Merci à L'Arbre pour l'idée. Si d'autres gentils médiévistes veulent m'aider dans la réalisation de ce projet ce sera avec plaisir ! ^^

En temps que lecteur de med-fan et débutant médiéviste [EDIT : Amateur de documentation médiévale, sans aucune formation réelle], je suis souvent tombé sur des aberrations qui me flinguent la bonne lecture d'un livre. Non, un château fort ne se prend pas simplement avec un petit groupe de fantassins. Non une armure de plates n'est pas un amas de métal monstrueux qui empêche de bouger. Non, une dague ne vous permet pas de venir à bout de ce mercenaire expérimenté qui a tué toute la famille que vous allez venger dans les vingt-huit tomes suivant de votre longue aventure.

Du coup je vous propose un petit guide établi par mes soins pour éviter les plus horribles des erreurs qu'on peut faire quand on s'attaque à la description d'un univers médiéval. Pour le moment je vais traiter le problème des armures, épées, dagues et boucliers, mais j'envisage par la suite de rajouter des choses sur l'architecture, la mode vestimentaire, l'équitation, les jeux, la vie de tous les jours... etc. Bref, tout pour que votre aventure de médiéval-fantastique semble pas avoir été guidé par un patchwork de l'histoire des inventions rédigé par un enfant de cinq ans [EDIT : Avec Hollywood pour seule source. Sale gosse, va.].

L'armure médiévale:

Différents types d'armure:

Armure de plates: Inventée vers la fin du XIIIe siècle, elle se compose de plaques, généralement d'acier, supposées protéger le corps.
Malgré son apparente solidité elle reste vulnérable à beaucoup d'armes: L'Estoc, la Masse d'armes, les flèches d'arcs et carreaux d'arbalète.
Une armure de plates est très coûteuse, surtout s'il s'agit d'un  modèle élaboré.
Armure de mailles-et-plates: Un modèle de transition qu'on trouve à partir du XIIIe siècle. L'armure de mailles-et-plates est constituée de plaques d'acier et de cotte de mailles. Cette dernière sert surtout à protéger les parties découvertes pour des raisons de mobilité.
[EDIT : Ne jamais utiliser ce terme. Il est faux en anglais et inexistant en français. Une armure mêlant mailles et plates est une armure de plate.]
Brigandine: Un vêtement (parfois rembourré) sur lequel on a cousu des plaques métalliques. La brigandine était prisée des mercenaires, des chevaliers et des soldats de métier car elles étaient bon marché. Les brigandines sont plus faciles à produire que les armures de plates ou de mailles.
Broigne: Une armure de cuir renforcée par des plaques d'acier.
Cotte-de-mailles: Vêtement composé d'anneaux métalliques liés les uns aux autres, porté par dessus un gambison ou un hoqueton [EDIT : Techniquement, il ne désigne que les armures de maille romaines.]

Pièces d'armure

Cubitière: Pièce d'armure protégeant le coude
Cuirasse, Plastron: Pièce d'armure protégeant le torse [EDIT : Le plastron est la partie frontale, l'autre partie, c'est une dossière.]
Hoqueton: Tunique de coton se portant sous l'armure (Vient de Al-Qutun, "coton" en arabe)
Gambison: Tunique de protection, souvent en coton ou en cuir (parfois les deux). Son but premier est d'amortir les chocs reçus.

Les épées:

L'épée: Tout simplement l'épée à une main, présente depuis l'évolution du glaive (Ibérique [EDIT : Donc la Spatha] puis Romain [EDIT : Donc le Gladius]). Elle permet le port d'un bouclier.
L'épée bâtarde ou épée longue: Épée à une main et demi. Il est possible de la prendre à deux mains comme à une, elle existe depuis fin XIVe siècle/début XVe. [EDIT : Épée se maniant essentiellement à deux mains, ou utilisant les techniques à une main et demie (main non-directice sur le pommeau). Elle est déjà présente au milieu du XIVe siècle.] En général elle empêche le port d'un bouclier.
L'épée d'estoc: Ou aussi l'estoc tout court. Cette arme sert à percer les [EDIT : Se glisser entre les interstices - souvent au niveau des articulations - des] armures de plates grâce à une lame effilée. L'absence de tranchant permet de la prendre par la lame.
L'épée à deux mains: Une épée qui se tient à deux mains, tout simplement. Présente surtout à partir de la fin du XVe siècle. Impossible d'utiliser un bouclier avec.

Lexique de l'épée:

Pommeau: Partie à l'extrémité de l'épée, près de la poignée. Elle peut servir de prise pour des techniques d'épée à deux mains/d'épée bâtarde. On l'utilise aussi parfois pour frapper.
Poignée: La partie ou on met la main.

Garde: Partie de l'épée servant à protéger la main, entre la lame et la poignée.
Quillon: Composant de la garde. Un quillon c'est tout simplement la moitié de la garde.
Ricasso: Partie de la lame qui n'est pas aiguisée, c'est l'endroit où on reçoit les coups quand on effectue une parade.
Fort: Partie s'étendant du Ricasso jusqu'au tiers de la lame. On utilise parfois tout le fort dans une parade. Le fort est peu aiguisé.
Moyen: Partie de la lame s'étendant du fort jusqu'aux deux tiers de la lame. Quand une lame arrive sur le moyen, on préfère dévier que parer. Le moyen est plus aiguisé que le fort.
Faible: Partie de la lame s'étendant du moyen jusqu'à la pointe. C'est la plus tranchante partie de l'épée, elle sert à couper.

A noter:
Une épée pèse moins d'un kilo environ un kilo, parfois plus, sans quoi il serait impossible de la manier suffisamment longtemps pour combattre. C'est en réalité son équilibre qui la rend plus ou moins facile à manipuler.
Au moyen âge (C'est à dire, et je prends large, du Ve siècle au XVe siècle) les rapières, les fleurets et autres armes qu'on verrait parfaitement dans les mains des trois mousquetaires n'existaient pas. [EDIT : Ah bon ? Les rapières me paraissent bien présentes au XVe sièle pourtant.]
Le fleuret est d'ailleurs une arme de duel [EDIT : L'épée de cour est une arme de duel, le fleuret est le joujou qui l'imite dans l'escrime sportive] qui n'a jamais été utilisé à des fins militaires.
UN SABRE N'EST PAS UNE ÉPÉE ! Un sabre n'a qu'un seul tranchant et sa lame est le plus souvent courbée (des exceptions existent). Ne parlez pas de sabre pour décrire une épée, vous allez simplement dérouter vos lecteurs.
Le mot "épée" est courant, mais il n'est pas le seul à pouvoir décrire (sans aberrations) une arme à double tranchant équipée d'une garde: Voici quelques synonymes utiles: Lame, Estramaçon, Fer, Espadon (à deux mains uniquement)... etc.
Les épées en bois, servant à l'entraînement, existent depuis très longtemps. On utilise rarement des armes émoussées pour s'entraîner car c'est un gaspillage de métal [EDIT : Les Federschwerte sont des armes métalliques, mais elles étaient forgées sans tranchant, sans pointe et avec une lame très fine et flexible plutôt qu'émoussées]. Seules les épées de tournois (armes dites "courtoises") sont métalliques et émoussées.
Une flamberge est une épée à deux mains, lourde et à lame ondulée dont la puissance de frappe est le point fort. Sa longue lame lui permet une portée efficace pour venir à bout d'adversaires tels que les cavaliers et piquiers (qui portent des lances). Le fort de la lame est parfois renforcé pour une meilleure prise en main lors des attaques. (Merci à Enferz pour l'ajout)

Les dagues et poignards:

Dague: Une petite épée dont la lame mesure moins de 30 centimètres. Une dague sert souvent d'arme d'apparat ou pour la défense personnelle. En revanche c'est rarement une arme principale dans un contexte militaire [EDIT : Idem pour l'épée, en fait.]
Braquemart ou Braquemard: Non, un braquemard n'est pas "l'autre épée" que garde le soldat dans son pantalon. Il s'agit d'une épée courte (Oui, courte, votre braquemard est court !), comme la dague.
Poignard: Une lame qui se tient au poing. Un poignard n'a généralement pas de quillons, de garde.
Miséricorde: Une arme destinée principalement à [EDIT : Qui a souvent été utilisée pour] accorder le coup de grâce aux mourants sur le champ de bataille.

A noter:
Une dague est une arme relativement peu efficace au combat car elle ne permet pas de se défendre [EDIT : Elle permet de se défendre dans une moindre mesure, mais elle laisse à son porteur un net désavantage]. La dague nécessite des techniques d'esquive [EDIT : Pas que. On peut très bien parer et dévier avec une dague.] : Si votre personnage n'est pas un maître de l'esquive ou qu'il se retrouve à combattre sur un terrain accidenté, il est mort. Elle sera efficace si vous avez l'effet de surprise, si vous combattez à l'intérieur et dans un espace réduit ou si vous donnez des pouvoirs surpuissants (et grosbill) à votre personnage.

Les boucliers:

On confond souvent les différents boucliers. Le vocabulaire, il faut l'utiliser correctement ! Bouclier est parfait pour servir de terme générique, mais c'est tout !

Écu: Un écu est un bouclier de forme triangulaire. Les écus sont souvent ornés de blasons. L'écu peut être très grand ou assez petit, selon votre goût.
Targe: Une targe est un petit bouclier, généralement carré avec une échancrure. C'est surtout une arme de tournois qui sert à ÊTRE FRAPPÉE par l'adversaire lors des joutes. N'allez pas donner une targe à un militaire.
Rondache: Une rondache est un bouclier rond, souvent en bois renforcé d'un cerclage métallique. C'est une forme de bouclier répandue pendant le Haut Moyen-Âge.
Bocle: Un bocle est une petite rondache, couvrant principalement la main. Le bocle est utilisé jusqu'au XVIe siècle.

A noter:
L'Égide n'est pas un bouclier. C'est LE bouclier de Zeus.
On porte rarement un bouclier quand on utilise une armure de plates: C'est une perte de mobilité (un bouclier est plus lourd qu'une épée) et la défense ne s'en retrouve pas améliorée. Certains boucliers d'apparats ont cependant été portés avec des armures de plates.
Un écu n'est pas un blason, même si l'écu peut comporter un blason.

[Merci à Enferz pour les ajouts suivants:]

Architecture

Lice : Espace plus ou moins grand, fermé par une palissade autour d’un château fortifié.
Désigne aussi les palissades séparant les cavaliers lors des joutes à partir de 1430 (lices), celles qui délimitent les bords de la piste (contre-lices) et même la piste elle même (la lice).

Chemise du donjon : Muraille formant l’enceinte de la base du donjon pour le protéger.

Échauguette : Guérite placée en saillie sur une muraille et permettant la surveillance des abords.

Douve : Tranchée remplie d’eau (ou sèche, on parle alors de douves sèches) protégeant l’accès aux remparts du château.

Palissade : Première défense du château formée d’une rangée de pieux ou de planches.

Chemin de ronde : Passage aménagé le long d’une muraille permettant le tir et la surveillance.

Poterne : Porte secrète aménagée dans un rempart.

Bretèche : Petite loge à mâchicoulis faisant saillie sur une façade pour en renforcer la défense.

Parapet : Mur qui permettait aux défenseurs de la fortification de tirer tout en étant protégés.

Chapelle : Lieu consacré au culte.

Donjon : Tour principale du château fort, qui servait de dernier retranchement en cas d’attaque.
Il est à noter que le donjon était rarement visité par des étrangers au château pour éviter l'espionnage. Le donjon est indépendant des autres fortifications pour des raisons de défense.

Clocheton : Ornement en forme de petit clocher couronnant le donjon.

Passerelle : Pont étroit servant à franchir la douve jusqu’au pont-levis.

Barbacane : Construction avancée percée de meurtrières servant à protéger la passerelle du château.

Rempart : Muraille épaisse formant l’enceinte du château fort.

Pont-levis : Pont mobile qui s’abaissait pour permettre de franchir la douve ou qui se levait pour empêcher l’accès au château.

Mâchicoulis : Balcon de maçonnerie dont le sol percé d’ouvertures permettait de laisser tomber des projectiles sur les assaillants.

Corps de garde : Bâtiment où logeaient les soldats de garde.

Corbeau : Pierre en saillie sur un mur servant à soutenir le sommet d’une tour, d’un mur.

Courtine : Mur de pierre reliant deux tours ou deux bastions.

Cour : Espace découvert, limité par les bâtiments et les courtines du château.

Chemin de ronde couvert : Corridor couvert construit le long du parapet, qui permettait le déplacement des gardes.

Tour de flanquement : Tour de défense qui permettait un tir parallèle à la courtine.

Tourelle : Petite tour de guet.

Demeure seigneuriale : Appartements du seigneur et de sa famille. Généralement situés au premier étage du donjon.

Tour d’angle : Tour de forme circulaire permettant la surveillance et la défense dans toutes les directions.

Juste un point, il me semble que la "flamberge" a l'origine, désigne plus une lame de type dentelée que n'est synonyme d'épée à deux mains. M'enfin, je peux me planter, ça demande vérification.

Tu as tout à fait raison. La flamberge a une lame ondulée et est bien une épée à deux mains. (D'ailleurs ce qu'il y a dans Oblivion et qu'on appelle Claymore de Fer, ce sont des flamberges, pour ceux qui connaissent. [EDIT : En fait c'est un espèce de mélange des deux dont je n'ai pas croisé d'exemple réel.])
Je n'ai pas précisé cette particularité de la lame parce qu'elle ne change rien dans la manière d'utiliser l'arme ^^ [EDIT : AH BON ?!]

Pour ce qui est de la Flamberge, ayant récemment rencontré, dans le village qui inspire mon roman, un forgeron, je me permet d'intervenir. ( Villefranche de conflents si ça vous interesse )
le but premier de la lame ondulée ( Pas dentelée ;o ) était surtout d'effrayer les adversaires ! Ensuite, les Flamberges sont des armes à inertie, c'est a dire qu'une fois que vous avec lancé une attaque, la lame et tellement lourde qu'elle fait la moitié du boulot. ( cassage de boucliers, coup horizontaux style toupie avec une portée monstruseuse a cause de la lame de 2 mètres, super efficace pour couper les guiboles des canassons ou dégommer les piquiers. ) La base de la lame était souvent protegée, pour permettre un " lancé " moins difficile.

Dans Oblivion, il n'y a aucune flamberges, pas dans le jeu original en tout cas. :p

Pour la claymore, épée batarde à deux main avec une garde en " V " pointant de part et d'autre du pommeau vers le haut. ( Dans Oblivion les claymores sont des claymores =) )

De rien pour l'idée. Mais sans vouloir être chiant, je vais l'être quand même : je trouve tes définitions un poil trop succinctes. Je sais pas, par exemple, tu peux préciser pour le Gambison qu'il se porte souvent sous une armure métallique en tant que protection contre les flèches et les coups d'estoc qui passeraient la protection d'acier (histoire que ce soit du coton, et non notre bedaine, qui arrête le trait) ou contre les coups contondants (parce qu'être dans une conserve de métal, bizarrement, ça renforce un peu les chocs subis)

Ah oui tiens. Après vérification ce ne sont pas des claymores, les ondulations sont symétriques.
Merci pour l'ajout Enferz, je vais éditer mon post ^^ (Faudrait vraiment que mon club d'escrime médiévale se mette aux armes à deux mains, j'ai l'impression d'avoir de sérieuses lacunes )

Ça viendra avec le temps et les éditions, L'Arbre. Là j'ai posé les bases, maintenant il faut étoffer

EDIT: Et puis je viens de remarquer que j'ai fais l'erreur complètement bête d'inverser fort et faible. Ce qui est maintenant corrigé.

D'accord Stalacyn.

Tiens, un autre exemple de développement. J'ai entendu dire que le rôle principal des épées à deux mains dans les batailles était de briser les rangs de lanciers, grâce à la grande allonge de l'épée et la puissance des moulinets effectués avec. C'est vrai ?

Selon ce que dit Enferz, ça m'en a tout l'air. Je n'ai jamais pratiqué les armes à deux mains (juste quelques variantes de gardes pour manier ma bâtarde), mais je sais qu'une lance a une portée énorme: En général les fantassins (sous-entendu armés d'épées à une main) [EDIT : Les fantassins avaient des piques, on utilisait rarement les épées comme arme principale.] ne sont pas très efficaces contre eux [EDIT : Vu qu'ils ont des piques... si. Mais un épéiste à pieds serait à un très grand désavantage.]. C'est très plausible, mais  en toute honnêteté, les épées à deux mains ce n'est pas mon domaine

Les fantassins armé avec des batardes a deux mains, ( Batardes à deux mains qu'on soit bien d'accord, pas de katanas ou autres sabres longs ) Flanquaient les rangs de piquiers ou lanciers ou même les enfoncaient de de front. Les piques et autres Hallebardes étant longues a manoeuvrer, et leur coups de tailles quasi impossible a placer, ( Salut j'ai un bâton pointu avec une minuscule lame au bout ) contre des soldats a forte mobilitée. Les épées a deux mains, une fois hors de portée de l'éstoc étaient imparables. Ne portant pas de bouclier, les fantassins demeuraient vulnérables au flèches et aux boules de feu et autre attaques magiques ( xD ).

Pour ce qui est des canassons, les épées a deux mains étaient efficaces une fois l'élan de la charge ralentie, car même avec une lame de 2 mètres, vas stopper un bourrin avec un guguss dessus, équipé de 80kg de feraille.

Merci Enferz.

A vot' service.

Edit suite a une relecture et n'en déplaise au Wikipédistes.

Alors épée batarde :
" Épée à une main et demi. Il est possible de la prendre à deux mains comme à une, elle existe depuis fin XIVe siècle/début XVe. En général elle empêche le port d'un bouclier. "

Oui, en partie.Je suis obligé de dire que tu as oublié la caracteristique principale :p

La bâtarde tient son nom de sa lame à double tranchant. L'épée à une main et demie est juste une sous-catégorie de la grande famille des " Bâtardes ".

En gros, trois type de lames :

Estoc ( stylet, poignards, saï...)
Simples tranchant ( Sabre, Katana et autres derivés )
Bâtarde ( Double tranchant + estoc : Claymore, flamberges, lasuperépéedumecdansleseigneurdesanneaux... )

Par exemple, un glaive, possède une lame dite " bâtarde ", alors qu'il ne se manie qu'a une main. ( Je parle bien sur du glaive romain, pas du glaive d'arme ou du glaive long)

Second Edit

" mais je sais qu'une lance a une portée énorme: En général les fantassins (sous-entendu armés d'épées à une main) ne sont pas très efficaces contre eux. "

Les lances équipent souvent les fantassins, ( Troie, sparte et le anté J-C en général ) Super utile pour se proteger d'une charge, ou pour la lancer au visage d'un adversaire. Une lance ne s'utilise que rarement seule, car comme son nom l'indique, son utilité première est d'être lancée. La différence avec un javelot ? bonne question. Le javelot est équilibré pour le lancé uniquement, il est " flexible ", la " Lance " à un manche rigide, pour permettre des estocs multiples, defensives ou offensives.
Les " lances " qui ne lancent pas sont donc des " Piques ".

Dans les lances, je pense particulièrement au lanciers européens, on peut trouver les Glaives d'armes et autres hallebardes... On tombe sur le même soucis que les épée bâtardes... des sous catégories.

Excellente idée !!

Vas-tu compléter avec d'autres armes ? (masse, hache, fléau...)
J'attend avec grande curiosité la suite des sujets à développer et garde le lien sous le coude, ça me servira certainement à éviter des erreurs, merci !

Stop ! Une épée bâtarde ce n'est pas une épée à double tranchant [EDIT : Mal dit. Vous rigolez, vous inversez]. Un glaive (romain ou ibérique [EDIT : Donc plutôt une Spatha]) ou une épée normande [EDIT : Sous entendue, à une main, ce qui n'est pas le cas de toutes les normandes], ce n'est pas une épée bâtarde. Il y a plusieurs propositions pour expliquer le nom d'une épée bâtarde et aucune n'est absolue.
J'ignore d'où te viens cette acception, mais elle n'est utilisée par personne que je connaisse dans le milieu des AMHE (Arts Martiaux Historiques Européens), et n'est donnée par aucun des livres que j'aie pu lire. (A moins qu'ils m'aient tous menti, les fourbes !)

Et non, une lance ne se lance pas. Une lance sert à donner un puissant coup d'estoc. On peut la lancer dans un dernier recours (et vraisemblablement avant une fuite) [EDIT : J'ajouterais même qu'on lancerait une lance brisée. Lancer une lance intacte c'est tout bonnement stupide.] mais elle n'est pas faite pour ça: C'est une arme d'hast, lourde [EDIT : Pas si lourde puisqu'elle doit être maniée à une main.] et qui permet le combat en rangs [EDIT : Ou plutôt en charge de cavalerie. A pieds, c'est la pique.] comme le combat singulier !

Les autres armes que tu mentionnes, Glaives d'armes et Hallebarde sont également des armes d'hast, mais certainement pas des lances. Cette catégorie inclue aussi les Vouges, les Bardiches, les Guisarmes, les Pertuisanes... etc.

Et oui Asyne, je compte rajouter des armes ainsi que des explications sur les sièges, l'architecture... Bref, tout pour éviter d'écrire des conneries ^^
Après n'oublions pas que rien sur ce post n'est absolu, le must c'est quand même de se plonger dans l'Encyclopédie Médiévale de Viollet-le-Duc [EDIT : Non. C'est utile, mais pas le must.], les traités des élèves de Lichtenauer [EDIT : Ou des autres écoles, y'en a quand même pas mal] et autres ouvrages spécialisés ^^

Re, en effet j'ai dis une bétise, je voulais bien sur parler d'armes d'hast dans la fin de mon poste.

Désolé pour ça.

Pour la lance, le pense que le mot parle de lui-même, mis a part les lances de joutes.

Pour ce qui est des Bâtardes, je tiens ça de différents articles dans des canards que je lisais a l'époque quand j'étais encore en lorraine. Le tout me fut confirmé par un forgeron lors d'une " démo " dans le village que je cite plus haut. Le mec m'en a forgé une quasiment sous le pif, j'ai tendance a le croire quand il parle du coup.

Mes sources ? l'ECCM école catalane de combat Médieval. Je ne peux poster de lien, donc z'allez devoir chercher sur facebook ou autre

" Stop ! Une épée bâtarde ce n'est pas une épée à double tranchant. "

Je vais faire mon relou, cites-moi une Bâtarde à simple tranchant

Je ne veux pas t'embeter hein, qu'on soit bien d'accord. Je triture un peu le truc parce que j'adhère totalement au poste, et si je peux t'aider tu peux me MP quand tu veux.

[Courte intrusion : après avoir lu les débats j'ai survolé le premier post et... n'ai pu m'empêcher de m'arrêter sur le braquemart Je voulais juste signaler une faute de frappe dans sa définition ("barquemard") ]