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| Le coin de Ma, questions et conseils. | |
| | | Invité / Invité Mar 19 Fév 2013 - 12:11 | |
| Venez donc ici me poser des questions et demander des conseils. J'ai la flemme de commenter des gens maintenant et ne saurais pas par quoi commencer ici de toute façon, alors je pense que c'est une bonne idée.
Ça fait presque 10 ans que j'écris, une trentaines de nouvelles, du roman achevé, du roman pas achevé, du roman en cours, et surtout une grosse expérience de l'aide littéraire et de la littérature en générale, de tous les genres, de toutes les époques et de toutes les nationalités. Vous aurez aussi l'assurance d'une absence de diplomatie.
Je ferais sans doute dans pas longtemps une liste de conseils généraux.
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| | | Invité / Invité Mar 19 Fév 2013 - 12:14 | |
| Vas y grand Ma, juge mes délires noosphériques (signature) toi qui, tel le roi Salomon, saura faire preuve d'impartialité dans l'adversité du monde critique, grâce à ta posture noble.
Mais considère ma belgitude, hein. |
| | | Invité / Invité Mar 19 Fév 2013 - 12:23 | |
| - Citation :
- Venez donc ici me poser des questions et demander des conseils. J'ai la flemme de commenter des gens maintenant et ne saurais pas par quoi commencer ici de toute façon, alors je pense que c'est une bonne idée.
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| | Nombre de messages : 1791 Âge : 60 Localisation : un jour ici l'autre là Pensée du jour : Mon âme est à l'océan ce que mon coeur est à l'amour Date d'inscription : 31/07/2012 | fleurdepat / Fiancée roide Mar 19 Fév 2013 - 12:25 | |
| La question est: y a t il quelque chose que tu puisses m'apprendre que je ne sache déjà? Tout grand sage que tu sois. |
| | | Invité / Invité Mar 19 Fév 2013 - 12:26 | |
| Il faudrait sans doute pour ça savoir ce que tu sais déjà. |
| | | Invité / Invité Mar 19 Fév 2013 - 12:28 | |
| En considérant qu'un roman n'est publiable non pas grâce à son style ou son fond mais grâce à une fonctionnalité dépendante d'une logique interne et d'un travail de construction, comment éviter l'écueil de l'académisme et ses schémas poussiéreux sans tomber non plus dans une conception planifiée et anxiogène?
Là je suis sérieux. |
| | Nombre de messages : 1791 Âge : 60 Localisation : un jour ici l'autre là Pensée du jour : Mon âme est à l'océan ce que mon coeur est à l'amour Date d'inscription : 31/07/2012 | fleurdepat / Fiancée roide Mar 19 Fév 2013 - 12:29 | |
| Et vice-versa |
| | Nombre de messages : 2075 Âge : 33 Localisation : Entre deux eaux. Pensée du jour : ♫ Date d'inscription : 08/01/2011 | @now@n / @n, bête @lph@ Mar 19 Fév 2013 - 12:31 | |
| Ainsi font, font, font, trois petits tours et puis s'en vont.
Les joutes verbales, c'est rigolo à commenter sur la CB, mais c'est tout.
Ambiance, ambiance.
Je tiens un blog d'écriture |
| | | Invité / Invité Mar 19 Fév 2013 - 12:35 | |
| - Citation :
- En considérant qu'un roman n'est publiable non pas grâce à son style ou son fond mais grâce à une fonctionnalité dépendante d'une logique interne et d'un travail de construction, comment éviter l'écueil de l'académisme et ses schémas poussiéreux sans tomber non plus dans une conception planifiée et anxiogène?
Le problème vient évidement de ta problématique complètement fausse et mal foutue. Rien que " roman publiable " est une gageure. - Citation :
- Ainsi font, font, font, trois petits tours et puis s'en vont.
Les joutes verbales, c'est rigolo à commenter sur la CB, mais c'est tout.
Ambiance, ambiance. Et ainsi recommença la grande tradition des gens voyant l'agressivité partout. |
| | | Invité / Invité Mar 19 Fév 2013 - 12:38 | |
| - Citation :
- Le problème vient évidement de ta problématique complètement fausse et mal foutue. Rien que " roman publiable " est une gageure.
J'aurais pu postuler que les êtres humains ont des postillons à la place du napperon occipital, c'est tout de même une question, Sir. Je reformule, donc, puisque le prof est exigeant. En considérant un troisième facteur, non pas le style ni le fond mais la fonctionnalité d'un roman, dépendante d'une logique interne et d'un travail de construction, comment éviter l'écueil de l'académisme et ses schémas poussiéreux sans tomber non plus dans une conception planifiée et anxiogène? |
| | | Invité / Invité Mar 19 Fév 2013 - 12:59 | |
| Je peux continuer à l'infini, séparer style et fond en art est stupide, par exemple, ou que vraiment, on s'en branle complètement quand on écrit, que c'est une question de critique, que la fonctionnalité d'un roman n'est pas forcement dépendante d'une logique interne et d'un travail de construction etc mais si on prend comme récipient à la question l'auteur, vu que c'est le seul qui m’intéresse ici et que vraiment, encore, on s'en branle complètement, voilà une réponse.
J'ai une vision de l'écriture détachée de toute volonté constructive préalable à l'écriture. Pour que ça fonctionne il faut d'abord écrire, les façons de dire ce qu'on veut et les problèmes liés sont gérables sur l'instant avec expériences et talent, briser la spontanéité nous fait tomber dans un des deux travers cités. Avec ça, on ignore la fonction du roman. Ce n'est pas à l'auteur de la trouver, il est là pour fournir le texte, pas pour l'étudier. Une fois publié le roman ne lui appartient plus et là les hordes affreuses de gens étudiant la littérature peuvent s'amuser à comprendre et essayer de trouver une fonction au roman, pendant que l'auteur, heureux et gras, se masturbera en regardant les idiots faire des dissertations. |
| | Nombre de messages : 1791 Âge : 60 Localisation : un jour ici l'autre là Pensée du jour : Mon âme est à l'océan ce que mon coeur est à l'amour Date d'inscription : 31/07/2012 | fleurdepat / Fiancée roide Mar 19 Fév 2013 - 13:09 | |
| - Citation :
- J'ai une vision de l'écriture détachée de toute volonté constructive préalable à l'écriture. Pour que ça fonctionne il faut d'abord écrire, les façons de dire ce qu'on veut et les problèmes liés sont gérables sur l'instant avec expériences et talent, briser la spontanéité nous fait tomber dans un des deux travers cités. Avec ça, on ignore la fonction du roman. Ce n'est pas à l'auteur de la trouver, il est là pour fournir le texte, pas pour l'étudier. Une fois publié le roman ne lui appartient plus et là les hordes affreuses de gens étudiant la littérature peuvent s'amuser à comprendre et essayer de trouver une fonction au roman, pendant que l'auteur, heureux et gras, se masturbera en regardant les idiots faire des dissertations.
Je partage complètement cette vision des choses. |
| | Nombre de messages : 1317 Âge : 32 Localisation : Shamanie Date d'inscription : 11/03/2012 | Dadouw / Adorable martyr de la paix sur le forum (et un peu dans le monde) Mar 19 Fév 2013 - 13:17 | |
| Pourquoi les portugais sont-ils poilus ? |
| | | Invité / Invité Mar 19 Fév 2013 - 14:35 | |
| - Citation :
- J'ai une vision de l'écriture détachée de toute volonté constructive préalable à l'écriture. Pour que ça fonctionne il faut d'abord écrire, les façons de dire ce qu'on veut et les problèmes liés sont gérables sur l'instant avec expériences et talent, briser la spontanéité nous fait tomber dans un des deux travers cités. Avec ça, on ignore la fonction du roman. Ce n'est pas à l'auteur de la trouver, il est là pour fournir le texte, pas pour l'étudier. Une fois publié le roman ne lui appartient plus et là les hordes affreuses de gens étudiant la littérature peuvent s'amuser à comprendre et essayer de trouver une fonction au roman, pendant que l'auteur, heureux et gras, se masturbera en regardant les idiots faire des dissertations.
C'est l'ancienne conception que j'avais. Pour que ça fonctionne il faut écrire, oui. Et? Quid de la cohérence, du pourquoi de telle description, tel acte, telle motivation d'un personnage? Je ne parle pas en terme de stratégie mais d'introspection, si tu me suis; Quand je parle de troisième facteur fonctionnel, c'est la connaissance de l'auteur de ce qu'il est entrain de faire. Or, comment un roman peut être crédible si on sent directement, au bout de quelques pages, un manque de profondeur interne ? Un personnage paysan qui décrit un lieu avec des termes techniques? Une description sans but? Une intrigue qui ne va nulle part? En outre,je ne sépare par le fond de la forme, j'utilise ces poncifs stupides par facilité. Mais ily a ce facteur de cohérence, de sens, et il existe indépendamment du reste. En être conscient permet d'éviter ces erreurs banales. Evidemment, si pour toi ce facteur n'existe pas ou est une invention post créative justifiée ou non par une critique fantasmée, te demander de déterminer comment l'intégrer sans tomber dans le fichage ou le schéma est une absurdité. |
| | | Invité / Invité Mar 19 Fév 2013 - 20:29 | |
| Tu réfléchis au roman en termes trop artisanaux pour moi. Je ne dis pas que le travail de l'écrivain doit être une sorte de stupide et blême assemblage d'écriture automatique, travailler son texte est fondamental, mais tu parles en but et en profondeur, en cohérence et en crédibilité, et pour moi ça reste le but d'un ébéniste.
Je ne sais pas si tu as vu le film Trust Me, ou même si tu as lu Adieu Gary Cooper de Gary, il y a un mouvement, une volonté de dire quelque chose, mais jamais ce n'est cohérent par rapport à un schéma défini par avance, les personnages ont des répliques en dehors de toute réalité et par le décalage on ressent une force humaine vraiment forte. Parce qu'un paysan qui parle de physique quantique c'est cool.
En allant plus loin, as-tu lu Infinite Jest, ou quelques autres auteurs post-modernes comme Pynchon ? La digression peut avoir pour but seulement d’étoffer l'ambiance, n'avoir aucun intérêt pour l'intrigue (parler d'intrigue dans le roman moderne est quelque chose d'amusant d'ailleurs, tant on s'en fout) d'être là pour dire d'exister. L'important reste le mouvement et l'ambiance, ce n'est pas le sens ou la recherche d'une vérité psychologique, c'est la possibilité offerte par l'auteur pour le lecteur de vivre à travers un livre une expérience subjective et dépaysante, le but d'un roman reste pour moi de faire vivre une ou plusieurs autres vies, et tant mieux s'il n'y a pas de vérité, et tant pis s'il n'y a pas de vérité, on fait ce qu'on veut, tant que c'est beau. On touche à l'Homme sans cohérence ni intrigue ni but, on touche à l'Homme avec de la sincérité dans le transmettre, on touche à l'Homme quand on a compris l'ambiance et qu'on sait l'écrire.
Faulkner et Joyce sont aussi justes que Proust et Dostoïevski. (même si ces exemples sont vraiment mauvais, tant Joyce sait ce qu'il faisait, mais bref). |
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