeurs ont le droit d'aimer ou de ne pas aimer notre tapuscrit mais lorsqu'on termine un premier écrit, la suite logique (généralement) est de vouloir le faire publier. Autant on aura pris de plaisir dans l'écriture, autant il est impérieux de faire savoir qu'en voulant entrer dans le monde de l'édition, c'est le monde des désillusions qui attend chacun de nous... parce que l'on croit toujours un peu (beaucoup au départ) que notre création vaut la peine [le mot est choisi !! ] d'être lue par le reste du monde. En réalité, c'est tout autre : beaucoup de tapuscrits (des perles inconnues, donc une bonne partie des nôtres) ne passeront pas la case "marketing" ... sauf exception ! |
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Nombre de messages : 1512 Âge : 36 Date d'inscription : 02/03/2013 | Gwenouille / Roland curieux Ven 18 Juil 2014 - 17:15 | |
| Non, je ne trouve pas qu'il soit impérieux de faire savoir que le monde de l'édition c'est le monde des désillusion. Je n'ai jamais pensé ainsi. Je savais dès le départ que ce serait compliqué, donc ce n'est pas une désillusion, juste une confrontation à la réalité. J'ai jamais pensée que j'étais la seule à écrire un livre. Suffit d'entrer dans une librairie pour comprendre, ne serait-ce qu'en regardant le nombre de livre sur les étagères, que se tailler une place serait très compliqué. Tu pensais vraiment, à 48 ans, que ça allait être facile ? Et donc tu t'es dit : "c'est la merde pour moi, je suis découragé, autant décourager tout le monde ! Ils doivent savoir qu'ils se trompent ! Si moi j'ai échoué, pourquoi eux réussiraient ?" Mais ce qui est marrant c'est que toi et Shub, vous avez apparemment trouvé le juste équilibre dans vos post pour vous renvoyer la balle, histoire de bien faire tourner le tout en rond... XD C'est cool, vous répétez 3 fois la même chose, comme ça si on est un peu mou du ciboulot, on est sûr de bien comprendre |
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Nombre de messages : 192 Âge : 59 Pensée du jour : N'espère rien de l'homme s'il travaille pour sa propre vie et non pour son éternité (Saint Exupéry) Date d'inscription : 06/04/2012 | AdL / Tycho l'homoncule Ven 18 Juil 2014 - 17:17 | |
| Réponse stylée, ma foi. Prends un peu de hauteur mais c'est vrai qu'à 25 ans ..... |
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Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 12/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Ven 18 Juil 2014 - 17:34 | |
| Suis pas responsable de ce que font les autres sur ce forum et s'ils ont envie de recopier telle ou telle citation relatant le parcours du combattant d'un auteur, pourquoi pas ? Sinon, David, tout brouillon n'a pas vocation à se faire éditer. La plupart des gens travaillent et re-travaillent leur roman jusqu'au moment où ils estiment, après l'avoir faire lire à des amis, qu'ils peuvent tenter de l'envoyer à des éditeurs. C'est vraiment un parcours du combattant même pour les + grands: Zola avec L'Assommoir s'est fait violemment critiqué pour sa "parlure", le langage parfois rude et un peu vulgaire employé par ses personnages, des ouvriers et des ouvrières dont il entreprenait de décrire la misère de leur condition en France au dix-neuvième siècle. C'était totalement nouveau pour l'époque et bien sûr, avec une forte connotation politique. Passer du roman bourgeois au roman ouvrier ? Un scandale... Un scandale pour l'esthétique dont le roman français s'estimait et s'estime toujours porteur! Il faut parfois aller contre l'air du temps et la citation que reprend AdL a pour but de poser des limites: non, ce que j'écris (tend à dire cet auteur que nous citons et qui a été publié) n'est pas forcément mauvais, pas du tout mauvais même (peut-être on peut se dire cela si on a vraiment foi en soi!) mais le type d'écriture ou de narration ou de style que j'emploie ne correspond pas aux préoccupations des éditeurs, qui cherchent un succès commercial. Et l'auteur le dit très bien, on peut pas leur reprocher vu la concurrence parfois féroce entre petites et grandes maisons d'édition et les effets de mode parfois ultra-passagers et dont il faut profiter au sens capitalistique du terme. Chose que les éditeurs ont le don de flairer... Agnes Martin-Lugand est (peut-être!) une expression de ce phénomène de mode mais elle en est grâce à cela à son troisième roman version papier. Comme tu l'as dit David, elle a été très médiatisée par des passages à la télé et grâce à la nouveauté de ce phénomène dont elle a été l'objet. La "philosophie" de son parcours est qu'on peut être refusée partout et néanmoins vendre + de 3000 exemplaires d'un e-book grâce à Amazon et du coup, se voir sollicitée par Lafon pour une édition papier. Tant mieux pour elle et personnellement je lui souhaite bonne chance. |
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Nombre de messages : 1512 Âge : 36 Date d'inscription : 02/03/2013 | Gwenouille / Roland curieux Ven 18 Juil 2014 - 17:50 | |
| Shub > tu as probablement raison, mais pour revenir au sujet, en quoi le fait que des gens géniaux – refusés d'abord puis publiés par Lafon ensuite – justifie-t-il le premier message de AdL ?
Rassure-toi AdL, je suis très bien du haut de mes 25 ans, avoir la tête dans les étoiles ne m'empêche pas d'avoir les pieds sur terre :] |
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