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| [Editeur] Editions Boz'Dodor | |
| | Nombre de messages : 983 Âge : 40 Pensée du jour : Merci à Irkan pour mon joli logo :) Date d'inscription : 29/02/2012 | bozdodor / Bile au trésor Mar 1 Avr 2014 - 13:54 | |
| - Sebuster a écrit:
- Dois-je ajouter qu'un super recueil sur fond de steampunk va bientôt sortir aux éditions Boz'Dodor ?
Bon ok, je sors... Oui tu peux |
| | Nombre de messages : 382 Âge : 44 Localisation : Marseille Pensée du jour : Ne jamais renoncer.... Date d'inscription : 03/07/2013 | Sebuster / Tapage au bout de la nuit Sam 26 Avr 2014 - 22:45 | |
| Sortie prévue le 12 mai :
https://www.youtube.com/watch?v=ALTv31N_HVM&feature=em-upload_owner-smbtn |
| | Nombre de messages : 2 Âge : 33 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 14/03/2014 | Fleurd'eaupâle / Début de partie Mer 14 Mai 2014 - 23:02 | |
| Bonjour, je suis nouvelle sur le site Et c'est courageux de ta part d'avoir ouverte ta propre maison d'édition (ça n'a pas dû être facile)... dis moi, tu accepterais les autobiographies/témoignages ? |
| | Nombre de messages : 983 Âge : 40 Pensée du jour : Merci à Irkan pour mon joli logo :) Date d'inscription : 29/02/2012 | bozdodor / Bile au trésor Jeu 15 Mai 2014 - 7:31 | |
| Pour l'instant j'édite surtout des textes basés sur l'imaginaire mais tu peux toujours m'envoyer le tien. C'est un témoignage sur quoi ? |
| | Nombre de messages : 270 Âge : 26 Date d'inscription : 20/01/2014 | Aaron Spencer / Autostoppeur galactique Ven 16 Mai 2014 - 21:43 | |
| Salut, Boz !
Quelques petites questions techniques sur l'édition : - L'âge d'un écrivain peut-il un coup de pouce marketing ? Un jeune de 16 ans par exemple qui publie son premier livre, si l'éditeur joue sur l'âge, il peut donner une image plus que favorable non ? Du genre "16 ans à peine, et déjà l'écriture d'un écrivain accompli" - De ton expérience, les premiers tirages des livres que tu publies se font entre combien et combien ? - L'à-valoir, tu en donnes un ? J'ai lu qu'un éditeur honnête doit donner minimum 1000 euros d'à-valoir pour un premier roman, ça me paraît assez gros pour une toute petite structure, non ? |
| | Nombre de messages : 983 Âge : 40 Pensée du jour : Merci à Irkan pour mon joli logo :) Date d'inscription : 29/02/2012 | bozdodor / Bile au trésor Sam 17 Mai 2014 - 9:23 | |
| Bonjour Aaron, je ne pense pas que l'âge soit un atout ou une faiblesse. - Aaron Spencer a écrit:
- "16 ans à peine, et déjà l'écriture d'un écrivain accompli"
Pour qu'on puisse dire ça, il faut que ton roman devienne un best-seller. Un écrivain se perfectionne à chacun de ses textes, alors dire d'un auteur que c'est un écrivain accompli à 16 ans alors qu'il vient de sortir un premier roman, je ne m'y risquerais pas. L'à-valoir, c'est une avance sur les droits d'auteur qui est ensuite déduit dans la reddition des comptes. Moi je n'en donne pas, ma structure est encore trop petite. Les livres que je publie sortent d'abord en numérique. Pour avoir une sortie papier, il faut que la version numérique fonctionne. |
| | Nombre de messages : 270 Âge : 26 Date d'inscription : 20/01/2014 | Aaron Spencer / Autostoppeur galactique Sam 17 Mai 2014 - 13:16 | |
| Merci pour ces réponses !
Autres questions : - Quels sont les moyens pour promouvoir un livre en version numérique ? C'est plus dur que sur papier, non ? - Quels sont les moyens et les difficultés pour trouver un bon voir excellent diffuseur ? C'est clairement plus rentable d'avoir comme diffuseur la Fnac dans toute la France ou une chaîne de librairie connu avec 4000 magasins dans le pays... Mais comment ça se passe ? Les diffuseurs jugent la qualité du roman ou jugent simplement la qualité, la réputation, la grosseur et l'influence de la structure souhaitant être diffusée ? - Faut-il payer pour avoir un bon diffuseur ? Exemple, Gallimard sont à peu près dans n'importe quels magasins de bouquins de France, est-ce que c'est eux qui payent pour avoir cette visibilité énorme ou c'est les librairies et les chaînes qui payent pour avoir cette couverture blanche, prestigieuse et qui se vend si bien dans leurs rayons ?
Merci encore ! ( Oui, je pose des questions assez techniques, désolé mais je me renseigne beaucoup sur ce métier ! ) |
| | Nombre de messages : 382 Âge : 44 Localisation : Marseille Pensée du jour : Ne jamais renoncer.... Date d'inscription : 03/07/2013 | Sebuster / Tapage au bout de la nuit Dim 18 Mai 2014 - 23:06 | |
| Moi je l'aime bien Aaron. Il me fait rire. La fnac, un peu cliché non ? Et puis ce n'est pas un diffuseur, simplement un point de vente |
| | Nombre de messages : 270 Âge : 26 Date d'inscription : 20/01/2014 | Aaron Spencer / Autostoppeur galactique Dim 18 Mai 2014 - 23:20 | |
| Content de te faire rire ! J'ai dis la Fnac parce que je ne connais pas du tout les grands noms de ce milieu, donc au lieu de dire une bêtise ( ce que apparemment j'ai fais.. ) je préfère dire un truc commun |
| | Nombre de messages : 382 Âge : 44 Localisation : Marseille Pensée du jour : Ne jamais renoncer.... Date d'inscription : 03/07/2013 | Sebuster / Tapage au bout de la nuit Dim 18 Mai 2014 - 23:27 | |
| Ce n'est pas une bêtise, et je te taquinais |
| | Nombre de messages : 270 Âge : 26 Date d'inscription : 20/01/2014 | Aaron Spencer / Autostoppeur galactique Dim 18 Mai 2014 - 23:36 | |
| Bien sur |
| | Nombre de messages : 1512 Âge : 36 Date d'inscription : 02/03/2013 | Gwenouille / Roland curieux Lun 19 Mai 2014 - 7:08 | |
| En fait, un diffuseur c'est une structure qui fait la liaison entre l'éditeur et le point de vente. Certaines maisons d'édition diffusent elles-mêmes leurs livres, mais la plupart du temps, les éditeurs doivent contacter un diffuseur. Le diffuseur, c'est lui qui va vraiment se faire beaucoup beaucoup de sous. Les plus gros diffuseurs français (Volumen, Interforum, MDS, Sodis, Flammarion, Hachette...) comptabilisent en général un chiffre d'affaire annuel supérieur à 600 M d'euros. Un bon diffuseur peut faire le succès d'une maison d'édition, tout comme une bonne maison d'édition peut faire le succès d'un diffuseur (plus rare, mais c'est le cas, je pense, avec MDS qui, depuis qu'il a raflé le marché Milady a gagné en importance). Pour qu'une maison puisse trouver un diffuseur de ce nom, il faut déjà qu'elle ait quelques titres à son actif, puis qu'elle puisse démontrer que ses livres se vendent, car un diffuseur ne va pas prendre le risque de diffuser des livres qui ne se vendent pas. Une partie (une partie plutôt importante même) du prix du livre ira directement dans la poche du diffuseur. D'où l'intérêt, pour les maisons d'édition, de vendre directement via leur site internet. Les coups occasionnés sont alors moindre et les bénéfices plus importants. Le livre est un véritable marché. Cependant, il est difficile de s'y faire sa place car il y a beaucoup de concurrence, et beaucoup de gens qui vont se servir, financièrement parlant, sur la chaine du livre. C'est pour ça que dans un premier temps, il est beaucoup plus réaliste, pour une petite maison, de viser un diffuseur moyen (ex : Daudin, Belin), que de viser un gros diffuseur. Sauf que comme tu t'en doutes très certainement, plus le diffuseur est gros, mieux tu es diffusé (et plus il se sert sur les sousous ;)Donc à moins d'avoir de quoi équilibrer la balance pour que le contrat ne porte pas à ton désavantage, il vaut mieux bien peser les pour et les contre...) Du côté des diffuseurs, je pense qu'ils visent avant tout un marché important ou potentiellement important. Personne ne travaille gratuitement, et vu le nombre de commerciaux à leur actif, et le régime auquel ils tournent, je pense que ça doit être une sorte d'usine à fric ^^' Faut pas trop se leurrer. La passion des livres, c'est bien, ça donne une bonne image, mais personne ne ferait ça gratuitement. Du moins, personne n'irait payer de sa poche pour éditer les livres des autres. Y'a une réalité matérielle derrière : ça coûte cher, il faut payer le personnel. Si le marché du livre ne représentait pas environ 4 milliard d'euros, je pense que moins de gens s'y risqueraient. Donc oui, Gallimard paye pour avoir cette visibilité. Sachant que le diffuseur gagne plus, au final, que l'éditeur. L'auteur doit toucher de 7 à 10 %, sauf exceptions, l'éditeur 10 à 12 %, la distribution (Fnac, Carrefour, Decitre, Chapitre, Le furet du Nord, Leclerc, Amazon, France Loisir (c'est un cas à part, France Loisir, car quand tu signes chez eux, ils ont le monopole des ventes de ton livre)) touche 30%, le diffuseur entre 20 et 30%, et dans le reste faut compter le coup de fabrication. La distribution ne payera jamais l'éditeur, puisqu'il faut partir du principe que c'est la distribution qui rend un service à l'éditeur, et non l'inverse (même si on peut contester ce point de vue).
Petit cas spéciaux : France Loisir et Amazon. - France Loisir : quand tu signes chez France Loisir il faut faire attention car ils auront le monopole de tes ventes. Ce qui signifie que si tu as d'autres livres publiés chez d'autres éditeurs, en tant qu'auteur, ça te fera une pub monstre. En revanche, quand tu n'as écris qu'un livre, tu peux te retrouver coincée par la suite. Me souviens plus mot pour mot ce que m'avait dit l'éditrice, juste qu'il fallait être prudent. - Amazon : Un très bon moyen de promouvoir ton livre aujourd'hui : Amazon. Ca reste très compliqué pour les éditeurs. En fait, quand un éditeur veut proposer ses livres chez Amazon, il a deux possibilités. Soit les livres sont directement stockés dans les entrepôts d'Amazon, et dans ce cas, il paye plus cher. Soit les livres sont stockés chez l'éditeur, et Amazon leur "prête" leur vitrine. Dans ce cas-là, l'éditeur s'engage à envoyer lui-même le livre à l'acheteur dans un délai de 48H. Le problème, c'est qu'une petite structure n'a pas toujours les moyens de réagir aussi rapidement. Ce qui se passe si le livre n'est pas envoyé passé ce délai ? La maison d'édition est radiée de la liste Amazon, et il lui sera très difficile de pouvoir y proposer à nouveau ses livres, à moins de publier le dernier best-seller de l'année... Sauf qu'il y a un autre problème : quand une maison d'édition souhaite gagner en importance, il faut qu'elle soit répertoriée chez Amazon, car c'est un peu la référence des ventes en ligne. Amazon, pour les petites maisons d'édition, ça représente quand même une partie du chiffre d'affaire non négligeable.
Tout ça pour conclure que la diffusion, c'est très compliqué (c'est même un casse-tête). Ca demande beaucoup de démarches et beaucoup d'investissement. Tu peux toujours, en tant que maison d'édition, contacter un à un les points de vente et signer des contrats avec eux, mais cette démarche se fait de moins en moins. Comme les points de vente n'ont pas le temps de lire tous les manuscrits qu'on leur propose à la vente, ils s'en remettent aux diffuseurs pour faire le tri. Toujours bien avoir à l'esprit que personne : ni les éditeurs, ni les diffuseurs, ni la distribution, ne veut d'un livre qui ne se vend/vendra pas. Actuellement, toute cette organisation commence à s'essouffler. Grace aux réseaux sociaux, la tendance tend à supprimer les diffuseurs. Pour l'instant, vu leur chiffre d'affaire, ça tourne encore plutôt bien. Mais dans un avenir relativement proche, il se peut que la tendance change.
Dernière édition par Gwenouille le Lun 19 Mai 2014 - 11:48, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 1623 Âge : 75 Localisation : Essonne -France, chtimmi d'origine et coeur Pensée du jour : monilet= auteur Claude Colson Date d'inscription : 29/06/2011 | monilet / Fiancée roide Lun 19 Mai 2014 - 7:31 | |
| Je pensais que Hachette était un distributeur et non un diffuseur ; tu nous éclaires ? |
| | Nombre de messages : 1512 Âge : 36 Date d'inscription : 02/03/2013 | Gwenouille / Roland curieux Lun 19 Mai 2014 - 11:38 | |
| Distributeur ? Je ne sais pas. En tout cas, Hachette est éditeur ET diffuseur Après petite vérification, il semblerait que Gallimard aussi soit éditeur et diffuseur. SODIS leur appartient, c'est leur système de diffusion. Le chiffre d'affaire de SODIS pour l'année 2012 ou 2013 (me souviens plus) s'élève aux alentours de 700 M d'euros. Ca donne de quoi réfléchir Donc rectification, Gallimard ne paye pas son diffuseur puisqu'il est son propre diffuseur. Néanmoins, ce qui a été expliqué plus haut reste valable pour la plupart des autres maisons d'éditions, principalement pour celles de moyennes et de petites tailles ^^ Ce qui revient à dire, en gros, que les petites maisons d'édition empruntent le système de diffusion des grosses. Pour simplifier, les petites maisons d'éditions nourrissent les grosses puisqu'une partie du chiffre d'affaire des grosses est prélevé sur les ventes des petites maisons d'édition en échange de l'utilisation de leur réseau de diffusion On comprend alors d'autant plus combien il est compliqué pour une petite maison de se faire sa place ^-^ Mais comme ce fil n'est pas vraiment dédié à Gallimard, je pense que je ne vais pas trop m'éterniser sur le sujet, je souhaitais juste répondre aux questions qui avaient été posées plus haut, et je souhaite à la maison d'édition de ce fil une bonne réussite |
| | Nombre de messages : 270 Âge : 26 Date d'inscription : 20/01/2014 | Aaron Spencer / Autostoppeur galactique Lun 19 Mai 2014 - 19:03 | |
| Merci pour ces post très intéressants ! |
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