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 [Avis ME] Mon expérience avec les Editions Belcastel

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aeress
   
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aeress  /  Tapage au bout de la nuit


@ manpoissonrouge, oui j'ai édité un roman et un nouvelle chez edilivre et un autre roman chez praelego. Grosse bêtise mais bon, c'est fait! Maintenant je bosse sur le 1 et 2 partie de mon roman. Cette fois je compte bien tout fignoler avant de le proposer. Ca fait 4 ans que je bosse les deux, il est horsde question de me faire avoir ( encore ) !

Sinon pour l'a valoir, je pense un peu comme Quillqueen. Le petit chèque forcement fait plaisir, mais c'est surtout le boulot que l'éditeur va faire a côté qui m'importe. Et franchement lors d'une négoce de contrat, je préfère qu'il garde son billet pour me sortir 1000 exemplaires de plus. Pour moi, c'est là que l'avance doit se faire.
 
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Tu ne côtoies p'tre pas simplement ceux qui pensent que tout travail mérite salaire...
Or, un avaloir, c'est une avance sur tes droits d'auteurs, ni plus ni moins. ( non remboursable même si tu les atteins pas) C'est pas du luxe c'est un droit prévu dans la loi.
Y'a rien de révolutionnaire là dedans...

Et ah euh oui, quand je fait une pige, je me fais payer pour. Et même je refuse en dessous d'un certain montant.
Je dois remplir mon assiette tous les jours, moi pour manger... et mon boulot c'est d'écrire, donc je me fais payer quand j'écris. Je vole personne.
Ainsi que tous les journalistes, correcteur et autre métiers du genre. Alors bon, parle de ce que tu connais un peu et ne mélange pas tout.

En tout cas, si je veux faire du bénévolat, je vais dans une asso caritative, pas dans une entreprise qui est là pour faire du fric et pas œuvre de philanthropie... Et une entreprise qui a pas 500 euros dans sa trésorerie pour payer un auteur, ben, elle tiendra pas longtemps, excuse moi et j'ai aucun intérêt à lui brader mes droits d'auteurs...
Sans compter qu'une petite maison d 'édition sérieuse ne sortira justement pas X auteurs par an ( suivez mon regard...) et doit se casser le cul pour vendre les livres qu'elle édite et donc payer ses auteurs ( l'a-valoir n'étant qu'une avance, je le rappelle ! ) c'est son boulot. Et le boulot de l'auteur c'est pas de l'aider à boucler les fins de mois en renonçant à ses droits...
Si elle n'a pas les moyens, elle n'édite pas plus qu'un certain quota, c'est tout ( et c'est que font beaucoup d'éditeurs justement et qui paient leurs auteurs).

Ensuite, comme un a valoir c'est justement des droits d'auteurs, je me demande bien comment les paie ces boites qui refusent net cette avance. Au vu des témoignages qu'on peut glaner ici ou là, très mal...
Mais bon, à force d'idéaliser ce qu'est l'édition, de refuser de voir que ce sont des entreprises et pas juste des amoureux de littérature, c'est ce qu'on gagne : se faire avoir...
Et à chaque fois, c'est le même refrain... Sleep

Edit : j'sais même pas pourquoi je poste ça puisque de toute façon, les gens font ce qu'ils veulent, soient des bêtises, et viennent ensuite chouiner sur les forums que mon dieu le monde est méchant... Ben oui, mais quand on les prévient c'est " Va te faire voir! Je me fais baiser comme je veux".
Citation :

L'exemple que donne cette personne ici étant justement tout le contraire. Elle s'est renseignée, a douté, négocié, revendiqué ce dont elle avait le droit et en cela je salue son intelligence ainsi que son témoignage...

aeress, ça marche à l'inverse de ce que tu penses : ton éditeur sera d'autant plus décidé à tout faire pour vendre ton livre qu'il t'en aura payé une partie d'avance... Si ça lui coute rien, pourquoi il irait engager des frais supplémentaires??? C'est une entreprise, une maison d'édition. Petites ou grosses, elles font pas ça pour la beauté du geste, elles font ça pour gagner du fric et moins elles en dépensent plus elles en gagnent.
 
Kylie Ravera
   
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ilham a écrit:
ça marche à l'inverse de ce que tu penses : ton éditeur sera d'autant plus décidé à tout faire pour vendre ton livre qu'il t'en aura payé une partie d'avance... Si ça lui coute rien, pourquoi il irait engager des frais supplémentaires??? C'est une entreprise, une maison d'édition. Petites ou grosses, elles font pas ça pour la beauté du geste, elles font ça pour gagner du fric et moins elles en dépensent plus elles en gagnent.
J'avais du mal à me faire un avis sur la question, mais je crois que tu m'as convaincue. Ca va dans le sens, pour un éditeur sérieux, de limiter son catalogue pour mieux chouchouter (quoi qu'on mette derrière ce terme) ceux qui sont dedans.
On dira ce qu'on voudra, l'argent reste ce qui permet de mesurer la valeur des choses, en l'occurrence, celle que ton éditeur accorde à ton roman.
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aeress
   
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aeress  /  Tapage au bout de la nuit


Ilham tu m'a l'air bien contrarié Smile Mes droits d'auteur, et oui je les veux, tout comme toi, et sur ce point je ne peux que te rejoindre. Maintenant je sais bien que les maisons d'éditions se moquent de nous mais sois réaliste.. Tu touches 10% sur les ventes de ton livre... ( donc déjà là, on nous refait le sphincter façon art-déco ) et j'aime pas. Ils ne sortent que peu d'exemplaires ( à peine 2000 ou 3000 ex et pourtant c'est déjà bien, même très bien) je ne vais pas te faire un cours de math, mais si ton bouquin est vendu 20 euros, regarde ce que tu gagnes. Tu veux combien pour ton a valoir,!!! Honnetement, je ne sais ce que tu manges, mais ca fait longtemps que j'ai arrêté de sucer les cailloux.
Demande leur si tu veux ton argent de poche, ca te regarde, tu as certainement du vendre pas mal de livre pour parler avec tant pertinence, et dans ce cas, oui ca vaut le coup.
Personnellement, je veux un a valoir, bien sur, mais je ne fais pas la manche. Je veux vendre pour pouvoir exiger quelque chose!
 
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J'avoue, pour nuancer mon coup de gueule, que le fonctionnement est plutôt obscur quand on le découvre.
Qui chez les Français lambda sait ce qu'est un a valoir ?
Y'a encore peu, je n'en savais rien et ça ne me serait même pas venu à l'esprit que ça existait !
Donc ouais, dans ce cas, on ne peut rien négocier. On ne peut même pas juger en quoi la personne qui est en face de nous avec son contrat est digne de confiance ou non car on n'a rien de tangible pour ça. Sauf, coup de bol, notre intuition...
Et les professionnels en profitent...
Les français ont du mal dès qu'on cause fric... j'sais pas y'a comme une honte autour de ça. Ca a ses cotés appréciables ( je déteste l'idéologie américaine autour de la réussite financière) mais dans le cadre tel qu'il existe, ça reste l'un des seuls critères dont on dispose dans une relation avec une entreprise.
 
aeress
   
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aeress  /  Tapage au bout de la nuit


mais gagner de l'argent c'est normal, et c'est vrai que lorsque l'on bosse sur une histoire pendant plusieurs mois voire année, on doit gagner quelque chose. Pour vivre de l'écriture c'est super dur... Il faut passer un temps de dingue à peaufiner ses écrits mais sans argent, on doit bosser au côté pour vivre. On a donc moins de temps à consacrer à écriture... C'est vicieux et et super compliqué. Quand je parle a valoir, je te dis bien sur,"je veux". Mais avant tout, avant qu'ils nous donnent leur billet pour faire semblant de jouer le jeu, il y a tellement de trucs qu'il devraient faire pour jouer leur rôle à 100% ... En France, ce sont des gagnes petits. Ils ne misent que sur ce qui marche déjà.
 
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@QuillQueen :

Quand tu dis que ton boulot, c'est la correction, la présence aux salons et tout ça, je ne suis pas d'accord. Ton boulot, c'est écrivain. En tant qu'écrivain, ton boulot c'est d'écrire, de leur fournir la matière, le bouquin. Ca, c'est la base. Tu peux trouver des auteurs qui ne font rien pour leur promo. C'est rare, mais ça existe. Par contre, à moins qu'il utilise un nègre, tu ne trouveras aucun auteur qui n'écrit pas.
Après je suis d'accord que c'est de bonne guerre que l'auteur participe à la promo du bouquin, c'est le cas dans de nombreux domaines artistiques, mais ce n'est pas pour ça qu'il est payé. L'auteur n'est pas responsable, pour moi, de ses ventes. C'est l'éditeur qui choisit qui il édite ; il ne va pas éditer quelqu'un en pensant qu'il fera un flop, ou alors il retravaille le bouquin pour que ça marche. C'est donc l'éditeur et son diffuseur qui sont, pour moi, responsables des ventes de l'auteur.
Et honnêtement, quand je vois le nombre d'heures passées dessus, je suis déjà un bon couillon en parlant d'un à valoir de 1000/1500 euros.

Personnellement je garde, comme je l'ai dit, l'à valoir comme une garantie que l'éditeur va plus ou moins se bouger l'arrière train pour que mon bouquin se vende. Si l'éditeur croit en mon bouquin, ça ne doit pas lui poser de problème de me le donner, comme je le disais plus haut, ce n'est RIEN l'à valoir, à peine un salaire d'employé sur un mois. Même pas son propre salaire.
Surtout que, je le rappelle, ce n'est pas un salaire, ce n'est pas de l'argent donné, c'est de l'argent prêté qu'il va se rembourser sur les x premières ventes, sur lesquelles l'auteur ne va rien toucher, puisqu'il a déjà perçu ses droits dessus avec l'à valoir.

Pour les auteurs, tout dépend du but qu'on se fixe. Si le but est d'être édité, dans le sens où on aura un bouquin en main et que des gens pourront l'acheter plus ou moins facilement, effectivement l'à valoir est accessoire. Mais si le but est d'en vivre, ou au moins d'avoir un bon lectorat, de pouvoir partager ça avec plein de gens différents, pour moi l'à valoir reste une sécurité. Et je ne critique pas, c'est vraiment à chacun son but. Je connais des gens qui s'en foutent parce qu'ils veulent juste que leur livre soit publié, et je respecte ça.

Mais j'ai aussi envie de dire que c'est le problème de cette époque. De plus en plus, y'a des gens qui se lancent, sans expérience, sans fonds (vive les startup) dans des projets sans même avoir les connaissances et les compétences de base pour les mener à bien, et on les laisse faire. Mais... Non quoi, au bout d'un moment. si l'éditeur n'a pas de quoi payer les avances de ses auteurs, c'est qu'il n'assume pas la place qu'il a choisie. C'est comme un gars qui démarrerait une entreprise mais qui n'a pas de quoi payer ses employés, personne ne s'offusquerait qu'il ferme boutique. Et c'est ce qui se passe avec de nombreuses petites structures, il y en a qui arrivent et qui ferment constamment. Au bout d'un moment, il faut savoir assumer. Si l'éditeur n'a pas de quoi assurer l'à valoir de ses auteurs, je doute qu'il ait de quoi les promouvoir correctement, et dans ce cas je pense qu'il serait un choix judicieux de réduire le nombre de livres édités.
 
Kylie Ravera
   
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Il m'est déjà arrivé de m'entendre dire: mais pourquoi tu les vends, tes bouquins, alors que tu sembles prendre tellement de plaisir à les écrire... Shocked

Sinon, je suis tombée sur ce lien: http://www.lexpress.fr/culture/livre/ce-que-gagnent-les-ecrivains_859800.html

Où l'on voit que la différence de rémunération entre auteurs génère des grands écarts à faire craquer les ligaments...

A lire aussi pour savoir qui accepte/refuse les a-valoir, côté éditeur comme auteur.

Citation :
Plus raisonnablement, aujourd'hui, en France, cette avance va de 800 euros pour un auteur débutant à une fourchette située entre 10 000 à 30 000 euros pour un romancier s'étant fait un "petit nom". "Je peux monter jusqu'à 2 000 euros pour un premier roman qui m'emballe et pas au-delà de 20 000 euros pour un auteur reconnu", confirme l'éditrice Anne-Marie Métailié. Pour Les particules élémentaires, Michel Houellebecq, qui n'était pas encore la star que l'on connaît, avait touché une "modeste" avance de 140 000 francs de la part de Flammarion, en 1998.

C'est vraiment un autre monde...
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Ben aeress... le minimum recommandé par le SNJ pour une pige, c'est autour de 65 euros brut le feuillet de 1500 signes... sachant que la moitié de tes employeurs te proposera moins, te paiera pas tes congés payés, ton ancienneté, ton 13e mois, essaiera de te payer en droits d'auteurs, en factures, bref tous les moyens pour te payer moins au final ( alors que normalement c'est salaire point barre, en France), j'ai juste appris que ce n'est pas en demandant moins qu'on obtient plus Wink. Et que non, ce n'est pas mendier que de réclamer ce qui est de droit. C'est se faire respecter, faire respecter son travail. Et comme je ne suis pas dans le trip écriture = Art avec une majuscule = vivre d'amour et d'eau fraiche et se saouler à l'absinthe... et bien oui, je considère qu'un roman dont on cède les droits à un éditeur, c'est du travail. Certes immatériel, mais du travail qui doit être rémunéré.
J'ai bossé dans des vergers, heureusement que je n'attendais pas que l'entreprise pour qui je bossais ai vendu ses pommes pour être payée ( sachant que les fruits partaient en chambre froide pour des mois entiers avant d'etre vendus en grande surface... d'ailleurs, toujours dans la métaphore, j'ai vu le résultat aussi de mes journées de travail détruit à la décharge car surproduction et ben... j'étais certes dégoutée mais payée, vois-tu aussi ! et j'crois que personne n'aurait accepté le contraire...)
C'est pareil.
Et c'est pas une question de vivre ou pas avec cet argent, que ce soit suffisant ou pas ( un mois de cueillette, ça ne finançait même pas mes tickets RU pour l'année...)
C'est juste qu'un travail, ça se paie ! Et que si je veux juste écrire pour le loisir, ( et pourquoi pas ? J'ai fait ça durant vingt ans ! ) ben l'éditeur j'ai pas besoin de lui... Maintenant si quelqu'un voit dans ce que je produis un moyen de faire de l'argent, j'vois pas pourquoi je devrais lui abandonner ce à quoi j'ai le droit. M'en fous que ce soit juste pour 500 ou 1000 euros. J'ai râlé pour bien moins que ça sur mes fiches de paie....
Sinon, non, j'fais pas ce boulot pour gagner des mille et des cents, ( faut pas être journaliste pour ça) j'ai juste la chance de faire ce que j'aime et d'en vivre. Et c'est sur que le discours de gens comme quillqueen qui croit qu'on fait un boulot de bénévoles me contrarie...

oui Kylie, ça monte très vite ensuite quand on passe dans l'autre dimension et eux, ils ne se gênent pas pour négocier âprement... ils ont pas de souci moral avec ça.
 
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Juste une réflexion qui me vient en passant, si l'éditeur ne verse pas d'à-valoir c'est peut-être qu'il n'est pas sûr que le livre se vendra; si l'auteur veut un à-valoir c'est peut-être qu'il n'est pas sûr que le livre se vendra. Tout est histoire de confiance en soi ?
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Sauf que... Vendre, c'est bien le boulot de l'éditeur. C'est justement ce qu'on reproche ici aux pseudos maisons d'édition, celles qui demandent aux auteurs d'aller tout seul au charbon (filer leurs contacts, créer leur site web, apprendre à faire des claquettes...). Si la maison d'édition à des doutes sur les ventes d'un auteur qu'elle a signé, c'est comme si elle partait perdante sur ce qui est son objectif à elle. L'auteur, lui, il l'a déjà rempli, son objectif, en écrivant son bouquin et en trouvant un "véhicule adapté à sa promotion". Non?
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Je suppose que l'auteur peut au moins parler de son œuvre à ses lecteurs que ce soit sur un site, dans un salon... Ou préfère-t-il se cacher ?
L'éditeur est là pour vendre mais l'auteur peut aussi participer un peu. Au cinéma, les acteurs parlent de leur film, ils n'en sont pas pour autant rabaissé au statut de vendeur.
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désolé ilham, non, pigiste et écrivain c'est pas pareil. Pour toi c'est kif kif parce que tu fais les deux sans grande distinction.
Ecrivain n'est pas un job, c'est une passion, on sait bien qu'on a peu de chance d'en vivre. Au mieux est-ce un métier artistique, ce qui n'est pas le cas du journaliste.
J'ai fait commu et oui, on t'y apprend que le pigiste est dans la plupart des cas payé au mot voire aux caractères, j'imagine que ça, tu es bien d'accord avec moi, non ? Comment veux-tu être payée au mot, et recevoir des sous avant d'avoir envoyé ces mots en question ? le journal doit te payer avant d'avoir al certitude que tu lui fourniras un article valable en temps et en heure ? A moins d'être une habituée, évidemment. Et non, l'auteur lui, n'est pas payé au mot. Il est payé en droits, qui courent "après la commande". Sinon, c'est ce que je dis, ce serait comme vendre un tableau. Ton métier se rapproche plus de la vente de tableaux, pour continuer le parallèle.

Vous dites que l'écrivain son boulot c'est d'écrire son roman, mais non, pas devant un éditeur ! Si votre boulot est juste d'écrire des textes, vous n'envoyez rien aux éditeurs ! L'éditeur, son boulot est de vendre, et on ne vend pas un produit sans demander au représentant de parfois rendre des comptes. En même temps, on va pas super bien payer le représentant si on ne vend pas bien ses produits et c'est normal de toujours douter d'un nouveau produit. Jamais un magasinier ne dira que la toute première commande qu'il passe, il achète une grosse quantité ! Ben ici, c'est pareil, on va pas surévaluer le produit sans en connaître sa valeur, puisque sa valeur elle se vérifiera avec la hauteur de ses ventes ! Pas les ventes présumées ou mystifiées que ce soit par l'auteur ou l'éditeur, mais les ventes réelles. C'est pas des affaires de confiance, c'est du pragmatisme. Du coup, les a-valoir des auteurs confirmés se justifient, car on ne doute pas de ses ventes. Un nouvel auteur, on peut avoir été ébloui par sa plume, un éditeur un minimum les pieds sur terre prendra peu ce risque et non, je ne lui en voudrai pas, je ne veux pas le beurre et l'argent du beurre.

Imaginez-vous un instant même Amélie Notthomb dire à l'éditeur "oh non désolé, pas envie de venir dédicacer au salon du livre de Paris cette année... en fait j'en ferai aucune, démerdez-vous"... bien sûr qu'on doit pas juste envoyer son truc puis se croiser les bras et attendre. C'est vous qui pensez que l'éditeur peut changer la paille en or en une nuit, faut pas inverser les rôles, qui met l'éditeur sur un piédestal là ?... Donc oui, l'éditeur attend de nous un travail, un travail d'image, il ne peut pas jouer de notre image sans nous. Et avant même d'avoir pu voir quelles étaient nos réelles implications, notre travail d'image en tant que nouvel auteur, il faudrait absolument qu'il nous paye ?

Désolé, pour moi c'est comme recevoir un salaire avant d'avoir signé un contrat et tenu en règle le travail demandé dans ce contrat. Un travail d'auteur anonyme ne se compare pas à un travail d'auteur publié, ce sont deux travaux distincts. Parce que dans le contrat d'éditeur type, non, l'auteur n'est pas invité à se croiser les bras, il doit promettre d'être à la disponibilité de l'éditeur pour X raisons.
 
Kylie Ravera
   
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Il y a tout de même une différence entre :
- se rendre à un salon sur invitation de l'éditeur pour faire des dédicaces / démarcher soi-même tous les salons de sa région et les librairies de sa ville pour décrocher un coin de table où poser sa pile de bouquins
- poster de temps en temps un article sur un blog / se taper "wordpress pour les nuls" pour créer un css pas trop pourri et mettre en ligne son site web avec un lien sur les mille façons de se faire acheter
- répondre à une interview pour une radio ou un mag / aller harceler l'animateur de CanalB d'une radio locale ou un journaliste de Ouest France d'un canard quelconque pour qu'ils vous demandent votre avis sur la politique de développement durable à Bazouges la Pérouse de parler de votre livre
- passer des heures à dicuter avec un illustrateur pour obtenir la couverture de ses rêves (cf e-bou) / aller sur des forums de graphistes pour balancer "hé, y a quelqu'un qui sait dessiner un ornithorynque, par ici?"

Tout ce qui vient après le /, je n'ai pas besoin d'un éditeur pour le faire, surtout si en passant par lui, je ne récupère que 5 à 10% du prix de mon bouquin... Par contre, tout ce qui vient avant le /, je suis mais alors motivée grave pour donner de ma personne. Si l'éditeur me montre qu'il croit en moi.

Petit calcul rapide - même si on n'est pas sur un forum de matheux: un livre vendu 15€ en autoédition me rapporte 6€. Un livre vendu 15€ en édition traditionnelle me rapporte 1,2€ si je table sur des droits d'auteur à 8%. Il faut donc qu'un éditeur me permette de vendre 5 fois plus de livres que ce que je vends déjà toute seule pour que je gagne au moins la même chose.

(Je sais, on n'est pas des épiciers, on ne fait pas ça pour l'argent, mais il ne faut pas que ce soit tabou non plus, ou alors on se met tous sur lulu.com en mode gratos).

1200€ d'à-valoir, ça correspond à 1000 exemplaires vendus. A titre personnel, je n'ai pas de raison de signer avec un éditeur qui ne peut pas me garantir au moins ça, je fais autant toute seule. Je n'ai pas l'impression que ce soit une somme colossale, sachant encore une fois qu'il s'agit d'une avance.

Mais chacun décide évidemment de ce qu'il est prêt à accepter, et de ce qu'il attend d'une maison d'édition.
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QuillQueen
   
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Kylie Ravera a écrit:
Il y a tout de même une différence entre :
- se rendre à un salon sur invitation de l'éditeur pour faire des dédicaces / démarcher soi-même tous les salons de sa région et les librairies de sa ville pour décrocher un coin de table où poser sa pile de bouquins
- poster de temps en temps un article sur un blog / se taper "wordpress pour les nuls" pour créer un css pas trop pourri et mettre en ligne son site web avec un lien sur les mille façons de se faire acheter
- répondre à une interview pour une radio ou un mag / aller harceler l'animateur de CanalB d'une radio locale ou un journaliste de Ouest France d'un canard quelconque pour qu'ils vous demandent votre avis sur la politique de développement durable à Bazouges la Pérouse de parler de votre livre
- passer des heures à dicuter avec un illustrateur pour obtenir la couverture de ses rêves (cf e-bou) / aller sur des forums de graphistes pour balancer "hé, y a quelqu'un qui sait dessiner un ornithorynque, par ici?"

mais ça, ce n'est nullement lié au fait de recevoir ou non un a-valoir, je ne vois pas le rapport. Pas besoin de cette pré-somme pour que l'éditeur fasse son boulot. Là, tu causes d'un éditeur laxiste, voire de compte d'auteur j'ai envie de dire. Donc chez vous, éditeur combattif rime avec jackpot instantané ? je crois que c'est plutôt cette société du "tout tout de suite" qui fait dire aux auteurs que sans a-valoir on dit merde aux éditeurs quels qu'ils soient. Moi je te parle d'un éditeur qui fait son job et que je ne vais pas refuser sous prétexte qu'il ne va pas me filer des thunes avant que j'aie fait mes preuves comme un prof mettrait un 10/10 sans regarder le travail de son élève... Smile
 

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