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| | | Invité / Invité Sam 30 Juin 2012 - 9:52 | |
| jeanmichel, une fin cliché, c'est clairement une fin ratée à mes yeux... autant, je peux supporter des clichés au cours de l'histoire, autant rater la fin ( et même de très bons auteurs le font) ça ruine tout le plaisir de ma lecture : je me dis "tout ça, pour ça ?" et ca donne l'impression que l'auteur s'est pas foulé beaucoup.
D'ailleurs je n'ai pas parlé d'happy end. Tu t'enferres encore dans le cliché là en opposant mort du personnage et happy end. Ce n'est aussi binaire que ça la littérature. La nuance, ça existe... J'ai plusieurs écrits où le personnage ne meurt pas, et crois moi c'est pas pour autant des fins joyeuses... |
| | | Invité / Invité Sam 30 Juin 2012 - 10:02 | |
| - jeanmichel144 a écrit:
- Et sinon, vous savez écrire des scènes violentes? Pas forcément de torture mais des morts brutales?
JM144 Réfléchis... Ouais, j'ai pas mal de morts brutales, mais que je décris rarement de manière frontale. j'ai une scène où un gamin de quatre ans assiste au viol et au meurtre de sa mère. Mais il ne voit quasiment rien, il ne fait qu'entendre, sans bien comprendre ce qu'il se passe... La scène est extrêmement violente (la mère termine éventrée) mais en fait elle n'est pas du tout décrite, graphiquement. Ce sont les sentiments du gamin qui sont décrits, sa peur, son incompréhension, ce qu'il comprend ou non... C'est peut-être d'ailleurs plus violent comme ça, je crois, pour le lecteur... mais dans la littérature, il en existe de très bien décrites , je pense à celles d'hannibal lecter ou toutes celles de Stephen King (encore traumatisée par la scène d'un mec rampant dans ses boyaux ou de celles des toilettes dans dreamcatcher...) EDIT : pour revenir sur la mort du personnage principal, bien sur c'est pas une interdiction pure et dure que je me fais, j'ai quand même deux nouvelles où le narrateur meurt... mais dans les deux cas, ce n'est pas là pour me débarrasser du personnage à la fin, faute de mieux. Dans l'une,s 'est même annoncée dès le début et dans l'autre, c'est l'histoire qui mène à cette mort qui est racontée... et un ou deux autres récits où c'est fort probable. Après en tant que lectrice, je déteste voir un personnage auquel je me suis attachée, se faire trucider ( encore traumatisée par king dans le fléau, où il trucide quasiment tous ses personnages sympathiques...)
Dernière édition par ilham le Sam 30 Juin 2012 - 10:08, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Sam 30 Juin 2012 - 10:06 | |
| - ilham a écrit:
quand tu agonises, qui plus est d'une balle dans l'abdomen,t'as pas le souffle pour tenir un dernier long discours. Et tu ne meurs pas d'un coup, proprement, après ton dernier mot. Tu tombes inconscient et tu te vides de tes tripes... entre autre. "alors il dit tout ce qu'il peut", c'est d'office long ? Dès qu'il est touché, il est allongé sur le dos avec la main d'un autre sur la plaie. Ses poumons ne sont pas atteints, le tir est à hauteur du foie, plutôt. la réaction de l'autre personne(plaquer la main sur la sortie du sang), je l'ai faite en me basant sur ce document, si tu veux tout savoir. même s'il effleure le sujet, j'ai du mal à trouver ces infos-là ailleurs : - Spoiler:
Les plaies des gros vaisseaux de l'abdomen peuvent aussi conduire à une thoracotomie antérolatérale gauche d'extrême urgence permettant le clampage de l'aorte descendante avant la laparotomie. Cette technique d'exception est le seul recours possible chez les blessés arrivant exsangues, mais les pourcentages de survie ne sont que de 2 à 7 % [22] . Les plaies complexes du foie, dont l'hémostase chirurgicale ne peut être obtenue, font l'objet d'un tamponnement intra-abdominal temporaire, qui est retiré secondairement après une période de réanimation intensive, tendant à obtenir un état hémodynamique stable, une correction des troubles de la coagulation et des troubles de l'équilibre acido-basique. La réintervention s'effectue ainsi chez un patient stabilisé et les gestes chirurgicaux définitifs sont alors réalisés. Cette stratégie introduite par Rotondo et al [23] sous le terme de damage control a été aussi préconisée par Henao et Aldrete dans le traitement des hémorragies pelviennes massives [24] . http://www.sfar.org/acta/dossier/archives/ca97/html/ca97_047/97_47.htm
Et j'ai mis "balle" entre guillemets, c'est un arme typique du monde dans lequel ils sont, ici il n'y a pas de résidu quelconque après l'impact. Le projectile devient liquide... Pas comme une balle qui reste à l'intérieur. Quand ses yeux se ferment il n'est déjà plus vraiment conscient. Entre le moment où ses yeux sont fermés, et le moment où son souffle s'arrête, il y a un temps qui s'écoule. Mais un temps où il ne se dit et ne se passe plus rien, en somme, on attend la mort, donc je n'avais pas de quoi la décrire. Si on veut vraiment entrer dans les détails, d'abord on lit. Ensuite on voit. Parce que je n'ai pas voulu ici poster le détail entier de la scène existante, j'ai résumé. Sinon, je postais carrément le passage, mais je voulais pas faire de l'égo trip à ce point sur ce topic Z'avez de bonnes adresses web à ce propos, sur les délais et conséquences mortels d'un impact sur une partie humaine précise ? |
| | | Invité / Invité Sam 30 Juin 2012 - 10:10 | |
| - Citation :
- une fin cliché, c'est clairement une fin ratée à mes yeux...
autant, je peux supporter des clichés au court de l'histoire, autant rater la fin ( et même de très bons auteurs le font) ça ruine tout le plaisir de ma lecture : je me dis "tout ça, pour ça ?" et ca donne l'impression que l'auteur s'est pas foulé beaucoup. En temps normal, j'ai plutôt l'impression que c'est le contraire. De toute manière, on est arrivé à un point où se débarrasser des clichés est difficile voire impossible. J'avais lu un texte un jour où on disait qu'il n'existait, dans la littérature, qu'une trentaine de postulats de départ et moitié moins en ce qui concerne la conclusion. Après vis à vis des fins clichés, je suis plus nuancé parce que d'une personne à l'autre/d'un texte à l'autre, la manière d'entrevoir est différente. Mis à part la mort, quelle fin brutale peut-on imaginer? Si tu cherches bien, les possibilités sont plutôt minces surtout dans le genre que j'essaie de défendre. Mais ton point de vue est parfaitement compréhensible. - Citation :
- D'ailleurs je n'ai pas parlé d'happy end. Tu t'enferres encore dans le cliché là en opposant mort du personnage et happy end. Ce n'est aussi biaire que ça la littérature. La nuance tu connais ?
J'ai plusieurs écrits où le personnage ne meurt pas, et crois moi c'est pas pour autant des fins joyeuses... Je plaisantais ! Pas de violence sur mon topic s'il vous plait ! J'ai une réputation à tenir moi ! - Citation :
- Ouais, j'ai pas mal de morts brutales, mais que je décris rarement de manière frontale.
J'aimerais bien essayer, ne serait-ce que pour le défi. - Citation :
- j'ai une scène où un gamin de quatre ans assiste au viol et au meurtre de sa mère. Mais il ne voit quasiment rien, il ne fait qu'entendre, sans bien comprendre ce qu'il se passe... La scène est extrêmement violente (la mère termine éventrée) mais en fait elle n'est pas du tout décrite, graphiquement. Ce sont les sentiments du gamin qui sont décrits, sa peur, son incompréhension, ce qu'il comprend ou non... C'est peut-être d'ailleurs plus violent comme ça, je crois, pour le lecteur...
Suggérer sera à mon sens toujours plus violent que la description au sens pur et dur. Je suis d'accord avec toi pour le coup. - Citation :
- mais dans la littérature, il en existe de très bien décrites , je pense à celles d'hannibal lecter ou toutes celles de Stephen King (encore traumatisée par la scène d'un mec rampant dans ses boyaux ou de celles des toilettes dans dreamcatcher...)
En dehors de la littérature déjà existante, je voulais dire parmi les membres de ce forum. Y en a t-il qui s'y sont essayés. De la description justement bien frontale. JM144 |
| | | Invité / Invité Sam 30 Juin 2012 - 10:18 | |
| Ben une blessure au foie, ça déclenche une hémorragie très importante et très rapide, tu vois... c'est un organe vital et c'est l'une des blessures les plus graves que tu peux avoir (plus que d’être touché aux poumons encore), avec l'aorte touchée... où là c'est encore plus vite réglé, tu te vides de ton sang littéralement et très très rapidement. D'ailleurs, là j'suis moins sur de moi, mais l'impact doit déjà sacrément secoué la personne. sinon lui faire perdre conscience, au moins lui couper le souffle. Et là encore, ça ne permet guère de causer... Sans parler de la douleur. Alors le coté serein de l'agonisant... Ah pour info, une balle ça peut ressortir de l'autre coté, hein ? Ca ne reste pas forcement à l'intérieur... Pour finir, c'est pas de ma faute si ta façon de raconter et de résumer la chose donnait vraiment tous les clichés du genre condensés en cinq lignes... on juge de ce qu'on lit et de ce qui est écrit, pas de ce que l'auteur aurait pu peut être vouloir écrire ( sinon on n'est pas dans la panade) Edit : jeanmichel, j'ai mis un peu de nuance dans ma phrase sur la nuance, justement désolée, le clavier s'est emballé sous mes doigts. |
| | Nombre de messages : 518 Âge : 26 Localisation : La musique de Chihiro est magique... Pensée du jour : Paisible. Date d'inscription : 09/06/2012 | Benji / Gloire de son pair Sam 30 Juin 2012 - 10:21 | |
| - Citation :
- une fin cliché, c'est clairement une fin ratée à mes yeux...
autant, je peux supporter des clichés au court de l'histoire, autant rater la fin ( et même de très bons auteurs le font) ça ruine tout le plaisir de ma lecture : je me dis "tout ça, pour ça ?" et ca donne l'impression que l'auteur s'est pas foulé beaucoup. Tu veux dire que c'est un peu exagéré, pourquoi pas au début mais je suis d'accord sur toi sur ce point là. |
| | | Invité / Invité Sam 30 Juin 2012 - 10:31 | |
| Dans Saving Private Ryan, un des soldats (l'infirmier) est touché au foie. Moins d'une minute après, il meurt. Et pas de long discours, juste quelques paroles lâchées. Et beaucoup de sang. Etre touché au foie, c'est très douloureux, même si c'est rapide. L'oeuvre est vraiment réaliste de ce point de vue là. Bon après, il y a quantité de façons de mourir, et de réactions face à la mort dans ce cas-là. Personnellement, je ne m'y attarde jamais. Dans mon prologue, le personnage principal prend une balle en pleine poitrine. Pas d'organes vitaux touchés, ni d'artères. Je me concentre sur le souffle coupé. Il ne se rend compte qu'après coup quand ses coéquipiers lui retirent son gilet et essaient d'arrêter l'hémorragie. Il reste très spectateur, plutôt calme, presque surpris ; il commence à tourner de l'oeil très rapidement. Il faut savoir que parfois la douleur ne survient pas tout de suite. Notamment à cause de la décharge d'adrénaline ou d'autres joyeusetés du corps humain. - Citation :
- Ah pour info, une balle ça peut ressortir de l'autre coté, hein ? Ca ne reste pas forcement à l'intérieur...
Oui, tout dépend du calibre de l'arme et de la manière dont on est touché. A savoir d'ailleurs qu'il vaut mieux qu'elle ressorte de l'autre côté. |
| | Nombre de messages : 518 Âge : 26 Localisation : La musique de Chihiro est magique... Pensée du jour : Paisible. Date d'inscription : 09/06/2012 | Benji / Gloire de son pair Sam 30 Juin 2012 - 10:32 | |
| Sinon il reste les comparaisons, les souvenirs de la personne mourante... |
| | | Invité / Invité Sam 30 Juin 2012 - 10:33 | |
| Pour les clichés, je suis d'accord qu'on en utilise tous, cependant y'en a de plus ou moins gênants. Et le cliché du héros qui meurt dans les bras de sa bien aimée qui pleure à chaudes larmes a tellement été usé par exemple dans le cinéma qu'il en est devenu insupportable... tellement il est attendu, prévisible. C'est déjà difficile de bien terminer un roman, une nouvelle, si tu t'imposes en plus l'épreuve du cliché... Mais sinon pourquoi vouloir absolument une fin brutale ? On revient à la notion de nuance... J'ai une fin où on ne sait pas ce qu'il se passe dans la seconde qui suit... une autre où le personnage est en sale état, suffisamment pour mourir peut-être, mais dans un contexte qui fait que peut-être, on peut espérer que... et puis les happy end, c'est pas forcement le mal aussi. J'ai un petit roman qui se termine bien pour les personnages, pour l'instant... sont pas sortis de la panade pour autant. j'en ai un autre, où la fin est optimiste, parce que ça fait du bien un personnage qui s'en sort et triomphe aussi de ses difficultés. bon, je ne connais pas ton roman, je dis pas qu'il faille absolument une happy end ! Ca c'est toi qui connais ton histoire ! Mais pour dire qu'il y a différentes façons de clore un roman et que souvent on ne pense qu' à la plus simple. Surtout au début. Je me souviens que je trucidais systématiquement mes héros quand j'étais ado. J'ai arrêté ! J'ai pas souvenir d'écrits sur le forum de ce genre, avec des fins brutales (mais j'suis pas la plus grande lectrice non plus) |
| | Nombre de messages : 518 Âge : 26 Localisation : La musique de Chihiro est magique... Pensée du jour : Paisible. Date d'inscription : 09/06/2012 | Benji / Gloire de son pair Sam 30 Juin 2012 - 10:35 | |
| - Citation :
- Pour les clichés, je suis d'accord qu'on en utilise tous, cependant y'en a de plus ou moins gênants.
Et le cliché du héros qui meurt dans les bras de sa bien aimée qui pleure à chaudes larmes a tellement été usé par exemple dans le cinéma qu'il en est devenu insupportable... Oui, ça c'était dans les grands classiques surtout, Tristan et Iseult, Roméo et Juliette... |
| | Nombre de messages : 518 Âge : 26 Localisation : La musique de Chihiro est magique... Pensée du jour : Paisible. Date d'inscription : 09/06/2012 | Benji / Gloire de son pair Sam 30 Juin 2012 - 10:38 | |
| Sinon, encore une autre solution pour tuer son personnage. Dire genre, "je ne vois que Ténèbres" ou "une lumière au fond du tunnel"... Bon, ça le fait pas trop mais j'ai déjà utilisés les Ténèbres pour une rédaction en français |
| | | Invité / Invité Sam 30 Juin 2012 - 10:42 | |
| Ouip Revan, vaut mieux que la balle ressorte. Et sur le coup, le corps produit des endorphines qui annihile la douleur, mais l'effet est vraiment très court, je crois. Genre tu ne sens rien si tu te fais amputer d'un coup d'une jambe. après y'a l'effet de panique qui joue.
benji : oui et dans tous les opéras quasiment aussi... |
| | Nombre de messages : 518 Âge : 26 Localisation : La musique de Chihiro est magique... Pensée du jour : Paisible. Date d'inscription : 09/06/2012 | Benji / Gloire de son pair Sam 30 Juin 2012 - 10:44 | |
| ilham : Et c'est lassant !
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| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Sam 30 Juin 2012 - 11:02 | |
| ouais, le truc de la femme qui meurt dans les bras de son homme et celui de l'homme qui meurt dans les bras de sa femme, j'évite aussi ^^' |
| | | Invité / Invité Sam 30 Juin 2012 - 11:09 | |
| - Citation :
- Mais sinon pourquoi vouloir absolument une fin brutale ?
Comme je l'ai souvent écrit sur ce forum, mes nouvelles sont un laboratoire créatif pour moi. J'expérimente, avec réussite ou non, des situations, des descriptions pour apprendre à les maitriser et ensuite les réinjecter, les placer dans des récits que je qualifierais de plus ambitieux dans le fond et dans la forme. C'est la suite logique des choses. Je veux une fin brutale parce que je ne maitrise pas encore très bien ce style et que j'aimerais y parvenir. Après, on peut, en grattant bien, trouver une logique scénaristique à cette fin mais j'avoue honnêtement que c'est davantage pour l'exercice qu'il provoque que je tiens absolument à cette conclusion. - Citation :
- bon, je ne connais pas ton roman, je dis pas qu'il faille absolument une happy end ! Ca c'est toi qui connais ton histoire ! Mais pour dire qu'il y a différentes façons de clore un roman et que souvent on ne pense qu' à la plus simple. Surtout au début. Je me souviens que je trucidais systématiquement mes héros quand j'étais ado.
J'ai arrêté ! Assassin ! Meurtrier ! Au bucher ! Plus sérieusement, je ne sais simplement pas si tu écris depuis longtemps mais peut être que la différence d'âge entre nous et l'expérience supplémentaire que tu peux en avoir dans l'écriture est la raison de notre interprétation différente. Mourir pour mourir, j'aimerais autant que ce soit mis en scène de manière intelligente, le moins cliché possible et surtout que ça plaise au lecteur. Attention, je n'ai dis pas que tu es vieille ! JM - Citation :
- Edit : jeanmichel, j'ai mis un peu de nuance dans ma phrase sur la nuance, justement désolée, le clavier s'est emballé sous mes doigts.
Pas de soucis ! ^^ |
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