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 Un éditeur, ça sert à quoi ?

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TheSFReader  /  Clochard céleste


Dans la discussion autour des contrats d'éditions lancée par Paul.Art.Bear, une question se pose : quel est le "service rendu" par l'éditeur.

Personnellement, je suis persuadé de l'utilité des éditeurs, (mais pas d'une obligation de passer par eux), mais en fait, c'est quoi, le rôle d'un éditeur ? Quelles sont ses responsabilités vis-a-vis des auteurs, et du public ? Quel est son rôle dans l'écosystème ?
 
Le_conteur
   
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Le_conteur  /  Roberto Bel-Agneau


Je reprends mes propres propos:
Citation :

l'auteur est en droit d'attendre retour sur investissement et je dois l'avouer: l'auteur est très peu exigeant!

- Un éditeur qui limitera le contrat au roman en question.
- Un éditeur qui corrigera les dernières fautes qui trainent dans son texte.
- Un éditeur qui se démènera pour offrir une visibilité suffisante au roman pour que des lecteurs éventuels puissent s'y intéresser et ainsi enclencher une spirale de vente.

Sans ces conditions, l'autoédition a de beaux jours devant elle ...
 
SergentMajor
   
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SergentMajor  /  Pour qui sonne Lestat


Un éditeur s'occupe de la partie commerciale. Il s'engage à publier et à diffuser A SES FRAIS une oeuvre littéraire tout en lui assurant un suivi constant et régulier (réimpression) et cela sans que l'auteur ne doive payer un centime de sa poche...il doit juste payer de sa personne pour le côté marketing (pub, médias, et salons littéraires ou librairie pour signatures).

En clair un éditeur doit mettre en vente le roman en librairie sans qu'il y rupture de stock.

C'est pour ça qu'il est si important. D'abord parce que sortir un roman est un investissement de plusieurs milliers d'euros( même pour un inconnu en premier tirage) et surtout parce que sans l'éditeur et son diffuseur aucune chance de voir son roman diffusé dans les rayons des librairies.

C'est un marché trés fermé de chasse gardée où les places sont trés chères et un auteur auto-édité tout seul dans son coin n'a pas la moindre chance de voir un jour son roman à la FNAC.

Pour une publication "cercle familiale" pas besoin d'éditeur, mais pour se faire connaitre du grand public et dépasser les 40 ventes (dont 36 aux proches :mrgreen: ) via internet et salon du livre de Trifouilli-les-oies (il est gratuit celui-là), un auteur aura besoin d'un éditeur...c'est un système malheureux, mais on ne le changera pas!



Dernière édition par SergentMajor le Mar 11 Juin 2013 - 22:29, édité 1 fois
 
L'ivre-Book
   
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L'ivre-Book  /  Tapage au bout de la nuit


D'accord avec le conteur et Sergentmajor (+ d'autres choses) sauf que certains auteurs qui sortent du néant sont parfois très exigeants
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SergentMajor
   
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SergentMajor  /  Pour qui sonne Lestat


Un premier contrat est trés simple et tient sur une page et demie maximum. Un gamin de 14 ans doit pouvoir le comprendre.

Tout ce que j'ai mis plus haut pour l'éditeur+ le nombre d'exemplaires diffusés en librairie pour le premier tirage+ le prix de vente+ le% des droits d'auteur.

De son côté l'auteur s'engage à respecter les délais, à être le véritable auteur de l'oeuvre et a ce qu'elle n'est jamais été publiée avant.

C'est à peu prés tout ce qui doit apparaitre sur un premier contrat. Pour les "exigeances" on verra quand on sera des stars! Wink



Dernière édition par SergentMajor le Mar 11 Juin 2013 - 22:43, édité 1 fois
 
Le_conteur
   
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Le_conteur  /  Roberto Bel-Agneau


L'ivre-Book a écrit:
D'accord avec le conteur et Sergentmajor (+ d'autres choses) sauf que certains auteurs qui sortent du néant sont parfois très exigeants

Je te trouve bien injuste, l'auteur est bien le dindon de la farce. D'un côté, l'éditeur fait son petit marché parmi une grande quantité d'auteurs (travaillant gratuitement).
Cet intermédiaire (l’éditeur) entre l’auteur et le lecteur se fait payer bien cher. Il est légitime qu’aucuns frais ne soient supportés par l’auteur, une fois ses droits cédés.

 
Arcturus
   
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Arcturus  /  Double assassiné dans la rue Morgue


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Dernière édition par Arcturus le Sam 22 Juin 2013 - 22:58, édité 1 fois
 
Le_conteur
   
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Le_conteur  /  Roberto Bel-Agneau


Arcturus a écrit:
SergentMajor a écrit:
c'est un système malheureux, mais on ne le changera pas!

Marc-Édouard Nabe vend plusieurs milliers de ses livres en auto-édition.

L'écriture c'est une chose, l'édition c’en est une autre. Peu de personnes peuvent prendre en charge la diffusion de ses écrits (et sa mise en forme finale: commerciales)
 
L'ivre-Book
   
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Quand je parle d'auteurs exigeants, de toute manière je ne vais pas m'embêter à négocier avec eux durant des mois.
Quant à la rémunération entre auteur et éditeur, je te trouve injuste, Conteur.
Pour ma part, j'ai bien calculé les droits que je reversais à mes auteurs et si je ramène le pourcentage que je leur donne par rapport à mon bénéfice, cela fait du 50/50.
Certains diront que c'est encore trop pour l'éditeur, mais bon ...
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SergentMajor
   
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Arcturus a écrit:
Marc-Édouard Nabe vend plusieurs milliers de ses livres en auto-édition.

Qu'il nous donne sa recette, on s'y met dès demain! Laughing
 
Le_conteur
   
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Le_conteur  /  Roberto Bel-Agneau


Citation :
Quant à la rémunération entre auteur et éditeur, je te trouve injuste, Conteur.
Pour ma part, j'ai bien calculé les droits que je reversais à mes auteurs et si je ramène le pourcentage que je leur donne par rapport à mon bénéfice, cela fait du 50/50.
Certains diront que c'est encore trop pour l'éditeur, mais bon ...

Je te félicite L'ivre-Book, 50/50 est une position plus que raisonnable. De mon côté, j'écris pour être lu et pas pour gagner de l'argent (signer un contrat sans droit d'auteur ne me gênerait pas).
Par contre, je n'envisage pas de donner de l'argent à un éditeur. Céder mes droits restera ma seule contribution et en échange je souhaite un boulot irréprochable de correction finale et une diffusion large afin de donner ses chances au roman.

(je ne me fais aucune illusion sur mes chances d'être édité Smile )
 
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TheSFReader  /  Clochard céleste


L'ivre-Book a écrit:
Quand je parle d'auteurs exigeants, de toute manière je ne vais pas m'embêter à négocier avec eux durant des mois.
Quant à la rémunération entre auteur et éditeur, je te trouve injuste, Conteur.
Pour ma part, j'ai bien calculé les droits que je reversais à mes auteurs et si je ramène le pourcentage que je leur donne par rapport à mon bénéfice, cela fait du 50/50.
Certains diront que c'est encore trop pour l'éditeur, mais bon ...
50/50 perso, ça me semble honnête, mais tout dépend de ce que tu mets dans bénéfices (ou plutôt dans les charges ;-P)
 
L'ivre-Book
   
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Le distributeur me prend 40 à 50% et je paie l'Agessa des auteurs entre 5 et 8 %. Je ne tiens pas compte des frais de correcteur et d'illustrateur qui sont en plus.
Sur un livre, il me reste donc entre 40 et 50% et mon pourcentage de DA fait qu'on touche du 50/50
Autant dire que si je ne vend pas 1000 exemplaires, un auteur touche plus que moi.
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Marc Anciel
   
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Marc Anciel  /  Sous-chef de projet démoniaque chez Édilivre


Citation :
Charte nationale des éditeurs en région (Extraits)

C'est à partir des travaux portés par plusieurs structures régionales pour le livre, des éditeurs, et en s'appuyant sur la Charte des éditeurs de la région Rhône-Alpes qu'a été initiée par la FILL (Fédération interrégionale du livre et de la lecture) cette Charte nationale des éditeurs en région.

Être éditeur, quelle que soit sa spécificité, implique de respecter les critères professionnels mentionnés dans la présente charte. Celle-ci concerne toute structure d'édition privée ou publique, quelle que soit sa forme juridique, dont l'activité principale est l'édition de livres.

Éditer c'est :

choisir ses manuscrits dans le cadre d'une politique éditoriale ;
être responsable des ouvrages que l'on publie. Garantir à l'auteur, qui l'accepte, un travail éditorial visant à assurer la qualité du manuscrit et à l'inscrire dans le cadre d'une collection, d'un catalogue ;
être responsable de la mise en forme graphique et du suivi de fabrication du livre ;
travailler à compte d'éditeur, ce qui implique la signature, avec l'auteur, d'un contrat à compte d'éditeur, prévu par le code de la propriété intellectuelle. Rémunérer l'auteur selon le pourcentage prévu par le contrat signé préalablement, calculé sur le prix public du livre, et ce dès le premier exemplaire vendu. Une rémunération forfaitaire peut être négociée dans les cas prévus à l'article L131-4 dudit Code ;
attribuer un numéro d'ISBN à chaque ouvrage que l'on publie et satisfaire aux obligations du dépôt légal ; • publier et mettre à jour régulièrement un catalogue de ses productions, et le distribuer auprès des réseaux appropriés (librairies, bibliothèques, particuliers) ;
disposer d'un système de diffusion-distribution organisé pour la vente en librairie de ses ouvrages, le plus large possible et a minima régional ;
s'engager à promouvoir ses ouvrages par le référencement dans les bases bibliographiques et commerciales, par l'envoi d'informations aux médias et aux réseaux concernés, par la présence dans les salons du livre et autres manifestations professionnelles ou par tout autre moyen de communication et d'animation ; • fixer et imprimer, en conformité avec la loi du 10 août 1981, sur chacun de ses ouvrages, le prix de vente au public. En situation de détaillant, appliquer une remise maximum de 5% pour la vente aux particuliers et de 9% pour la vente aux collectivités (loi du 18 juin 2003) ;
respecter les usages de la profession dans les relations avec les auteurs, les autres éditeurs, les circuits de diffusion et de distribution, les libraires et les bibliothécaires.
Le lecteur comprendra que ce qui est valable pour les éditeurs en région, l'est également pour les parisiens, pour ceux qui se revendiquent nationaux et pour la plupart des éditeurs francophones (excepté pour l'avant dernier point).
http://leguidedelecrivainambitieux.blogspot.fr/
 
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   Pensée du jour  :  La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise.
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rares sont les éditeurs qui finissent leurs mois dans de bonnes conditions, sachant que c'est bien là leur seul salaire pour la majorité d'entre eux. Le rapport éditeurs minis qui se démerdent et gros flouzs fainéants doit être aussi déséquilibré que le nombre d'auteurs vivant de leurs plumes à côté de milliers d'autres...

à la différence que l'éditeur a moins souvent un second gagne-pain. On ne peut pas trop faire comme si tous terminait sur de jolis bénéfices de 1000euro par mois... pareil pour les libraires.

alors je peux comprendre qu'on puisse trouver parfois les auteurs exigeants. Je suis d'accord avec ce que l'auteur demande à l'éditeur selon toi le conteur, mais pas en considérant les éditeurs comme des Crésus munis de main de Midas. Y a un équilibre à trouver, la difficulté de vendre des livres aujourd'hui, elle vaut pour tout le monde et a des retombées sur les rentrées de chacun. Mais surtout chez ceux qui essayent d'en vivre !

sinon sergentmajor, si un jour j'ai un contrat d'une seule page en main... je serai plus que sceptique. Wink

poru rappel, Nabe :

Nabe ouvre en 2010 sa plateforme internet consacrée à l'auto-édition, terme qu'il réfute cependant au profit de celui d'« anti-édition ». Suite au procès qu'il intenta aux éditions du Rocher, il récupéra les droits d'auteur de 22 de ses livres (sur 27 parus jusqu'alors), livres qu'il entend ainsi rééditer : « au lieu de toucher mes misérables 10 % de droits d'auteur, désormais, je serai à 70 %29 ».

bref... autoédité après avoir été édité plus de 20 vingt fois... et jouï d'un réseau dès sa jeunesse grâce au carnet de contacts de son père... je trouve pas que cet exemple soit assez commun pour être pertinent.

document bien intéressant, marc merci Smile


Dernière édition par QuillQueen le Mar 11 Juin 2013 - 23:13, édité 1 fois
 

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