patrickcintas a écrit:

La « diffusion » est un concept obsolète. Aujourd’hui, nous communiquons. Et nous faisons cela très bien nous-mêmes, avec des aides extérieures, certes, mais sous notre direction exclusive.

Tiens donc… Plus de détails, peut-être?
La modernité de votre "communication" et ce qui la différencie de la diffusion traditionnelle pourraient nous ouvrir des horizons.

Si mes souvenirs sont exacts le contrat B est est ce qu'Audace appelle le compte d'éditeur "limite" avec souscription ou achat de livres.

Si, avant d'envoyer votre manuscrit, et dépenser une somme assez rondelette, pour rien! si vous vous notiez vous-même? Le roman n'a peut-être pas de règles, mais il est fondé. Posez-vous les bonnes questions:

- Est-ce que j'ai créé un personnage original? Si vous pensez que le vôtre vaut Madame Bovary, mettez-vous un 2. S'il ressemble à un autre, 1. Et à rien 0.

- Est-ce que mon écriture arrive à la cheville de Céline ou de Capote? Oui? Alors 2. Pas tout à fait, 1.

- Est-ce que les lieux, le terroir, la géographie de mon roman relèvent du guide touristique, de l'Histoire, de la poésie...?

- Enfin, de quoi est fait ce temps dont j'ai parlé? 2, 1 ou 0?

Autres questions:

- Le souffle: il en faut. Le souffle de Mallarmé, celui de Céline... Certes, certes...! Mais aussi celui de Nothomb: écrire trois ou quatre romans tous les ans, pour en choisir un! Et le souffle des auteurs de séries, hein?

- La générosité: c'est une question d'engagement. Dans quoi? Participer à une revue... À une action sociale ou autre... À une entreprise pédagogique... Etc. Vous ne dites rien de tout cela. On ne sait même pas qui vous êtes!

Autres questions:

- La loyauté: à la place de l'amertume... Et m'interpeler (je suis depuis près de 20 ans sur l'Internet), en journaliste ou en écrivain, en auteur, avant prendre pour argent comptant les bêtises de monsieur Gaillard.

- Et puis cette naïveté... C'est qu'il en faut des années pour arriver à pondre quelque chose de publiable! Ou alors il faut du génie.

Mon métier d'éditeur est entièrement tourné vers la librairie. Et le libraire est seul juge. Alors on papaute, pas tous les jours mais presque. Elle est longue la tournée! Et on parle toujours des mêmes choses. Générosité... Souffle... Naïveté... Loyauté... Vous en parleriez vous aussi si vous êtiez du métier. Et vous en serez le jour où vous cesserez de vous raconter des histoires.

Patrick Cintas.

Je suis assez d'accord avec l'expression "compte d'éditeur limite"... Elle définit bien le phénomène. Vous devriez y réfléchir ici à haute voix, puisque vous connaissez le sujet.

Quant à ce qui différencie la "diffusion" de la "communication", il faut vous renseigner. Et observer vous-même l'activité du Chasseur abstrait et de la RAL,M. Nous serons au Salon du livre de Midi-Pyrénées à Toulouse pour parler de tout ça, notamment.

Ce sera tout pour mon intervention dans cet excellent forum en tant qu'éditeur. Je voudrais maintenant y intervenir en auteur... avec donc moins d'impatience... et beaucoup plus d'humilité!

À bientôt.
Patrick Cintas.

Vous dites ne rien connaître de nous et vous jugez, belle posture ! Apparemment, vous n'avez pas assez exploré le forum.

La générosité et la loyauté ne vous caractérisent pas, en tout cas. La condescendance, oui. Vous êtes Libraire et Éditeur, vous êtes du Métier, vous avez raison et donc tous les droits. Parfait. Vous correspondez parfaitement au portrait que Stoni dresse des éditeurs.

Et puis, ça va peut-être vous étonner mais plusieurs JE sont édités ou en passe de l'être. Sans prétendre être Céline. A compte d'éditeur. Sans contrat A ou B.

Le lecteur est seul juge.

Vous et les libraires êtes avant tout des commerçants, ce qui n'a rien de déshonorant. Vous croyez que tout ce qui s'écoule et se vend vaut Capote, Céline, Madame Bovary, avec souffle et compagnie,bref est "publiable" selon votre définition ? Là, on sourit.
Il y a talent et gros sous.

Je n'ai pas dit cela, monsieur molinet! Revoyez plus haut. Et jetez un oeil sur le catalogue du chasseur abstrait. "Qui publions-nous ? Des écrivains, pourvu que, dans le « créneau » où ils ont choisi de s'exprimer, ils excellent : de la chanson à la poésie la plus difficile d'accès, du roman traditionnel aux compositions complexes de la modernité, de la réflexion pragmatique aux pensées les plus aventureuses — nous n'avons de limites que le talent et l'honnêteté intellectuelle." Mais publier des ouvrages qui n'arrivent pas à la cheville de Céline ou de Capote n'équivaut pas à publier de la merde. C'est aussi simple que ça. Et non, décidément non, le lecteur n'est pas le bon juge. C'est bien le libraire qui l'est. Et je ne me fie qu'à son expérience incontestable. D'ailleurs, il ne vend pas de poésie. Et j'en publie! Avez-vous lu Leray? Bourson? Ohayon? Allons, allons...

Il n'en reste pas moins qu'avec le contrat B ( majoritaire ?) vous ne prenez absolument aucun risque (impression à la demande, une cinquantaine d'exemplaires vendus à l'auteur à 90% du prix TTC) et engrangez un très notable profit, sans frais de distributeur/diffuseur (autant que je sache). Ça aussi c'est pour publier l'excellence ?

J'ai envoyé il y a peu un manuscrit au Chasseur Abstrait. Le site m'a donné une impression plutôt positive, mais j'avoue ne pas comprendre ce propos :

Citation :

Je voudrais maintenant y intervenir en auteur... avec donc moins d'impatience... et beaucoup plus d'humilité!

Vous n'avez pas lu notre page "manuscrit"... monsieur molinet.

lechasseurabstrait.com/chasseur/spip.php?page=manuscrits

Participez à la RAL,M comme l'ont fait des auteurs comme Robert Vitton et Pascal Leray, et vous serez publié avec un contrat A. Pourquoi? Parce que j'aurai jugé, non seulement de votre manuscrit (le vôtre est publiable), mais aussi de votre capacité à "être lu" et à être un homme de plume. Cela peut prendre du temps... Il a fallu 3 ans à Margo Ohayon pour me convaincre. Aujourd'hui, je publie ses oeuvres complètes saluées par le prix Goncourt Michel Host.

Certes, Gilbert Bourson était déjà connu comme metteur en scène (30 spectacles à son actif) et pour faire partie des "49" poètes choisis chez Flammarion par di Manno. Et c'est chez Le chasseur abstrait qu'il publie, non seulement ses oeuvres complètes, mais tout le reste de ses recherches.

Comme il est dit dans la page "manuscrit" (en gras et en rouge), "Inutile donc de nous proposer un manuscrit en espérant décrocher un Contrat A si vous n'êtes pas un auteur confirmé ou si vous ne participez pas à nos ESPACES D'AUTEUR."

Ceci dit, une fois le livre publié, contrat A ou contrat B, le travail éditorial est le même. Et n'allez pas me chanter que je me fais les couilles en or! Si vous avez bien regardé la RAL,M et mon site perso, vous ne pouvez en aucun cas me considérer comme un marchand de patates verreuses! (je pense d'ailleurs à ce sujet qu'un forum n'est pas le meilleur endroit pour insulter, Coline... amère Coline)

Patrick Cintas.

A vrai dire, chère lemineche, j'étais venu ici pour parler de mon site perso... Et je suis tombé sur une critique de mes activités éditoriales!

lechasseurabstrait.com/television/
Patrick Cintas.

Je vais aller revoir ça, car pour moi la RAL/M, c'est encore un mystère.

Citation :

Autres questions:

- Le souffle: il en faut. Le souffle de Mallarmé, celui de Céline... Certes, certes...! Mais aussi celui de Nothomb: écrire trois ou quatre romans tous les ans, pour en choisir un! Et le souffle des auteurs de séries, hein?

- La générosité: c'est une question d'engagement. Dans quoi? Participer à une revue... À une action sociale ou autre... À une entreprise pédagogique... Etc. Vous ne dites rien de tout cela. On ne sait même pas qui vous êtes!

Autres questions:

- La loyauté: à la place de l'amertume... Et m'interpeler (je suis depuis près de 20 ans sur l'Internet), en journaliste ou en écrivain, en auteur, avant prendre pour argent comptant les bêtises de monsieur Gaillard.

- Et puis cette naïveté... C'est qu'il en faut des années pour arriver à pondre quelque chose de publiable! Ou alors il faut du génie.

Mon métier d'éditeur est entièrement tourné vers la librairie. Et le libraire est seul juge. Alors on papaute, pas tous les jours mais presque. Elle est longue la tournée! Et on parle toujours des mêmes choses. Générosité... Souffle... Naïveté... Loyauté... Vous en parleriez vous aussi si vous êtiez du métier. Et vous en serez le jour où vous cesserez de vous raconter des histoires.

Vous dites qu'on ne nous connait pas, mais je pense que vous non plus vous ne nous connaissez pas. Désolée, je bosse aussi en librairie, monsieur. C'est la première fois que j'entends parler de "souffle". Pourtant on a quand même quelques personnes dans le métier depuis plus de 20 ans... Ce que vous décrivez est votre réalité, peut-être, mais pas la seule réalité. Je pense pas qu'on ait besoin d'écrire 4 livres avant d'en écrire un bon. Cette histoire de souffle, je ne comprends pas vraiment. Puis le "géni" est souvent catégorisé en tant que tel une fois le succès au rendez-vous, c'est à dire que quand ça nous arrange...
Puisque vous aimez citer les personnes reconnues, je pense pas que J.K. Rowling ait participé à une revue avant son premier livre... Ca n'en fait pas moins une personne généreuse...

Non, je ne suis pas amère, mais vous aimez à persévérer dans vos jugements à l'emporte-pièce. On peut ne pas être de votre avis et parfaitement bien dans ses baskets, pensez-y.

Voyons, qui a commencé ? N'est-ce pas celui qui a traité les JE de naïfs, déloyaux, mesquins et paresseux ? C'est une très belle entrée en matière sur le forum, je vous en félicite.

Je n'ai fait que citer Audace. Ça ne vous a pas plu, très bien. Mais prenez-vous-en à l'auteur d'Audace et non à moi.

Je suis dans l'attente de vos critiques, monsieur molinet.