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| Comment lutter contre notre vision du parfait dans la création de notre héros? | |
| | Nombre de messages : 524 Âge : 47 Localisation : Entre les racines d'Yggdrasil Pensée du jour : Naitre est la pire faute que nous ayons pu commettre. POur preuve nous mettons toute une vie à l'expier. Date d'inscription : 14/10/2012 | Konda Galner / Gloire de son pair Jeu 25 Oct 2012 - 22:49 | |
| Tiens, Gaston Lagaffe est un anti-héros caractéristique, plutôt... |
| | | Invité / Invité Jeu 25 Oct 2012 - 22:51 | |
| Loin de moi l'idée que Eldric s'écarte des critères "héros". Je veux juste dire que c'est un amalgame d'employer le terme "héros" constamment pour définir les protagonistes d'oeuvres fantastiques. |
| | Nombre de messages : 524 Âge : 47 Localisation : Entre les racines d'Yggdrasil Pensée du jour : Naitre est la pire faute que nous ayons pu commettre. POur preuve nous mettons toute une vie à l'expier. Date d'inscription : 14/10/2012 | Konda Galner / Gloire de son pair Jeu 25 Oct 2012 - 22:55 | |
| Là, je ne peux qu'être d'accord |
| | | Invité / Invité Jeu 25 Oct 2012 - 22:58 | |
| Nous sommes d'accord. |
| | Nombre de messages : 524 Âge : 47 Localisation : Entre les racines d'Yggdrasil Pensée du jour : Naitre est la pire faute que nous ayons pu commettre. POur preuve nous mettons toute une vie à l'expier. Date d'inscription : 14/10/2012 | Konda Galner / Gloire de son pair Jeu 25 Oct 2012 - 23:04 | |
| Tu as raison, vaut mieux partager.... Le "nous" est de rigueur...
Sur ce, bonne nuit, je file dégager Morphée de mon pieu, ce con, il essaye toutes les nuits de me piquer ma place et ma copine..... |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Ven 26 Oct 2012 - 9:17 | |
| il est héros dès lors qu'il finit acclamé comme Hercules en Grèce après chacun de ses travaux, pourtant ton hercule a peut-être corrompu des types pour en arriver là.
Je suis d'accord avec konda, sors de ces concepts arrêtés bien/mal, le principe de bien faire ou mal faire, dépend avant tout de la vision du personnage, et on en revient au même point, la vision du personnage chez moi elle est propre, ce n'est pas MA vision. Même si c'est un manga, je pense qu'on peut trouver en Death Note une bonne exploitation de la thématique. Light est un héros, pourvu qu'on se place de son côté dans sa vision de la justice. Pour d'autres, le héros de l'histoire, même en secondaire, ce sera L. (je ne cause pas de la suite hein, vraiment de la confrontation Light/L) Quand ils sont deux à s'écrier qu'ils représentent le bien alors qu'ils sont viscéralement ennemis, tu vois, l'auteur n'a pas usé de ses valeurs, puisqu'elles se contrediraient sciemment.
Sinon, ce que je tente de t'expliquer sur ma relation avec les personnages, c'est que, que je sois d'un côté ou de l'autre de la balance, que le personnage soit dans la même lignée que moi ou pas, cela ne m'empêchera pas de l'écrire et de suivre sa logique. Dans mon dernier roman mon perso principal est d'un chiant pas possible, froid, distant, taciturne, il assassine, il torture, il menace, pourtant c'est un héros. J'ai du mal à saisir en quoi tu n'arrives pas à vivre ce détachement. Sans doute est-ce justement lié à ta pensée manichéenne.
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| | Nombre de messages : 478 Âge : 43 Pensée du jour : Je crois qu'il est temps de remettre les pendules à leur place (Johnny Hallyday) Date d'inscription : 15/08/2012 | SergentMajor / Pour qui sonne Lestat Sam 27 Oct 2012 - 10:02 | |
| Là où je rejoins Matrix c'est quand elle dit qu'elle écrit de la fantaisy et qu'il y a des codes qu'il faut respecter comme dans tout genre littéraire. Et un grand code de la fantaisy c'est le bien contre le mal. On peut tergiverser autant qu'on veut, mais la base c'est ça.
Le héros, même si ça semble manichéen, voir puéril, c'est le gentil!
Cela étant, c'est aussi trés amusant de lui créer un lourd passé ou un côté sombre et de le faire se débattre pour y résister. Ca le rend plus accessible et plus attachant pour le lecteur...et encore plus héroïque quand il triomphe de ses propres démons!
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| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Sam 27 Oct 2012 - 10:28 | |
| non, est fantasy une oeuvre où l'élément surnaturel est considéré comme normal, alors que le fantastique est une magie effrayante, qui s'insère dans le réel et qu'on cherche à freiner. Et le conte, lui, a une magie normale aussi, mais la magie est emprunt de symbolisme qui fait lui référence à des enseignements, une morale, en étant non située dans notre monde. La fantasy oscille entre conte et fantastique, il est un genre qui relie un peu les deux autres. Rien à voir avec les trucs du bien/mal... c'est avec des idées aussi réductrices imaginatives collées au genre que celui-ci est vu comme un genre bâtard, alors qu'il peut recéler de plein de merveilles. bientôt on dira que s'il n'y a pas de dragons et de licornes, c'est pas de la fantasy, aussi... |
| | Nombre de messages : 478 Âge : 43 Pensée du jour : Je crois qu'il est temps de remettre les pendules à leur place (Johnny Hallyday) Date d'inscription : 15/08/2012 | SergentMajor / Pour qui sonne Lestat Sam 27 Oct 2012 - 11:32 | |
| Mais la lutte du bien et du mal n'est pas un genre bâtard.
C'est ce qui fait les meilleurs romans fantasy justement!
Le héros ne devient héros que lorsqu'il a une quête à mener et qu'il triomphe de ses ennemis et de l'adversité.
A quoi sert un héros de fantasy s'il n'y a pas de mal à combattre?
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| | Nombre de messages : 355 Âge : 32 Date d'inscription : 27/09/2012 | Taliesin / Tapage au bout de la nuit Sam 27 Oct 2012 - 11:45 | |
| +1 Quill Queen!
Effectivement les codes de a Fantasy sont la principale raison de son existence en tant que "sous genre littéraire" (surtout en France...) Alors que finalement on a effectivement des merveilles.
On parlait du cycle d'Elric, pour moi Elric est typique (bien plus que Hawkmoon) de l'Anti héros, dans le sens ou nous sommes naturellement plus amené a être du coté de l'Ordre que du Chaos et que (sauf erreur de ma part, ça fait longtemps que je l'ai pas lu) Elric est finalement un champion du Chaos.
Autre exemple: Gollum. Vous me direz c'est pas un héros... Et ben si! Qui est ce qui détruit l'Anneau au final?
Ou alors Siegfried dans la légende des Nibelungen! C'est un sacré connard, mais c'est quand même le héros... |
| | | Invité / Invité Sam 27 Oct 2012 - 16:10 | |
| Je reviens sur la Fantasy, affirmer que c'est la quête du bien contre le mal, est réducteur pour le genre qui me passionne. Certes, l'on discerne rapidement le manichéisme latent, mais le "héros" (franchement je préfère protagoniste) n'est pas toujours un modèle de bonté ou doté de dons surhumains.
Pour exemple, Robin Hobb avec ces cycles de L'assassin royal et Les aventuriers de la Mer, propose un point de vue des deux adversaires. Dans L'histoire sans fin, Michael Ende amène avec finesse la futilité de cette séparation galvaudée entre bien et mal. Soit la quête est un élément inévitable du domaine fantaisiste, soit le protagoniste doit défendre ses valeurs, même si elles ne sont pas toujours "bien" fondées.
Puis les codes Taliesin sont là pour nous guider, reste à l'auteur d'innover. Et la Fantasy est un genre-pieuvre aux multiples appendices.
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| | Nombre de messages : 745 Âge : 35 Localisation : Gard Date d'inscription : 25/11/2010 | Matrix / Blanchisseur de campagnes Dim 28 Oct 2012 - 2:04 | |
| - Taliesin a écrit:
Autre exemple: Gollum. Vous me direz c'est pas un héros... Et ben si! Qui est ce qui détruit l'Anneau au final?
SDA étant un de mes films préférés, je ne peux pas laisser passer une tel ânerie. Dire que Gollum est un héros sous prétexte qu'il détruit l'anneau, c'est complétement absurde! Il n'y a aucun acte d’héroïsme dans ce qu'il fait: il le fait par pure égoïsme qui le mène à sa perte. C'est pas un sacrifice volontaire, ce n'est pas un acte d’héroïsme conscient, c'est juste un acte mal, qui a pour amusante conséquence involontaire de faire quelque chose de bien, mais n'étant pas le but de la chose, on ne peut donc pas lui en attribuer le mérite... QuillQueen: Si tu corrompt des gens pour arriver a faire un bien supérieur alors ce n'est pas mal de l'avoir fait... Donc le héros reste bien héros. SergentMajor: je ne suis pas une fille :p |
| | Nombre de messages : 355 Âge : 32 Date d'inscription : 27/09/2012 | Taliesin / Tapage au bout de la nuit Dim 28 Oct 2012 - 21:38 | |
| - Matrix a écrit:
- Taliesin a écrit:
Autre exemple: Gollum. Vous me direz c'est pas un héros... Et ben si! Qui est ce qui détruit l'Anneau au final?
SDA étant un de mes films préférés, je ne peux pas laisser passer une tel ânerie. ânerie c'est vite dit. Mais je ne te parles pas des films... je te parles des livres. Et je ne te parle pas d'une lecture cursive des livres, je te parle d'une lecture en détail. Au final je préfère laisser a Frodon le soin de Conclure a ce sujet: "[Mais] te rappelles tu les mots de Gandalf: Même Gollum peut encore avoir quelque chose a faire? Sans lui, Sam, je n'aurais pu détruire l'anneau. La quête aurait été vaine, même a la fin des fins. Pardonnons-lui donc." SDA, tome3, Livre VI, chapitre 3 "La montagne du Destin". De fait le Seigneur des Anneaux est une oeuvre sans héros au sens des "codes de la Fantasy" qui veulent que, quelque soit les embûches, le héros parviennent toujours a ses fins... Avec d'ailleurs l'effet pervers que le "mal de l'anneau" tenaille Frodon jusqu'a la fin: "Il a disparu a jamais, disait-il, et maintenant tout est sombre et vide." " [Et] Monsieur Frodon portait toujours un bijou blanc au bout d'une chaîne qu'il tripotait souvent" " Je suis blessé, répondit-il, blessé; cela ne se guérira jamais vraiment." SDA, tome 3, Livre VI, chapitre IX "les havres gris" En fait si Gollum est un héros c'est parcequ'il est le seul, (le prendre en compte avec sa double personnalité Sméagol/ Gollum chaque facette essayant d'éradiquer l'autre) a se délivrer complètement de l'influence néfaste de l'anneau. On ne peut savoir si Frodon s'en délivre en passant la mer. Quant a Michael Ende et l'Histoire sans Fin est ce que le héros n'est pas finalement le "Livre de l'Histoire sans Fin"? C'est lui qui a un véritable but, qui parviens a se recréer en permanence, a s'enrichir... Et il lutte contre le Mal (au contraire je trouve que le contraste bien mal est très marqué!) qui est tout simplement le néant qui le prend... un peu comme Bastien lutte contre le vide qui progresse entre lui et son père, vide dont l'origine est la mort de sa mère. C'est dans la victoire de l'Aurin que Bastien va puiser les ressources pour vaincre ses problèmes: "D'ailleurs il n'y a pas seulement les livres, il y a d'autres moyens d'aller au Pays Fantastique et d'en revenir. C'est une chose dont tu t'apercevras." "Bastien Balthasar Bux, marmona-t-il, si je ne me trompe, il y en auras encore plus d'un a qui tu montreras le chemin du Pays Fantastique pour qu'il nous rapporte l'Eau de la Vie. L'Histoire sans Fin, chapitre 26, "les Eaux de la Vie." |
| | | Invité / Invité Lun 29 Oct 2012 - 14:02 | |
| Je ne vois pas où est le problème. On peut très bien apprécier un personnage qui n'agirait pas comme nous, et heureusement ! Ton personnage est un astronaute, et toi tu es étudiant, tu n'auras sûrement pas les mêmes réactions, les mêmes pensées que lui ! S'il est flic, idem. Et ajoute lui toute une histoire personnelle, avec la perte d'êtres chers, des études ou non, un caractère différent, un parcours professionnel et toutes les embûches qui l'accompagne. J'aurais l'air idiot si je devais agir comme mon personnage ! Et il ne t'es jamais venu à l'esprit que ton personnage dans des situations délicates bouillait intérieurement. C'est facile de dire, assis dans son fauteuil, bien au chaud, "moi, j'aurais fait ça.". Dans un moment de tension, de stress, tu agis selon ton instinct et des informations parcellaires, jamais en étant calme, frais et dispos, en connaissant tous les enjeux. La fatigue, la colère, la douleur, la peur influent sur chaque réaction, et le personnage n'agit pas tout à fait rationnellement. Facile de dire à quelqu'un qui se noie de ne pas se débattre quand un sauveteur arrive, difficile de le faire quand tu es à la place de la victime Et puis, cette histoire de bien ou de mal, c'est bien en théorie. Mais en pratique, il n'y a que des nuances de gris. Ça me rappelle un dilemme dans "Le Survivant" de Marcus Luttrell qui sera bientôt adapté au cinéma sous le titre de "The Lone Survivor". Un quatuor d'observateurs américains en Afghanistan surveillaient un commandant des Talibans. Ils sont surpris dans leur planque par trois bergers. Inoffensifs, mais possibilité qu'ils alertent l'ennemi. Que faire ? Les quatre types débattent sur la marche à suivre, quatre points de vue différent. Et pourtant, quatre frères d'armes qui se ressemblent, qui combattent ensemble, qui suent ensemble. Finalement, ils ont fait le choix de laisser partir les trois bergers. Pour diverses raisons, certaines moins avouables que d'autres. Et les insurgés leur sont tombés dessus un peu plus tard. Trois d'entre eux sont morts. L'équipe chargé de leur porter assistance est arrivé en hélicoptère, et a été abattu en plein vol au moment d'arriver. Quinze morts. Le choix "bon" ne signifie pas la réussite. Le choix "mauvais" ne signifie pas l'échec. S'ils avaient liquidé en silence les trois bergers, ils auraient sans doute survécu, mais du point de vue de la morale, ils auraient accompli un acte mauvais, tuer des civils innocents, désarmés. Au final, les conséquences des deux choix étaient peut-être différentes, mais tout aussi traumatisantes l'une que l'autre, et pourtant, le postulat de départ lui n'était pas le même. Deux choix qui aboutissent à un horrible résultat, même si le cheminement est différent. Mon personnage principal était un opérateur Delta. L'élite de l'armée américaine. Et bien, il faisait des erreurs au cours de son périple, n'agissait pas toujours comme il aurait dû le faire, se laissait emporter par ses sentiments, son côté impulsif. Et je n'aurais sans doute pas agi de la même manière que lui, même si j'ai insufflé une partie de moi-même dans mon personnage. Après, il possède son identité propre et s'éloigne de l'auteur, pour grandir de la même manière qu'un enfant par rapport à ses parents. Un personnage n'est jamais guidé par la plus pure des raisons ; il est soumis comme nous tous à son instinct, mais aussi à son histoire personnelle et ses convictions. |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Lun 29 Oct 2012 - 15:25 | |
| +1 revan, exactement ce que j'essaye d'expliquer à Matrix mais il croit résumer cela à de la schizophrénie légère, à ce rythme-là Mayman va rappliquer |
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