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 Écrire sur le deuil

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Flemme de lire tout le topic ^^ mais comme je pense avoir quelque chose à apporter, je me permets de réagir quand même.

Du coup je vais peut-être reposer des questions déjà répondues, m'enfin, tant pis: Dans quel objectif dois tu aborder le sujet du deuil? Est-ce que tu écris sur le deuil parce que tu parles d'une expérience personnelle, et ne veut pas tourner qu'autour de ton nombril? (d'où la demande) Où est-ce que tu dois parler du deuil sans avoir, toi même, eu l'expérience de la chose?

Si ça peut t'intéresser, j'ai perdu un de mes deux parents il y a trois ans, bref, j'ai beaucoup à dire sur le sujet. Donc si tu veux un témoignage, je peux t'aider. Mais bien sûr, pas dans un topic que tout le monde peut lire. Je peux t'écrire un texte décrivant mon expérience et mon ressentit et te l'envoyer par mp.
 
Racou
   
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Racou  /  Autostoppeur galactique



    En fait, tout le débat précédent se résumait à cette question, finalement : faut-il écrire à propos du deuil?
    Certains étaient d'avis qu'il fallait aborder le sujet de manière détournée, en se contentant de suggérer la douleur, alors que d'autres préféraient l'approche directe. Je tends plus pour cette seconde façon de faire.

    En ce qui concerne ta question, j'aborde le deuil sans en avoir vécu un, d'où la difficulté. J'articule avec des informations glanées ici là, des témoignages que j'ai lus, mes connaissances générales du sujet, un peu de mon expérience aussi avec d'autres types de pertes... Il est certain que ton expérience pourrait m'aider, mais je ne veux pas m'introduire dans ta vie privée. Ça reste à ta discrétion, en fait. Smile Tu n'as pas à te sentir obligée de le faire, pas le moins du monde.
 
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Ben écoute, je vais réfléchir à ça, je vais clavarder un petit peu sur le sujet. Si j'ai l'impression que ça va trop loin, de toute façon je réécrirais le bazar, ou alors je ne l'enverrais pas du tout. Mais je pense que je t'écrirais quand même au moins un petit quelque chose, quelque anecdotes, sur mon ressentit personnel ou ce qui a changé à mes yeux à la suite de cela. Ça ne pourra que t'aider, je pense, d'avoir un témoignage réel, si court et si secret soit-il.
 
Ubblak
   
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Ubblak  /  Barge de Radetzky


Personne ne les a citées les cinq étapes du deuil. Donc voilà :
Citation :
Elizabeth Kübler-Ross décrit ainsi les cinq étapes du deuil :

1. La personne confrontée à une perte, refuse d'abord le fait ou cherche un bouc émissaire : c'est la phase de la négation;

2. La colère, où se mêlent l'amertume, la révolte et le sentiment d'injustice, suit habituellement la négation;

3. Lorsque renaît temporairement un espoir, on voit apparaître le marchandage;

4. La tristesse est une étape marquée par un intense sentiment de solitude pouvant parfois aller jusqu'à la dépression;

5. L'acceptation, où la personne prend la décision de vivre avec la réalité, pour le mieux, émerge lentement de ce processus.
Moi je dis, ceci constitue un bon point de départ -factuel, ensuite il n'y a plus que toi et ce que tu as envie de raconter. Contrairement à Float, je pense qu'il y a des lecteurs pour toute forme d'écriture. Mais comme lui, je ne suis pas fan du genre "bouleversant d'humanité" (critique Télérama inside).
 
DivaJu
   
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La "nuance" a apporté à ces cinq étapes c'est qu'elles ne sont pas forcément linéaires, ni délimitées dans le temps, à savoir qu'on peut passer de la négation à la tristesse, puis aller vers le marchandage ; ou encore arriver à la phase d'acceptation et suite à un évènement de la vie lambda "régresser" à une phase de colère, de tristesse, etc.
C'est ça qui est "intéressant" avec le deuil : c'est que c'est une réalité qui est en constante interaction avec le "moi" de la personne et son quotidien (avec ses joies et ses bobos). Peut-être après l'intérêt est-il plus sociologique que littéraire, je ne sais pas Razz
 
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:Electricité:


Dernière édition par Lorraine Dey le Sam 14 Sep 2013 - 0:51, édité 1 fois
 
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Invité  /  Invité


Si le débat s'est orienté sur "comment parler du deuil dans le cadre d'un roman", ça devient effectivement intéressant. En effet, le deuil relève de deux domaines de recherche: la psychologie (parce qu'il s'agit d'étudier à l'échelle individuelle les conséquences de la perte d'un proche) et la sociologie (car toutes les sociétés n'ont pas la même façon d'aborder la mort, et donc un décès n'impacte pas la famille de la même façon d'une culture à l'autre; on connait les poncifs sur le sujet: les sociétés européennes qui considèrent la perte comme une souffrance et font des cérémonies où tout le monde s'habille de noir, opposées à d'autres cultures dans le monde on l'on s'habille en blanc et où l'enterrement fait figure de "fête" face aux sinistres enterrements à l'européenne).

En somme si tu veux parler de deuil, tu fonce dans un gros piège: l'imposture!

Beh oui, si tu commence à écrire dans ton texte des développements démonstratifs: "mon personnage A. est en deuil, ça a changé ça, ça et ça en lui" "la famille B. est en deuil, ça a changé ça, ça et ça pour elle" tu t'aventure sur de l'affirmatif, de la certitude, et cela suppose que tu as des connaissances sociologiques et psychologiques poussées qui te permettent de légitimement pouvoir avancer de telles allégations. Sans ces connaissances, ton texte est juste complètement bidon et amateur. La parade serait donc de mêler la problématique "comment parler du deuil?" à une problématique d'écrivain. Et la stratégie la plus intelligente serait de ne pas être dans l'affirmation ou dans la démonstration, mais de laisser à la discrétion du lecteur le choix de déterminer si tel ou tel élément est en lien direct ou indirect avec la perte évoquée plus tôt. Tu n'es ni sociologue ni psychologue, mais tu es écrivain, donc ton texte doit être à interpréter et non pas à ingérer comme une certitude scientifique.
 
DivaJu
   
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DivaJu  /  Avatar de Marceline


Je suis à peu près d'accord avec Piraeus sur le premier paragraphe, et pas du tout sur le second. Le deuil est avant tout une expérience intime, et la sociologie comme la psychologie (qui sont des "sciences" inexactes, on pourrait même dire que l'application du mot "science" est en elle-même inexacte d'ailleurs) sont soumises à ce que peuvent vouloir révéler ou montrer l'individu. Et il me semble que la complexité humaine ne peut-être à elle seule jaugée par des mesures catégorisantes. Puis affirmer le piège de l'imposture pour non expertise sur le sujet du deuil, c'est en quelque sorte externaliser la connaissance de soi auprès d'entités extérieures, et leur donner la "parole de la Vérité" : vous êtes/vous n'êtes pas, vous avez/vous n'avez pas. A mon sens, la connaissance de soi part de soi et permet une meilleure compréhension des choses en ce que nous sommes nos propres biais à une appréciation objective de ce qui nous entoure. Les individus ne sont certes pas des experts en psychologie, sociologie, anthropologie, philosophie ou même ethnologie, mais ils demeurent les meilleurs experts d'eux-mêmes. Et c'est pour cela que, toujours selon moi, on n'est ni dans l'affirmation, ni dans la démonstration, mais dans la narration. Un individu qui raconte son deuil, pour moi, c'est un individu qui se raconte, dans toute sa complexité et sa profondeur. Et c'est en cela que je trouve intéressant d'écrire sur le deuil.
 

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