Que ce soit en auto-publication ou à compte d'éditeur, le livre au format papier est-il primordial pour vous ?
Ou une publication au format numérique seule est-elle aussi envisageable ?

Ce n'est pas la même chose de disposer d'un livre papier en plus du fichier, ou seulement du format numérique, pour moi, le papier reste essentiel.

Je commence petit à petit à me dire que cette solution (numérique) n'est peut-être pas 'un sacrilège' ...

(et je me rappel mon jeune age, ou le CD 'bouscula' le vinyle, en fin de compte: le support importe peu)

Oui, mais la dématérialisation de la musique était déjà consommée. On ne tient pas la musique en main pour l'écouter. C'était un transfert technologique. Il me semble que la question est plus de déterminer quel support sera utilisé pour quel écrit, dans quelle condition.

Reste qu'aujourd'hui, un livre sorti sur support papier donne sa légitimité à sa version numérique. Je ne sais pas pour combien de temps encore, ces questions sont en friche...

En fait ça dépend du livre...

Il y a des livres que je n'ai jamais réussi à lire en support numérique, et dès que je les ai eus en main, je les ai dévorés.
Et d'autres que je n'ai lus qu'en numérique, d'une traite. 

Je pense que les deux se complètent et offrent des sensations, avantages et désavantages différents. Le papier reste quand même important, même au niveau de la crédibilité de l'oeuvre. Ça fait "plus sérieux", je crois, dans la perception générale.

Pour moi, également, un livre est avant tout un objet livre. Il m'arrive de lire des ebooks, sur tablette ou ordi , l'histoire ne perd pas en saveur, mais le confort n'est pas même.
Maintenant, j'attends le jour où la technologie sur le e-papier sera suffisante pour nous permettre de lire des ebooks sur un livre numérique, un objet remplie de e-papier qu'on pourra feuilleter et changer de contenu. Je pense que là, le livre, format numérique, décollera vraiment.

Je me rends compte que j'ai répondu à la question en tant que lecteur. En tant qu'auteur, le raisonnement reste le même et le livre papier fait office de Graal suprême.

Le problème du support numérique c'est qu'il a une valeur sociale et autosatisfaisante quasi nulle.

Un livre à offrir, à s'offrir, à laisser trainer pour être vu, il n'a pas besoin d'être lu. Mais c'est un lien social, un biblo qui est censé dire quelque chose sur son "lecteur".

Ensuite, reste à régler l'éternel problème du droit. Un bouquin, on l'achète, on le donne, on le revend, on le trouve, on le vole, on le rature, on le mâche, on le brûle, on en fait un usage autre que ce pourquoi il a été fabriqué (vous saviez qu'il y a des gens qui s'en serve comme dessous de verre ?! on dit même que certains sont jetés à la figure de passants ou de conjoints, on ne compte plus les procès où les éditeurs ont été poursuivi si bien qu'ils pensent sérieusement à faire des mentions sur la quatrième de couverture). Alors qu'un livre numérique... on formate, on casse sa liseuse, on perd ses codes, on part en vacances, on oublie dans quel dossier on a enregistré son livre, et hop, plus de livre. Le livre numérique, si au moins on pouvait crâner avec comme les amis virtuels qu'on accumule sans les calculer sur les réseaux sociaux. Mais non, un livre numérique, c'est un don aux bonnes œuvres pour lequel on se refuse d'en faire la publicité... Qui ferait ça ? La seule chose qui permettrait son développement, c'est que l'état propose une réduction d'impôts pour son achat. Là au moins le livre numérique gagnerait une noblesse bien française. Enfin le livre (numérique) trouverait son utilité. Non, un livre, ce n'est pas fait pour être lu. En tout cas pas que.

Pour voyager d'un continent à l'autre... il n'y a pas photo. Pour les longues vacances, pour les malvoyants non plus, choisir la taille de la police, ça n'a pas de prix. Dans un monde post-apocalyptique où la seule énergie disponible est la traction animale, le livre prend sa revanche.

Pour qui oublie son sac dans le RER, la méga PAL est perdue à jamais, dans son intégralité... 

L'e-book est pratique, le papier est durable, les deux ont leur beauté propre, et des avenirs distincts (livre enrichi...)

Rien n'est parfait, tout est beau.

La question posée n'était pas de savoir si le numérique était mieux que le papier, intrinsèquement, mais plus de savoir s'il était équivalent d'éditer seulement en numérique ou sur les deux supports. Sur le plan du prestige et de la reconnaissance, le papier est actuellement incontournable. C'est le signe qu'un éditeur a pris le risque financier de la fabrication, donc, qu'il croit au livre.

En tant que lecteur : je préfère largement lire des livres papier. En fait, j'aime le côté confort et tactile des pages... et quand je commence un livre, la première chose que je fais est de l'ouvrir au milieu et humer son odeur. Ça peu paraître bizarre, mais cela fait partie de mon plaisir lecture. De plus, j'aime lire partout... même dans mon bain !
Et quand j'offre un livre, j'aime le donner, de main à main, emballé dans son papier cadeau.

En tant qu'auteur : à vrai dire, je ne sais pas trop. J'aurais tout de même une préférence pour le papier qui serait une meilleur matérialisation de mes écrits. Cependant, je ne supprime pas l'idée d'une éventuelle publication numérique au cas où je ne le serais pas en papier.

Je pense, Jo ann V., qu'il ne faut pas sortir de la question posée dans le topic : Est-ce mieux de publier en numérique seulement ou en numérique et sur papier ? Il ne faut pas chercher à opposer les supports. C'est la même question entre le beau livre et le poche. Est-ce mieux ? N'est-ce pas mieux de sortir dans les deux formats qui ont chacun leurs lecteurs ?

Pour ma part, je suis en numérique et en beau livre, et j'espère sortir un jour en poche. Plus il y a de supports, plus il y aura de lecteurs.

Dans l'absolu : oui. Et je suis bien étonné de n'être que l'un des deux à avoir répondu oui au sondage étant donné le débat passé sur le sujet. Si je reste attaché à l'objet livre et qu'il emporte mon confort de lecture, les mots transcendent le support et les émotions, les idées ou les personnages qu'ils dégagent restent dans la mémoire du lecteur.
Et puis, pour rejoindre le Conteur, il s'agit certainement du pendant logique de la dématérialisation des oeuvres de l'esprit comme la musique.

A lire les grands éditeurs sur le sujet il semblerait qu'ils ne se fassent pas de soucis car les deux technologies coexisteront sans se porter préjudice. La bonne blague ! allez dire ça aux fabricants de compacts disques...

j'ai déjà largement donné ma vision du livre ici mais la technologie veut que le numérique supplante le papier à l'avenir, la technologie broie le temps et avec lui peut-être, le plaisir de lire.

e-bou a écrit:

Je pense, Jo ann V., qu'il ne faut pas sortir de la question posée dans le topic : Est-ce mieux de publier en numérique seulement ou en numérique et sur papier ? Il ne faut pas chercher à opposer les supports. C'est la même question entre le beau livre et le poche. Est-ce mieux ? N'est-ce pas mieux de sortir dans les deux formats qui ont chacun leurs lecteurs ?

Pour ma part, je suis en numérique et en beau livre, et j'espère sortir un jour en poche. Plus il y a de supports, plus il y aura de lecteurs.

La question étant : publication numérique pure, je dis oui. Sans hésiter. Ce sera le cas pour deux de mes romans. :-)

La place est chère dans mes bibliothèques, elle est donc réservée aux BD et Manga. J'ai une liseuse et je ne lis que du numérique.
Pour les vinyles, on y est revenu (c'est quand même autre chose !!), comme quoi, rien n'est définitif.