.

Pas avant qu'on le dépasse, en tout cas ! Mais Psy, c'est une autre histoire, un buzz, soit un succès éclair oublié comme il est arrivé.

Mais dans les deux catégories d'art que tu cites, on trouve des 2 ! Des artistes commerciaux encore très célèbres, d'autres indépendants oubliés et vice versa !

.

C'est pas comme les films résident evil qu'on a déjà oublié^^

Oeuvres artistiques "commerciales" : pourquoi tant de polémique ? ... Parce que les gens sont jaloux, et confondent les différents ordres de valeurs (rentabilité, virtuosité)

Les biesses-sellers sont produits en grande quantité (à des prix moindres puisqu'ils touchent un large public) par un auteur qui suit précisément la ligne éditoriale (pas de, pas de, mais,...) et ce qui plait au grand public selon la tendance de l'époque (nous sommes à une époque où la perfection se trouve dans la beauté, la richesse, la puissance, et pour les jeunes, les sentiments, la violence et le swag), c'est-à-dire s'évader du quotidien et rêver de cet idéal innacessible. Les films grands public relaient cette vision "idéaliste" puisqu'elle est en accord avec la mouvance actuelle (monde de la finance, du capitalisme, du dépassement de soi, de l'argent qui n'a pas d'odeur, de la "sécurité" par les armes, de la puissance), ce qui certains contestent. Par ailleurs, ces films sont simples, non pas comme vous le dites, "parce que le public lambda n'est pas formé de connaisseurs", mais parce que le public a besoin de se détendre après le travail, toujours plus exigeant, et ne ne sent plus apte à réfléchir...
Il existe toujours des oeuvres sucitant la réfléxion (qu'elles se démarquent du lot pour la qualité de l'écriture ou de l'histoire, ou bien pour leur dissidence) créées pour les personnes qui ont le temps, qui veulent réfléchir, qui ont els moyens de se les payer, mais celles-là sont moins diffusées et moins prisées... Faisons en sorte que cette vraie culture ne s'éteigne pas et devienne accessible à un plus large public...

Oeuvres artistiques "commerciales" : pourquoi tant de polémique ?

Je n'ai qu'une chose à dire : à cause du divertissement, de l'entertainment.
C'est très humain ; trivial, médiocre et décervelant pour certains, anodin, ludique et plaisant pour d'autres.

_________________

.
.

Je n'ai même pas lu ce topic, honte à moi, je sais.

Mais à chaud comme ça, dés que j'ai lu l'intitulé et le premier post, j'ai des références livresques qui me sont venues en tête! Bouquins très riches et très intéressants que j'ai lu durant mes études, et que je conseille à tous car ils permettent de réfléchir de manière pertinente à cette question!

Le premier des deux, un peu évident (et peut-être même qu'il a déjà été cité dans ce topic!) c'est le "Mainstream, enquête sur la guerre globale de la culture et des média" de Frédéric Martel. Un livre vraiment complet sur la question, il se concentre sur l'industrie du cinéma, mais pas que: il aborde tous les aspect de cette culture internationale à tendance commerciale. Une fois qu'on a lu ce bouquin, on peut tenir des propos bien plus élaborés que les simples réflexions de comptoir "t'façon les blockbuster c'est juste pour la tune, ça vaut rien!"

Ensuite, de cette lecture en découlent d'autres: notamment les chroniques européennes et américaines de Pauline Kael. Une critique de cinéma américaine qui a aussi beaucoup traité cette question de la tendance du cinéma américain à devenir exclusivement commercial au détriment de la qualité. A lire en particulier dans "Chroniques Américaines" l'article nommé, je crois "pourquoi les films deviennent si mauvais?", qui explique tout le mécanisme bureaucratique des grandes majors américaines, et par la même occasion, le lent processus qui mène à la médiocrité grand public. Kael est vraiment intéressante à plus d'un titre, ce que j'ai beaucoup apprécie dans ses écrits c'est que, contrairement à pas mal d'intellectuel pédants et condescendant, elle ne crache pas sur la ménagère de plus de cinquante ans et ne prend pas les trois quarts de l'humanité pour de la sous merde intellectuelle, au contraire elle observe les réactions du public dans les salles, et montre souvent que lorsqu'une production est mauvaise, le public le sent, même si il vient quand même à la projection et n'exprime pas forcément son rejet. Ça ne semble peut-être pas clair dit comme ça, mais si vous lisez ses écrits vous verrez, c'est flagrant! Un point de vue très fin et très intéressant en somme.

Les oeuvres de Marc Lévy sont à la fois très commerciales et très littéraires. Comme quoi, l'un et l'autre ne sont pas antinomiques. La preuve :

"Green Street est une jolie rue bordée d'arbres et de maisons" (Et si c'était vrai).