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 La Vanité

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Quand on écrit pour l'acte, ça va. Dès qu'on en sort, il y a la vie, les filles, l'argent, les réseaux et l'hypocrisie...toute la paperasse orale ou écrite,la politique en somme.
 
Pianitza
   
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Pianitza  /  Effleure du mal


Et puis il y a cette phrase, qu'un groupe de métal a sorti dans un bar de mon coin, ce soir :
"Qui te dit que la terre n'est pas l'enfer d'un autre monde ?"
J'ai adoré (et cogité).

HS ? Tant pis.  Razz 
 
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Fabre a écrit:
Quand on écrit pour l'acte, ça va. Dès qu'on en sort, il y a la vie, les filles, l'argent, les réseaux et l'hypocrisie...toute la paperasse orale ou écrite,la politique en somme.

Justement, je ne vois pas en quoi l'écriture devrait être un pur acte allant de soi à soi. Pourquoi écrire devrait être une chose absolument désincarnée. Peut-être que des auteurs qu'on aiment ont écrit pour des raisons "triviales" ou "politiques" au sens où tu l'entends... Et du coup je pense à Martin Eden...
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Justement, je ne vois pas en quoi l'écriture devrait être un pur acte allant de soi à soi. Pourquoi écrire devrait être une chose absolument désincarnée. Peut-être que des auteurs qu'on aiment ont écrit pour des raisons "triviales" ou "politiques" au sens où tu l'entends... Et du coup je pense à Martin Eden... a écrit:

Tu n'as pas compris....je parle de la politique du milieu littéraire. Après, justement, ce qui fait la force de Martin Eden, c'est que cela dépasse largement la seule interprétation politique ou idéologique. Mais ce n'est pas la question que je soulevais. Et écrire pour l'acte ne veut pas dire écriture désincarnée, au contraire, c'est l'incarner complètement.
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Pianitza a écrit:
Et puis il y a cette phrase, qu'un groupe de métal a sorti dans un bar de mon coin, ce soir :
"Qui te dit que la terre n'est pas l'enfer d'un autre monde ?"
J'ai adoré (et cogité).

HS ? Tant pis.  Razz 

Très fort!!!
 
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Huxley A.

Très bon auteur

 
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Ce sentiment d’ennuis quand je vois le monde je me lasse de ce qu'il est aujourd’hui, je pleure ce qu'il sera demain.
Les hommes ne changeront jamais, alors le monde dans le quel on vie ne peut pas changer de plus.
Mais Si on abandonne maintenant, si on baisse les bras en ce disant qu'on perd notre temps pourrait-on critiquer les gens qui peuple ce monde alors que nous ne vallons pas mieux ?
 
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Qu'est-ce que ça veut dire "les hommes ne changeront jamais" ?
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c'est absurde d'écrire, mais c'est au moins aussi absurde de ne pas écrire
 
Kraal Pendragon
   
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Kraal Pendragon  /  Barge de Radetzky


Écrire, c'est une des actions qui a fait faire un bond en avant à l'Humanité. Ça l'a au moins autant fait avancer que le feu.
Pourquoi ne pas saisir de nouveau notre chance, de prendre Prométhée par la main, et de recommencer en renouvelant l'écriture ?

Enfin, je pense qu'il vaut mieux écrire pour écrire, d'abord pour l'écriture et par extension pour soi. C'est la base. Après, on peut incarner ces mots dans une société, un système, et alors entrer dans une vision plus politique de l'écriture. Mais un texte ne sera pas un vrai texte s'il n'est pas écrit avec plaisir.
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Lo.mel
   
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Lo.mel  /  Troll hunter un jour, troll hunter toujours


La notion d'absurde ne nait-elle pas du jugement ? Est-elle neutre ? L'absurde n'est-il pas finalement absurde, du point de vue des gens attachés à cette notion ? Peut-on regarder les choses à travers le prisme de l'absurde sans entretenir et aggraver un sentiment pessimiste ?

Les choses ne sont pas absurdes, elles sont, c'est tout. Et comme on a des idées précises sur "comment les choses devraient être" (ordonnées selon un but, un intérêt supérieur, une logique... ?), alors on emballe tout ce qu'on perçoit comme un immense et vain désordre, et on parle d'"absurde".

Mais c'est un concept de la relation de soi au monde, dont on est référentiel et juge. C'est un concept intéressant pour décrire un sentiment, mais sur lequel il est assez vain de s'attarder, de cogiter. Car l'absurde n'est pas intrinsèque au monde, il se trouve en nous, dans notre perception du monde.

Il y a trois manières de s'affranchir de ce sentiment, du coup :
- tenter de plier l'univers au modèle de ce que l'on voudrait qu'il soit,
- biaiser sa vision du monde pour se persuader qu'il existe un ordre idéal,
- tenter d'accepter le monde tel qu'il est, sans jugement.

Dans le lot, il y a un combat perdu d'avance, et une crise mystique soudaine.
 
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Ô  /  Autostoppeur galactique


oui, c'est sans doute la dernière vérité métaphysique à achever - on peut aussi la garder, puisqu'elle est assez jolie, s'en faire un chapeau, ou en jeter le grain aux oiseaux

en posant la question: comment s'affranchir de ce sentiment, et sous les derrières d'une objectivité métaphysique qui n'existe pas, on met les pieds dans le plat métaphysique de l'occident: la quête a priori d'une transcendance et ce sentiment qu'elle nous échappe aujourd'hui - mais ca n'est pas biaiser les choses que d'y voir une transcendance - même si ca n'est pas de saison, pas plus que de ne pas en voir; et on peut aussi ne pas la chercher, on peut enfin mettre un poème au cou d'une fille (nos petits bijoux d'absolu) et s'en aller gaiement

dire qu'il est vain, et perdre les combats d'avance, voilà bien la posture du lutteur occidental, qui n'aime rien plus qu'être défait, mais nous sommes d'accord évidement, je disais: c'est absurde ne pas écrire, car la vanité du monde peut aussi être un concept positif: puisque tout est vain, alors l'on peut tout faire, impunément, sans raison et joyeusement
 
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Ô, tu arrives finalement à la fameuse formule de Mitia dans Les Frères Karamazov : "Si Dieu n'existe pas, tout est permis". Mais, cet absence de beurre au fond du plat métaphysique dont tu parles est ambivalente et la joie ne se commande pas.

Lo.mel, je ne pense pas que les choses sont absurdes, sans quoi effectivement on ne fait que reconstruire une nouvelle métaphysique sur les ruines de l'ancienne. Là où je ne suis pas d'accord, c'est lorsque tu dis qu'il est vain de se pencher sur l'absurde parce qu'il n'est qu'un jugement de nous-même sur le monde. Le problème c'est que pour moi le monde est un concept aussi métaphysique que Dieu si on le pose comme une entité objective à laquelle je pourrais avoir accès au-delà des sentiments et des jugements que je pose sur lui. Je peux bien vouloir "accepter le monde tel qu'il est", mais je ne sais pas comme il est et je ne peux le savoir. Il n'est rien d'autre sans doute que le jugement que je porte sur lui et sans aller jusqu'à un solipsisme foireux, on peut quand même dire qu'au-delà de nos représentations, il n'y a pas grand chose.

Quoi qu'il en soit, je n'avais pas lancé ce fil pour que l'on me trouve une solution ou que l'on me donne des conseils. Parce qu'il est pour le coup assez vain de chercher une solution à ça. Est-ce que c'est une manière d'alimenter un pessimisme ? Je ne sais pas, parce que ce sentiment est à double tranchant et peut tantôt être une condition à la joie, tantôt être la raison d'une tristesse, d'un abattement. Aimer quelqu'un avec le sentiment de l'absurde me semble beaucoup plus simple et joyeux qu'aimer quelqu'un en étant enfoncé dans le plat métaphysique jusqu'au cou par exemple.

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Dernière édition par Aofsu le Dim 25 Mai 2014 - 5:03, édité 1 fois
 
Pianitza
   
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Pianitza  /  Effleure du mal


Il me semble qu'il existe tout de même une forme d'absurdité qui transparaît comme évidente aux yeux d'une personne aillant un minimum de recul :
Celle d'être logée sous la tutelle d'un maître à penser.
Le dogmatisme, c'est pour moi la vraie absurdité de ce monde parce qu'il est transmissible et contagieux. L’absurde, comme tu le dis Lo., naît bien de cette perpendiculaire spirituelle qui a pour dictat de dire "comment les choses sont et comment elles devraient être". L'absurde est propre à notre vision des choses. Sauf que notre vision des choses est tellement bafouée, remodelée par tant de détails environnants, dès notre plus jeune âge, qu'il est difficile aujourd'hui de prétendre que cet absurde est encore, réellement, fruit de notre personnalité. Il est difficile de se dire dégager des lierres de notre éducation et de prétendre, même, à ce que l'absurde devrait être puisque nous avons nous-même, tous, été élevés dans une forme d'absurde qui n'est compréhensible que par nous. Chassez le naturel, il revient au galop... Sauf que le galop, on ne le dit pas, vacille étrangement...
Prenons un gosse né dans une famille profondément religieuse. Sa seule éducation, sa seule évolution, sera baignée dans l'accent d'un dieu. Cet accent fera partie de lui. Pareil pour le gosse occidental, baigné dans l'éducation de l'écran. La force de l'écran fera partie de lui.
Toute approche est un combat perdu d'avance. Et tout ce qu'on peut espérer, dans nos démarches, si on est un amateur des démarches, c'est alpaguer quelques influençables natures sous notre dogme...
Par la vanité, il faudrait surtout croire en l'humour. Qui, pour moi, est une dissection intelligente de nos mouvements convaincus. L'humour permet de nous extirper de nos dogmes et de voir combien sont absurdes nos "mouvements de survie". Nous qui ne nous cherchons qu'à nous convaincre pour continuer à marcher... Vivre... De nos anomalies chromosomiques !  :mrgreen: 

Il serait peut-être temps qu'un troll débarque, non ?  Razz
 

 La Vanité

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