Bonjour ou bonsoir [selon l'heure à laquelle vous lirez ce message ♪ ]

Je m'appelle Alexane, je suis actuellement en première année d'infographie 3D, 17 ans à l'heure où j'écris. Depuis mes plus jeunes années, je suis passionnée d'écriture. Je ne peux, pour ainsi dire, pas vivre sans écrire. Il y a trois ans, j'ai décidé de me lancer dans un véritable projet de roman, après avoir griffonné quelques poèmes, nouvelles et ébauches d'histoires.

Voilà donc comment est née l'histoire de "L'odyssée des deux mondes", une trilogie qui j'espère, aura la chance d'être publiée. J'ai terminé le premier tome cet été, après mainte et mainte relecture et recorrection. Premiers envois aux éditeurs début septembre. J'en ai contacté une bonne quinzaine. La plupart acceptaient les envois par mail (Editions du Panthéon, Persée, Amalthée, Mélibée, Société des Ecrivains, Sentiers du Livre... ) et les plus grands (style Gallimard, Flammarion, Albin Michel, Stephane Million) n'acceptaient que par envoi postal, je m'en suis donc occupée il y a un mois environ.

Depuis quelques semaines j'ai reçu bon nombre de réponses, pour le moment 10 réponses, dont 1 négative et 9 positive (j'en fus la première surprise, n'y croyant qu'à moitié vu les difficultés à se faire publier et la quantité de manuscrits soumis aux éditeurs ! ).

Bref, venons-en au vif du sujet : je souhaiterais recevoir, à toute âme qui passerait par ici, quelques conseils de votre part. La plupart des contrats que j'ai reçu demandent une importante contribution aux frais d'édition (entre 900 et 4000 euros, ce que je ne peux pas vraiment me permettre de débourser en tant qu'étudiante, mineure de surcroît). Le seul éditeur gratuit de qui j'ai pour le moment obtenu une réponse est Edilivre, mais en me renseignant un peu plus (je prends toujours la peine de chercher un peu sur internet des informations sur la maison d'édition, les échos sur les forums... ) je me suis aperçue que leurs livres n'étaient pas réellement connus, faute de publicité faite autour du livre. Mon but n'est pas vraiment d'empocher de l'argent mais avant tout de faire connaître mon livre à un large public et partager ma passion pour l'écriture.
Par ailleurs, la plupart des éditeurs se sont contentés de me "balancer" presque à la sauvage un contrat d'édition, sans prendre le temps de dialoguer avant, ce qui me paraît quelque peu douteux. Seuls deux éditeurs ont pris la peine de faire un compte-rendu de lecture exposant leurs impressions, leur enthousiasme.
J'ai également participé à quelques évènements littéraires type Salon du Livre, Chapiteaux du Livre etc... J'ai pu rencontrer un éditeur indépendant (Stéphane Million) qui m'a conseillé de ne jamais accepter les propositions demandant une somme d'argent en contribution.
Pour le moment, je suis encore indécise, je préfère attendre les quelques réponses manquantes (Gallimard, Flammarion, Albin Michel, Elzévir et Stéphane Million) avant de faire mon choix.

Que pensez-vous des propositions demandant une contribution aux frais d'éditions ? Faut-il s'en méfier ?
Comment s'est passée votre procédure pour vous faire publier ? Quels sont les pièges à éviter ? Sachant que je suis mineure, certains éditeurs ne manquent pas de profiter de la naïveté des gens, parfois très pressés et enthousiastes à l'idée de se faire publier... et qui tombent dans la désillusion.

Merci de vos futures réponses ♪

Alexane [SashaZephiria]

En fait, les maisons qui demandent une contribution répondent "oui" à tout le monde vu qu'elles veulent...la contribution.

Oui, c'est ce que je me dis également.
A une exception près : les Editions de l'Onde qui ont pris la peine de me faire un compte-rendu de lecture très détaillé, et vraiment enthousiaste. L'éditeur m'a d'ailleurs régulièrement relancée pour avoir de mes nouvelles. C'est également, parmi les éditeurs demandant une contribution, le moins cher d'entre tous.
J'attends pour le moment les réponses de Gallimard, Flammarion etc, et j'essaie d'éviter de me précipiter même si c'est tentant... je me dis que mon jeune âge peut être un avantage pour la publicité du livre dans l'éventualité où ce dernier serait publié.

Merci en tout cas pour ta réponse.

Ils seront toujours enthousiastes : tu es leur gagne-pain.

C'est sûr, mais si on raisonne comme ça, autant ne rien accepter du tout (rire). Forcément, quelle que soit l'offre, les éditeurs seront toujours gagnants.

Citation :

C'est sûr, mais si on raisonne comme ça, autant ne rien accepter du tout (rire). Forcément, quelle que soit l'offre, les éditeurs seront toujours gagnants.

Non, justement, ils ne le sont pas toujours.

L'éditeur qui ne te demande pas d'argent, prend un risque financier : il imprime ton livre et le distribue à ses frais. Ce qui veut dire que si le livre ne se vend pas, il perd de l'argent. Il sera donc beaucoup plus motivé pour le faire connaitre que les éditeurs à compte d'auteurs (ceux qui te demandent du fric). En effet, ces derniers seront déjà rentrés dans leurs frais (en fait ils auront même déjà fait du bénéfice) vu que TU les auras payés.

Le plus simple pour te faire une idée du sérieux d'un éditeur, c'est de te déplacer dans une librairie et de regarder ceux qui font effectivement parvenir les livres jusqu'aux lecteurs. Ceux là seulement offriront à ton livre la chance d'être lu.
(Référencé sur Amazone ou fnac, ce n'est PAS de la distribution : Çà revient à devoir livrer une lettre et se contenter de jeter une bouteille à la mer en espérant que le destinataire ira sur la bonne plage le bon jour)

Jean de la Fontaine a écrit:

Le corbeau et le renard

Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois."
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. "
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

(Ce n'est pas parce qu'on devient adulte qu'il faut oublier les leçons apprises durant l'enfance)

Bonjour,

Merci pour ton message, il m'est d'une grande aide. Effectivement, les éditeurs qui ne font rien payer prennent un risque, c'est vrai.

J'attends d'ailleurs la réponse de ces éditeurs-là, qui mettent davantage de temps à répondre que les autres. Patience est le maître mot...

coucou Alexane,

j'ai commencé à envoyer mon manuscrit, recueil de poèmes, début Janvier 2013.

je n'y connaissais rien du tout au monde de l'édition. Du coup, en premier, j'ai demandé à avoir des avis de certains éditeurs de ma région ( Paca ) puis un peu plus confiante, mais pas plus avancée dans ma connaissance de ce monde, j'ai envoyé comme toi, à toutes les maisons participatives, pensant que ce serait là une bonne solution, et que parmi le lot, il n'y en aurait qu'une qui me répondrait !
Tu parles : elles m'ont toutes répondues positivement !!! ,-) je me suis retrouvée avec une belle pile de contrat.

Puis, je me suis renseignée, notamment en venant ici, et en contactant beaucoup de professionnels. Stephane Millon, m'a dit comme à toi, de ne jamais débourser un centime.

Depuis, j'attends donc et refuse petit à petit les contrats participatifs. j'ai fait le tour, et recherche encore, les bonnes maisons d'éditions, les vraies, les passionnées, ceux connaissant leur métier et venant du monde du livre.

Donc j'attends, contacte, envois et attends encore. ,-)

Il vaut mieux être patient que s'embourber et perdre son argent.

bon courage à toi !!

Au-delà des conseils de prudence, qui est elle de rigueur, j'ai plutôt l'impression que ce sont les éditeurs qui nous choisissent.

oui, enfin, le choix final nous revient quand même ...

Notre liberté se réduit à peu de chose près à ne pas signer avec une maison à compte d'auteur ou à choisir l'auto-édition.

je ne suis pas d'accord !! nous avons aussi la liberté de ne pas signer avec un éditeur à compte d'éditeur si certaines choses ne nous conviennent pas !! nous avons toujours le choix...
pour ma part, en tout cas, je ne signerais pas si quelque chose ne convient pas, je me laisse le choix si je peux de choisir celui qui me convient le mieux, et si je ne trouve pas même à compte d'éditeur, celui qui me convient, je n'éditerais pas pour autant parce que je dois éditer.

Encore faut-il recevoir une ou des offres pour pouvoir exercer ce choix, et là, c'est le plus difficile.

Moi je veux être joueur de foot professionnel. Y'a plein de clubs russes et africains qui me disent que je joue trop bien et qu'ils seront flattés de m'avoir dans leur équipe. Bon, ils ne me payent pas de salaire, et que par contre ils me demandent de l'argent pour payer le salaire du dirigeant du club, le ballon, la construction du stade de foot... Mais je vais dire oui, je vais pouvoir dire à mes copains que je suis joueur de foot pro, la classe quoi !

Bon, analogies sarcastiques mis à part, c'est normal qu'un éditeur à compte d'auteur "accepte" ton manuscrit. T'as déjà vu quelqu'un refuser de l'argent?

Le travail d'un éditeur est de trouver des auteurs auxquels il croit, de faire éventuellement un travail éditorial sur le texte, mais surtout de faire tout ce qui vient ensuite: impression, distribution du livre aux libraires partout en France, promotion du livre. Et c'est un vrai boulot.

Un éditeur à compte d'auteur n'est qu'un intermédiaire inutile entre toi et un imprimeur. Il prend ton argent, utilise une partie de cet argent pour payer un imprimeur, et garde le reste pour lui.
L'imprimeur fait son boulot: imprimer.
La part de boulot d'un éditeur à compte d'auteur se limite dans la plupart des cas à faire une maquette vite fait de ton bouquin (ce qui doit prendre genre 10 minutes quand le logiciel est paramétré). Les livres imprimés te sont ensuite envoyés, la plupart du temps.

C'est des vendeurs de rêve, quoi. On rêve tous d'être édité. Mais être imprimé et être édité sont deux choses différentes.

Si ton objectif, c'est de te retrouver avec 800 livres dans ton garage et un compte en banque allégé, paye.

Sinon, bosse tes textes, repère des éditeurs sérieux qui peuvent être intéressés par le genre de trucs que tu écris, et oublie les arnaqueurs à compte d'auteur.

Et si tu tiens vraiment à avoir 800 livres à encombrer ton garage, regarde du côté de l'autoédition, ça sera moins cher.

Good luck

Caroplume et DNDM > Merci pour vos conseils, cela confirme mes doutes concernant l'édition à compte d'auteur. J'avais l'intention de porter mon choix (provisoire) sur Edilivre, qui ne fait payer que la couverture si on refuse tous les services optionnels, mais ils ne font pas une assez grande publicité autour du livre. J'attends donc les réponses des "vrais" éditeurs, qui devraient arriver d'ici un ou deux mois.

Encore merci pour toutes ces réponses, et bonne chance à ceux qui cherchent également à se faire publier. Dur dur le monde de l'édition !