Alternative numérique ?

Je suis un inconditionnel du papier, mais je ne fétichise pas l'objet-livre : bibliothèques, libraires puis bouquinistes, sont mon lot commun : emprunt, achat-revente. Pour moi, un livre, ça circule ! Il m'arrive même d'en abandonner au petit bonheur la chance sur la voie publique, pour le plaisir, selon mon feeling du moment. Ôtez-moi le papier, et je ne peux plus rien. D'ailleurs, la numérisation ne pose-t-elle pas plein de problème de copyrights, déjà avec Google ? ... et bien qu'il semble fatal d'y venir ("on n'arrête pas le progrès", heinhein) eh bien il se pourrait que les fichiers achetés soient verrouillés pour un seul transfert ou quelque chose dans le genre, ce qui signifie la mort de l'échange, à des fins purement rentables parce que décidément je ne vais pas te prêter mon e-book qui me sert pour tant d'autres lectures, sans lequel je ne suis plus rien en tant que lecteur... Bref, tout ça, c'est juste bon à égoïstiser un peu plus l'univers à mon avis. Du moins, tant que la rentabilité restera un objectif économique... je lui laisse le bénéfice du doute, à l'économie, d'en revenir un jour à des dynamiques plus humaines. En attendant ce jour... je tiens à mes pavés.

Et ce jour-là, l'argument qui vient sera très bon :

The SFReader a écrit:: Au contraire, avec le numérique, ces dernières perdent leurs avantages au profit des plus petites qui ont beaucoup moins de mal à rentrer sur le marché et accéder aux lecteurs. A l'extrême, l'auto-publication. Tu trouveras difficilement plus petit comme structure ;P

16/07/2012

@ TheSFReader et Groët
Je suis partiellement d’accord avec toi, Groët ; ayants déjà lu des livres n’ayant pas grande valeur littéraire (et ayant souvent une grande valeur commerciale, il suffit de voir les twilight (l’écriture n’est pas des plus fluides, les phrases son courtes, le vocabulaire peu recherché et les univers qui se mêlent, peu exploités – fort dommage - ; l’accent n’est mis que sur la relation amoureuse). Mais je crois que cette « littérature » commerciale prend de plus en plus d’ampleur avec l’apparition des romans électroniques aux mains des grands groupes. Les librairies où l’on peut encore trouver des romans dont le but premier n’est pas le commerce ou bien qui ne véhiculent pas la vision du monde des industries, deviendront de plus en plus rares et il n’y aura plus qu’une seule « culture », une seule manière de penser, celle qui ira dans le sens du commerce, celle qui sera rentable, celle qui ne sera pas censurée ou volontairement mis à l’écart par les grands groupes. Le livre papier nous offre une plus grande diversité et nous est plus proche que le livre électronique qui passera par une grande maison d’édition, sa section numérique, le distributeur et le vendeur de la tablette... On peut là faire le parallèle avec la nourriture, la consommation de produits à circuit court est plus saine que celle qui dans les mains des multinationales...

(Edit : bizarre cette nouvelle interface de réponse... On ne peut même plus taper son texte dans word et le copier/coller normalement...)

10/04/2013

Citation :: AbImoPectore
On peut là faire le parallèle avec la nourriture, la consommation de produits à circuit court est plus saine que celle qui dans les mains des multinationales...

Bha oui justement pour l'instant la publication numérique est encore très accessible et on ne peut pas faire plus court que de l'auteur aux lecteurs. J'ai auto-publié un recueil de poésies qui n'aurait jamais vu le jour au format papier. Alors ce n'est pas de la grande littérature (en passant j'ai bien aimé les Twillight Wink

) et il n'aurait jamais passé la barrière du comité de lecture, néanmoins, j'ai la satisfaction de l'avoir fait d'avoir eu des téléchargements. Ma petite pierre à l'édifice de la diversité !!

10/04/2012

Invité a écrit:: il se pourrait que les fichiers achetés soient verrouillés pour un seul transfert ou quelque chose dans le genre

Ça s'appelle des DRM. Il y a tout un mouvement dans le milieu du numérique qui se bat contre ça... Rejoignez-nous !

Invité a écrit:: ce qui signifie la mort de l'échange, à des fins purement rentables parce que décidément je ne vais pas te prêter mon e-book qui me sert pour tant d'autres lectures, sans lequel je ne suis plus rien en tant que lecteur...

Un "ebook" ne sert pas pour d'autres lectures. C'est juste un fichier informatique qui peut être envoyé par email en un clic. Dans mon monde, ça marche bien, comme "partage"...