Donc, euh, voilà, j'ai jamais su faire d'intro

En gros, j'aimerais savoir, certains d'entre vous, possédant déjà leur style propre, ont donc des détails, des subtilités, cette magie de l'écriture, leur alchimie qui leur est propre, qui se retrouve dans chaque texte, chaque ligne.

Quels sont les "gravures" de votre style, votre griffe? Qu'est-ce qui fait que l'on reconnait votre texte entre mille?

Les insanités, les points de suspension, la nervosité, un rythme que je sais présent et régulier mais que je n'ai jamais pris la peine d'analyser, les ruptures de tonalité... Il y en a peut-être d'autres mais c'est tout ce que je vois, là.
Vous remarquerez que j'ai mis les insanités en prem's quand même? ^^

J'ai plutôt un style au Bic, des détails son crayon, des subtilités raise de Lisieux, une magie soupe minute et une alchimie du genre stic (pour les femmes, wawawawaw - Balavoine -). Sinon, je me soigne, mais ça ne passe pas.
Et crois-moi Kik, dans peu de temps, tu ne te poseras plus cette question. Ton style est en cours de construction et il laisse présager des textes magnifiques.
Idem pour Pandé, d'ailleurs.

Des associations de mots pas nettes, des images à comprendre avec trois grammes dans le sang, des jeux de sonorités, de syntaxes, beaucoup de jeux puérils, par amour du style, et trop de vulgarités, trop de sexe, pas assez de recul, trop de thèmes morbides et surtout... une structure globale totalement à la ramasse !!!

*aime définitivement "L"*

Des dialogues ratés.

Jouer sur l'identité du narrateur et son rapport au lecteur.

C'est difficile (et peut-être un peu prétentieux) de répondre à un telle question, surtout que la réponse peut varier de façon conséquente au cours du temps.

Je tenterais: une certaine légèreté, voire beaucoup trop.

Je dirais une narration fluide, pas trop lourde d'effets stylistiques ou des description pompeuse, qui peut véritablement "se dire". J'ai en effet derrière moi plus de 15 ans de théâtre et j'écris comme je dis un texte. Ma narration, du coup, me place plus en conteur d'histoire qu'en écrivain. De plus, j'ai réalisé quelques films, en amateur, et mes choix d'angle de vue s'apparentent beaucoup à une sorte de cadrage cinématographique.

Je suis à peu près sûre (et j'espère) que mon style est loin d'être définitif, mais en piochant parmi les textes plus ou moins affreux que j'ai écrits ces derniers temps je dirais ... une fâcheuse tendance à vouloir mettre des mots "compliqués", des tournures alambiquées à chaque coin de phrase, histoire de donner du relief à mes écrits alors que ça les rend juste lourds et incompréhensibles; la mauvaise habitude de sans arrêt verser dans le passé dès qu'un perso a un comportement légèrement décalé par rapport à sa personnalité, ce qui fait partir l'histoire à des années-lumières de ce que je voulais raconter au départ, et abreuve le tout de nostalgie inutile; sinon pas mal de personnifications plus ou moins adaptées, des rimes là où elles n'ont rien à faire, des dialogues surréalistes et j'en passe. Bref, je me paume moi-même dans mes textes en espérant naïvement que ce n'est qu'une illusion et que le lecteur, qui est intelligent, s'y retrouvera mieux que moi.

Des virgules, beaucoup de virgules.

@Ma: les dialogues... Je crois que c'est ce qui me donne le plus de mal.

- La haine face aux nourrices.
- La solitude.
- Les TOC.
- Comportement stoïque.

J'aime beaucoup ce post, quand même. Mais j'ai plus l'impression que les gens parlent de leurs défauts que de "leur patte" (moi y compris). C'est très intéressant de s'interroger là-dessus. On avance comme après un bon commentaire... Alors je persiste un peu sur le miroir, pour bien être certain d'avoit tout vu.

- Je varie entre concentration d'une même idée et accumulation d'idées différentes.
- J'aime foutre le bordel dans la tronche du lecteur. S'il s'en dépêtre, je le juge clairement comme "bon". Et qu'importe, même un chinois, j'en fais mon ami. Parfois je lui écris même des textes tout entier tellement, tellement... (cf Travaux de JE, quel texte et pour qui ? Mystère, huh...)
- Je n'aime pas donner un seul sens à une idée. J'impose à demi-mot.
- La dernière phrase d'Evey, je la tire comme une couverture quand j'ai froid. (et je trouve ta phrase très jolie et sincère, Evey. J'approuve totalement cette démarche d'écriture dans le sens où une image n'est pas unique mais doit être aussi variée que les yeux qui l'aperçoivent)
- Mon style est parfois influencé par mes lectures. La base est la même mais les moments d'emballement sont inspirés par autre chose que le "rien". Je les crois créatifs et inspirés, mais je ne suis toujours pas certain (et puis je pense aussi que la création est impossible avec tout ce qu'on nous a imbriqué dans la boîte comme légo)
- Je suis instable, trop digressif, et en même temps éliptique très souvent. Je gomme le détail, j'ai parfois l'impression d'écrire un ersatz de synopsis.
- Je n'aime pas faire avancer un roman. Je le veux pour moi tant que je ne connais pas le mot final.
- Je m'épuise à penser dix mots par heure et à pas avancer dans mon écriture, alors que jamais personne ne mettra plus de trois secondes à les lire et à les oublier.
- Je sous-estime le lecteur moyen et sur-estime le bon lecteur.
- Je merde dans l'emploi des temps mais je bannis toute faute d'orthographe repérée (et pour les concours, je ne fous jamais la moyenne à un texte qui cumule une faute par phrase. Bernard Pivot est mon héros, et j'en fais trop.)
- J'en fais trop pour le style, que je crois maîtriser à grand coup de pied au cul.
- Je crois que la syntaxe c'est de la pâte à modeler.
- In néologisme I trust !
- J'écris pour écrire et je déteste voir la fin arriver.
- Je pense au "fond" comme on improvise un bouillon avec les ingrédients restants. Et donc soit je suis trop obscur soit je fais une cathédrale toute plein de courants d'air...
- Je crois qu'être incompris par les niais est une bénédiction. Du coup, je fais des efforts pour leur déplaire bien comme il faut. J'en veux pas de leurs compliments.
- J'en chie d'orgueil tous les matins dans mes charentaises et je me chausse avec. Ca me tient chaud pour la journée. Mais y a toujours des petits coins comme ce post pour me remettre les idées en place. Alors, sans raison, tout seul, je renifle mon aura de puanteur et je me dis que je dois faire mieux chaque jour, au moins un peu plus, car écrire, c'est bien la seule chose qui pourra faire de moi un donneur de sperme heureux d'avoir servi...

Pour Pandé : applaudissements vigoureux.

Après, niveau thèmes, les addictions et l'ennui se retrouvent dans tous mes textes.

Mais je pense avoir un style super variable, j'arrive a me mettre dans des états mentaux qui me fond tendre vers un bord ou l'autre.