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 L'argot dans les romans

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Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Bon j'ai déjà commencé à imprimer mon roman pour l'envoyer à des éditeurs, mais qq chose me taraude l'esprit parfois.

Utilisez-vous l'argot dans vos textes ? Si oui, comment?
Le mien est une sorte de polar, en tout cas il y a une intrigue policière et j'ai qq phrases d'argot.
Un léger doute, mais je me dis que dans le polar c'est usuel, sinon l'habitude.

Trois phrases:

"Si on le fait pas, le binz  c'est qu'on risque de le regretter toute sa vie."
"Ne s'étant pas lavé depuis plusieurs jours, il devait sacrément commencer à cocotter."
"Défonce on the rocks ! " (là, mon personnage parle de la cocaïne dont il est habitué)

Voilà, il y a d'autres expressions argotiques sinon populaires comme on dit. Ce qu'il y a d'un peu ennuyeux c'est que ça se passe à New-York donc ce sont des mots pas forcément directement anglophones mais qui doivent (forcément!)  avoir un équivalent en anglais.

Est-ce que ça vous choque ou choquerait de voir ça dans un roman de ce type ?
Sinon ça m'intéresse de connaitre votre rapport à l'argot ou aux expressions familières dans vos textes. Question générale somme toute.
 
Manduleen
   
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Manduleen  /  Tapage au bout de la nuit


Non pas du tout choquée. J'ai lu un "best seller" dans le type, Tout est sous contrôle, et j'ai justement apprécié le style qui est de "je l'écris comme je le dirais". Certains n'aiment pas, moi ça me va très bien, ça donne du rythme et surtout c'est un texte où je ne me suis pas ennuyée une seconde.

Dans mes textes, cela ne s'y prête pas, donc je n'en emploie pas. Il n'y a qu'une fois où je me suis autorisé un "bordel", mais il fallait absolument marquer le passage "parlé" et c'était du contemporain, donc ça passait.
 
Rulae
   
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Rulae  /  Le bruit et la pudeur


Dans le cas des polars, il faut forcément faire ressortir le côté "réaliste". Et ça passe sans aucun doute par l'argot. Si tu parles d'une bande de junkies accros à la cocaïne, je ne peux pas trop m'imaginer qu'ils parlent comme la reine d'Angleterre au quotidien.

Même chose pour les mots en anglais : c'est ce qui se passe dans la réalité, donc pourquoi ne pas le transcrire dans les textes ? C'est très vraisemblable Smile

En revanche, quand je lis un roman où il y a de l'argot, j'aime que l'auteur ne dépasse pas les bornes non plus (sauf effet stylistique).
 
Inigo
   
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Inigo  /  La fantasy, c'est pas de la littérature


Je rejoins ce qui a été dit.

Et en ce qui me concerne j'utilise volontiers l'argot dans les dialogues (j'ai une héroïne qui jure beaucoup) mais globalement je l'exclu de la narration. Après ça dépend du registre. Dans un polar, je m'attends à trouver des mots d'argots dans la narration (a fortiori si c'est écris du point de vue d'un enquêteur)/
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Ce que je trouve pas mal, c'est que dans les romans américains en général (souvent mais pas tout le temps), il y a de l'argot mais la traduction en argot français (ou "frenchie") est plutôt bien faite.
Les traducteurs font bien leur boulot.
Ah vrai dire comme mon histoire se passe à NY j'ai voulu rendre cet effet-là mais comme une touche. Pas un style général, ni une sorte de marque de fabrique comme Frédéric Dard dont la connaissance de la langue argotique m'a toujours impressionné, mais juste une touche. En fait ce ne sont pas des junkies mais des trader qui utilisent la coke dans mon roman, car toujours sous pression et ils veulent donner le maximum dans leur boulot et surtout dans leurs vies.
Une enquête montrait qu'à une certaine époque en France, c'était la drogue de la haute comme on dit, et particulièrement dans des milieux financiers. Des postes à responsabilité comme on dit...
Mais ça s'est démocratisé depuis: pas une bonne chose évidemment car ça fait des ravages.

Bon donc pour vous, ça passe... ou ça peut passer.
Je continue à imprimer alors.

Merci
 
Rulae
   
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Rulae  /  Le bruit et la pudeur


Oui, je disais "junkies" pour l'image ^^
Bien sûr, continue d'imprimer ! Et félicitations pour avoir réussi à terminer ce roman Smile
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Rulae a écrit:
Oui, je disais "junkies" pour l'image
Bien sûr, continue d'imprimer ! Et félicitations pour avoir réussi à terminer ce roman Smile

Merci avec les éditeurs, c'est une autre aventure qui commence: I'm the master of the world comme dirait Di Caprio dans Titanic.

non je plaisante bien sûr.... Embarassed
 
Tim
   
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Tim  /  Morceau de musique survitaminé


Si tu veux un exemple de polar en argot… Prends le premier San Antonio qui passe :'-)

Citation :
Le mois d'août merdouillant sur Paris, l'envie m'a pris de filer en amoureux avec Marie-Marie vers la Costa del Sol. Inutile de te dire que Félicie a sauté sur l'occase. Tu parles, rester seulâbre avec une mouflette aussi dégourdie que notre gamine, c'est un vrai bain de jouvence pour ma brave femme de mère!
Le soir tombe langoureusement sur cette parcelle d'Andalousie blottie au pied de la Concha, montagne dont la forme évoque un coquillage. En face, par beau temps, tu peux apercevoir les rives du Maroc et, sur la droite, le rocher de Gibraltar, célèbre pour la survivance des singes et des Anglais.
Nous pénétrons dans l'appartement Indo 221. Une claque de fraîcheur nous accueille. Je lorgne sur le thermostat de la clime.
- Vingt-trois degrés! Et on a l'impression de se les geler...
http://timslam.blogspot.com
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


J'adore!! Surtout la dernière phrase.... À chaque phrase on rigole... ou on sourit!
Dommage que le personnage de Frédéric Dard n'ait pas été très sympathique, notamment avec des déclarations fracassantes dans l'émission de Michel Polak mais tant pis.
Je crois que je vais le relire: en vacances, c'est encore le mieux.
 
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vatyyx  /  Début de partie


Non! Je pense que l'argot ne choque pas tant qu'il est maitrisé, et pour ma part, j'aime bien parce que ça donne un air plus "réel", faut pas se voiler la face, tout le monde utilise l'argot, c'est dans le language courant, quoi!

 
Clovis
   
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Clovis  /  Autostoppeur galactique


Salut Shub, je suis en train de lire un roman de tom wolf et l'auteur se permet toutes les libertés imaginables, il imite même le son des vagues. Alors que ses personnages sont dans un bateau il entre coupe ses phrases avec des floushs, il y a de l'argot en anglais en espagnol et en créole il utilise même des éléments de ponctuation que je n'ai :::: jamais vu:::: comme ça, par exemple.

Son roman se lit très bien. Il se permet beaucoup de libertés, ce n'est pas de la grande littérature mais ses propos sont intelligents, ses descriptions précises et je crois que son livre s'est très bien vendu: c'est bloody miami.
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Oui ça me dit qq chose le titre de ton livre. L'auteur aussi...
C'est dommage car ici les gens tentent peu d'expériences mais des fois oui, ça arrive: genre sortir des sentiers battus et d'un cadre figé, cartésien et scolaire. En général qq poste un poème ou un texte avec une typographie voire une sorte de scénographie, une expérience très personnelle et originale. Et puis il ou elle disparait. Finalement ici, ça reste par moments trop... scolaire. Pas beaucoup de tentatives personnelles ni en général d'originalité non plus. Désolé de dire ça.
En fait ici dès qu'on s'écarte du cadre narratif habituel pour p.ex. une nouvelle, on vient vous dire que ce n'est pas assez... narratif. Ou alors quand on écrit sur rien (plein de gens connus l'ont fait comme Flaubert, le nouveau roman ou Proust aussi) on vient vous dire qu'on a rien retiré de votre texte. Bref par moments j'ai l'impression que les gens ici (certains en tout cas) ne savent pas lire ou n'ont pas lu beaucoup, que leur culture est très (trop!) limitée :que si on leur parle de Cortazar, de Borgès de Lautréamont ou Robbe-Grillet ou de je-sais-pas-qui ça n'évoque strictement rien pour eux. Vraiment rien. Et que de toute façon ils ne chercheront pas à savoir.
Dommage.
J'avais envie de faire une expérience ici que je ne ferai probablement pas et qui a été faite par des journalistes avec les éditeurs: un jour, ils ont pris des textes peu connus d'auteurs (très) connus et les ont envoyé à des éditeurs... connus. Tous refusés!! Il y en a même un qui a annoté des textes de Rimbaud (il ne savait pas que c'était de lui!) et a marqué dans la marge  "Style un peu lourd". hahah Razz 
En tout cas merci de ton post.
 
Clovis
   
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Clovis  /  Autostoppeur galactique


De rien, mais ici aussi il faut dire qu'on est des amateurs. C'est difficile d'innover quand on maîtrise pas la base. Tony wolf c'est un écrivain d'expérience il maîtrise son médium et il en fait ce qu'il veut...il prend ses aises. Nous on a pas les moyens de faire ça.

Après c'est sûr que si tu veux faire de la littérature avec un grand L bonne chance pour toi, ça veut dire que ta prose se suffit à elle-même, moi j'en rêve même pas  :mrgreen: 

ouais le coup de prendre un auteur connu j'y ai déjà pensé aussi  lol! 

edit: J'ai lu ta nouvelle sur les fourmis et j'ai été assez dubitatif. Je n'ai pas compris la fin.
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Littérature avec un Grand L ??? Ma prose se suffirait-elle à elle-même ? Heu non,  vraiment pas mon cas: sans lecteur qui apprécie ce que vous écrivez, on n'est pas grand chose dans ce monde de l'écriture je crois... J'en suis même sûr.
Je n'ai pas cette prétention, mais j'ai compris un truc que je devais savoir qq part: c'est que c'est aussi "prétentieux" de prétendre plaire à tout le monde... Ou d'être compris voire apprécié par tout le monde. La preuve c'est ta remarque sur la fin de ma nouvelle "La fourmi".
Il y a des écrivains (es) qui ont un côté délibérément  "ésotérique", c'est un choix presque de départ et qui doivent se dire que s'ils plaisent à tout le monde, c'est qu'ils n'ont pas atteint leur but!! Et que ce n'était pas en définitive ce qu'ils voulaient ou recherchaient: c'est pas mon cas, je le précise. Si on voulait caricaturer ces positions extrêmes, ça correspondrait à se situer entre la prostitution et celle de prophète. Ou d'ermite...
En fait, je dois me situer entre les deux. Difficile de définir nettement et précisément sa position dans un schéma comme celui-ci.

Je dis cela en forme d'encouragement pour tout le monde, ou pour que les gens qui écrivent ici ne se sentent pas découragés par des critiques négatives ici ou ailleurs. Écrire ce n'est pas comme inventer et concevoir une émission télé: là il y a l'audimat et il vaut mieux, c'est même conseillé de plaire non pas à tout le monde mais à un maximum de gens.

Ce qui est un peu dommageable dans et pour l'écriture en général et je le sens bien ici, c'est que les gens qui écrivent (dont moi, je suis pas une exception!) finissent par se sentir qq peu aliénés à ce sentiment de devoir plaire: aux éditeurs, aux gens qui fréquentent ce forum (et qui sont en général tolérants et plutôt de bonne composition mais pas toujours !), à un public dont on ne connait ni véritablement les goûts ni les envies, à part celle de lire qq chose qui leur plaisent et/ou les intéressent, aussi certainement parfois de découvrir un  auteur dont on peut dire du bien comme du mal: mais ce dernier point est évident.
Le fait de voir un auteur se faire déglinguer complètement par les critiques peut donner envie de le lire non ? Il y a des précédents, dont certains fameux. Jules Vernes est le père de la science-fiction et parmi ses premiers lecteurs, il y en a eu qui ne comprenaient absolument pas ce qu'était son écriture et ses récits, l'invention de la science-fiction.
C'est presque et quasiment inutile de le mentionner, puisqu'on est à la fois auteur et lecteur ici et qu'on connait les envies du ou de la lectrice en général... Grosso modo.
Autre chose: il faut trouver son public. On ne sait pas d'emblée pour qui on écrit, quelle frange, quel type ou genre de gens à qui on est susceptible de plaire ou qu'on peut intéresser. Je crois qu'on a une vague idée en écrivant mais que finalement on le découvre: mais pour ça il faut avoir la chance d'être publié évidemment.
 
Clovis
   
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Clovis  /  Autostoppeur galactique


Au fond tu cherches à rester le plus authentique possible, je comprends.

Au plaisir de te relire si tu repostes un texte et bonne chance dans tes projets.
 

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